Le "blob" : pourquoi le mystérieux pensionnaire du zoo de Vincennes fascine
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Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin revient sur une actualité oubliée de 2019. Une information qui n’à pas fait la une mais qui l’aurait peut être mérité. Aujourd'hui, l'accueil d'un nouvel animal plutôt étrange au zoo de Vincennes : le blob.
Cette année, vous êtes peut-être passé à côté de l'arrivée du blob, créature au nom étrange presque inquiétant, accueilli au zoo de Vincennes le 19 octobre dernier. Installé dans un vivarium au sein d'une pièce sombre qui lui est entièrement consacrée et baptisée "La blob zone".
Il est à l'aise, sur une branche d'arbre. Masse spongieuse, allongé et pas très vif. Présenté comme une star, le blob n'a rien à voir avec les autres pensionnaires du zoo puisqu'il n'est pas considéré comme un animal mais comme... autre chose. Une chose très étrange aux capacités fascinantes qui n'ont pas fini d'étonner son curateur Lucas Morino.
"En réalité, c'est une cellule avec plusieurs noyaux à l'intérieur. Si on prend un blob et qu'on le coupe en deux, les deux blobs vont se développer tranquillement. Et si on prend deux blobs séparés et qu'on les met à côté, ils vont fusionner pour ne créer qu'un seul blob", explique-t-il.
Le blob a donc un problème de case. On ne sait pas où le placer, mais il s'en fiche, car il se développe sur Terre depuis 500 millions d'années. Cela vous rappelle peut-être quelque chose et c'est normal, le blob est aussi connu sur grand écran.
"The Blob" film américain de 1958 où une masse spongieuse mange maison et êtres humains. Mais là, on en est loin. Il tire son nom de cette expérience cinématographique, mais ça s'arrête là. Le blob est un pacifique. Vous en avez croisé lors de balades en forêt ou dans une cave. Il aime les endroits sombres et humides. Ça taille microscopique et son allure de champignon ne le rende pas très populaire. Mais attention, si le blob est lent, s'il n’effraie pas, c'est qu'il a d'autres atouts beaucoup plus impressionnants.
"Il arrive à résoudre des problèmes plutôt complexes. Par exemple, sortir d'un labyrinthe mais aussi calculer le chemin le plus d'un labyrinthe court parmi 20.000 possibilités. Chose qui est très dure à faire pour un être humain. Tout cela implique normalement un cerveau et un système de communication et il n'a aucun de tout ça", ajoute Lucas Morino.
Voilà donc le mystère du blob et ce qu'il a à nous offrir. Une capacité d'analyse sans cerveau qui fascine les scientifiques de même que sa capacité de survie. On le croit mort, il est en sommeil. De même que ses 720 sexes. Qu'en fait-il ? En exposant cette étrange espèce, le zoo de Vincennes offre un nouveau monde, celui de l’infiniment petit. Il y a donc encore des animaux à découvrir. Les prochaines ménageries se visiteront avec un microscope.
"On voit facilement les grandes choses qu'on étudie aussi beaucoup. Les choses petites sont moins inintéressantes pour la majorité des gens donc on les connaît beaucoup moins. Mais quand on les regarde de près, on voit qu'elles ont des caractéristiques très intéressantes", conclut Lucas Morino.
Après le règne des dinosaures, le règne de l'homme, le règne du blob a-t-il sonné ? Et si l'avenir de l'humanité était spongieux ?