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 Le pape invite à la fin de l’antisémitisme

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prinu
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MessageSujet: Re: Le pape invite à la fin de l’antisémitisme    pape - Le pape invite à la fin de l’antisémitisme  - Page 2 Empty19/11/2023, 16:14

Pilgrim2 a écrit:
Tu peux bien grimacer comme tu veux mais je ne vais pas t'expliquer un trait d'humour.  Ça ne se fait pas. Quand même ! Ça ferait trop mauvais genre.

à qui vous répondez ?
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Pilgrim2




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MessageSujet: Re: Le pape invite à la fin de l’antisémitisme    pape - Le pape invite à la fin de l’antisémitisme  - Page 2 Empty19/11/2023, 17:26

Tu vois quelqu'un d'autre que toi présent en ce moment dans le fil ?



Citation :
Mais voici ce que l'Eglise dit du Salut des juifs, extrait de Nostra Aetate

Oui, et puis alors le fameux texte déjà cité des milliers de fois : il ne dit rien à propos d'un privilège spécial dont devrait jouir une grande collectivité juive, comme un privilège l'en dispensant tout à fait d'avoir à se convertir aux enseignements de l'Église, la foi chrétienne et rendant parfaitement inutile aussi la nécessité du baptême. En fait, le texte ne dit rien au sujet du salut des juifs à proprement parler.

Tu peux bien regarder aussi avec estime le docteur Sigmund Freud. Et le regarder ainsi n'équivaut pas à un prononcé de sentence divine déclarant que le bon docteur est un saint et qu'il doit assurément finir en paradis. C'est sûr, c'est sûr. Mais non ...
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MessageSujet: Re: Le pape invite à la fin de l’antisémitisme    pape - Le pape invite à la fin de l’antisémitisme  - Page 2 Empty19/11/2023, 18:03

Très bien, puisque c'est bien à moi que vous vous adressez, je vous colle ci-dessous un beau pavé, venant de Mgr Raffin, évêque de Metz en date du 10/04/2013 :


Citation :
La situation présente en Palestine, un certain nombre de propos tenus ou attribués au Patriarche Michel Sabbah, la publication de La Promesse par le cardinal Jean-Marie Lustiger ont à nouveau posé la question des relations historiques, théologiques et spirituelles entre judaïsme et christianisme que la déclaration Nostra aetate (28 octobre 65), il y a un peu moins de quarante ans, avait cherché à clarifier.
En prêchant sur le Prologue de saint Jean le jour de Noël, sur la Présentation de Jésus au Temple le dimanche de la Sainte Famille et enfin sur la venue des Mages le jour de l'Épiphanie, je me suis attaché pour ma part à approfondir ces liens. Je voudrais partager ici le fruit de ma réflexion.
L'affirmation centrale du Prologue de Saint Jean est « Le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous ».


La Parole de Dieu s'incarne dans l'enfant de Bethléem et, mot-à-mot, elle plante sa tente de nomade parmi nous. Le peuple d'Israël au long de son histoire a connu une existence nomade et Jésus naît à Bethléem comme un nomade. « Elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune », relate l'évangéliste Luc (2, 7).


On n'insistera jamais assez sur le réalisme de l'Incarnation. Jésus n'est pas un enfant tombé du ciel : « Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme » (Symbole de Nicée-Constantinople). Il s'est fait homme au coeur du peuple juif, Marie comme Joseph sont de véritables israélites observants de la Loi et protagonistes de l'espérance d'Israël.


Quand saint Jean nous dit qu'il est venu chez les siens, cela veut dire d'abord qu'il est venu au coeur de ce peuple que Dieu avait choisi et préparé à l'accueillir depuis des siècles : « Conçu du Saint Esprit, né à Bethléem de la Vierge Marie, Jésus fut élevé à Nazareth, au foyer de Marie et de Joseph son époux. Il y reçut, comme ses contemporains, la marque d'une langue, d'une culture, d'un milieu ; il fut instruit des traditions du peuple auquel il appartenait. Son enseignement, plus tard, attestera une profonde familiarité avec les Écrits bibliques, et surtout une intimité plus profonde encore avec le Dieu qui avait parlé par les prophètes » (Il est grand le mystère de la foi, p. 31).
Le fait qu'en naissant à Bethléem, Jésus vienne pour sauver toute l'humanité, n'enlève rien à ses racines juives et à l'élection par Dieu de son peuple.


