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 “Déclaration sur les vérités concernant les erreurs les plus communes dans la vie de l´Église de notre temps” (cardinal Burke, Mgr Schneider…)

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Jo59000

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MessageSujet: “Déclaration sur les vérités concernant les erreurs les plus communes dans la vie de l´Église de notre temps” (cardinal Burke, Mgr Schneider…)   “Déclaration sur les vérités concernant les erreurs les plus communes dans la vie de l´Église de notre temps” (cardinal Burke, Mgr Schneider…) Empty19/7/2019, 10:03

“Déclaration sur les vérités concernant les erreurs les plus communes dans la vie de l´Église de notre temps” (cardinal Burke, Mgr Schneider…)

https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2019/06/declaration-verites-erreurs-communes-eglise-catholique-burke-schneider.html

10 juin, 2019
“Déclaration sur les vérités concernant les erreurs les plus communes dans la vie de l´Église de notre temps” (cardinal Burke, Mgr Schneider…)

“Deux cardinaux et trois évêques rappellent le magistère… à la place du pape ?” L'abbé Claude Barthe commente sous ce titre le texte des cardinaux Burke et Pujats et de Mgr Athanasius Schneider et les deux autres évêques du Kazakhstan rappelant de nombreux textes exposant la doctrine sûre de l'Eglise sur des points aujourd'hui contestés jusqu'en son sein. Je vous propose ici la traduction de ce texte. Il s'accompagne d'un commentaire important que j'ai mis en ligne ici avec l'accord du cardinal Burke et de Mgr Schneider.

Erreurs les plus courantes Eglise de notre temps
« L’Eglise est la maison de Dieu, la colonne et la base de la vérité. » (1 Tim 3:15)


Déclaration des vérités relatives à certaines des erreurs les plus courantes dans la vie de l'Église de notre temps

Les fondamentaux de la foi

1. Le sens exact des expressions « tradition vivante », « magistère vivant », « herméneutique de la continuité » et « développement de la doctrine » comprend cette vérité : quelles que soient les nouvelles compréhensions qui peuvent être exprimées concernant le dépôt de la foi, elles ne peuvent cependant en aucun cas être contraires à ce que l'Eglise a toujours proposé dans le même dogme, dans le même sens et la même pensée (voir Concile Vatican I, Dei Filius, Sess. 3, c. 4 : « in eodem dogmate, eodem sensu, eademque sententia »).

2. « Quant au sens des formules dogmatiques, il demeure toujours vrai et identique à lui-même dans l’Église, même lorsqu’il est éclairci davantage et plus entièrement compris. Les fidèles doivent donc bien se garder d’accueillir l’opinion que l’on peut résumer ainsi : tout d’abord les formules dogmatiques ou certaines catégories d’entre elles seraient incapables de signifier d’une manière déterminée la vérité mais n’en signifieraient que des approximations changeantes, lui apportant une déformation, une altération, ensuite ces mêmes formules ne signifieraient la vérité que d’une manière indéterminée, comme un terme à chercher toujours au moyen des approximations susdites. Ceux qui adopteraient cette opinion n’échapperaient pas au relativisme dogmatique et ils corrompraient le concept de l’infaillibilité de l’Église, lequel se réfère à la vérité enseignée et tenue d’une manière déterminée. » (Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Mysterium Ecclesiae sur la doctrine catholique concernant l’Eglise en vue de la protéger contre les erreurs d’aujourd’hui, 5).

Le Credo

3. « Nous confessons que le royaume de Dieu commencé ici-bas en l'Église du Christ n'est pas de ce monde, dont la figure passe, et que sa croissance propre ne peut se confondre avec le progrès de la civilisation, de la science ou de la technique humaines, mais qu'elle consiste à connaître toujours plus profondément les insondables richesses du Christ, à espérer toujours plus fortement les biens éternels, à répondre toujours plus ardemment à l'amour de Dieu, à dispenser toujours plus largement la grâce et la sainteté parmi les hommes. Mais c'est ce même amour qui porte l'Église à se soucier constamment du vrai bien temporel des hommes. Ne cessant de rappeler à ses enfants qu'ils n'ont pas ici-bas de demeure permanente, elle les presse aussi de contribuer, chacun selon sa vocation et ses moyens, au bien de leur cité terrestre, de promouvoir la justice, la paix et la fraternité entre les hommes, de prodiguer leur aide à leurs frères, surtout aux plus pauvres et aux plus malheureux. L'intense sollicitude de l'Église, épouse du Christ, pour les nécessités des hommes, leurs joies et leurs espoirs, leurs peines et leurs efforts, n'est donc rien d'autre que son grand désir de leur être présente pour les illuminer de la lumière du Christ et les rassembler tous en lui, leur unique Sauveur. Elle ne peut signifier jamais que l'Eglise se conforme elle-même aux choses de ce monde, ni que diminue l'ardeur de l'attente de son Seigneur et du royaume éternel. » (Paul VI, Lettre apostolique Solemni hac liturgia (Credo du peuple de Dieu), 27). Est donc erronée l’opinion affirmant que Dieu est glorifié principalement par le fait même du progrès dans les conditions temporelles et terrestres de la race humaine.

