C'est vrai, cher Lagaillette.
On pourrait comparer les dogmes à ces points numérotés des jeux des enfants: les enfants doivent tirer des traits entre les numéros et, à la fin, apparaît le dessin d'un animal ou d'une fleur.
Et le contenu des dogmes porte essentiellement sur deux points:
1° Qu'est ce que le salut: Exemple: Je crois en Dieu, le Pè§re tout puissant, créateur etc."
2° Comment obtenir le salut: Exemple: "L'homme qui meurt sans la charité est conduit, aussitôt après sa mort, dans la damnation éternelle".Vous le voyez,
c'est SEC ... Ca manque de vie !Tout le travail des théologiens et des chrétiens a consisté à tirer des traits entre ces points afin que le plus beau vitrail possible apparaisse, un vitrail qui représente au mieux le visage de Dieu. Il fallait trouver un vérité qui soit 1° harmonieuse et 2° avec un visage de chair et de vie.
Les théologiens reçoivent mission, PAR UN SERMENT ENCORE VALABLE AUJOURD'HUI, d'adhérer à toute la foi de l'Eglise enseignée à travers ces bornes. Et ce n'est absolument pas facile. Le dogme précédant sur l'enfer éternel (par exemple) doit être interprété à la lumière de cet autre dogme:
- Citation :
- "Dieu est amour".
Les chrétiens doivent donc comprendre que c'est PAR L'AMOUR DE DIEU que tout se fait, donc que certains peuvent être damnés pour l'éternité.
Les grandes synthèses théologiques s'y efforcent depuis saint Augustin. Les Docteurs de l'Eglise ont fait des essais de dessins de la totalité. Et on s'aperçoit parfois qu'ils ont passé certains points numérotés importants (par exemple saint Augustin oublie le dogme suivant:
"Dieu proposera son salut à TOUT HOMME" et met en enfer des enfants morts sans baptême et des païens non visités par la prédication. Au moins, il a essayé d'être fidèle au dogme précédant :
- Citation :
- "L'homme qui meurt sans la charité est conduit, aussitôt après sa mort, dans la damnation éternelle".
Il est logique: Le péché originel ou le paganisme sont des états d'absence de la charité DONC... etc.
Mais rien n'oblige à suivre saint Augustin sur ce point. En effet, l'expérience de l'usage des dogmes montre que ce sont des bornes lumineuses mais précises, qui doivent être prises au sens propre, sans ajouter ni retirer ce qu'ils disent, ET EN LES PRENANT TOUTES.
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Arnaud