Certes, une partie seulement du peuple d'Israël a reconnu Jésus comme le Messie et le Sauveur du monde, mais la conversion de ce rameau qui est à l'origine de l'Église n'entraîne pas pour autant la réprobation de l'autre rameau.


Le contentieux qui a longtemps opposé juifs et chrétiens repose sur une mauvaise interprétation de l'Écriture.

La première Église, celle de Jérusalem, fut juive et les Actes des Apôtres nous montrent que Paul et ses disciples, dans leur grand voyage missionnaire, s'adressent en priorité aux communautés juives de la diaspora. Une part notable de ces communautés a adhéré au christianisme.


La mort de Jésus ne peut être imputée ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps. En aucun cas, les juifs ne peuvent être qualifiés de peuple déicide.

Cela le Concile Vatican II l'a solennellement affirmé dans la déclaration Nostra ætate (n. 4). Ce sont nos péchés, ceux des juifs et les nôtres, qui ont crucifié Jésus et non un peuple particulier.


Dans le refus d'accueillir Jésus, le peuple d'Israël est certes engagé, mais aussi chacun de nous. « Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu », cela nous concerne aussi. C'est de nos refus qu'il est aussi ici question : chaque fois que nous avons refusé le Christ ou l'un de nos frères à qui il s'est identifié.


La partie du peuple d'Israël qui a refusé ou qui refuse encore de reconnaître Jésus n'est pas réprouvée : « Les dons de Dieu et son appel sont irrévocables » (Rm 11, 29), affirme saint Paul, lui-même juif pur sang,

« l'endurcissement actuel d'une partie d'Israël durera jusqu'à l'entrée de l'ensemble des païens, c'est ainsi qu'Israël tout entier sera sauvé » précise-t-il (Rm 11, 25-26).


Venu d'abord pour sauver son peuple, Jésus n'en a pas moins ouvert largement les portes aux païens de tous les temps, ainsi d'ailleurs que les prophètes de l'Ancien Testament l'avaient laissé pressentir :
« Les païens, dit saint Paul, sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile » (Ep 3, 6).


« Les enfants de Dieu » qui ont accueilli Jésus sont donc issus à la fois du peuple d'Israël et des peuples païens.

L'Église est indissociablement constituée des uns et des autres. « Ecclesia ex circumcisione » - « Ecclesia ex gentibus », comme l'affirme une mosaïque de la basilique Sainte-Sabine à Rome.


Dans le récit de la présentation de Jésus au Temple, les paroles de Syméon : « Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d'Israël ton peuple » (Lc 2, 30-32), mettent bien en valeur le dessein de Dieu.

L'Ancien Testament est l'histoire de cette longue et patiente préparation par Dieu du salut de l'humanité à partir de l'élection d'un peuple particulier.

Il s'agit bien du salut de l'humanité et pas seulement du peuple d'Israël. Les paroles de Syméon sont claires, la gloire d'Israël c'est d'avoir été élu non pas pour lui seul, mais pour l'humanité entière.

Au fur et à mesure que l'histoire avançait, on pouvait découvrir, à la lumière de l'Ancien Testament lui-même, que le projet de Dieu concernait toute l'humanité. Cette prise de conscience se fait maintenant avec éclat au Temple de Jérusalem lui-même, coeur de la vie spirituelle d'Israël, à l'occasion du rite de l'offrande des premiers-nés.


