"Sans l’Eucharistie, l’Eglise, tout simplement, n’existerait pas"

"Sans l’Eucharistie, l’Eglise, tout simplement, n’existerait pas"

Lors de l'Angélus, Benoît XVI a déclaré :

"Aujourd’hui, en Italie et dans d’autres pays nous célébrons le Corpus Domini, la fête de l’Eucharistie, le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur qu’Il a institué lors de la dernière Cène et qui constitue le trésor le plus précieux de l’Eglise. L’Eucharistie est comme le cœur battant qui donne naissance à tout le corps mystique de l’Eglise : un organisme social totalement fondé sur un lien spirituel mais concret avec le Christ. C’est ce qu’affirme l’apôtre Paul : « Parce qu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous ne sommes qu’un corps, car tous nous participons à ce pain unique » (1Co 10,17). Sans l’Eucharistie, l’Eglise, tout simplement, n’existerait pas. C’est l’Eucharistie, en effet, qui fait d’une communauté humaine un mystère de communion, capable de porter Dieu au monde et le monde à Dieu. L’Esprit Saint, qui transforme le pain et le vin en Corps et Sang du Christ, transforme aussi tous ceux qui le reçoivent avec foi en membre du corps du Christ, si bien que l’Eglise est réellement sacrement d’unité des hommes avec Dieu et entre eux.

Dans une culture toujours plus individualiste qui est celle dans laquelle nous sommes immergés dans les sociétés occidentales et qui tend à se répandre dans le monde entier, l’Eucharistie constitue une sorte d’antidote qui travaille dans les esprits et dans les cœurs des croyants et sème continuellement en eux la logique de la communion, du service, du partage, en somme la logique de l’Evangile.

Les premiers chrétiens, à Jérusalem, étaient un signe évident de ce nouveau style de vie parce qu’ils vivaient en fraternité et mettaient leurs biens en commun, afin qu’aucun ne soit dans l’indigence (cf. At 2,42-47). De quoi tout cela dérive-t-il ? De l’Eucharistie, c’est-à-dire du Christ ressuscité, réellement présent au milieu de ses disciples et opérant par la force de l’Esprit Saint. Dans les générations suivantes aussi, à travers les siècles, l’Eglise, malgré les limites et les erreurs humaines, a continué à être dans le monde une force de communion. Pensons particulièrement aux périodes les plus difficiles, d’épreuve : qu’a signifié par exemple, pour les pays soumis à des régimes totalitaires, la possibilité de se retrouver à la messe dominicale ! Comme le disaient les anciens martyrs d’Abitène : « Sine Dominico non possumus » – sans le « Dominicum », c’est-à-dire sans l’Eucharistie dominicale, nous ne pouvons pas vivre. Mais le vide produit par la fausse liberté peut aussi être dangereux, et alors la communion avec le Corps du Christ est un remède de l’intelligence et de la volonté pour retrouver le goût de la vérité et du bien commun."

Michel Janva

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

Ne suffit-il pas simplement de se réunir en son nom pour qu' Il soit présent?

Quand nous célébrons l'eucharistie, nous sommes réunis au nom de Jésus et il vient au milieu de nous sous les espèces du pain et du vin.

Simon1976 a écrit:

Quand nous célébrons l'eucharistie, nous sommes réunis au nom de Jésus et il vient au milieu de nous sous les espèces du pain et du vin.

Quelles grâces et quels dons que notre Seigneur nous donnent pour entrer dans ce mystère de l'Eucharistie et celui de notre Foi et qui nous fait aimer notre Sainte Mère l'Eglise catholique.
Merci Jésus ! pour ce regard intérieur que TU nous donnes.

Simon1976 a écrit:

Quand nous célébrons l'eucharistie, nous sommes réunis au nom de Jésus et il vient au milieu de nous sous les espèces du pain et du vin.

Par le miracle de Luciano dont on parle ici : http://www.miracoloeucaristico.eu/francese/miracolo.php Jésus a voulu nous montrer ce à quoi il nous faisait communier, ce qu'il nous donnait à manger, sa chaire et plus particulièrement son Sacré Coeur. C'est en effet en un morceau de chair du coeur, du myocarde, que la pain s'est transformé dans ce miracle. On peut donc penser que jésus se donne totalement et réellement, sous les espèces du pain et du vin, dans son Sacré Coeur qui est devenu le Coeur de son Eglise, le Coeur auquel nous sommes tous invité à communier pour ne plus former avec Lui, avec son Eglise, son Corps, qu'Un seul Coeur et un seul Esprit, puisque c'est de son Coeur que sur la croix, a jaillit l'Esprit, sa Vie, son sang mêlé à l'eau. Ce qui veut dire que le dimanche, quand nous faisons Corps autour du Christ Jésus qui se rend présent sur l'autel, nous faisons Corps autour de son Sacré Coeur qui est devenu, de par sa volonté, le Sacré Coeur de son Corps, de son Eglise que nous sommes ensemble ; étant devenu pour ce Coeur, une humanité de surcroît, dans laquelle le Sacré Coeur de Jésus continu à battre.

