Prier, servir, témoigner
Prier. Comme Jésus qui, avant tout miracle, se dirigeait vers la montagne, isolé, à l’écart, en retrait. Et comme si tout dépendait de Lui, invoquer, jeûner, supplier.
Puis tout dépend de nous. Nous qu’il a appelés. Nous qu’Il veut envoyer. Comme les disciples après la Transfiguration, il nous faut redescendre de notre montagne, atterrir de nos hautes sphères, achever notre traversée du désert et saisir à bras le corps notre croix et notre mission.
Et servir nos frères en humanité, nos frères en fragilité, nos frères en vulnérabilité, avec toutes nos connaissances, nos compétences et notre bienveillance.
Et témoigner de nos convictions. Sans options ni compromission. Sans arrangements avec la vérité. Sans arrogance ni fausse humilité.
Être vrai dans ce que l’on peut raconter : évoquer nos joies, nos doutes, nos difficultés.
Ne pas sous-estimer nos propres forces et fragilités. Mais toujours rappeler, assumer, affirmer que la fin de vie est davantage beauté que gravité, douceur que douleur, ardeur que froideur.
Elle est davantage ce rire qui a précédé ce dernier soupir. Elle est davantage cette prière qui a apaisé cette colère. Elle est davantage cette main posée sur le cœur que ce regard plongé dans la frayeur. A condition de respecter cette vie et ce qu’elle porte de sacré.
Cette année, le carême arrive à l’heure. L’heure de rappeler (et de se rappeler) qu’au péril d’une lutte contre une logique mortifère, la Vie est déjà victorieuse.
extrait Aleteia