Le récit de saint Matthieu sur la venue des Mages a une portée théologique semblable. Prenons d'abord connaissance de la lecture qu'en fait le Catéchisme de l'Église catholique :

« La venue des mages à Jérusalem pour “rendre hommage au roi des Juifs” (Mt 2, 2) montre qu'ils cherchent en Israël, à la lumière messianique de l'étoile de David, celui qui sera le roi des nations. Leur venue signifie que les païens ne peuvent découvrir Jésus et l'adorer comme Fils de Dieu et Sauveur du monde qu'en se tournant vers les juifs et en recevant d'eux leur promesse messianique telle qu'elle est contenue dans l'Ancien Testament. L'Épiphanie manifeste que "la plénitude des païens entre dans la famille des patriarches" et acquière la Israelitica dignitas » (n. 528).


La Israelitica dignitas est une expression tirée de la liturgie de la vigile pascale pour désigner le privilège d'Israël : son élection. Comme le dit l'apôtre Paul dans la lettre aux Éphésiens déjà citée : grâce à l'Évangile, les païens ont part à la même promesse.


Le récit de saint Matthieu sur la venue des mages, fait remarquer le cardinal Ratzinger, donne une leçon sur la relation entre les religions du monde, la foi d'Israël et la mission de Jésus :

« Les religions du monde, écrit-il, peuvent devenir l'étoile qui remet les hommes en route et les conduit à la recherche du Royaume de Dieu. Cette "étoile des religions" indique la direction de Jérusalem. Elle s'éteint et renaît dans la parole de Dieu, c'est-à-dire dans l'Écriture Sainte d'Israël. L'étoile véritable, c'est cette parole de Dieu qu'elle garde : si on la perd de vue ou si l'on s'en écarte, on ne peut atteindre le but » ( L'unique alliance de Dieu et le pluralisme des religions, p. 19).


En désignant l'astre des mages comme « l'étoile de David », le Catéchisme de l'Église catholique relie l'histoire des mages à l'oracle de Balaam sur l'étoile issue de Jacob (Nb 24, 17).

Par ailleurs, il relie cet oracle aux bénédictions que prononce Jacob sur Juda, promettant le bâton de chef et de sceptre à celui « à qui obéiront les peuples » (Gn 49, 10).

Le Catéchisme voit en Jésus ce descendant promis à Juda qui rassemble Israël et les nations païennes dans le Royaume de Dieu.


En affirmant lui-même que le salut vient des Juifs (Jn 4, 22), Jésus entend montrer que sa mission consiste à rassembler les nations païennes en les associant à la communauté historique d'Abraham et d'Israël : la filiation d'Abraham doit par lui s'étendre à tous.


Le récit de la venue des mages s'achève par cette notation :

« Avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin ». Le chemin du nouveau Peuple de Dieu ne passe plus par Jérusalem et son Temple, mais par Jésus lui-même, ainsi que l'affirmera l'apôtre Pierre lors de l'assemblée de Jérusalem qui consacrera l'entrée des païens dans l'Église :

« Oui, c'est par la grâce du Seigneur Jésus, nous le croyons, que nous avons été sauvés, de la même manière qu'eux » (Ac 15, 11).


Même si, depuis cette assemblée, les usages juifs ne sauraient être imposés aux croyants issus du paganisme (Ac 15, 28), les juifs n'en restent pas moins pour eux leurs frères aînés, selon l'expression de Jean-Paul II. Certains de ces frères aînés ont déjà adhéré au Christ, mais les autres qui refusent, répétons-le, demeurent les élus de Dieu. Le judaïsme occupe de ce fait une place particulière et unique dans le dialogue interreligieux.

La mission de l'Église aujourd'hui, c'est de proposer la foi à toutes les nations et à toutes les cultures du monde, mais sans oublier les liens privilégiés qui continuent de l'unir au peuple juif.


Depuis la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains, le peuple d'Israël vit une situation de diaspora, il n'a plus de terre et la terre promise historique sera en vingt siècles habitée par une succession impressionnante de peuples différents.
Cette situation de diaspora entraînera pour le peuple juif bien des persécutions, y compris de la part des chrétiens ignorant le véritable enseignement de l'Écriture. Le summum de cette persécution fut sans doute, à l'époque contemporaine, la volonté de l'idéologie nazie d'exterminer Israël : la shoah.
Par leur silence, des chrétiens se sont fait parfois complices de la shoah, ainsi que l'ont clairement reconnu les actes de repentance de l'Année jubilaire, et certains en gardent un complexe de culpabilité.


