À propos du mystère du mal, je viens de faire allusion à la doctrine du péché originel, absente des Évangiles et qui pose problème à nos contemporains, s’ils s’en tiennent à une lecture littérale de la Genèse. Il me paraît donc nécessaire que les Églises chrétiennes en donnent des clés de lecture et procèdent à un aggiornamento à son sujet, sur trois points : 1° L’énormité de la faute première ; 2° La condamnation à mort ; 3° La culpabilité héréditaire. La science d’aujourd’hui conduit à abandonner la thèse du monogénisme et, surtout, à renoncer à la croyance en un premier couple humain doté de privilèges extraordinaires, exempt de la mort, vivant dans un paradis terrestre dont, écrivait Teilhard de Chardin, « on n’a pas retrouvé la trace », et capable de commettre en toute liberté et pleine conscience une faute méritant une punition dramatique. Nous entrevoyons au contraire l’humanité des origines se dégageant difficilement de l’animalité, apprenant progressivement à se tenir debout et à parler et développant peu à peu l’usage de sa liberté. Ce que la Genèse a symboliquement signifié, c’est le constat qu’aussi loin en arrière que porte le regard, il découvre les hommes péchant par orgueil et violence.
Voilà le coeur de ce que vous citez.
Déjà :
La science d’aujourd’hui conduit à abandonner la thèse du monogénisme
Preuve ? La question est en fait loin d'être tranchée.
Et : un paradis terrestre dont, écrivait Teilhard de Chardin, « on n’a pas retrouvé la trace »
C'est une idiotie (Teilhard en a sorti pas mal): le paradis terrestre n'est pas un lieu, mais un état. Impossible d'en retrouver la trace.
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"Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury
« N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat
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