eUn internaute fidèle du site, Bruno de Grenoble, nous a proposé de nous parler
du livre "Vatican 2035".
Un zoom momentané, avant de retrouver ce texte dans "Articles postés par les internautes".[color:fc42=#000000:fc42]
Vatican 2035 (Pietro Di Paoli)
Polar, roman, théologie fiction ou chant d’espérance ?Caché sous un pseudonyme, (l’auteur, que l’éditeur (PLON) présente comme
une personnalité portant soutane
et dit connue dans les sphères catholiques, utilise toutes les techniques pour maintenir son lecteur en haleine
d’un bout à l’autre.
L’auteur raconte comment en 2022, il devient le bras droit, l’ombre, le «porte flingue» de Giuseppe Lombardi
qui deviendra la pape Thomas Ier après l’assassinat de son prédécesseur le pape Sylvestre.
Thomas Ier bouscule nos représentations… : A la faveur des réformes de son prédécesseur, il a été ordonné Diacre
tout en étant marié et a eu 2 filles avant que sa femme, l’amour unique de sa vie, soit la première victime d’un mystérieux
virus encore inconnu mais qui se révélera être véhiculé par les oiseaux migrateurs.
Riche, beau, sportif, cultivé, jeune, il obtient le prix Nobel de la Paix pour avoir réussi à donner aux lieux saints
de Jérusalem un statut international et les faire échapper aux revendications des différentes religions.
Il échappe à plusieurs attentats fomentés par les extrémistes religieux de tous horizons, est séquestré par un
groupuscule Indien, échappe à la persécution des « Templiers » qui gouvernent une Eglise dont les temples sont
remplis par la peur du virus SNOV et qui adhèrent en masse à une Eglise devenue obscurantiste et sectaire.
Elu pape Giuseppe renoncera à la paternité spirituelle, affirmant qu’il n’est père que de ses filles et frère de toute humanité.
L’Eglise de 2035 ne ressemble pas à celle de …2006 ! Et au fil des pages émergent des propositions pour une réforme
de l’Eglise : appel d’hommes mariés choisis par les paroisses pour exercer la fonction de curé, place des laïcs,
place des femmes dans l’Eglise, réforme du sacrement du mariage, appel de femmes laïques à la pourpre cardinalice
sont quelques unes des évolutions envisagées Des gestes qui ne se contentent pas d’être prophétiques sont posés
pour rétablir la communion des chrétiens. Mais ce qui est mis en avant, ce ne sont pas tellement les réformes,
que leurs motivations, non pas la réforme pour la réforme, mais la réforme pour coller au plus près de la Bonne
Nouvelle de l’Evangile en osant interroger la Tradition.
Ainsi les trois femmes laïques qui sont appelées à la pourpre cardinalice le sont pour « incarner les trois grands
rôles des laïcs dans le monde moderne : la politique pour rendre ce monde plus juste, la théologie pour révéler
au monde ce qui lui est caché, la charité pour que le monde sache qu’il a été aimé jusqu ‘au bout. »
De véritables réflexions théologiques sont incluses au fil des pages ; il faut goûter les pages sur la « Théologie pauvre »,
sur le symbolisme de « la Tour » construite au fil du temps par les chrétiens et l’appel : « prenons la route, cessons
de monter vers le ciel, …, en lisant et relisant ce que nos pères ont su et connu de Dieu, inspirés par l’Esprit,
mais en tenant que nous ne savons rien. »
[sEnfin presque à la fin, des pages sans lesquelles ce livre aurait eu un goût d’incomplétude si elle n’avaient étés là :
les pages sur la sexualité, sur le mariage, sur l’homosexualité apparaissent comme un
« OTNI » (dans le texte)
c'est-à-dire un
Objet Théologique Non Identifié..[sNon pas comme des certitudes assénées, non pas comme l’absence d’interrogations, mais comme des repères pour
exercer un discernement sur l’exercice de toute sexualité humaine, y compris l’homosexualité , comme un appel
à ce que l’Eglise sache s’avouer ignorante et comme une réponse au cri de douleur de Paul, préfet africain de la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi ( le Ratzinger de Thomas Ier ) qui au moment de partir pour raison d’âge révèle
à son pape sa propre homosexualité et le supplie pour qu’à l’avenir aucun pasteur , aucun chrétien ne soit
« obligé de parler contre lui-même ».
« Nous sommes des tabernacles, des temples saints.et c’est Dieu qui nous a fait ainsi….Tous…Tous….Même les pédés.»
[
Il faut lire VATICAN 2035 deux fois : la première pour en épuiser les ressources du « thriller », pour connaître
la fin de l’histoire….et la deuxième pour en extraire, pour rassembler les propositions, les réflexions théologiques
qui sont autant de perles d’espérance, autant d’appels à ce que l’Eglise s’ouvre au monde et laisse rentrer le monde,
à ce que l’Eglise appartienne à tous les humains et pas seulement à ceux qui ont étés choisis pour la gouverner,
à ce que l’Eglise à la lumière de l’Evangile sache interroger la Tradition : non pas pour l’abolir mais pour l’accomplir.
Bruno (Grenoble)http://devenirunenchris.nexenservices.com/zoom.htm