petero
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| Sujet: Re: L'épreuve de Joseph 19/11/2008, 23:14 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- Il est juste, bien que décidant de cacher la faute de son épouse, justement parce qu'il interprète la Loi comme Dieu l'aime, c'est-à-dire non de manière légaliste (la lettre tue) mais au mieux, choisissant le moindre mal.
Désolé, mais lorsqu'on est ajusté à Dieu, on n'a pas peur de pactiser avec le péché, on n'a pas peur de manger avec les pécheurs ; on ne rejette pas les pécheurs, bien que la Loi condamne leurs péchés. Les pharisiens méprisaient les pécheurs qu'ils regardaient comme des gens infréquentables. Votre Joseph, tout en pardonnant à Marie son péché, puisqu'il ne la condamne pas, ne rendant pas ce péché publique, ne la trouve plus fréquentable. Il l'a juge indigne de vivre avec lui et surtout ne veut surtout pas la toucher de peur de se souiller ; de peur que le péché de Marie retomberait sur lui. Votre Joseph en fin de compte fait croire qu'il est juste en ne dénonçant pas Marie publiquement, mais reste terriblement injuste en la répudiant sous un faux prétexte, pour ne pas avoir à la prendre chez lui. Qu'est-ce qui l'empêchait de prendre Marie comme épouse, puisqu'il lui avait pardonné son péché ? Rien, excepté sa peur de pactiser avec le péché, avec une pécheresse ; la peur de ne plus être, à cause de cela, ajusté à la Loi de Dieu. Votre Joseph ignorait-il donc que Dieu était miséricordieux : "car Yahvé ton Dieu est un Dieu miséricordieux qui ne t'abandonnera ni ne te détruira, et qui n'oubliera pas l'alliance qu'il a conclue par serment avec tes pères." (Deutéronome 4, 31) Votre Joseph, lui, abandonnera celle qui lui avait été donné pour épouse. Vous voyez bien qu'il n'est pas ajusté au Dieu miséricordieux de l'AT. Vous faites choisir à votre Joseph le moindre mal, alors que Dieu choisi le plus grand bien et nous demande aussi de choisir le plus grand bien pour notre prochain, en nous demandant de lui donner tout le bien que nous nous donnons à nous-mêmes ; de lui souhaiter tout le plus grand bien que nous nous souhaitons à nous-mêmes : "Tu aimeras ton prochain, comme toi-même".Moi je préfère mon Joseph qui ne soupçonne pas la délicatesse pureté de Marie, et qui, évaluant au plus juste ce qu'il sait de la situation, sans déborder ni en deça, sur les causes (qu'il sait ou ignore), ni au-delà des conséquences qu'll ne peut prévoir, ne va pas accuser ou du moins soupçonner Marie, comme il aurait été naturel qu'il le fasse ; mais va plutôt dans l'attente de la volonté de Dieu qui ne manquera pas de se manifester, si cette grossesse vient de lui, réfléchir à ce qu'il doit faire ; ne faut-il pas qu'il rende sa liberté à Marie que Dieu a choisi pour être la mère de son Fils ; ne doit-il pas se retirer pour laisser Dieu décider. Si Joseph, après avoir formé le dessein de renvoyer Marie sans que cela se sache, réfléchis encore à toutes ces choses, c'est qu'il ne sait pa vraiment quoi faire devant cette situation inédite. Il est dans l'attente d'une réponse de Dieu qui, il espère, viendra l'éclaire sur ce qu'il doit faire ; réponse qui arrive presque aussitôt après, quand Dieu lui demande de ne pas craindre de prendre Marie chez Lui, Marie qui reste son épouse ; enfant que Dieu lui demande de prendre chez lui avec Marie pour qu'il soit son père adoptif. Je ne sais pas lequel de nous est dans la vérité, Arnaud, car je ne voudrai surtout pas me tromper. Votre interprétation me semble tellement peu correspondre à l'homme juste et plein de bonté que devait être Joseph, doux et humble de coeur, si bien ajusté au Dieu miséricordieux qui ne manisfestera en Jésus et qui n'aura pas peur de manger avec les pécheurs, de se compromettre avec eux. Fraternellement Petero | |
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Arnaud Dumouch
Messages : 93473 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: L'épreuve de Joseph 19/11/2008, 23:18 | |
| - Citation :
- [quote="petero"]
Désolé, mais lorsque est ajusté à Dieu, on n'a pas peur de pactiser avec le péché, on n'a pas peur de manger avec les pécheurs ; on ne rejette pas les pécheurs, bien que la Loi condamne leurs péchés. Les pharisiens méprisaient les pécheurs qu'ils regardaient comme des gens infréquentables. Sagesse du Nouveau Testament ! Votre Joseph, tout en pardonnant à Marie son péché, puisqu'il ne la condamne pas, ne rendant pas ce péché publique, ne la trouve plus fréquentable. Il l'a juge indigne de vivre avec lui et surtout ne veut surtout pas la toucher de peur de se souiller ; de peur que le péché de Marie retomberait sur lui. - Citation :
- Votre Joseph en fin de compte fait croire qu'il est juste en ne dénonçant pas Marie publiquement, mais reste terriblement injuste en la répudiant sous un faux prétexte, pour ne pas avoir à la prendre chez lui.
Il est juste. Pas saint. Il est l'AT pas du NT. - Citation :
- Je ne sais pas lequel de nouveau est dans la vérité, Arnaud, car je ne voudrai surtout pas me tromper. Votre interprétation me semble tellement peu correspondre à l'homme juste et plein de bonté que devait être Joseph, doux et humble de coeur, si bien ajusté au Dieu miséricordieux qui ne manisfestera en Jésus et qui n'aura pas peur de manger avec les pécheurs, de se compromettre avec eux.
Regardez la justice de saint Moïse, du temps de sa vie. Vous y verrez une barbarie insupportable. Et pourtant, pour son époque, il est juste. Encore une fois : n'identifiez pas toutes les justicesn avec celle, unique et parfaite, du Christ. AUJOURD'HUI, là où il est, Joseph est vraiment comme vous le souhaitez. Il a depuis longtemps été perfectionné en justice par son fils. _________________ Arnaud
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