Et à l'heure de notre mort

Chers,

Pouvons nous voir dans la prière insistante de l'Eglise à la Vierge...

Citation :

Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort

...un signe encourageant pour soutenir la thèse d'Arnaud sur le choix final à l'heure de la mort ?

Cette prière place l'heure de la mort au même niveau que tout le cours de notre vie terrestre jusqu'à la mort (suite des 'maintenant'). Dans la thèse contraire (absence de ce choix final), comment rendre pleinement compte de cette prière ?

Ce signe a d'autant plus de poids que l'"Ave Maria" n'est pas une prière marginale... Au contraire l'Eglise (Cf JPII) l'enseigne avec force et la prononce plus souvent que toute autre hormis la prière eucharistique (actuellement plus de 8,2 milliards de fois par jour ouvrable d'après l'ange adjoint au Bureau of Human Prayer Statistics).

Antoine

Hé hé! Très juste... ;)

Duboscq a écrit:

Citation :

Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort

Cette prière place l'heure de la mort au même niveau que tout le cours de notre vie terrestre jusqu'à la mort.

Cher Antoine

Je n'avais pas fait le rapprochement, mais maintenant ça me parait évident. C'est un argument de poids en faveur de la théologie d'Arnaud.

Duboscq a écrit:

...un signe encourageant pour soutenir la thèse d'Arnaud sur le choix final à l'heure de la mort ?

Cette prière place l'heure de la mort au même niveau que tout le cours de notre vie terrestre jusqu'à la mort (suite des 'maintenant'). Dans la thèse contraire (absence de ce choix final), comment rendre pleinement compte de cette prière ?

Cher Marie je te prie aussi pour qu'a l'heure de sa mort ,si jamais la thése d Arnaud se révélait fausse ,tu ne lui en tienne pas rigueure,car a nos yeux elle semblait si évidente,et tellement pleine d'esperance pour tout les peuples et toutes les religions de ce monde,

car il est certain que plusieurs se seront peut etre servi de sa théorie pour se dire qu'au final, la miséricorde divine peut être plus forte que notre endurcissement actuel ?alors a quoi bon faire plus d'éfforts

et pour cela je pense sincérement qu'elle ne doit pas etre aussi facile que ça la situation dArnaud

Citation :

car il est certain que plusieurs se seront peut etre servi de sa théorie pour se dire qu'au final, la miséricorde divine peut être plus forte que notre endurcissement actuel ?alors a quoi bon faire plus d'éfforts

Cette thèse, c'est comme une crête entre deux précipices.

En supprimant la peur du feu matériel de l'enfer et en le remplaçant par la peur que nous choisissions librement l'enfer comme un paradis de liberté (quitte à nous plonger librement, en conséquence, dans le feu de l'absence de Dieu, et dans la solitude d'un désert où nous cuverons notre colère), elle prend un risque: le risque de l'immaturité de certains chrétiens charnels qui ne se tournaient vers Dieu que par peur de brûler.

Mais est ce un grand risque? Les gens semblent suffisamment mûrs pour approfondir leur compréhension de la foi?

Les gens sont certainement capables de comprendre ce que signifie l'enfer : l'absence du véritable Amour ; l'égoïsme qui enferme, la solitude, n'ont rien d'engageant. Et l'enfer existe, sur cette terre : ceux que l'on rejette, qui vivent dans la rue, le froid, la vermine, sans un regard ni une parole de l'autre, c'est déjà cela l'enfer... c'est l'absence de compassion, le fait de ne pas ressentir, vivre l'autre "en soi", comme le Christ. L'enfer, ce n'est donc pas les autres (sic), c'est leur rejet, le refus d'aimer les autres.

Pendant le printemps 2003, déjà infernalement chaud, nous avons accompagné la mère de mon mari, hospitalisée et malade (accidents vasculaires à répétition, paralysie, aphasie...) ; nous allions à l'hôpital presque chaque jour, mais nous n'avons pu accompagner la mère de mon mari jusqu'à ses derniers instants : les infirmières, au bout du fil, ont refusé de nous dire la réalité de son état. Le matin où ma belle-maman allait mourir, on nous a appelés ; nous sommes partis aussitôt, hantés d'un sombre pressentiment ; nous nous sentions impuissants, mais j'ai pensé à la Sainte Vierge, et pendant les 40 mn du parcours silencieux, j'ai prié la seule personne qui pouvait assister grand-mère à ses derniers instants : Marie ; là, j'ai vraiment ressenti l'importance du "et à l'heure de notre mort." Puisse-t-elle prier aussi pour chacun de nous au moment du "grand voyage", comme je suis certaine qu'elle l'a fait pour celle que nous aimions...