Prier dans la ville / Faire grandir la joie de Pâques en compagnie des arbres

Invité

Faire grandir la joie de Pâques en compagnie des arbres

Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.

Psaume 18, 2

Méditation Alice Trouslard - Rennes -

Ma première nuit à la belle étoile dans le Sahara a été une expérience inoubliable : j’ai senti la présence de Dieu le Père. Soudain, je n’étais plus seule, perdue au milieu de l’infini intersidéral vide et froid. La voûte céleste était si étoilée qu’elle me faisait une couverture scintillante et protectrice.

La joie et l’admiration me transportaient. Même la brise légère sur mon visage me montrait la tendresse caressante de Dieu.

Tout comme le ciel criblé d’étoiles pour moi cette-là, chaque créature, aussi insignifiante soit-elle, est un message, un mot, une lettre du langage d’amour de Dieu.

Aussi, il est doux de contempler la nature, de l’observer ; non pour l’asservir et l’exploiter, mais pour découvrir ce que Dieu veut nous dire.

L’arbre, par exemple, par ses racines, communie à la terre. Il ne fuit pas les changements qui l’environnent. Il se laisse porter par le rythme des saisons avec sérénité et complaisance. Il semble connaître le temps mieux que personne. Il ne recherche pas des solutions rapides, des plaisirs immédiats. L’arbre n’exprime pas la frustration, mais nous apprend la patience. Depuis la germination des graines, la recherche des nutriments autour de lui, jusqu’à la cime tournée vers le soleil, il veut donner du fruit au maximum, simplement en observant et en habitant son environnement immédiat.

Oui, comme l’écrit saint Paul : « Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité. »*. Rendons gloire à Dieu pour cette épiphanie !

* Rm 1, 20

Invité

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La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu.

Romains 8, 19

Tout est lié !

Méditation Alice Trouslard - Rennes -

« Créés par le même Père, nous et tous les êtres de l’univers, nous sommes unis par des liens invisibles, nous formons une sorte de famille universelle », écrit le pape François dans son encyclique Laudato si’ *.

C’est bien ça ! Nous sommes unis par des liens invisibles ! Quand j’achète mes légumes au producteur local qui cultive dans le respect du vivant, sans produits en « cide », c’est-à-dire sans produit qui « tue », je me sens plus connectée au reste de la création de Dieu. En sa-chant où et comment ont poussé ces légumes, je vis moins « hors sol ». Pour poursuivre ma vie, ils me donnent la leur, saine et goûteuse. Je prends conscience que je dépends des autres créatures de Dieu pour me nourrir et me vêtir. De même, je mesure que toutes mes actions ont des conséquences sur elles.

Cette interdépendance est voulue par Dieu afin qu’aucune créature ne se suffise à elle-même, afin que « ce qui manque à chaque chose soit supplée par les autres » , écrit saint Thomas d’Aquin. Une interdépendance qui m’oblige aussi ! J’ai un devoir d’attention et de protection à l’égard des créatures de Dieu qui m’entourent.

Dans Laudato si', le pape François nous invite à repenser nos relations fondamentales : à Dieu, aux autres, à soi-même et même à toute créature. L’enjeu urgent, vital, le défi qui est lancé à chaque personne de bonne volonté est de remettre de l’harmonie dans ces relations, en particulier avec la nature. Cette conversion écologique implique d’y consacrer du temps. Je peux par exemple prendre soin de l’abeille, qui pollinise nos fruits, en semant pour elle de jolies prairies fleuries dont elle raffole.

Qu’elle est belle et enviable cette grande famille universelle dont chaque membre se met au service les uns des autres !

* Laudato Si § 89
** Thomas d'Aquin - Somme théologique I,q.47,art. I

Invité

Les arbres communiquent entre eux grace à leurs racines entremêlées, certains arbre peuvent vivre des centaines d'années, quand on les tue à l'âge de vingt ans, c'est comme tuer un être humain à l'âge canonique de vingt ans.

Invité

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Oui, le Seigneur console Sion, il la console de toutes ses ruines, il va faire de son désert un Éden, de sa steppe un jardin du Seigneur. On y retrouvera l’allégresse et la joie, l’action de grâce et le son de la musique.

Isaïe 51, 2

Frère Antoine de la Fayolle

Couvent de Rennes

Connaissez-vous l’association des 82 4000 (82 sommets de plus de 4000 mètres) créée par Hugues Chardonnet, médecin, diacre permanent et guide de haute montagne ? Constatant que la haute montagne est réservée à ceux qui en ont les moyens, il a voulu permettre aux plus démunis de tutoyer les sommets. Plus de 1300 personnes ont ainsi découvert la montagne, ont fait l’expérience du dépassement de soi dans un monde qui leur était inaccessible.

