Le nouveau livre de Sonia Mabrouk : Reconquérir le sacré

Sonia Mabrouk : Reconquérir le sacré

Date de parution: 08/03/2023


Résumé

Entre témoignage intime et pamphlet sur nos sociétés désenchantées, le nouveau livre de Sonia Mabrouk invite le lecteur à s’ouvrir pleinement au monde, et à ne plus refuser ce qu’il ne comprend pas.

« Ma conversion au sacré s’est faite en plusieurs étapes. Ce ne fut pas une révélation brutale et soudaine ; plutôt une succession de moments à la fois intimes et universels, un cheminement dans le temps vers des fragments de sacré, une compréhension de quelque chose qui nous précède et qui nous suit, qui en tout cas nous dépasse.

Je dirais aussi que, dans mon cas, j’ai reçu le sacré comme on reçoit la foi. À un moment précis, le sacré a fini par s’imposer dans mon existence. Était-ce le fruit du hasard, ou était-ce un événement déjà inscrit en moi ? Impossible à dire.

Une chose est sûre : la vie s’en est mêlée, et depuis, tout a changé. »

https://www.editions-observatoire.com/content/Reconqu%C3%A9rir_le_sacr%C3%A9

Sonia Mabrouk est journaliste sur Europe 1 et CNews, auteur de l’essai Le Monde ne tourne pas rond, ma petite-fille, (Flammarion, 2017) et du premier roman sur les enfants du djihad Dans son cœur sommeille la vengeance (Plon, 2018) . Elle a aussi été enseignante à l’université.

https://www.lisez.com/auteur/sonia-mabrouk/136974

Cnews recrute toujours des personnalités de qualité supérieure.
La chaîne du trés catholique Bolloré propose tous les dimanches une émission nommée "En quête d'esprit".
La propagande catholique de la chaîne de Bolloré fait beaucoup de bien à la France.

Il faut dire que le sacré s'est un peu perdu en chemin dans l'époque moderne en occident.
Ou c'est nous qui l'avons perdu, on ne sait pas trop. Il y a différentes thèses possibles sur le sujet.

C'est sûr, les causes sont multiples.
La pensée strictement analytique est l'apanage de nos sociétés modernes et scientifiques, or, il existe une autre forme de pensée liée à la spiritualité, c'est une logique plus intuitive et spirituelle.
Mais le sacré n'a pas disparu, les anciens ont bâti des cathédrales et des églises qui ne disparaîtront pas, les pierres parlent et parleront aux générations futures.
J'accorde beaucoup d'importance aux pierres, aux édifices religieux.
Ces bâtiments traversent les âges ainsi que la théologie/sacré/spiritualité qui s'en dégage.
On peut discréditer les récits bibliques à travers une pensée analytique/rationnelle et matérialiste, mais malgré tout, la plupart des français sont attachés à Notre-Dame.
C'est un exemple, personnellement j'aime beaucoup les pyramides.

Mes grands parents de culture populaire allaient à la messe tous les dimanches.
Le monde religieux s'est délité petit à petit dans l'époque moderne, mais je pense que c'est surtout la deuxième moitié du 20è siècle qui a vu le recul du sacré dans la culture.
Il me semble parfois que la deuxième guerre mondiale et l'apogée du mal dans la civilisation a profondément perturbé les fondements et les représentations de la spiritualité dans la culture au sens large.

Je ne pense pas que ce soit lié à la seconde guerre mondiale, on a vraiment commencé à parler de la Shoah beaucoup plus tard, dans les années 80/90.
Puis la première guerre mondiale fut encore plus terrible.

Selon mon point de vue c'est lié à l'instruction laïque militante qui s'est massivement démocratisée (laïcisme) ainsi que la pensée scientifique qui a désenchanté ou démythifié le monde.
Si tu regardes les élites éduquées qui avaient accès à la science et l'éducation au 19ème (et avant) ont précédé ce mouvement de masse (elles ne croyaient plus).
Maintenant on s'aperçoit que la science peut ramener à un principe créateur, peut-être que nous allons vivre un mouvement inverse.
Mais savoir que Dieu existe ce n'est pas non plus la panacée, je veux dire par là que croire en l'incarnation de Dieu, sa mort puis sa ressurection, c'est autre chose.