À l'époque contemporaine également, des juifs ont voulu recouvrer leur terre en faisant valoir leurs droits à la propriété de la Terre promise occupée depuis des siècles par d'autres peuples.
C'est cette revendication qui est à l'origine de l'État d'Israël et des inextricables difficultés politiques de la Terre Sainte.

Pour recouvrer leur terre, les Israéliens n'ont pas hésité à faire la guerre et à en chasser les occupants légitimes. Est-il acceptable qu'à cause de l'élection divine, un peuple revendique une terre qu'il a perdue depuis près de deux mille ans et qu'il en chasse par les armes ses occupants ?

Les Palestiniens sont depuis plus de cinquante ans les victimes malheureuses du Sionisme : tant ceux qui sont en Terre Sainte que ceux qui peuplent les camps de réfugiés du Liban ou d'ailleurs.


Autant nous devons respecter le peuple juif et le considérer comme notre frère aîné, autant nous ne pouvons admettre l'existence d'un État fondé sur l'exclusion d'un autre peuple.

On ne saurait contester à Israël le droit de vivre en paix et en sécurité sur une terre, mais ce droit doit être le même pour ceux qui ont été injustement exclus d'une terre qui était devenue la leur.


J'attends pour ma part de nos frères aînés qu'ils me fassent l'honneur de croire qu'on peut les aimer en vérité tout en s'opposant à la politique de l'État d'Israël.
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Pilgrim2




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MessageSujet: Re: Le pape invite à la fin de l’antisémitisme    pape - Le pape invite à la fin de l’antisémitisme  - Page 2 Empty20/11/2023, 21:41

Constance a écrit:
Très bien, puisque c'est bien à moi que vous vous adressez, je vous colle ci-dessous un beau pavé, venant de Mgr Raffin

Ma pénitence ?

Laughing

Toi le tout petit aime ce message

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Pilgrim2




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MessageSujet: Re: Le pape invite à la fin de l’antisémitisme    pape - Le pape invite à la fin de l’antisémitisme  - Page 2 Empty20/11/2023, 21:49

Je blague. Je lirai ça et j'y reviendrai.
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MessageSujet: Re: Le pape invite à la fin de l’antisémitisme    pape - Le pape invite à la fin de l’antisémitisme  - Page 2 Empty21/11/2023, 14:09

Dans cette lettre de 2013 :

Citation :
Mgr Raffin

Pour recouvrer leur terre, les Israéliens n'ont pas hésité à faire la guerre et à en chasser les occupants légitimes. Est-il acceptable qu'à cause de l'élection divine, un peuple revendique une terre qu'il a perdue depuis près de deux mille ans et qu'il en chasse par les armes ses occupants ?

Les Palestiniens sont depuis plus de cinquante ans les victimes malheureuses du Sionisme : tant ceux qui sont en Terre Sainte que ceux qui peuplent les camps de réfugiés du Liban ou d'ailleurs.


Autant nous devons respecter le peuple juif et le considérer comme notre frère aîné, autant nous ne pouvons admettre l'existence d'un État fondé sur l'exclusion d'un autre peuple.

On ne saurait contester à Israël le droit de vivre en paix et en sécurité sur une terre, mais ce droit doit être le même pour ceux qui ont été injustement exclus d'une terre qui était devenue la leur.


Et l'évêque précise même :

Citation :
«Les Palestiniens sont depuis plus de cinquante ans les victimes malheureuses du Sionisme».

Les victimes du sionisme.



Citation :
Est-il acceptable qu'à cause de l'élection divine, un peuple revendique une terre qu'il a perdue depuis près de deux mille ans et qu'il en chasse par les armes ses occupant ?

Réponse : Il est sûr que la chose n'est ni acceptable ni raisonnable.
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Pilgrim2




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MessageSujet: Re: Le pape invite à la fin de l’antisémitisme    pape - Le pape invite à la fin de l’antisémitisme  - Page 2 Empty22/11/2023, 19:27

Citation :
Mgr Raffin

Depuis la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains, le peuple d'Israël vit une situation de diaspora, il n'a plus de terre et la terre promise historique sera en vingt siècles habitée par une succession impressionnante de peuples différents.

