Le Congrès argentin adopte la loi légalisant l'avortement

Légalisation de l'avortement en Argentine : "un rugissement a emporté la place aux alentours du Congrès"

La session parlementaire avait débuté mardi à 16 h locales (20 h à Paris). Quelques sénateurs étaient présents dans l'hémicycle, mais la plupart ont participé par visioconférence en raison de la pandémie de Covid-19.

Selon la présidente de la Chambre haute, l'ex-présidente (2008-2015) et actuelle vice-présidente Cristina Kirchner, 67 sénateurs sur 72 ont participé à la session. Le vote est intervenu mercredi après de longues heures de débat, 58 orateurs étant inscrits à l'ordre du jour.

Le Sénat plus conservateur

Alors que les députés ont adopté le texte par 131 voix pour, 117 contre et 6 abstentions, tous les regards étaient tournés vers le Sénat, réputé plus conservateur. En 2018, il avait rejeté par sept voix un texte similaire dans un pays encore très catholique et profondément divisé sur la question.

Car, comme le rappelle notre correspondante à Buenos Aires, Mathilde Guillaume, ce vote est "paradoxal", partagé entre le consensus de la mobilisation populaire sur l'IVG, engagée par la vague féministe, et la puissance de l'Église catholique et des évangéliques.

Le message du pape interprété

Le président de centre gauche, Alberto Fernandez, au pouvoir depuis fin 2018, avait promis pendant sa campagne de soumettre à nouveau la légalisation de l'IVG aux parlementaires.

"Je suis catholique, mais je dois légiférer pour tous, c'est un sujet de santé publique très sérieux", a fait valoir récemment le chef de l'État. Mais tous les sénateurs de sa majorité ne sont pas favorables au texte.

Le pape argentin François, jusque-là silencieux sur la question, a publié mardi un message sur Twitter dans lequel il souligne que "le Fils de Dieu est né rejeté pour nous dire que toute personne rejetée est un enfant de Dieu. Il est venu au monde comme un enfant vient au monde, faible et fragile, afin que nous puissions accepter nos faiblesses avec tendresse".

Bien que ne faisant pas référence explicitement au débat, le message a été interprété par la presse argentine comme un rejet de la loi.

Une vague verte à travers le pays

Malgré la pandémie, plusieurs milliers d'Argentins s'étaient rassemblés mardi à proximité du Parlement pour exprimer leur soutien ou leur rejet du texte, avec force banderoles, musique et des écrans géants transmettant les débats en direct.

"Sénateurs, c'est maintenant !" peut-on lire du côté des pro-IVG. "Nous sauvons deux vies", proclament les anti-IVG.

L'Église catholique et les protestants évangéliques, opposés au texte, ont lancé un appel à "s'unir pour implorer le respect et le soin de la vie à naître", avec une journée de jeûne et de prière.

Les pro-IVG, ralliés autour de la couleur verte, ont fait une intense campagne sur les réseaux sociaux. En particulier la Campagne pour un avortement légal, sûr et gratuit, qui regroupe plus de 300 organisations féministes, déjà très mobilisées en 2018.

Entrer dans l'histoire de l'Amérique latine

Selon le gouvernement, entre 370 000 et 520 000 avortements clandestins sont pratiqués chaque année dans le pays de 44 millions d'habitants, où 38 000 femmes sont hospitalisées pour complications lors d'avortements clandestins.

Pour tenter de convaincre les sénateurs de voter le texte, ce dernier inclut la possibilité pour les médecins de faire valoir leur "objection de conscience".

Parallèlement, un autre projet de loi créé une allocation des "1 000 jours" destinée à soutenir les mères de famille pendant leur grossesse et les premières années de l'enfant, de façon à réduire les avortements pour raisons économiques.

L'Argentine rejoint Cuba, l'Uruguay, le Guyana et la province de Mexico, les seuls à autoriser l'IVG sans condition en Amérique latine.

https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20201230-la-l%C3%A9galisation-de-l-avortement-d%C3%A9battue-par-les-s%C3%A9nateurs-en-argentine

En Argentine, les évêques s'élèvent contre la légalisation de l'IVG


Le Sénat argentin a approuvé ce mercredi le projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse. L'avortement est ainsi légalisé malgré les appels de l'Église en faveur de la protection de la vie.

Vatican News

Après douze heures de débat et des semaines de discussions à travers toute la société, les sénateurs argentins ont voté par 38 votes contre 29 en faveur de la dépénalisation de l'avortement. Les évêques, qui se sont mobilisés depuis des mois, soulignant l'importance de protéger la vie depuis sa conception, n'ont pas été entendus par la chambre haute du Parlement.



