que signifie juger quelqu'un? en quoi consiste le jugement (vs. discernement)

je lance le post s'il n'existe pas...

quand c'est mal, il faut le dire, non? pourtant on s'entend souvent répondre "ce n'est pas bien de juger".
Alors?

Quand on dit "c'est mal"...on n'est pas en train de juger une personne mais une situation ou un acte.
Je crois qu'il faut faire la distinction.

merci pour cette réponse.

Alors est ce quelqu'un pourrait me donner un exemple de jugement de la personne?

petitegrenouille a écrit:

merci pour cette réponse.

Alors est ce quelqu'un pourrait me donner un exemple de jugement de la personne?

Juger l'acte, c'est dire : "tu as fait une bêtise".

Juger la personne, c'est dire : "tu es un idiot".

Dire que les homosexuels sont mauvais, c'est un grave jugement sur la personne.
Dire que l'homosexualité est mauvaise, c'est un jugement sur un comportement.

Faire la distinction évite de réduire le pécheur à son péché, quel qu'il soit. Un être humain vaut toujours mieux que ce qu'il a pu faire de pire.

Exact philippe

Juger une personne peut-être aussi de la rejeter déjà tout simplement parce qu'elle appartient à une communauté que l'on estime mauvaise:c'est un jugement d'a-priori

En effet, ce n'est pas bien de juger une personne, mais c'est quasi indispensable dans bien des situations de juger LES ACTES.

Les actes sont ce qu'on voit de l'exterieur. S'ils peuvent par moment refléter l'intérieur, on ne pourrait accepter qu'ils en soient l'unique reflet. Car par moment, et assez souvent, nos actes ne reflètent pas qui nous sommes réellement.

Et comme nous ne lisons pas le coeur des uns et des autres, et que nous sommes des êtres qui évoluent, juger la personne est un jeu dangereux et une très certaine manière d'enfermer l'autre cans ce qu'il n'est pas.

j'ai ete confronté aussi au problème j'ai demandé une réponse dans la bible et je suis tombé sur un discourt de Paul aux corinthien il me semble ou il dit ceux du dehors c'est a Dieu de les juger mais ceux du dedans (c'est a dire les chrétien) ce n'est pas a vous de les juger? enfaite si tu juge une personne sur ces actes répréhensible c'est parce que tu l'aime et tu veut la remettre dans le bon chemin

spidle33 a écrit:

En effet, ce n'est pas bien de juger une personne, mais c'est quasi indispensable dans bien des situations de juger LES ACTES.

Les actes sont ce qu'on voit de l'exterieur. S'ils peuvent par moment refléter l'intérieur, on ne pourrait accepter qu'ils en soient l'unique reflet. Car par moment, et assez souvent, nos actes ne reflètent pas qui nous sommes réellement.

Et comme nous ne lisons pas le coeur des uns et des autres, et que nous sommes des êtres qui évoluent, juger la personne est un jeu dangereux et une très certaine manière d'enfermer l'autre cans ce qu'il n'est pas.

C'est bien vrai ! En fait, juger, n'est pas un 'crime' en soi ! Si par moment les actes sont répréhensibles, ne pas laisser la personne dans notre jugement initial ! L'évolution va dans les deux sens : celui qui juge, celui qui est jugé !

doris a écrit:

L'évolution va dans les deux sens : celui qui juge, celui qui est jugé !

Autre façon de juger la personne :

Lorsqu'elle connait un acte mauvais (Exemple : l'adultère), elle peut le faire pour trois raisons :
- Ignorance
- faiblesse
- méchanceté calculée.

Juger une personne c'est l'accuser tout de suite, sans prendre le temps de l'enquête miséricordieuse, de "méchanceté calculée".

merci Arnaud.

donc, si j'ai bien compris, on peut dire que l'on juge une personne lorsque l'on lui prête une intention mauvaise, ce qui n'est pas "bien" dans le sens où aucune personne sur terre ne peut sonder les coeurs?

en revanche quand on dit de quelqu'un qu'il est prodigue, irréfléchi (pour éviter de dire bête) ou égoïste, cela ne consiste pas à juger la personne mais à qualifier des attitudes? donc la morale ne serait pas en jeu?

une dernière question : comment qualifiez vous l'attitude de quelqu'un qui pense toujours à mal? du style: "il a cassé ton vase dans le déménagement mais ça, c'est pour te faire payer ce que tu lui as dit hier..."?? (exemple parmi d'autres, ce n'est peut être pas le meilleur)

Arnaud.....