Ce n'est pas un hasard, que ce lieu dans l'Eglise, où est situé l'autel sur lequel est déposé cet Ostie que l'on offre au Père avec le Christ Jésus, s'appelle : "le choeur".

Ce Sacré Coeur qui bat d'Amour, qui est rempli de l'Esprit Saint et dont jaillit la Vie, c'est un Coeur de chair, le Coeur de chair de Jésus qui depuis l'incarnation ne fait plus qu'Un avec son Esprit qui est le Coeur de Dieu qui lui n'est pas de chair. C'est bien par l'Esprit Saint, que depuis toute éternité, le Verbe et le Père ne sont qu'Un seul Coeur d'où jaillit l'Amour absolu qu'ils s'échangent, qu'ils sont ensemble.

Comment, à la vue de l'ostie consacré rendant présent le Coeur de chair et l'Esprit Saint dont il est rempli, et donc Jésus lui-même, ne pas penser à cette promesse que Dieu avait faite par la bouche du prophète Ezéchiel :

36 26 Et je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. 36 27 Je mettrai mon esprit en vous et je ferai que vous marchiez selon mes lois et que vous observiez et pratiquiez mes coutumes. (Ezéchiel)

Comment ne pas voir dans le St Sacrement, le Coeur de chair dont il était question dans cette prophétie, le Coeur du Nouvel Adam, Jésus, qui a fait de nous son Corps, sa chair, pour que nous vivions de sa Vie répandu par son Sacré Coeur transpercé sur la Croix ?

Voilà frères et soeurs, quel est ce pain de Vie que Jésus nous donne à manger, c'est son Sacré Coeur qui fait vivre de sa Vie qui jaillit de son Coeur transpercé pour se répandre en ses membres, les sarments de la Vigne, nous qui sommes devenus ses membres par le sacrement de baptême. Dans le St Sacrement qui est exposé sur l'autel quand il est placé dans l'ostensoir, c'est le Sacré Coeur de Jésus qui est exposé ; Jésus qui est présent au milieu de nous par son Sacré Coeur, Jésus qui est réllement présent, totalement présent et qui se donne à chacun de nous pour être notre Coeur, ce Coeur de Chair habité par l'Esprit et donc par la Trinité bienheureuse.

Oui, frères et soeurs, c'est son Sacré Coeur que Jésus chaque dimanche multiplie comme il a multiplié le pain, pour que nous l'emportions avec nous, au plus intime de nous où il est déposé quand nous le mangeons, pour que le Sacré Coeur de Jésus, de l'Eglise, notre Sacré Coeur, puisse battre en nous tout au long de la semaine.

Et c'est ce sacré Coeur de Jésus que les 405 000 prêtres chaque jour, en célébrant l'Eucharistie font battre pour que nous vivions de la Vie de Jésus. Si l'Eucharistie venait à ne plus être célébrée par les prêtres, c'est le Sacré Coeur de Jésus qui s'arrêterait de battre et l'Eglise mourrait. Sans l'Eucharistie, sans tous ces prêtres qui font batte le Coeur de l'Eglise auquel ils ont été consacrés par l'ordination, l'Eglise n'existerait pas.

J'ai vu des églises et surtout des monastères où ce sont les fidèles qui déposent dans la coupe, l'ostie qu'ils vont recevoir. Au départ, c'est fait pour que l'on ne consacre pas plus d'ostie qu'il ne faudra. Mais à vrai dire, je trouve ce geste fort symbolique. N'oublions pas que chaque dimanche, après la messe, nous repartons chacun avec l'unique Coeur de Jésus qui nous a été donné. Le fait de déposer une ostie dans la coupelle pour qu'elle soit ensuite déposé sur l'autel, autour de la grande ostie, ne symbolise-t-il pas le coeur que nous avions reçu le dimanche précédent, où la dernière fois que nous avons communié et que nous venons redonner à l'Eglise pour qu'elle le dépose sur l'autel avec la grande ostie qui représente le Sacré Coeur de Jésus qui ne fait qu'un seul Coeur avec le Coeur que nous avons nous-même reçu.

