La manifestation des personnes nées sous X

Elles manifestent pour pouvoir retrouver leur parents biologiques, et de forcer, même si ils refusent, l'Etat à forcer le secret.

Je comprends leur souffrance, la recherche de leur origine.

Mais c'est typiquement une action sans intelligence, portée par l'aveuglement d'une affectivité.

Ces personnes, en agissant ainsi, provoquent une disparition progressive de l'accouchement sous X au profit de l'avortement. En effet, à une époque où le statut de l'embryon est si fragilisé, il est certain que beaucoup de femmes préféreront leur mort au risque de se voir forcer à les voir réclamer des droits 20 ans plus tard.

Une de mes arrière-grand'mère était une enfant trouvée sur les marches de l'église Saint Nicolas de Nantes.
Elle fut confiée à un couple de paysans et épousa donc mon arrière-grand-père qui habitait le village à côté.
C'est tout ce que nous savons d'elle.

A chaque fois que l'on évoque l'avortement et l'adoption, je pense à ses 2 ancêtres que je n'ai pas connu.

Voilà... Le choix du secret, s'il est voulu, doit être aussi respecté. Sinon effectivement les accouchements sous x feront la promotion de l'avortement...

Tourterelle a écrit:

Voilà... Le choix du secret, s'il est voulu, doit être aussi respecté. Sinon effectivement les accouchements sous x feront la promotion de l'avortement...

Cela a été aussi ma réflexion quand j'ai entendu parler de cette manifestation.

A moins de mettre un délai très long pour que "l'enfant" apprenne son origine; au moins 30 ans.

Il faut absolument respecter l'anonymat.

Imaginez par exemple les conflits d'héritage au décès de la mère.

Et en même temps, j'ai un ami qui a été élevé en orphelinat dans les années 50-60. Il a toujours des problèmes d'identité.
Heureusement, sa femme est là pour le combler d'attentions.

Citation :

Heureusement, sa femme est là pour le combler d'attentions.

Ces enfants qui, à 40 ans, restent obsedés par leur origine, doivent sortir de cette obsession. Leur vie est dans le présent et dans l'avenir de leurs enfants. Courir ainsi après un passé disparu à jamais est déstructurant.

Tout le monde doit faire certains deuils. On a ici un deuil essentiel que tout enfant adopté doit apprendre à poser, si les retrouvailles sont refusées et impossibles.

Arnaud Dumouch a écrit:

Citation :

Heureusement, sa femme est là pour le combler d'attentions.

Ces enfants qui, à 40 ans, restent obsedés par leur origine, doivent sortir de cette obsession. Leur vie est dans le présent et dans l'avenir de leurs enfants. Courir ainsi après un passé disparu à jamais est déstructurant.

Tout le monde doit faire certains deuils. On a ici un deuil essentiel que tout enfant adopté doit apprendre à poser, si les retrouvailles sont refusées et impossibles.

En fait, c'est dans les épreuves, que cela lui revient.
A Noël, ce fut difficile pour lui. D'une part parce qu'il n'en a jamais vécu de familial dans son enfance et d'autre part parce qu'il avait de grosses grosses difficultés financières qui l'ont conduit à déposer le bilan de son petit commerce le 3 janvier.

Quand de tels soucis ou angoisses m'arrivent, je trouve plus consolant de fuir dans la méditation de l'ESPERANCE, c'est-à-dire du FUTUR.

Mais peut-être n'a-t-il pas la foi.

Car, s'il l'a, il doit se réjouir: il rencontrera un jour ses parent selon la chair. Cela se fera dans l'autre monde où rien de caché ne le restera.

Il n'a pas la foi.
Son enfance dans un institut où l'a laissé sa mère l'a au contraire révolté.


Il est en plus un de ces enfants issus de l'amour entre une mère française et un soldat allemand.

Citation :

Mais c'est typiquement une action sans intelligence, portée par l'aveuglement d'une affectivité.

Absolument.

Comme toutes les revendications communautaristes.

on s'en fout des autres,ce qui compte c'est ma petite personne.

Citation :

Il n'a pas la foi.

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Dans ce cas, si son présent n'est pas heureux, c'est le symptome de sa souffrance.

Il est obligé de fuir dans son passé rêvé si souvent...
Quel malheur que cette absence de foi. L'homme alors, en vieillissant, n'a plus de futur, plus rien à attendre.

C'est un feu qui ronge les âmes de nos contemporains.