4. Après l'institution de l'Alliance nouvelle et éternelle en Jésus-Christ, nul ne peut être sauvé par l'obéissance à la loi de Moïse seule, sans la foi au Christ, vrai Dieu et unique Sauveur de l'humanité (voir Rom 3:28 ; Gal 2:16).

5. Les musulmans et autres qui n'ont pas la foi en Jésus-Christ, Dieu et homme, même les monothéistes, ne peuvent rendre à Dieu la même adoration que les chrétiens, c'est-à-dire le culte surnaturel en Esprit et en Vérité (voir Jn 4, 24 ; Ep 2, 8) de ceux qui ont reçu l'Esprit d'adoption filiale (voir Rom 8, 15).

6. Les spiritualités et les religions qui promeuvent n’importe quelle forme d'idolâtrie ou de panthéisme ne peuvent être considérées ni comme des « semences » ni comme des « fruits » du Verbe divin, car ce sont des tromperies qui empêchent l'évangélisation et le salut éternel de leurs fidèles, comme l'enseigne la Sainte Ecriture : « Les infidèles dont le dieu de ce siècle a aveuglé les esprits, afin que ne brille pas pour eux la lumière du glorieux Evangile du Christ, qui est l'image de Dieu » (2 Co 4,4).

7. Le véritable œcuménisme vise à faire entrer les non-catholiques dans l'unité que l'Église catholique possède déjà indestructiblement en vertu de la prière du Christ, toujours entendue par son Père, « afin qu'ils soient un » (Jean 17,11), et qu'elle professe dans le Symbole de la foi, « Je crois en l’Église une » . L'œcuménisme ne peut donc avoir légitimement pour but l'établissement d'une Église qui n’existe pas encore.

8. L'enfer existe et ceux qui sont condamnés à l'enfer pour n’importe quel péché mortel dont ils ne se sont pas repentis y sont punis éternellement par la Justice divine (voir Mt 25, 46). Ce ne sont pas seulement les anges déchus qui sont damnés éternellement, mais aussi des âmes humaines (voir 2 Thess 1:9 ; 2 P 3:7). Les êtres humains éternellement damnés ne seront pas anéantis, puisque leur âme est immortelle selon l'enseignement infaillible de l'Église (voir le Ve Concile du Latran, sess. 8).

9. La religion née de la foi en Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu et le seul Sauveur de l'humanité, est la seule religion positivement voulue par Dieu. Est donc erronée l’opinion affirmant que de même que Dieu veut positivement la diversité des sexes masculin et féminin et la diversité des nations, de même Il voudrait aussi la diversité des religions.

10. « Notre religion [chrétienne] instaure effectivement avec Dieu un rapport authentique et vivant que les autres religions ne réussissent pas à établir, bien qu’elles tiennent pour ainsi dire leurs bras tendus vers le ciel » (Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, 53).

11. Le don du libre arbitre dont Dieu le Créateur a doté la personne humaine accorde à l'homme le droit naturel de choisir seulement ce qui est bien et vrai. Aucune personne humaine n'a donc le droit naturel d’offenser Dieu en choisissant le mal moral du péché, l'erreur religieuse de l'idolâtrie, le blasphème ou une fausse religion.

La loi de Dieu

12. Une personne justifiée a la force suffisante avec la grâce de Dieu pour accomplir les exigences objectives de la loi divine, puisque tous les commandements de Dieu sont possibles pour les justifiés. La grâce de Dieu, lorsqu'elle justifie le pécheur, produit par nature la conversion par rapport à tout péché grave (voir Concile de Trente, sess. 6, Décret sur la justification, c. 11 ; c. 13).