«L'Église en Argentine (…) continuera à travailler avec fermeté et passion au soin et au service de la vie. Cette loi qui a été votée creusera encore plus les divisions au sein de notre pays» écrivent les évêques dans un communiqué rendu public après le vote. «Nous regrettons profondément l'éloignement d'une partie du pouvoir qui n'a pas écouté le peuple qui s'est exprimé de différentes manières en faveur de la vie dans tout notre pays,» poursuivent-ils. «Nous sommes certains que notre peuple continuera de toujours choisir la vie et toutes les vies» ajoutent-ils.

Les défis qui attendent l'Argentine

Les évêques pointent du doigt les véritables priorités que doit affronter l'Argentine : la paupérisation croissante des enfants, l'abandon scolaire de plus en plus important, la faim et le chômage qui affectent de nombreuses familles. Sans oublier la dégradation de la situation des retraités dont les droits pourraient être une nouvelle fois menacés.


Les évêques saluent tous les Argentins et les parlementaires qui se sont élevés pour défendre la vie, «sans conditions», ce qui les rendra «capables de construire une Nation juste et solidaire où personne ne sera rejeté et au sein de laquelle on puisse vivre une vraie culture de la rencontre».  




En Argentine, les évêques s'élèvent contre la légalisation de l'IVG - Vatican News

Le pape argentin François, jusque-là silencieux sur la question, a publié mardi un message sur Twitter dans lequel il souligne que "le Fils de Dieu est né rejeté pour nous dire que toute personne rejetée est un enfant de Dieu. Il est venu au monde comme un enfant vient au monde, faible et fragile, afin que nous puissions accepter nos faiblesses avec tendresse".

Ingérence inacceptable dans les affaires politiques et sociales d'un pays au moyen d'un texte qui ne veut rien dire. Les parlementaires ont bien fait de ne pas en tenir compte. Et de voter une loi de progrès et en instaurant des dispositions sociétales en vue de favoriser la poursuite à son terme de toutes grossesses.

joreguibery

Spoiler:

Désolée de vous contredire, mais l'Eglise a aussi un rôle social à jouer et si vous ne comprenez pas le texte du Pape, c'est, me semble t-il, parce que vous l'avez sorti de son contexte, car il est bien spécifié dans l'article ci-dessus :

Bien que ne faisant pas référence explicitement au débat, le message a été interprété par la presse argentine comme un rejet de la loi.

Ne vous tracassez pas, joreguibery est un anti-catholique maladif et compulsif, cette maladie lui faire dire des sottises.

Pignon a écrit:

Ne vous tracassez pas, joreguibery est un anti-catholique maladif et compulsif, cette maladie lui faire dire des sottises.

là, je ne crois pas, il est trop intelligent pour dire des sottises.

Des interprétations volontairement erronées alors, c'est pire ...

Personnellement je pense qu'il est victime d'une forme d'idéologie très répandue à son époque.
Un mélange de progressisme maçonnique éculé et de fétichisme 68ard révolu.
Son anti-catholicisme compulsif est en quelque sorte un vestige du passé, lointain.

Pignon a écrit:

Des interprétations volontairement erronées alors, c'est pire ...

Personnellement je pense qu'il est victime d'une forme d'idéologie très répandue à son époque.
Un mélange de progressisme maçonnique éculé et de fétichisme 68ard révolu.
Son anti-catholicisme compulsif est en quelque sorte un vestige du passé, lointain.

Etant donné que je n'aime pas, mais pas du tout, que l'on juge ce que j'ai écrit, je ne partage pas du tout votre avis.

Chacun a le droit d'avoir le sien.

Bonne nuit.

On n'a pas besoin du pape et de ses discours creux pour savoir que tout enfant et tout homme est enfant de dieu...;s'il existe.... j'attends toujours que pignon et compères en fassent la preuve.

joreguibery a écrit:

On n'a pas besoin du pape et de ses discours creux pour savoir que tout enfant et tout homme est enfant de dieu... [...]

Allez dire votre belle profession de foi en la vie aux " experts " de l'ONU qui font du lobbying auprès des gouvernements ( l'argentin en dernier lieu ) , afin de créer une " industrie florissante de l'avortement médicalisé " n'ayant plus que ses propres règles ( le profit étant la première ) .

Quand donc comprendrez-vous qu'à la sortie du paradis terrestre suite au soit disant po l'homme n'est pas entré dans un monde de bisounours...

"soit disant po de l 'homme" , ça veut dire négation du po ( pecher originel)?C 'est maintenant que vous aussi allez nous parler du karma?

1 Corinthiens 15:21Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. 22Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ

philippe bis a écrit:

"soit disant po de l 'homme" , ça veut dire négation du po ( pecher originel)?C 'est maintenant que vous aussi allez nous parler du karma?  