La montagne, comme un pédagogue, révèle à ceux qui s’y risquent qui ils sont. Après avoir gravi un sommet de 4000 m, les alpinistes en herbe sont transformés : ce sont d’autres hommes et femmes qui vont demander leurs papiers à la préfecture, se présenter à un entretien d’embauche, oser faire leur déclaration d’amour. En se mesurant à la puissance de la nature, ils deviennent capables de croire en eux, en la société, ils sont rendus à eux-mêmes.

Connaissez-vous Édouard Cortès, « berger devenu brebis égarée » ?

À 40 ans, il s’est installé du printemps à l’automne dans une cabane suspendue dans les arbres « pour reconstruire ce qui était brisé en lui ». La vie plongée dans la nature l’a rendu à lui-même. Pas de d’antidépresseur ! Robinson volontaire, son remède a été la redécouverte du monde naturel, de la vie animale, végétale, au rythme des jours et des saisons. Fini l’angoisse des échéances à honorer, plus de performances à réaliser ! Il lui a suffi de se poser, d’être attentif à la vie vivant et bruissant tout autour de lui pour retrouver sa vie.

Voici deux exemples où l’humanité est rendue à elle-même quand elle s’ouvre à la nature. Trop facilement, nous oublions que nous faisons partie de la création. Redécouvrons qu’en prenant soin d’elle, c’est de nous que nous prenons soin.

Trop souvent, la nature est perçue comme une sorte d’immense supermarché gratuit où tout est à disposition, gratis. Or, nous connaissons dorénavant les conséquences de cette main-mise déraisonnable sur les ressources naturelles.

Peut-être devrais-je convertir mon regard sur ce monde qui est devant moi, ce monde qui est moi.

Comment vais-je en prendre soin aujourd’hui ?

Invité

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Alice Trouslard

Rennes

AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes.

Méditation

Devenir doux comme une mère avec la terre notre mère

Jean 1, 1-4

Je suis émerveillée par la capacité régénératrice de la nature. Féconde, fertile, généreuse, nourricière : ne donne-t-on pas ces attributs à la Terre comme on le fait à une mère ? Saint François d’Assise loue la « sœur notre mère la Terre qui nous porte et nous nourrit ».

Certes, nous croyons que la Terre n’est pas la source absolue de la vie. Selon le psalmiste*, la nature ne se régénère pas elle-même ; c’est Dieu, le Créateur, qui est la vie et pourvoit.

N’empêche, « L’Esprit de Dieu a rempli l’univers de potentialités qui permettent que, du sein même des réalités, quelque chose de nouveau peut surgir : […] Comme si l’artisan constructeur de navires pouvait accorder au bois le pouvoir de se modifier de lui-même pour prendre la forme de navire », écrit le pape François** .

Il y a donc un caractère féminin à cette Terre porteuse de vie ! Nous pouvons, à l’invitation du pape François, entendre son cri face à nos excès de consommation, face à nos abus et nos destructions. Comment, devant les dérèglements climatiques et l’effondrement de la biodiversité, ne pas penser à saint Paul qui parle des gémissements de la création dans les douleurs de l’enfantement ?

Convertissons-nous ! Développons notre tendresse maternelle à l’égard de notre terre. Homme ou femme, nous pouvons « prendre soin », prêter attention, user et abuser de miséricorde envers nos frères et sœurs de la nature.

Chérissons notre Terre et chaque vie qui s’y épanouit. La contemplation de la Terre généreuse et féconde peut élargir notre cœur.

[size=16]* Psaume 104, 27-30
** Laudato Si §80
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Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005

Attention au risque de New age Very Happy

René, pas de risque. L'arbre ne prend pas la place des enfants.

Invité

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Alice Trouslard

Rennes

Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.

Jean 12, 24

Méditation

Le pape François m’invite à accueillir la crise écologique comme une grâce et « un appel à une profonde conversion intérieure »*.

Comme une semence, il s’agit de mourir : mourir à un système de pensée aliénant, à une vision consumériste et productiviste, à une manière de vivre pour naître à une nouvelle vie.

Lors d’un pèlerinage, sac au dos, j’ai pu éprouver dans ma chair la réalité de cette affirmation. Après une longue journée de marche, sale, fatiguée, les pieds en cloques et les mains vides, j’ai frappé à la porte chez des inconnus. J’ai eu la surprise d’un chaleureux accueil improvisé, la place offerte pour y poser mon sac ! J’ai apprécié la douche proposée ou le repas partagé, sans prétention, et pourtant si réconfortants ! J’ai ainsi éprouvé que la sobriété, le dépouillement, la dépossession volontaires laissaient Dieu creuser en nous l’espace de sa présence, l’espace du miracle, l’hospitalité divine.