13. « Les fidèles sont tenus de reconnaître et de respecter les préceptes moraux spécifiques déclarés et enseignés par l'Eglise au nom de Dieu, Créateur et Seigneur. (…) L'amour de Dieu et l'amour du prochain sont inséparables de l'observance des commandements de l'Alliance, renouvelée dans le sang de Jésus Christ et dans le don de l'Esprit. » (Jean-Paul II, Encyclique Veritatis splendor, 76). Selon l'enseignement de la même encyclique, l'opinion de ceux qui « croient pouvoir justifier, comme moralement bons, des choix délibérés de comportements contraires aux commandements de la Loi divine et de la loi naturelle » est fausse. Ainsi, « ces théories ne peuvent se réclamer de la tradition morale catholique » (ibid.).

14. Tous les commandements de Dieu sont également justes et miséricordieux. Est donc fausse l’opinion affirmant qu'une personne peut, en obéissant à une interdiction divine – par exemple, le sixième commandement qui interdit l’adultère - pécher contre Dieu par cet acte d'obéissance, ou se nuire moralement, ou pécher contre autrui.

15. « Aucune circonstance, aucune finalité, aucune loi au monde ne pourra jamais rendre licite un acte qui est intrinsèquement illicite, parce que contraire à la Loi de Dieu, écrite dans le cœur de tout homme, discernable par la raison elle-même et proclamée par l'Eglise » (Jean-Paul II, Encyclique Evangelium Vitae, 62). Il y a dans la Révélation divine et dans la loi naturelle des principes moraux et des vérités morales contenus qui comportent des interdictions négatives interdisant absolument certains types d'actions, dans la mesure où ces types d'actions sont toujours gravement illicites en raison de leur objet. Par conséquent, l'opinion selon laquelle une bonne intention ou une bonne conséquence est (ou pourrait jamais être) suffisante pour justifier la commission d'un tel acte est fausse (voir Concile de Trente, sess. 6 de iustificatione, c. 15 ; Jean-Paul II, Exhortation apostolique, Reconciliatio et Paenitentia, 17 ; Encyclique Veritatis Splendor, 80).

16. La loi naturelle et divine interdit à une femme qui a conçu un enfant en son sein de tuer cette vie humaine qu’elle porte, qu’elle le fasse elle-même ou le fasse faire par d'autres, directement ou indirectement (voir Jean Paul II, Encyclique Evangelium Vitae, 62).

17. « Les procédures visant à réaliser la conception en dehors de l'utérus « sont moralement inacceptables parce qu'elles séparent la procréation du contexte intégralement humain de l'acte conjugal » (Jean Paul II, Encyclique Evangelium Vitae, 14).

18. Aucun être humain ne peut jamais trouver une justification morale à se suicider ou à se faire mettre à mort par d'autres, même dans l’intention d'échapper à la souffrance. « L'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l'Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel » (Jean-Paul II, Encyclique Evangelium Vitae, 65).

19. Le mariage, par ordonnance divine et de par la loi naturelle, est l’union indissoluble d'un homme et d'une femme (voir Gn 2, 24 ; Mc 10, 7-9 ; Ep 5, 31-32). « C’est par sa nature même que l’institution du mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en constituent le couronnement » (Concile Vatican II, Gaudium et spes, 48).

20. Par la loi naturelle et divine, aucun être humain ne peut exercer volontairement et sans péché ses facultés sexuelles en dehors d'un mariage valide. Il est donc contraire aux Saintes Écritures et à la Tradition d'affirmer que la conscience peut vraiment et justement juger que les actes sexuels entre des personnes qui ont contracté un mariage civil peuvent parfois avoir moralement raison, voire répondre à une demande ou même à un commandement de Dieu, alors que l'une de ces personnes (ou les deux) soit sacramentellement mariée avec une autre personne (voir 1 Co 7, 11 ; Jean Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, 84).

21. La loi naturelle et divine interdit « toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation » (Paul VI, Encyclique Humanae Vitae, 14).

22. Quiconque, époux ou épouse, a obtenu un divorce civil du conjoint avec lequel il est validement marié et qui a contracté un mariage civil avec une autre personne du vivant de son conjoint légitime, et qui vit maritalement avec ce partenaire civil, et qui choisit de rester dans cet état en pleine connaissance de la nature de l'acte, et avec plein consentement de la volonté à cet acte, est dans un état de péché mortel et ne peut donc recevoir la grâce sanctifiante et croître en charité. Par conséquent, ces chrétiens, à moins qu'ils ne vivent comme « frère et sœur », ne peuvent recevoir la Sainte Communion (voir Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, 84).