Les faits sont relativement simples, ou si on veut résumer simplement.
Le rationalisme moderne s'est construit sur une opposition avec l'Eglise catholique, qui a dominé la culture durant le moyen-âge, mais avec les problèmes que l'on connaît avec l'inquisition notamment, et les problèmes de corruption liés aux relations avec le pouvoir royal.
Mais pourtant le rationalisme moderne est une conséquence du développement de la culture chrétienne et les universités au moyen-âge.
L'occident doit simplement se réconcilier avec son histoire, avec sa mémoire, qui contient en elle le sens du sacré.
Cela paraît impossible pour beaucoup, qui sont ancrés dans des positions strictes sur ces questions, mais c'est pourtant bien le seul chemin de rédemption pour une civilisation si riche et puissante en esprit, mais malheureusement aujourd'hui tant dénigrée .. par elle-même.

Tu n'as pas tort, mais la question n'est pas de savoir si nous allons opérer un retour vers le sacré et un principe créateur, je pense que ce phénomène est déjà en gestation dans la société.
La question est de savoir si l'incarnation, mort puis ressurection de Dieu (Jésus) est encore pensable par les masses.
Personnellement je m'intéresse à l'égyptologie car je suis convaincu que durant plus de 4000 ans ces gens ont théorisé - prophétisé - ce que Jésus a réalisé.
C'est un argument de poids, l'Égypte fait rêver les masses.

L'occident est particulièrement ouvert à la connaissance et à la rencontre avec les autres cultures, c'est aussi ce qui fait sa richesse, et je continue de dire que cet esprit d'ouverture est un héritage du christianisme.

Je pense à une autre chose, si l'occident est autant critiqué dans le monde aujourd'hui, c'est peut-être bien justement à cause de ses racines chrétiennes et de sa culture et de son développement qui rayonnent et dominent dans le monde, et qui suscite peut-être des jalousies.

Nous devons retrouver l'estime de nous-mêmes pour ce que nous sommes, c'est comme une maladie psychologique de l'occident de se dénigrer sans cesse.

humanlife a écrit:

L'occident est particulièrement ouvert à la connaissance à cause de ses racines chrétiennes cesse.

Les racines du christianisme c'est le judaïsme, le judaïsme a été fondé par Moïse :

Manéthon cité par Flavius Josèphe
: Osarsiph c'est Moïse


"Il y avait un prêtre nommé Osarsiph,(d'après le dieu Osiris) qui prit par la suite le nom de Moïse"

Osiris a reçu de nombreux titres. On l'appelle parfois le "Roi des vivants" et le "Premier des Occidentaux".


◄ Actes 7:22 ►
Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Egyptiens, et il était puissant en paroles et en oeuvres.


Clement d'Alexandrie :
"En ce qui concerne les choses mystérieuses, les symboles des Égyptiens sont semblables à ceux des Hébreux"

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/legypte-ancienne-berceau-insoupconne-du-christianisme

Les racines pharaoniques du christianisme Mgr Athanasios :
https://youtu.be/FBaJFaGkG50

On sait aujourd'hui que le recul de la religion et du sacré en occident au 18è siècle a laissé la place au développement de l'ésotérisme et de l'occultisme au 19è siècle, qui a eu une grande influence dans la formation de l'idéologie nazie :
https://docteurangelique.forumactif.com/t27411-nazisme-et-occultisme?highlight=nazisme

Cela pour expliquer que l'enjeu de la place du sacré dans l'occident contemporain n'est pas sans conséquence qui peuvent être graves.

Doit-on aujourd'hui s'inquiéter du retour des dérives sectaires dans nos sociétés, qui peuvent être le terreau de mouvements de pensée incontrôlables ?

Dérives sectaires : le nombre de signalements en "hausse de 86 % en cinq ans", selon le président de la mission interministérielle
https://www.francetvinfo.fr/societe/derives-sectaires-le-nombre-de-signalements-en-hausse-de-86-en-cinq-ans-selon-le-president-de-la-mission-interministerielle-sur-le-sujet_5701352.html

Le livre de Sonia Mabrouk est significatif d'un nouveau désir de spiritualité dans la société contemporaine, et les chrétiens ont selon moi un rôle à jouer pour faire passer le bon message intellectuel qui orientera les masses dans la bonne direction.