Il est intéressant de noter que, dans la Bible, les prophètes sont les hérauts de la sobriété, de la non-puissance, de la discrétion, de l’humilité et de l’ascétisme. Dieu lui-même, par son incarnation, s’est autolimité. À chaque instant, il se dépossède volontairement, il se donne sans cesse. Enfin, Jésus-Christ s’est anéanti, abaissé, jusqu’à la mort de la croix** .

Or, la crise écologique est une crise de la limite, de la manifestation inexorable de la limite. Traverser cette crise passe par l’acceptation des limites comme dons de Dieu, et la compréhension et l’expérience que « moins est plus ».

* Laudato Si §217
** Philippiens 2, 7-8

Invité

Dans ma famille, au repas, on laissait une place vide au cas où quelqu'un frapperait à la porte.

Invité

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Frère Antoine de la Fayolle

Couvent de Rennes

Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde.

Genèse 2, 15

Je viens de bénir la micro-brasserie d’un jeune fiancé. À travers les outils de travail, ce sont les personnes, leurs talents, leur créativité qui sont bénis. Joie de voir des hommes heureux de faire découvrir leur univers, comment ils travaillent, à partir de quelle température il faut mettre le houblon pour que la saveur l’emporte sur l’amertume, combien de temps il faudra laisser le tout fermenter dans une alchimie fascinante !

La même semaine, c’est un vigneron qui a partagé avec moi la joie que lui procurait son travail. Il ne compte ni ses heures ni la fatigue, et pourtant il est comblé par son travail. Il ne changerait pour rien au monde de métier ! Il partage sa passion en donnant des cours d’œnologie, les saveurs, les cépages, les harmonies gustatives… Tu te nourriras du travail de tes mains, heureux es-tu, à toi le bonheur !*

Un travail humanisant nous ouvre au monde extérieur, à l’autre ; il nous rend acteurs par l’intelligence requise et nous fait créateurs. Il n’est pas question seulement de travail salarié, mais de cette capacité déposée en chacun de nous : la chance de faire fructifier ses ta-lents, de partager son savoir-faire avec ses petits-enfants…

Chacun de nous a une forme d’intelligence manuelle intellectuelle, relationnelle, émotionnelle, musicale, corporelle… Nous savons ou pressentons qu’en mettant en œuvre ces ta-lents déposés en nous, nous trouvons notre place dans la communauté humaine.
Comment puis-je apporter au monde, cette part de beauté, de bonté, de génie que le Seigneur m’a confiée ? Comment puis-je activement apporter ma note à l’harmonie du monde ? Comment puis-je participer à la construction de la maison commune ?

* Psaume 127, 2

Invité

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Alice Trouslard

Rennes

Dieu bénit le septième jour : il le sanctifia puisque, ce jour-là, il se reposa de toute l’œuvre de création qu’il avait faite.

Genèse 2, 3

Méditation

Vive le repos !

[left]Magasins ouverts 7j/7, circulation 24h/24, oiseaux déconcertés qui chantent à 3 h du matin sous les lampadaires. Toujours plus rapide, plus performant et plus productif, le système dans lequel nous vivons s’effondre s’il marque une pause ou même ralentit !

Quant à nous, à craindre de perdre notre temps, nous ne savons plus le prendre. Au contraire, c’est lui qui, bien souvent, nous contrôle comme un implacable contremaître.

Pourtant, remarquons-le, la productivité n’est pas une vertu biblique. C’est plutôt le repos, le sabbat, qui est de première importance.

Prendre du repos est si salutaire que le récit de la Genèse le place au sommet de la création, le septième jour ; il détrône les babouins et les humains au sixième jour !

Au septième jour, donc, Dieu contemple la beauté et la bonté de sa création. Il m’invite ainsi à faire une pause au milieu du tourbillon infernal de l’activisme effréné. Il me suggère de retrouver le sage rythme de la nature. Concrètement, sortir en plein air régulièrement, marcher, écouter les oiseaux du jardin, observer l’éclosion des fleurs, regarder les enfants jouer, le soleil se coucher.

Dans le livre de l’Exode*, la loi du repos hebdomadaire est imposée « afin que se reposent ton bœuf et ton âne et que reprennent souffle le fils de ta servante ainsi que l’étranger » : s’arrêter pour prendre soin des autres créatures.