23. Deux personnes du même sexe commettent un grave péché lorsqu'elles recherchent un plaisir vénérien l'une auprès de l'autre (voir Lv 18,22 ; Lv 20,13 ; Rom 1,24-28 ; 1 Co 6,9-10 ; 1 Tim 1,10 ; Jude 7). Les actes homosexuels « ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas » (Catéchisme de l'Eglise catholique, 2357). Par conséquent, est contraire à la loi naturelle et à la Révélation divine l’opinion affirmant que, de même que le Dieu Créateur a donné à certains êtres humains une disposition naturelle à ressentir le désir sexuel pour les personnes du sexe opposé, de même Il aurait donné aux autres une disposition naturelle à ressentir un désir sexuel pour des personnes du même sexe, et que Dieu aurait l'intention que cette dernière disposition soit mise en pratique dans certaines circonstances.

24. Ni la loi humaine, ni quelque puissance humaine que ce soit, ne peut donner à deux personnes du même sexe le droit de se marier, ou déclarer mariés deux personnes du même sexe, car cela est contraire à la loi naturelle et divine. « Dans le projet du Créateur, la complémentarité sexuelle et la fécondité font partie de la nature même du mariage » (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 3 juin 2003, 3).

25. Les unions qui portent le nom de mariage sans en avoir la réalité, étant contraires à la loi naturelle et divine, ne sont pas capables de recevoir la bénédiction de l'Eglise.

26. Le pouvoir civil ne peut pas établir des unions civiles ou légales entre deux personnes de même sexe qui imitent manifestement l'union du mariage, même si ces unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient au péché grave personnes qui y vivent et seraient une cause de scandale grave pour les autres (voir Congrégation pour la doctrine de la foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 3 juin 2003, 11).

27. Les sexes masculin et féminin, homme et femme, sont des réalités biologiques créées par la sage volonté de Dieu (voir Gen. 1, 27 ; Catéchisme de l'Église catholique, 369). Constitue donc une rébellion contre la loi naturelle et divine, et un péché grave, le fait pour un homme de tenter de devenir une femme en se mutilant lui-même, ou même en se déclarant simplement telle, ou le fait pour une femme de tenter de la même manière de devenir un homme, ou de soutenir que l'autorité civile a le devoir ou le droit de faire comme si ces choses étaient ou pouvaient être possibles et légitimes (voir Catéchisme de l'Eglise catholique, 2297).

28. Conformément à la Sainte Écriture et à la tradition constante du Magistère ordinaire et universel, l'Eglise n'a pas commis d'erreur en enseignant que le pouvoir civil peut légalement exécuter la peine capitale sur les malfaiteurs lorsque cela est véritablement nécessaire pour préserver l'existence ou l'ordre juste des sociétés (voir Gen 9:6 ; Jean 19:11 ; Rom 13:1-7 ; Innocent III, Professio fidei Waldensibus praescripta ; Catéchisme romain du concile de Trente, p. III, 5, n. 4 ; Pie XII, Discours aux juristes catholiques du 5 décembre 1954).

29. Toute autorité sur la terre comme au ciel appartient à Jésus-Christ ; par conséquent, les sociétés civiles et toutes les autres associations des hommes sont soumises à sa royauté de sorte que « le devoir de rendre à Dieu un culte authentique concerne l'homme individuellement et socialement » (Catéchisme de l'Église catholique, 2105 ; voir Pie XI, Encyclique Quas primas, 18-19, 32).

Les sacrements

30. Dans le très saint sacrement de l'Eucharistie, il se produit un changement merveilleux, à savoir celui de toute la substance du pain qui devient le corps du Christ et de toute la substance du vin qui devient son sang, changement que l'Église catholique appelle très justement transsubstantiation (voir le quatrième Concile du Latran, ch. 1 ; Concile de Trente, sess. 13, ch. 4). « Toute explication théologique qui cherche à comprendre quelque chose de ce mystère doit, pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que dans la réalité même, indépendamment de notre esprit, le pain et le vin ont cessé d'exister après la Consécration, de sorte que c'est l'adorable Corps et Sang du Seigneur Jésus qui est désormais réellement devant nous sous les espèces sacramentelles du pain et du vin » (Paul VI, Lettre apostolique Solemni hac liturgia – Credo du peuple de Dieu – 25).

31. Les formulations par lesquelles le Concile de Trente a exprimé la foi de l'Église en la sainte Eucharistie conviennent aux hommes de tous les temps et de tous les lieux, car elles constituent une « doctrine toujours valable » (Jean-Paul II, Encyclique Ecclesia de Eucharistia, 15).