DiNozzo a écrit:

j'ai ete confronté aussi au problème j'ai demandé une réponse dans la bible et je suis tombé sur un discourt de Paul aux corinthien il me semble ou il dit ceux du dehors c'est a Dieu de les juger mais ceux du dedans (c'est a dire les chrétien) ce n'est pas a vous de les juger? enfaite si tu juge une personne sur ces actes répréhensible c'est parce que tu l'aime et tu veut la remettre dans le bon chemin

Mais il se permet de faire des jugements de personnes aussi:

"Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu." - 1 Corinthiens 6, 9-10

petitegrenouille a écrit:

merci Arnaud.

donc, si j'ai bien compris, on peut dire que l'on juge une personne lorsque l'on lui prête une intention mauvaise, ce qui n'est pas "bien" dans le sens où aucune personne sur terre ne peut sonder les coeurs?

en revanche quand on dit de quelqu'un qu'il est prodigue, irréfléchi (pour éviter de dire bête) ou égoïste, cela ne consiste pas à juger la personne mais à qualifier des attitudes? donc la morale ne serait pas en jeu?

une dernière question : comment qualifiez vous l'attitude de quelqu'un qui pense toujours à mal? du style: "il a cassé ton vase dans le déménagement mais ça, c'est pour te faire payer ce que tu lui as dit hier..."?? (exemple parmi d'autres, ce n'est peut être pas le meilleur)

En attendant qu'Arnaud te réponde, je me permet, petitegrenouille, de répondre à ta dernière question.
Personnellement, j'appelle ce genre d'attitude et je juge cette personne "une mauvaise langue". :colors:

merci arc-en-ciel de me faire patienter...

Avec plaisir petite grenouille.
Dans l'exemple que tu as choisi,
une dernière question : comment qualifiez vous l'attitude de quelqu'un qui pense toujours à mal? du style: "il a cassé ton vase dans le déménagement mais ça, c'est pour te faire payer ce que tu lui as dit hier..."??

Non seulement cette personne accuse une personne en lui prêtant une intention, (vase cassé) mais finalement l'excuse, en rejetant la faute de son acte sur un autre.
En bref, "il a cassé ton vase, mais c'est de ta faute". :cartonr:

Citation :

[quote="petitegrenouille"]merci Arnaud.

donc, si j'ai bien compris, on peut dire que l'on juge une personne lorsque l'on lui prête une intention mauvaise, ce qui n'est pas "bien" dans le sens où aucune personne sur terre ne peut sonder les coeurs?

Je voulais dire plutôt ceci : C'est quand on prête trop rapidement à une personne une intention de la pire espèce (méchanceté pesée et volontariste) alors que, le plus souvent, ses actes mauvais viennent de l'ignorance, de la bêtise et de la faiblesse.

Citation :

en revanche quand on dit de quelqu'un qu'il est prodigue, irréfléchi (pour éviter de dire bête) ou égoïste, cela ne consiste pas à juger la personne mais à qualifier des attitudes? donc la morale ne serait pas en jeu?

µ

Si le jugement est VRAI (les actes sont là) et qu'on cela non pour se répandre en ragots, mais pour construire un changement chez la personne, le jugement est bon.

Citation :

une dernière question : comment qualifiez vous l'attitude de quelqu'un qui pense toujours à mal? du style: "il a cassé ton vase dans le déménagement mais ça, c'est pour te faire payer ce que tu lui as dit hier..."?? (exemple parmi d'autres, ce n'est peut être pas le meilleur)

c'est typiquement ce que dénonce Jésus. Cela détruit l'autre et cela sort d'un coeur mu par un esprit négatif (pas l'Esprit Saint en tout cas).

Bonjour Arnaud !

A la limite, je préfère un comportement comme ça, on sait où l'on va, plutôt qu'un loup déguisé en agneau !!!!

ce sujet est un des plus épineux du chemin de foi

Déjà un jugement n'est pas necessairement négatif dans son sens

Ceci dit (pensons aux jugements négatifs)

Il est bon de distinguer un jugement porté vis à vis d'un tiers pour ce qu'il a dit ou fait (qui d'ailleurs peut être erroné),qui est donc une opinion,une appréciation ,un avis,une critique,d'un jugement sur sa propre personne,son essentiel.

Dans une querelle sortira facilement une phrase du type:tu m'as fait mal,tu m'as mal parlé,tu n'es pas gentil...à opposer à:tu es mauvais,tu es une ordure etc...

Le jugement ,celui qui n'est pas considération sur le destin de l'âme de celui que l'on juge et qui s'arrête à considérer ses actes ou paroles,ce que cela produit sur soi ou les prochains,est chose salutaire (bien qu'entrainant de grandes oppositions et dénis)

Il y a un autre jugement:celui qui se place sur le plan de l'être essentiel et qui ,d'un coup,toutes fautes rassemblant fustige le prochain et le définit méchant de nature ou maudit etc....

(Petite grenouille,toute cette réflexion devrait être accompagnée d'une autre réflexion :celle sur le pardon)

Voici quelques versets incontournables:

Ro 14:13 Finissons-en donc avec ces jugements les uns sur les autres: jugez plutôt qu’il ne faut rien mettre devant votre frère qui le fasse buter ou tomber.

Ro 2:1 Aussi es-tu sans excuse, qui que tu sois, toi qui juges. Car en jugeant autrui, tu juges contre toi-même: puisque tu agis de même, toi qui juges

1Co 4:5 Ainsi donc, ne portez pas de jugement prématuré. Laissez venir le Seigneur; c’est lui qui éclairera les secrets des ténèbres et rendra manifestes les desseins des coeurs. Et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient.

Mt 7:2 car, du jugement dont vous jugez on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous.

Jude 1:9 Pourtant, l’archange Michel, lorsqu’il plaidait contre le diable et discutait au sujet du corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement outrageant, mais dit: Que le Seigneur te réprime!

1Co 4:4 Ma conscience, il est vrai, ne me reproche rien, mais je n’en suis pas justifié pour autant; mon juge, c’est le Seigneur.