Ce Coeur, nous l'avons sali avec nos péchés durant la semaine passée dans le monde ; nous l'avons blessé. Il est donc tout à fait normal que nous revenions le redonner à l'Eglise qui le redonne à Jésus, pour que Jésus avec son coeur auquel s'est mêlée notre vie de pécheur, puisse l'offrir au Père afin qu'il soit plongé dans le brasier ardent de son Amour Miséricordieux.

C'est le Jeudi Saint que Jésus nous donne sa chair à manger, dans son Coeur qu'il donne à l'Eglise ce jour là. Et c'est quelques heures après que dans le jardin des Olives, on lui présente le Calice qui contient tous nos péchés et qu'il va devoir boire jusqu'à la lie. Ne serait-ce pas son Sacré Coeur, blessé par le péché, rempli jusqu'au bord par notre sang salie par le péché, qui lui était donné à boire, après que notre sang se soit mêlé au sien, à sons sang pur, le rendant impur ? N'est-ce pas parce que Jésus, avant d'être arrêté sur la Croix, a accueilli en Lui, le Sacré Coeur de son Eglise dans lequel il a fait entrer tous les péchés, que Jésus va connaître le désespoir devant la mort ; son coeur qui est tout a coup obscurci par tous nos péchés. C'est avec nos péchés que les ténèbres, au jardin des Olives, sont entrées en son Coeur, que le diable a pris de son Coeur. N'est-ce pas en accueillant tous nos péchés en Lui, que Jésus s'est livré à l'auteur du péché, le diable, pour le piéger ?

Peut-être que je me trompe, mais c'est ce que m'inspire le sacrement de l'Eucharistie.

Vendredi prochain, nous célébrerons le Sacré Coeur de Jésus ; fête qui suit, comme par hasard, la fête du St Sacrement de Jésus et qui tombe un vendredi, le jour où Jésus fut plongé avec son Coeur, le Coeur de son Eglise, dans le brasier ardent de l'Amour Miséricordieux de son Père, auquel il s'offrait sur la croix, pour que nous soyons à jamais libéré du péché.

En espérant ne pas m'être trop écarté du sujet.

Petero

Je trouve votre interprétation de la coupe très belle

Olivier

Je ne pense pas que vous vous trompiez dans cette interprétation, la coupe représente en effet la mort de Jésus à la croix là où effectivement il a due boire avec toute nos péché et nos souffrance.

Matthieu 26 : 39
« Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »

Il parle ici de sa propre mort la coupe qu'il devra boire et bien celle de nos transgression... donc votre interprétation est juste.

cette coupe c'est aussi la cinquième coupe dédiée à Elie et qu'on renverse par terre à Pessah!
Cette coupe c'est celle que Yéshoua a bue jusqu'à la lie!

Cher Simon, ce qui ne peut exister sans l'eucharistie, c'est l'Eglise visible, avec ses sacrements et sa vie devant le monde.

Cependant, peut-on dire que le samedi saint et tous lers samedis saints, lorsque l'eucharistie disparaît, l'Egklise n'existe plus ?

En fait elle existe mais uniquement par la prière de ceux qui croient encore, à commencer par la vierge Marie qui n'a jamais douté.

En Russie soviétique, l'eucharistie fut arrêtée dans des régions entières et durant des décennies; Et pourtant l'Eglise subsista grâce au coeur des femmes, des grands-mères, qui continuaient de prier et qui enseignaient leurs petits-enfants.

Vers la fin du monde, le dernier Antéchrist mettra fin à l'eucharistie. Et pourtant Jésus l'a promis : les portes de l'enfer ne l'emporteront pas !

Oui, si on ne peut communier à la messe, on peut le faire dans son coeur. Personne ne peut nous en empêcher !

Arnaud Dumouch a écrit:

Cher Simon, ce qui ne peut exister sans l'eucharistie, c'est l'Eglise visible, avec ses sacrements et sa vie devant le monde.

Cependant, peut-on dire que le samedi saint et tous lers samedis saints, lorsque l'eucharistie disparaît, l'Egklise n'existe plus ?

En fait elle existe mais uniquement par la prière de ceux qui croient encore, à commencer par la vierge Marie qui n'a jamais douté.

En Russie soviétique, l'eucharistie fut arrêtée dans des régions entières et durant des décennies; Et pourtant l'Eglise subsista grâce au coeur des femmes, des grands-mères, qui continuaient de prier et qui enseignaient leurs petits-enfants.

Vers la fin du monde, le dernier Antéchrist mettra fin à l'eucharistie. Et pourtant Jésus l'a promis : les portes de l'enfer ne l'emporteront pas !