32. Dans la Sainte Messe, un sacrifice véritable et juste est offert à la Sainte Trinité et ce sacrifice est propitiatoire tant pour les hommes vivant sur terre que pour les âmes du Purgatoire. Est donc erronée l’opinion selon laquelle le sacrifice de la Messe consiste simplement dans le fait pour le peuple d’offrir un sacrifice spirituel de prières et de louange, ainsi que l'opinion selon laquelle la Messe peut ou doit être définie seulement comme le Christ se donnant aux fidèles comme leur nourriture spirituelle (voir Concile de Trente, sess. 22, c. 2).

33. « La messe, célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l'Ordre et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son Corps mystique, est le sacrifice du Calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur lors de la dernière Cène ont été changés en son Corps et son Sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés en Corps et Sang du Christ glorieux intronisé au ciel, et nous croyons que la présence mystérieuse du Seigneur, sous l’apparence de ce qui continue de s’offrir à nos sens comme avant, est une présence vraie, réelle et substantielle" (Paul VI, Lettre apostolique Solemni hac liturgia (Crédo du peuple de Dieu), 24).

34. « L’immolation non sanglante par le moyen de laquelle, après les paroles de la consécration, le Christ est rendu présent sur l’autel en état de victime, est accomplie par le seul prêtre en tant qu’il représente la personne du Christ, non en tant qu’il représente la personne des fidèles. (…)
Que les fidèles, par les mains du prêtre, offrent le sacrifice, cela ressort avec évidence du fait que le ministre de l’autel représente le Christ en tant que chef offrant au nom de tous ses membres ; c’est pourquoi l’Église universelle est dite, à bon droit, présenter par le Christ l’offrande de la victime. Si le peuple offre en même temps que le prêtre, ce n’est pas que les membres de l’Église accomplissent le rite liturgique visible de la même manière que le prêtre lui-même, ce qui revient au seul ministre délégué par Dieu pour cela, mais parce qu’il unit ses vœux de louange, d’impétration, d’expiation et d’action de grâces aux vœux ou intentions mentales du prêtre, et même du Souverain Prêtre, afin de les présenter à Dieu le Père dans le rite extérieur même du prêtre offrant la victime. » (Pie XII, Encyclique Mediator Dei, 92).

35. Le sacrement de pénitence est le seul moyen ordinaire par lequel les péchés graves commis après le baptême peuvent être remis, et de par la loi divine tous ces péchés doivent être confessés par nombre et par espèce (voir Concile de Trente, sess. 14, can. 7).

36. De par la loi divine, le confesseur ne peut violer le sceau du sacrement de pénitence pour quelque raison que ce soit ; aucune autorité ecclésiastique n'a le pouvoir de le dispenser du sceau du sacrement et le pouvoir civil est totalement incompétent pour l'y contraindre (voir Code de Droit Canonique 1983, can. 1388 § 1 ; Catéchisme de l'Église catholique, 1467).

37. En vertu de la volonté du Christ et de la Tradition immuable de l'Église, le sacrement de la Sainte Eucharistie ne peut être donné à ceux qui sont dans un état public de péché objectivement grave, et l'absolution sacramentelle ne peut être donnée à ceux qui expriment leur refus de se conformer à la loi divine, même si leur refus ne porte que sur une seule affaire grave (voir Concile de Trente, Sess. 14, ch. 4 ; Jean-Paul II, Message au Cardinal William W. Baum, le 22 mars 1996).

38. Selon la Tradition constante de l'Église, le sacrement de la Sainte Eucharistie ne peut être donné à ceux qui nient toute vérité de la foi catholique en professant formellement leur adhésion à une communauté chrétienne hérétique ou officiellement schismatique (voir Code de droit canonique 1983, can. 915 ; 1364).

39. La loi par laquelle les prêtres sont tenus d'observer la continence parfaite dans le célibat découle de l'exemple de Jésus-Christ et appartient à la tradition immémoriale et apostolique selon le témoignage constant des Pères de l'Église et des Pontifes Romains. Pour cette raison, cette loi ne devrait pas être abolie dans l'Église romaine par l'innovation d'un célibat sacerdotal facultatif, que ce soit au niveau régional ou universel. Le témoignage éternel et valide de l'Église affirme que la loi de la continence sacerdotale « ne commande pas de nouveaux préceptes ; ces préceptes doivent être observés, parce qu'ils ont été négligés par certains par ignorance et paresse. Ces préceptes, cependant, remontent aux apôtres et ont été établis par les Pères, comme il est écrit : “Restez donc fermes, frères, et gardez les traditions que nous vous avons enseignées, soit par la parole, soit par la lettre” (2 Thess. 2.15). Il y en a en effet beaucoup qui, ignorant les statuts de nos ancêtres, ont violé la chasteté de l'Église par leur présomption et ont suivi la volonté du peuple, sans craindre le jugement de Dieu" (Pape Siricius, Decretal Cum in unum de l'an 386).