Le livre de la sagesse le décrit:

Citation :

Sagesse 17, 4 Car le réduit qui les abritait ne les préservait pas de la peur; des bruits effrayants retentissaient autour d'eux, et des spectres lugubres, au visage morne, leur apparaissaient.
Sagesse 17, 5 Aucun feu n'avait assez de force pour les éclairer, et l'éclat étincelant des étoiles ne parvenait pas à illuminer cette horrible nuit.
Sagesse 17, 6 Seule brillait pour eux une masse de feu qui s'allumait d'elle-même, semant la peur, et, terrifiés, une fois disparue cette vision, ils tenaient pour pire ce qu'ils venaient de voir.
Sagesse 17, 7 Les artifices de l'art magique demeuraient impuissants, et sa prétention à l'intelligence était honteusement confondue;
Sagesse 17, 8 car ceux qui promettaient de bannir de l'âme malade les terreurs et les troubles étaient eux-mêmes malades d'une peur ridicule.
Sagesse 17, 9 Même si rien d'effrayant ne leur faisait peur, les passages de bestioles et les sifflements de reptiles les frappaient de panique,
Sagesse 17, 10 ils périssaient, tremblants de frayeur, et refusant même de regarder cet air, que d'aucune manière on ne peut fuir.

Et dire que ce feu vise à préparer l'âme à la rencontre lumineuse du Christ qui, par comparaison, épanouira leur âme et redonnera sens à tout.

C'est vrai que je n'aimerais pas ignorer qui étaient mes parents, cela aurait été une souffrance. Mais une souffrance parmi d'autres. Cela ne doit pas empêcher de se construire.

Il y a tellement de blessures dans la vie; même des petites blessures peuvent laisser des traces, surtout si on les entretient.

J'ai entendu une femme qui avait été violée, qui disait que c'était une épreuve horrible, mais qu'elle refusait de se laisser détruire par ce souvenir. Elle ne cherchait pas à le nier, mais à le surmonter.

Jesus Christ est mon Dieu a écrit:

Citation :

Mais c'est typiquement une action sans intelligence, portée par l'aveuglement d'une affectivité.

Absolument.

Comme toutes les revendications communautaristes.

on s'en fout des autres,ce qui compte c'est ma petite personne.

Attention JCMD, je ne suis pas d'accord.
Il y a une souffrance chez ces êtres qui tient à leur identité et souvent à un manque d'affection durant l'enfance. Il ne faut pas les voir comme des egoïstes, mais comme des personnes face à une ignorance qu'il leur est difficile de dépasser et à des enfants n'ayant reçu - pour certains - peu d'amour.
Il faut d'abord être miséricordieux avec ces pauvres d'amour.

Cécile a écrit:

J'ai entendu une femme qui avait été violée, qui disait que c'était une épreuve horrible, mais qu'elle refusait de se laisser détruire par ce souvenir. Elle ne cherchait pas à le nier, mais à le surmonter.

Cette quête est une épreuve de toute une vie contre laquelle ces gens doivent lutter. La blessure chez certains est cicatrisée, mais un rien peut la raviver.
J'ai, moi même, ravivé malencontreusement une de ces blessures chez une amie et je m'en veux profondément.

Acri a écrit:

Jesus Christ est mon Dieu a écrit:

Citation :

Mais c'est typiquement une action sans intelligence, portée par l'aveuglement d'une affectivité.

Absolument.

Comme toutes les revendications communautaristes.

on s'en fout des autres,ce qui compte c'est ma petite personne.

Attention JCMD, je ne suis pas d'accord.
Il y a une souffrance chez ces êtres qui tient à leur identité et souvent à un manque d'affection durant l'enfance. Il ne faut pas les voir comme des egoïstes, mais comme des personnes face à une ignorance qu'il leur est difficile de dépasser et à des enfants n'ayant reçu - pour certains - peu d'amour.
Il faut d'abord être miséricordieux avec ces pauvres d'amour.

biensur.

mais de là à forcer le secret d'anonymat parce que MOI je le veux.

c'est du pure égoisme.

Arnaud Dumouch a écrit:

Elles manifestent pour pouvoir retrouver leur parents biologiques, et de forcer, même si ils refusent, l'Etat à forcer le secret.

Je comprends leur souffrance, la recherche de leur origine.

Mais c'est typiquement une action sans intelligence, portée par l'aveuglement d'une affectivité.

Ces personnes, en agissant ainsi, provoquent une disparition progressive de l'accouchement sous X au profit de l'avortement. En effet, à une époque où le statut de l'embryon est si fragilisé, il est certain que beaucoup de femmes préféreront leur mort au risque de se voir forcer à les voir réclamer des droits 20 ans plus tard.

C'est ce que j'essayais de faire comprendre la semaine dernière...

L'accouchement sous X est en train de disparaitre en France.
Il permettait à une femme qui attendait un enfant sans de désirer, sans se sentir capable ou sans pouvoir l'assumer, de le confier à l'adoption, de manière totalement anonyme...

Pour des raisons que je peux comprendre, mais qui ne permettent à mon avis pas de revenir sur une promesse de l'Etat, on est en train effectiment de le supprimer...

Citation :

Pour des raisons que je peux comprendre, mais qui ne permettent à mon avis pas de revenir sur une promesse de l'Etat, on est en train effectiment de le supprimer...

Si l'Etat revenait, de manière rétroactive, sur sa promesse que la rencontre ne peut avoir lieu, 18 ans après, QUE DANS UN COMMUN ACCORD des deux partis, il se rendrait coupable d'une trahison de sa parole.