C'est quoi que c'est ça...

Vous avez bien raison de demander c 'est quoi le po ...

Non le Karma....

Est-ce que en Argentine le christianisme ets religion d'état ?

(prise 2)

joreguibery a écrit:

On n'a pas besoin du pape et de ses discours creux pour savoir que tout enfant et tout homme est enfant de dieu...;s'il existe.... j'attends toujours que pignon et compères en fassent la preuve.

Vous pourriez peut-être nous faire la preuve que les embryons en croissance n'auraient rien d'humain pour commencer ? que la suppression de la vie d'un enfant de deux, trois, six ou neuf mois serait une chose sans conséquence pour cet être unique ? Nul n'enlève  sa seule chance d'exister à un être humain en l'éliminant à l'âge de vingt semaines ?

Quant à l'existence de Dieu : je ne sais pas ce que voulez dire en vous adressant à Pignon. Vous voulez dire que s'il ne parvient pas à vous démontrer l'existence de Dieu alors il faudrait désormais qu'il la ferme et évacue l'espace du débat public ? Cette condition est-elle valable aussi quand vous ne parviendrez pas à démontrer l'inexistence de Dieu à Pignon ? Il vous faudrait également sombrer dans le mutisme et ne plus participer aux discussions publiques ?

Le problème dans tout ça c'est qu'une question comme celle de l'avortement excède en réalité la question religieuse. En ce sens qu'il n'est pas nécessaire ni d'être un chrétien ni d'être un croyant d'aucune religion particulière pour préférer s'opposer à des politiques d'avortement sur demande. Un dirigeant communiste athée pourrait aussi bien faire interdire l'avortement par son gouvernement, et comme du simple fait que celui-ci aurait été jugé contraire aux intérêts du pays.

Un humain "achevé" a une tête, deux bras, deux jambes, un cerveau en état de fonctionner.... Un embryon pendant quelques semaines ne répond pas à ces conditions... puisqu'il est en devenir.v La question de savoir s'il est doté d'une âme relève d'une spéculation in-démontrée et indémontrable sauf à démontrer de manière scientifique que dieu est et qu'il est en capacité de distribuer les âmes.

Ma relation avec pignon ne vous concerne pas sauf à jouer au pape qui juge tout et tous sans pouvoir être jugé lui-même.

Avant d'être une question relevant du religieux l'avortement est une donnée de bien public. Adopter une législation qui réduit, voire supprime, les avortements sauvages relève de la responsabilité civile des gouvernements indépendamment des spéculations religieuses. Si vous préférez les aiguilles à tricoter plutôt qu'une loi autorisant la contraception et l'IVG et leurs mesures d'accompagnement rien ne vous interdit de demander l'asile politique au vatican.

joreguibery a écrit:

Un humain "achevé" a une tête, deux bras, deux jambes, un cerveau en état de fonctionner.... Un embryon pendant quelques semaines ne répond pas à ces conditions... puisqu'il est en devenir.v La question de savoir s'il est doté d'une âme relève d'une spéculation in-démontrée et indémontrable sauf à démontrer de manière scientifique que dieu est et qu'il est en capacité de distribuer les âmes..

Infame propagande habituelle des tueurs de bébés.
Complètement fausse d'ailleurs
1) On peut prouver facilement que Dieu est et est Jesus! Mais il faut être honnête pour le voir
2) Un embryon est un être vivant, et comme il va devenir un homme dire qu'il n'en a pas les caractéritiques est d'une totale mauvaise foi!
3) Dans ce cas là pour les tueurs pas de principe de précaution
4) On s'indigne quand on broie des poussins et pas pour les bébés : infâme!
5) les tueurs font tout pour propager l'avortement jusqu'à la naissance, ce qui montre qui ils sont!

Peut etre que joreguibery  qui est aussi un humain qui a  une tête, deux bras, deux jambes n'a pas un cerveau en état de bien fonctionner...  

.

Ce qui est clair c'est que le tien et celui du matheux ne sont plus en état de bien fonctionner car complètement phagocytés par la propagande religieuse.

Ce que je constate, c'est la désinvolture de certaines femmes qui vont avorter comme on va chez le dentiste, comparé à la douleur de la femme qui a fait une fausse couche et qui doit faire le deuil de son bébé.

Mà filleule à perdu son bébé, pour elle s'est un vrai tragédie.

C'est leur décision et personne ne peut s'arroger le droit de les juger.

joreguibery a écrit:

Ma relation avec pignon ne vous concerne pas sauf à jouer au pape qui juge tout et tous sans pouvoir être jugé lui-même.