40. Par la volonté du Christ et la constitution divine de l'Église, seuls les hommes baptisés (viri) peuvent recevoir le sacrement de l'Ordre, que ce soit dans l'épiscopat, le sacerdoce ou le diaconat (voir Jean-Paul II, Lettre apostolique, Ordinatio Sacerdotalis, 4). En outre, l'affirmation selon laquelle seul un Concile œcuménique peut définir cette question est fausse, car l'autorité pédagogique d'un Concile œcuménique n'est pas plus étendue que celle du Souverain Pontife romain (voir le 5e Concile du Latran, sess. 11 ; Concile Vatican I, sess. 4, c. 3, n. 8).

Le 31 mai 2019

Cardinal Raymond Leo Burke, Patron de l'Ordre Souverain Militaire de Malte
Cardinal Janis Pujats, archevêque émérite de Riga
Tomash Peta, archevêque de l'archidiocèse de Sainte Marie à Astana
Mgr Jan Pawel Lenga, archevêque-évêque émérite de Karaganda
Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l'archidiocèse Sainte-Marie d'Astana

© leblogdejeannesmits pour la traduction

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:bravo: :bravo: :bravo: :bravo:
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finalement , qu'est-ce qui les différencie du mouvement Lefebriste  , de ne pas oser rejeter Vatican II
directement  et se contenter d'harceler le pape François ( qui le cherche bien ..) ?? ... c'est Bien peu ; et une menace de  nouveau schisme parait  bien amorcée ...
il faudrait  discuter les paragraphes un par un : ni le courage , ni le temps ..
mais rien que sur la Loi Naturelle   qui n'a pas à être la même en  2019 que Sous Aristote , il y aurait beaucoup à dire . pareil sur le concept de Liberté où on n'a pas droit à l'érreur  qui est on ne peut plus antibiblique  et antiphilosophique ...
Bref pas mal d'accords  et pas mal de  désaccords  , pour ce qui me concerne ...
pas simple ...mais il y a une chose qui fleure bon les jours heureux du catholicisme : la Cohérence , la Fidélité , et le respect de la discipline et de ses engagements , et pour ces trois choses là : Respect !
en ces temps de dépravation et d'abjection généralisées ...
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ce qu'il y a de tragique finalement , sur ces vérités concernant les erreurs c'est qu'on a du mal à les retrouver dans ce que savent encore la plupart des catholiques : le Notre Père , le je vous Salue Marie et le Credo de Nicée Constantinople . où y est -il parlé de la Loi , de l'Enfer , du Libre Arbitre ? Il n'y a pas de Loi dans le Credo justement . Et que viennent faire des mots comme "Propitiatoire " dont plus personne ne connait la signification ? tout cela est du Juridisme crispé venant de la part de tenants de l'autorité dont malheureusement la plupart des clercs sous leur autorité ont abandonné secrètement l'observance de la discipline et mentent constamment sur leur état de vie réel, mais malgré tout ils prétendent afficher une façade de respectabilité et imposer un ordre moral aux laïcs qu'ils n'ont plus les moyens d'imposer à leurs clergés sauf par adhésion de la liberté humaine qu'ils ont passé leur temps depuis des siècles à diffamer . c'est culturellement pathétique ...et au delà de toute ressource thérapeutique .
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Jo59000

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05 septembre, 2019
Synode amazonien : Brandmüller et Burke alertent tous les cardinaux sur les dangers de l’“Instrumentum laboris” pour le dépôt de la foi

Les cardinaux Walter Brandmüller et Raymond Burke ont décidé de prendre les devants face aux prévisibles attaques contre la foi et la doctrine de l’Eglise lors du synode sur l’Amazonie qui se tiendra à partir du 6 octobre prochain en interpellant directement à l’ensemble de leurs confrères du collège cardinalice – en fait pour les rappeler à leur devoir de princes de l’Eglise. Chacun de son côté a pris la plume pour écrire une lettre, en italien, adressée à chacun des autres cardinaux, pour les alerter quant à la « dissonance », voire le caractère « contraire » au dépôt de la foi de certaines affirmations contenues dans l'Instrumentum laboris du Synode sur l'Amazonie.