Je ne crois pas l'Etat capable de le faire.

C'est pourquoi ces manifestations et la publicité qu'on leur donne, est pour moi exagéré.

Chaque médaille a son revers ... :

ENFANTS ABANDONNÉS, LA QUÊTE ÉPERDUE DES ORIGINES
Patrick, le pupille qui mit 45 ans à retrouver son vrai nom







Catherine, sa compagne, l'appelle toujours Pierre. Mais en 2006, Patrick Laporte, 67 ans, a retrouvé son vrai nom après 45 ans de lutte.

<IMG height=10 width=1 src?? corder="0">Patrick Laporte (La Roche-Vineuse) n'a jamais retrouvé ses parents qui l'avaient abandonné bébé puis réclamé quelques mois plus tard. Renommé Pierre René contre son gré à 14 ans, son vrai patronyme ne lui a été restitué qu'en 2006.

Sur sa boîte aux lettres à La Roche-Vineuse sont inscrits les noms de Pierre René et de Patrick Laporte. Quand on cherche ce dernier, la voisine assure qu'elle ne le connaît pas. Puis se ravise : « à moins que ce soit monsieur René, je sais qu'il vient de changer de nom. »
Exact. Depuis l'an dernier, Patrick Laporte n'a plus le même prénom non plus, ni la même date de naissance, rajeunie de 3 mois. Pierre René n'a plus d'existence officielle. Le 27 avril 2006, le tribunal de grande instance de Bordeaux, la ville où il a vu le jour, a rétabli sa véritable identité. Celle qu'il revendique depuis 45 ans, souvent découragé par les échecs, les refus de la DDASS, les non catégoriques des tribunaux.
A écouter Patrick Laporte raconter son itinéraire, on se dit que quelque chose lui fut caché ou que l'administration sociale manifesta une terrible inconséquence. Le bébé naquit le 5 septembre 1940 de Simone et Roger. Au printemps 1941, malgré l'Occupation, ils vivent à Paris, lui projectionniste de cinéma, elle, employée d'une petite gare. Pourquoi le 10 juin de cette année-là, Simone dépose-t-elle le bébé de 9 mois dans une entrée d'immeuble rue du Couédic dans le 14e arrondissement ? Sur la brassière de l'enfant, elle a épinglé un petit mot qui signale qu'elle ne peut plus l'élever, qu'il a 7 mois et qu'il s'appelle René, ce prénom étant suivi d'un bizarre point d'interrogation. La maman laisse entendre que l'enfant serait adultérin. Soixante-six ans plus tard, Patrick, lui, trouve qu'il ressemble fort à sa petite sœur Marie-José jamais connue (elle est décédé) mais dont il a réussi a obtenir la photo de mariage. On ne saura sans doute plus jamais si le couple traversait des difficultés internes ou peut-être liées à la guerre.
Ce qu'on sait, c'est que quelques mois plus tard, Simone vient réclamer son fils, renommé Pierre René, affublé d'une date de naissance antérieure d'un an pile à sa découverte. Un rapport note que le second bébé de Simone paraît mal soigné, que la mère traîne au café avec lui. Elle ne retrouvera jamais son aîné malgré plusieurs tentatives. Pas plus que son mari dont les recherches, à sa retraite, furent vaines.
Cela, Patrick ne l'a su qu'en 2002 quand, grâce à l'association « Droit à leur origine, les pupilles de l'État », il a reçu son dossier de l'Assistance Publique dans des larmes d'émotion. C'est ce dossier et sa seconde compagne, Catherine, qui le convainquent de reprendre les démarches pour reprendre sa véritable identité.
Car curieusement, Patrick fut confié très jeune à une famille nourricière de Saint-Pardoux (63) en Auvergne sous le nom de Patrick Laporte. Heureux, jusqu'à 14 ans. Au moment où il part en école professionnelle à Feltin (Creuse), l'administration reprend son dossier, estime qu'aucune preuve tangible ne l'affilie aux Laporte et lui réaffecte le nom de Pierre René. « Plusieurs fois je me suis fait punir parce que je ne répondais pas à l'appel ! » se souvient Patrick alors traumatisé. Depuis, il traîne comme un boulet sa condition de pupille. Ses habits de l'Assistance qui « ne m'allaient pas » et qui l'identifient « fils de personne ». Ses petites humiliations : « pour un extrait d'acte de naissance, on m'engueulait parce que je ne mentionnais pas les noms de mes père et mère ! » Ses premiers salaires jamais versés à cause d'un patron sans scrupule.
Depuis quelques mois, tout cela est fini. Même si Catherine l'appelle toujours Pierre, Patrick porte désormais le nom que lui ont donné ses parents. Et s'ils sont décédés, au moins sait-il qu'ils l'ont réclamé, recherché. Il aurait voulu avoir une photo d'eux. Quête restée vaine. Sa mère étant incinérée, Patrick envisage de se faire enterrer à sa mort dans un petit village du côté d'Orléans, au côté de son père, pour n'être plus jamais séparé de lui.