Cette situation de diaspora entraînera pour le peuple juif bien des persécutions, y compris de la part des chrétiens ignorant le véritable enseignement de l'Écriture. Le summum de cette persécution fut sans doute, à l'époque contemporaine, la volonté de l'idéologie nazie d'exterminer Israël : la shoah.

Par leur silence, des chrétiens se sont fait parfois complices de la shoah, ainsi que l'ont clairement reconnu les actes de repentance de l'Année jubilaire, et certains en gardent un complexe de culpabilité.


Il faut dire que l'existence d'une diaspora juive dans divers pays du monde ne date pas de la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains. La diaspora existe depuis des siècles avant Jésus-Christ. La dispersion de juifs vivant hors de Palestine n'est pas une conséquence de la ruine du Temple, non plus que l'effet d'un décret des empereurs romains.

Après les deux grandes révoltes juives de l'an 70 et l'an 132, les empereurs romains ont fait de Jérusalem une cité que les juifs ne pouvaient plus habiter. Mais les juifs pouvaient continuer de vivre sur tout le territoire environnant, hors de Jérusalem. C'est pourquoi des Pères de l'Église du IVe ou du Ve siècle en visite en Terre Sainte pouvaient toujours converser avec des juifs sur place ou des rabbins. La totalité des terres de l'empire romain restaient ouvertes pour l'installation de juifs ici et là.

Il y a donc toujours eu une présence de juifs en Palestine.



Quant à la persécution ? Elle n'est pas liée au fait de vivre en diaspora. Car les juifs pouvaient aussi bien être persécutés en Palestine même. La célèbre persécution d'Antiochus Épiphane a bien prit place sur le territoire de l'ancien royaume de Juda.

Le fait pour des juifs de vivre dans un autre pays que la Palestine n'entraîne pas comme une conséquence obligée qu'ils devraient y être maltraités. C'est le discours des sionistes, Faut faire attention. Les juifs peuvent vivre en Italie des siècles sans le moindre problème sérieux, en Égypte sans y être spécialement victimes de brimades, comme ils peuvent vivre aux États-Unis bien tranquilles. Le docteur Freud a bien dû fuir l'Allemagne nazie avant la guerre, mais pour trouver refuge en Angleterre ... et une Angleterre qui lui a bien ouvert ses portes pour l'accueillir et lui permettre de se réinstaller tranquille. Il y a encore des familiers juifs du docteur Freud en Angleterre, des descendants immédiats de sa famille. Personne ne les persécute.


La Shoah ...


Maintenant, oui c'est vrai que des chrétiens auront pu percevoir d'un mauvais oeil les juifs et jusqu'à leur rendre la vie plus difficile. A l'échelle des siècles et au travers des tas de pays différents : c'est le contraire qui aurait été étonnant. Je veux dire : imaginer qu'aucune friction n'aurait jamais pu se faire jour, aucun déplaisir, aucune relation tendue ...  Non, c'est sûr ! Des groupes ethniques au contact l'un avec l'autre ... il arrive aussi que la cohabitation relative tourne au vinaigre.

Le fait de devoir subir des avanies comme groupe ethnique ou nationalité n'est pas non plus une spécialité réservé aux seuls juifs et comme eux seuls pour y être victimes. Les chrétiens aussi auront souvent fait les frais de mesures vexatoires, persécutrices, discriminatoires, parfois assassines. Les catholiques irlandais se font bafoués par les anglo-protestants de l'Église officielle d'Angleterre, les Arméniens se font massacrés par les Turcs, les Gitans se font houspillés partout, les Noirs sont esclaves aux États-Unis, les chrétiens en Asie sont fichés, surveillés, emprisonnés (Corée du nord, Chine ...)