C'est à dire vers un monde qui reste à inventer, et sur le rôle et la position de l'occident dans les nouveaux termes de la mondialisation qui se présentent à nous.

Le chantier de reconstruction de Notre-Dame est un excellent moyen de retour au sacré.
J'ai récemment visionné un reportage en 3 volets réalisé par Arte, disponibles sur YouTube.
La reconstruction de Notre-Dame est une aventure extraordinaire.

Il y a une question de mémoire, la civilisation occidentale est le résultat de son passé, et cela on a tendance à l'oublier, à cause des changements de société ou simplement de l'insouciance ou encore à cause des idéologies :

l'Occident chrétien

LES PREMIERS SIÈCLES

Le christianisme survit durant les trois premiers siècles de son histoire dans les difficiles conditions de clandestinité que lui imposent l'intolérance et les persécutions qui en découlent. Toutefois, les communautés se dotent progressivement d'évêques, autrement dit de conseillers, de gardiens de la foi (évêque vient du grec episkopos, episcopus en latin, qui veut dire « surveillant »). Sous le règne de Constantin, la tolérance s'installe et les persécutions prennent fin. En 381, l'Empire romain reconnaît le christianisme comme religion officielle. Les Églises remplacent alors les communautés clandestines. Peu à peu émergent des évêchés influents : quatre en Orient, les patriarcats d'Alexandrie (Alexandria sur la carte), de Jérusalem, d'Antioche et de Constantinople ; un en Occident, à Rome (Roma). L'évêque de Rome, à titre de successeur de l'apôtre Pierre, prend en charge la difficile mission de convertir et d'encadrer les peuples d'Occident. En 400, saint Jérôme traduit la Bible en latin ; cette traduction, la Vulgate, devient la version officielle de l'Église latine. Peu à peu, du ve au ixe s., le pouvoir des évêques de Rome s'impose dans la partie occidentale de l'ancien Empire, malgré les difficultés dues à la poussée et à l'installation des peuples germaniques. Le pape Gélase Ier (492-496) affirme la primauté de l'Église de Rome. Ce fait marque le début de longs conflits avec l'Empire byzantin. L'Église est maintenant une structure hiérarchisée que Rome entend gouverner. Au cours des grands conciles des ive et ve s., elle élabore les règles dogmatiques et juridiques qui définissent les formes orthodoxes de la croyance chrétienne et condamne celles qui ne sont pas en conformité avec le dogme (hérésies).

https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/l_Occident_chr%C3%A9tien/182709

Elle fait le lien entre sacré et forme extraodinaire de la liturgie, très juste, probablement en raison du répertoire musical plus rigide (grégorien, chant propre selon le concile) et de la participation non verbale (en raison du latin entre autres). La chose est aussi possible en forme ordinaire mais pour l'instant relativement plus rare.

Un article https://www.bvoltaire.fr/ils-sont-missionnaires-en-terre-musulmane-dans-le-sud-de-la-france/?fbclid=IwAR1NcmhqYHI5xCmaHc6xMCmS8DHPM2DNUWGMs2jTQC9Q_Rj1LKR75ClJfAo

https://www.europe-israel.org/2023/04/gauchisation-de-la-justice-en-vendee-la-statue-de-saint-michel-devra-etre-demontee-au-nom-de-la-laicite-decide-le-conseil-detat-contre-lavis-de-la-population/

En mars 2022 la ville avait organisé un référendum où 94, % des 4593 votants avait soutenu le maintien de la statue sur la place.
Sur son compte Twitter, l’édile dénonce « la tempête du wokisme et de la cancelculture [qui] s’est abattue sur Les Sables-d’Olonne ». Dans son communiqué, Yannick Moreau exprime son « incompréhension, le Conseil d’Etat s’en lave les mains, pressé d’en finir, il n’admet pas notre pourvoi en cassation et condamne définitivement notre statue. Heureux doivent être les quelques ayatollahs qui ont remporté ce procès absurde. tant pis pour les victimes ».