Leurs lettres, dont la Catholic News Agency a eu connaissance, dénoncent avec gravité le « flou » du document, qui « semble » même en certains points, « au regard de l’enseignement authentique de l’Eglise, lui être contraire », a ainsi écrit le cardinal Brandmüller. Faut-il rappeler que celui-ci était également signataire, avec le cardinal Burke et les défunts cardinaux Caffarra et Meisner, des Dubia sur la l’exhortation apostolique Amoris laetitia – leurs questions n’ayant pas reçu de réponses à ce jour ?

Le cardinal Brandmüller n’a pas hésité à faire référence à la manière dont les récents synodes sur la famille et la jeunesse ont déjà été l’occasion de manœuvres peu catholiques :

« Comme le montre l’expérience de ces derniers synodes, il faut craindre que l’on tente non seulement de manipuler la session mais aussi d'exercer une forte pression sur elle », a-t-il averti.
« Les formulations nébuleuses de l’Instrumentum, tout comme la proposition de créer de nouveaux ministères ecclésiastiques pour les femmes, et, surtout, la proposition de conférer l’ordination sacerdotale à des viri probati font surgir le fort soupçon de voir le célibat sacerdotal remis en question », selon le cardinal Brandmüller.

Et d’invoquer comme preuve la participation au synode du cardinal brésilien Claudio Hummes, qui préside le Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM), institution qui, selon Mgr José Luis Azcona, évêque émérite de Marajó (Brésil), a joué un rôle majeur dans la rédaction du texte. REPAM fait depuis sa création à la suite de la publication de Laudato si’ la promotion de l’indigénisme au sein de l’Eglise, chantant les louanges du style de vie et des vertus des tribus primitives vivant dans leur milieu naturel dans la forêt amazonienne.

« Le fait même que le Cardinal Hummes en soit le président et qu’il exerce ainsi une influence sérieuse dans un sens négatif est suffisant pour que notre préoccupation soit fondée et réaliste, comme dans le cas des évêques (Erwin) Kräutler, (Franz-Josef) Overbeck, etc », a écrit Brandmüller, mettent en évidence les noms des prélats qui font pression en vue de l’abolition au moins locale du célibat sacerdotal, à la manière de Mgr Overbeck qui a pu dire que le sommet sur l’Amazonie « pourrait changer l’Eglise pour toujours » en la menant vers « un point de non-retour ».

Le même Overbeck s’était manifesté en mai de cette année en faveur de la « grève des femmes » contre l'Eglise en Allemagne, pour protester contre le refus du Pape François d'ordonner des diaconesses : une grève de la pratique religieuse, rien de moins. Il met également en cause la morale sexuelle traditionnelle de l’Eglise.

Mgr Kräutler est un évêque austro-brésilien, vice-président du très radical REPAM.

Le Cardinal Brandmüller, expert de l’histoire de l'Eglise et professeur d'université, a également écrit à l’ensemble des cardinaux : « Nous devrons faire face à de graves attaques contre l'intégrité du dépôt de la foi, contre la structure hiérarchico-sacramentelle de l’Eglise et contre sa Tradition apostolique. Tout cela a créé une situation inédite dans l'histoire de l'Église, telle qu’on n’en a même pas connu lors de la crise arienne des IVe et Ve siècles. »

Si les menaces évoquées sont déjà clairement visibles dans l’Instrumentum laboris, le cardinal Brandmüller ne semble pas exclure qu’elles se concrétisent dans le document qui fera suite au synode. Il a appelé ses confrères à prendre leurs responsabilités en affirmant que « se pose alors la grave question de savoir comment nous, cardinaux, dans cette situation historiquement inédite, pouvons agir à la hauteur de notre serment solennel de cardinaux, et comment nous pouvons réagir aux déclarations ou décisions éventuelles du Synode ».

Il évoque ici le document final qui pourrait en sortir par la volonté des pères synodaux, sans parler d’une éventuelle exhortation qui pourrait suivre des mains du pape.

Mais c’est sans langue de bois. Il a rappelé que l’ensemble des cardinaux doivent d’ores et déjà considérer de quelle manière ils réagiront « à toute déclaration ou décision hérétique de la part du synode. »

Le cardinal Brandmüller a poursuivi : « Certes, en tant que Cardinal, vous avez déjà réfléchi à la situation et même aux mesures qui pourraient être prises en commun. C'est pourquoi j'espère que Son Eminence, pour sa part, en profitera pour corriger, selon l'enseignement de l'Église, certaines positions exprimées dans l'Instrumentum Laboris du Synode de l'Amazonie, en utilisant aussi les réseaux sociaux », a-t-il conclu.