Oui des chrétiens sont silencieux sur la Shoah à l'époque ou quasi-complices au moins passivement, comme les sionistes ou tant de lobbys juifs sont également taiseux, indifférents ou plus-que- négligents pendant que des chrétiens se font massacrés en Afrique, sont victimes de pogroms au Pakistan ou de discriminations en Arabie saoudite et ailleurs. Chacun défend sa gamelle en priorité, trouve plus d'énergie pour glapir dans une manif' si c'est les siens qui sont visés. Si ce n'est pas glorieux, ce n'est pas monstrueux non plus, tenant compte de la nature humaine pécheresse/défectueuse en partant.

Par ailleurs, il n'y a pas un génocide qui soit moins grave que d'autres et, inversement, comme celui des juifs plus grave que celui des slaves sur le front de l'Est et jusque dans les camps, celui des Huttus au Rwanda, Arméniens ou autres. On ne peut pas mettre une hiérarchie là-dedans.

On ne peut hiérarchiser l'horreur même s'il est vrai que la technicité allemande avancée des années 1940, sorte de rigueur administrative rationnelle et froide mise au service d'un projet génocidaire de niveau industrielle placera ce phénomène inédit dans une sorte de classe à part. Mais faut se rappeler que le crime visait avec les juifs tous les membres de races jugées inférieures, tous les individus jugés nuisibles, les bouches en trop, les improductifs (vieux, malades, mal pensants). Le crime procédait d'une révolte d'une sorte d'idéologie naturaliste (racisme biologique, la survie du plus fort, la lutte à finir pour supprimer la menace qui plane) contre la civilisation occidentale classique et ses acquis moraux traditionnels ressortant du christianisme (charité, protection du plus faible, égalité des individus devant Dieu, etc.) 

La Shoah n'est absolument pas le produit naturel d'une Europe christianisée, et comme s'il aurait fallu que la religion chrétienne à la base soit l'un de ces ingrédients nécessaires pour que la recette maléfique se révélât. Ça, c'est encore une accusation de sionistes (entre autres), et aussi d'une foule considérable de commentateurs juifs pour qui, à l'occasion, ce genre de théorie les arrangerait assez.  A savoir, pouvoir nous présenter l'Église coupable d'un racisme crasse, les ferments de la logique éliminationniste nazie devoir sortir de ses enseignements doctrinaux, la haine du juif comme l'enseignement implicite des Évangiles. Faut pas pousser.
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MessageSujet: Re: Le pape invite à la fin de l’antisémitisme    pape - Le pape invite à la fin de l’antisémitisme  - Page 2 Empty10/12/2023, 08:31

Antisémitisme : les universités américaines en pleine crise d'identité

La polémique sur l'antisémitisme est le dernier exemple d'universités prises en étau entre le « free speech » et le politiquement correct. L'enseignement supérieur est sous pression dans les Etats conservateurs.

Un « manque de clarté morale », un scandale et au mieux une hypocrisie : l'audition parlementaire, mardi, des présidentes de Harvard, du MIT et de UPenn sur la manière dont elles combattent l'antisémitisme sur leur campus a suscité un déferlement de critiques à droite comme à gauche, et des appels à la démission.

« Les présidents de certaines de nos universités les plus prestigieuses ont été incapables de dénoncer l'appel au génocide des Juifs comme antisémite. Ce manque de clarté morale est inacceptable », a réagi le mari de la vice-présidente Kamala Harris, à l'occasion de la fête des lumières Hanouka. « Il est incroyable que cela doive être dit : les appels au génocide sont monstrueux et contraires à tout ce que nous représentons en tant que pays », a aussi déclaré Andrew Bates, un porte-parole de la Maison Blanche.

« Harvard est la dernière des 248 universités à soutenir la liberté d'expres​sion(selon l'étude de College Pulse, NDLR). Mais lorsqu'il s'agit de dénoncer l'antisémitisme, l'université s'inquiète soudain du premier Amendement (à la Constitution, NDLR). Cela sonne creux », ont aussi critiqué dans un message deux élus démocrates de l'Etat du Massachussetts (où se trouve Harvard), Seth Moulton et Jake Auchincloss.

https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/antisemitisme-les-universites-americaines-en-pleine-crise-didentite-2040389

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Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat.
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Le pape invite à la fin de l’antisémitisme
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