Pardon. Vous avez raison. C'est vrai que votre relation avec pignon ne me concerne pas. C'était juste trop tentant pour moi de relever le point, puisque vous aviez l'air de vouloir réduire au silence le moindre chrétien sur cette question. Mais, bon, j'imagine qu'un petit quiproquo peut se produire de temps à autre.



(... aussitôt arrivé, aussitôt sorti)

joreguibery a écrit:

C'est leur décision et personne ne peut s'arroger le droit de les juger.

Sans les juger, on peut leur expliquer les conséquences de leur acte.

Mème Dieu ne juge pas , c 'est plutot notre propre jugement ( conscience, culpabilité) sur nous mème face a la perfection est l 'Amour infinie de Dieu que on se juge nous mème  (Mon Dieu infiniment bon , infiniment aimable je ne suis pas digne mais dit une seule parole et je serais guéri).

florence_yvonne a écrit:

joreguibery a écrit:

C'est leur décision et personne ne peut s'arroger le droit de les juger.

Sans les juger, on peut leur expliquer les conséquences de leur acte.

bien sûr à condition d'être objectif.

joreguibery a écrit:

C'est leur décision et personne ne peut s'arroger le droit de les juger.

Tuer des enfants, les nazis le faisaient déjà à la chaine. Alors le jour où ils verront leur ignominie quand ils seront devant Dieu.....

Et plein de points godwin

Je vais reprendre ici :

joreguibery a écrit:

Un humain "achevé" a une tête, deux bras, deux jambes, un cerveau en état de fonctionner.... Un embryon pendant quelques semaines ne répond pas à ces conditions... puisqu'il est en devenir.v La question de savoir s'il est doté d'une âme relève d'une spéculation in-démontrée et indémontrable sauf à démontrer de manière scientifique que dieu est et qu'il est en capacité de distribuer les âmes.

Si la question concerne la nature de l'être, à savoir si oui ou non un enfant en croissance est humain, il n'y a pas à tergiverser. Il va de soi que la nature humaine se trouve présente dès le jour 1 de la formation d'un nouvel être humain.


Inhumanité ? sous-humanité ?

Parler d'humain "achevé" ne veut rien dire par rapport à ma question. Personne n'est à moitié humain.

Commencer à mettre des conditions avant qu'un individu puisse être tenu comme un être humain véritable, revêtu d'une dignité qui obligerait le législateur ou pouvant jouir de même droit à la vie que les autres : c'est commencer à vouloir jouer un jeu dangereux.

Juste parler, par exemple, d'homme achevé ou non : c'est se donner le droit de déconsidérer tous ceux qui ne seront pas considérés achevés. Et que devrait-on faire des inachevés ? Les éliminer ? Oui. Rien empêche. C'est ce qui sert de justification au processus d'élimination des foetus en croissance. Sauf qu'il n'y a pas de limite d'âge pour se trouver sans bras fonctionnel, avec des jambes défectueuses ou avec un cerveau n'étant pas en état de bon fonctionnement, de fonctionnement incomplet ou incapable prétendument de produire des idées saines.

Si l'on peut sacrifier un tel sujet incomplet à l'âge de 3,6 ou 9 mois, on pourra donc en principe le faire à 1, 5, 10, 50 ou 70 ans. Les incurables, les malades mentaux, les handicapés, les asociaux, etc.

Nous disons : Dieu n'est pas, les sujets à l'image de Dieu ne sont pas, les sujets incomplets ou défectueux ne sont pas revêtus en soi d'une valeur inestimable ou irremplaçable pour la société. Comme un foetus. Comme un vieillard affecté d'Alzheimer. Ils ne peuvent ni vraiment jouir à plein des possibilités que la société pourrait leur offrir ni contribuer positivement à celle-ci. Ils sont en trop. Leur produit ? Le déplaisir, la souffrance, la pesanteur, le drainage inutile des énergies que l'on pourrait mieux mettre à profit ailleurs, etc.

Tout un blabla vide de sens par rapport au titre de ce fil.
Ma phrase précédente était très claire : Un humain "achevé" a une tête, deux bras, deux jambes, un cerveau en état de fonctionner.... Un embryon pendant quelques semaines ne répond pas à ces conditions... puisqu'il est en devenir.
Il s'ensuit qu'un embryon n'est vraiment humain que lorsque toutes ses fonctions vitales, corporelles, cérébrales... sont constituées et en voie de perfectionnement. Le reste est du discours pro-vie.

Et pour revenir au titre de ce fils je suis très heureux qu'un grand pays comme l'Argentine sorte des brumes de l'obscurantisme pour aborder un évident progrès social.

J'avoue qu'il est difficile d'aimer un prédateur sexuel.