Le sabbat annonce la destinée ultime de la création, lorsque toute chose sera renouvelée. Alors, dans l’attente de ce repos éternel, j’essaie d’interrompre ma course. Je respire, je change de rythme pour redécouvrir la vie comme Dieu l’avait prévue, dans toute sa beauté, sa diversité et sa plénitude. Je savoure le temps qu’il me donne. Dieu, combien c’est bon !

* Exode 23, 12

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Frère Antoine de la Fayolle

Couvent de Rennes

Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui ? Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire et d'honneur !

Psaume 8, 6

Méditation

Plonger dans la beauté de la création

En vacances, j’aime randonner seul en montagne pendant au moins une semaine. C’est ma respiration annuelle. Sortir de cette logique selon laquelle mon importance dépendrait des multiples activités ou rendez-vous qui s’accumulent dans mon agenda, qui rendent mon temps de plus en plus rare et parcimonieux.

Par la marche, j’entre dans une autre dimension de l’existence. Qui je suis prime sur ce que je fais. Une autre part de moi-même se réveille au rythme de la randonnée. Regarder un paysage de montagne, écouter couler une source, tintinnabuler les cloches des vaches. Observer le berger qui conduit son troupeau avec ses chiens. Regarder les myosotis, les marmottes qui jouent au soleil, sentir l’odeur des résineux, enfoncer mes godillots dans la terre souple. À la fin de la journée, laisser monter la fatigue, se régaler d’eau fraîche. Goûter ces petites choses de l’ordinaire que le tempo d’une vie citadine efface. Redécouvrir la grandeur du quotidien, ces minuscules miracles de la beauté qui ne feront jamais la une dans les médias.

Saint Augustin a longtemps cherché Dieu, notamment parmi les différents éléments de la création. Il leur demandait si l’un d’entre eux ne serait pas Dieu. Ils lui ont répondu : « Mon interrogation était mon attention et leur réponse, leur beauté. »

Cette réponse de la création, je l’ai entendue plusieurs fois dans ma prière au milieu de la nature. Un matin, des chamois sont descendus boire au lac alors que le soleil se levait : lumière jaune, orangée, sommets repeints par les ombres ; cette réponse de la création parlait à mes yeux, mais aussi à mon cœur, à mon âme ! Exaltation et émerveillement devant cette beauté gratuite. La bénédiction de Dieu se manifestait dans sa création.

« Le Seigneur, au sommet du mystère de l’Incarnation, a voulu rejoindre notre intimité à travers un fragment de matière. Non d’en haut, mais de l’intérieur, pour que nous puissions le rencontrer dans notre propre monde. […] Uni au Fils incarné, présent dans l’Eucharistie, tout le cosmos rend grâce à Dieu », rappelle le pape François.

Que Dieu nous donne aujourd’hui la grâce de pouvoir entendre sa création nous parler de lui !

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Frère Antoine de la Fayolle

Couvent de Rennes

Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ? J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur.

Psaume 115, 12-13

Pendant la messe, de la même manière que le prêtre offre le pain et le vin, fruits de la terre et du travail des hommes, chaque baptisé est invité à offrir sa journée, les personnes qu’il a pu rencontrer, ses proches, un paysage, un sourire, une épreuve.

Il s’agit de présenter à Dieu ce qui fait notre vie, notre monde, notre Église, tout ce que nous sommes. Ce faisant, je deviens un peu plus capable de vivre par lui, avec lui et en lui. Dieu est bien la source et en même temps le but. Je comprends que tout vient de lui, Père très bon, et je lui offre les merveilles de son amour.

« Quand nous prenons conscience du reflet de Dieu qui se trouve dans tout ce qui existe, le cœur expérimente le désir d’adorer le Seigneur pour toutes ses créatures, et avec elles », affirme le pape François.*

Quand je suis dans cette disposition intérieure, c’est un peu comme si je remettais un pied dans le jardin d’Éden ! C’est comme si soudain je comprenais enfin tout ce que Dieu me donne, combien il m’aime et il tient à moi. Le père Teilhard de Chardin écrivait dans sa Messe pour le monde : « Tout ce qui va augmenter dans le monde au cours de cette journée, tout ce qui va diminuer, tout ce qui va mourir aussi, voilà, Seigneur, ce que je m’efforce de ramasser en moi pour vous le tendre ; voilà la matière de mon sacrifice, le seul dont vous ayez envie.

Recevez, Seigneur, cette hostie totale que la Création, mue par votre attrait, vous présente à l’aube nouvelle. »

Travaillons les uns et les autres intérieurement pour devenir capables d’offrir à Dieu tout ce qu’il nous donne pour que nous puissions en user, en vivre selon le projet de Dieu.

* Laudato si’ § 87

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