Sarkozy à Beijing.
Il a rencontré le président chinois ; ils se sont parlé « très franchement » :
Sarko : Monsieur le Président, j’ai ici une liste de personnes incarcérées dans vos prisons.
Hu Jintao : Oui, Monsieur le Président. Donnez-la moi ; je vérifierai si ces personnes sont bien les hôtes de nos établissements de redressement ; et je m’assurerai qu’elles ont bien leur bol de riz quotidien.
Sarko : Très bien. Et puis, allons-y franchement ; parlons des droits de l’homme.
Hu : Tout à fait. Je suis très attentif à cette question.
Sarko : J’en suis bien persuadé, Monsieur le Président.
Hu : Vous conviendrez aussi que cette notion peut se décliner un peu différemment selon les cultures.
Sarko : Certainement, Monsieur le Président.
Hu : Et puis, franchement, entre nous, ce n’est pas le premier de vos soucis.
Sarko : Franchement …..
Hu : Oui, Monsieur le Président, nous sommes faits pour nous entendre.
Sarko : Certainement, Monsieur le Président.
Et il y a cette question un peu épineuse du dalaï-lama. Vous comprendrez que, suivant la laïcité à la française, laïcité « positive », j’entends, je me dois d’avoir de bonnes relations avec les représentants de toutes les religions ; et nous avons aussi des bouddhistes dans nos électeurs.
Hu : Je comprends tout à fait, Monsieur le Président.
Sarko : Je ne pourrai donc pas faire autrement que de le recevoir, quand les JO seront passés, en tant que représentant d’une grande religion. Je vais demander à mes conseillers de me faire un petit « pense-bête » sur Siddartha Gautama.
Et, à propos, Monsieur le Président, les contrats avec Areva ?
Hu : Rassurez-vous : les affaires suivent leur cours sans problème.
Sarko : Ah ! La Chine : cette grande civilisation plusieurs fois millénaire : la grande muraille, la grande marche, le grand barrage des trois gorges, les petites danseuses, le Kremlin … euh …la cité interdite ….bla bla bla bla bla bla ……