Par Camille Dalmas -
"Redécouvrons le goût de la prière d’adoration", a exhorté avec force le pape François lors de l’homélie de la messe célébrée le 6 janvier en la solennité de l’Épiphanie.
Prenant les Rois Mages en modèle pour l’Église, il l’a encouragé à se mettre en chemin pour chercher Dieu "dans les réalités de chaque jour".
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Dans son homélie, le pape a rappelé que les Rois Mages venus adorer l’Enfant Jésus dans sa mangeoire étaient "l’image des peuples en chemin à la recherche de Dieu", appelés eux aussi à ce "pèlerinage humain, de l’éloignement à la proximité".
Comme les Mages contemplant l’étoile pour trouver la crèche de Bethléem, a-t-il expliqué, les chrétiens doivent lever les yeux pour chercher Dieu, et non pas marcher "tête baissée, otages de nos échecs et de nos regrets" ou encore "affamés de biens et de consolations mondaines".
Le pontife a aussi exprimé ce vœu pour toute l’Église : "Au lieu de nous diviser selon nos idées, nous sommes appelés à remettre Dieu au centre".
Sortant de son texte, le Pape a mis en garde contre "l’idéologie ecclésiastique", appelant à l’abandonner pour trouver "le sens de la Sainte Mère Église".
Contre une tendance qui réduit la foi à "un ensemble de pratiques religieuses ou à un habit extérieur", la lumière de Dieu illumine les "chercheurs passionnés du visage du Seigneur et des témoins de son Évangile", a-t-il affirmé.
Contempler comme les rois mages
Suivre les rois venus d’Orient, a poursuivi le pape François, signifie aussi "marcher sur les routes du monde comme témoins de l’Évangile".
Il a mis en garde contre le risque de se trouver "immobiles dans une quelconque belle théorie religieuse" et encouragé au contraire à chercher les "signes de sa présence dans les réalités de chaque jour et, surtout, en rencontrant et en touchant la chair des frères".
"Contempler Dieu est beau, mais est seulement fécond si nous prenons des risques", s’est-il exclamé.
Enfin, l’exemple des trois mages venus adorer le Christ-Roi incite à la contemplation du mystère d’un "roi qui est venu nous servir, un Dieu qui s’est fait homme, qui a compassion de nous, qui souffre avec nous et qui meurt pour nous", a affirmé le Pape.
Déplorant la perte de l’habitude de l’adoration dans l’Église, il a encouragé les chrétiens à
"adorer le Dieu qui vient dans la petitesse, qui habite la normalité de nos maisons, qui meurt par amour".
"Redécouvrons le goût de la prière d’adoration", a insisté le Pape.
Regarder vers le haut, se mettre en chemin et adorer comme les mages "demande du courage", a enfin conclu le Pape en citant Benoît XVI.
La Lettre du Vatican
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