Un véritable appel à la mobilisation pour mettre fin à la confusion régnante ! En effet, les catholiques seraient extrêmement nombreux à être reconnaissants à l’égard des cardinaux qui s’acquitteraient ainsi du grave devoir de leur charge…

Pour sa part, le cardinal Raymond Burke a noté dans sa lettre également datée du 28 août qu’il « partage pleinement la profonde préoccupation du cardinal Brandmüller concernant le prochain Synode sur l’Amazonie, sur le fondement de ce qui est contenu dans l’Instrumentum laboris.

Il a qualifié celui-ci de « long document marqué par un langage qui n’a pas une signification claire, spécialement en ce qui concerne le dépôt de la foi ».

Outre les points mentionnés par le cardinal Brandmüller, le cardinal Burke a plus précisément épinglé la manière dont l’Instrumentum laboris envisage les relations au monde de la nature qui est au cœur du discours écologiste et indigéniste que celui-ci adopte sans ambages (et qui relève en réalité d’un paganisme panthéiste, comme je l’ai déjà indiqué à plusieurs reprises sur ce blog).

L’Instrumentum « contredit l’enseignement constant de l’Eglise sur la relation entre le monde créé et Dieu, Créateur incréé, et l’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu pour coopérer avec lui en tant que gardien du monde créé », écrit le cardinal Burke.

Il a également souligné que dans le document de travail du Synode « la vérité selon laquelle Dieu s’est révélé pleinement et parfaitement à travers le mystère de l’Incarnation du Rédempteur, le Fils de Dieu, est obscurcie, sinon niée. »

« La conséquence logique de cela est que la mission de l'Eglise, sa mission d'évangélisation, est niée au profit d’un “enrichissement réciproque des cultures en dialogue” », comme l’affirme le paragraphe 122 du document.

De cette façon, « le rôle juste de l'inculturation dans la mission d'évangélisation est contredit, à tel point que la culture en vient à conditionner la vérité révélée, au lieu que la vérité révélée purifie et élève toute culture », poursuit le cardinal Burke dans sa lettre.

De plus, a-t-il averti, certains points soulevés par le cardinal Brandmüller « laissent présager une apostasie de la foi catholique ».

Le cardinal Burke a achevé sa lettre sur une prière :

« Que notre enseignement, par la grâce de Dieu, soit efficace dans la lutte contre la grande menace qui pèse actuellement sur l'Eglise. Que la Vierge Mère de Dieu, saint Joseph, protecteur de l'Église universelle, les saints Pierre et Paul et les grands saints cardinaux intercèdent avec force pour le Collège des Cardinaux en ces temps agités et troublants », a-t-il conclu.

Quelle sera la réponse des cardinaux ? Ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas…


Sources :

• Catholic News Agency : Burke and Brandmüller say Amazon synod challenges deposit of faith

• Infocatolica : Brandmüller y Burke alertan al resto de cardenales de la ruptura del depósito de la fe en el Instrumentum Laboris del Sínodo para la Amazonia

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Le rappel de la foi est très bon.

Cependant, il tombe à plat. En effet, le pape François ne développe aucune dogme contradictoire mais il manifeste des situations pastorales concrètes et stupéfiantes, où la doctrine universelle n'apporte qu'une l'éclairage d'une décision prudentielle.

J'ai fait une video pour répondre à l'accusation canonique portée contre le pape François par 20 théologiens sur son hérésie.

Citation :
Des théologiens accusent le pape François de sept hérésies. Réponse d’Arnaud Dumouch (64 mn).

Une première fois, le 24 sept 2017, des théologiens (prêtres et professeurs) avaient posté une lettre publique portant sept questions, sept reproches présentés comme « de possibles hérésies du pape François ». Ils attendaient une réponse du Vatican qui n’est jamais venue.

En ce 1er mai 2019, leur démarche devient officielle et canonique, et est formulée comme suit : « Eminence, Béatitude, Excellence, nous vous adressons cette lettre pour deux raisons : premièrement, pour accuser le Pape François du délit canonique d'hérésie, et deuxièmement, pour vous demander de prendre les mesures nécessaires pour réagir à la situation grave d'un pape hérétique. »
https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2019/04/universitaires-catholiques-accusent-pape-francois-heresie-texte-francais-integral.html
Dans cette vidéo, Arnaud Dumouch voudrait montrer une fois de plus à quel point ces accusations sont sans objet et relèvent d’une confusion entre l’ordre de la doctrine universelle (ce dont s’occupent avec raison ces théologiens) et l’ordre de la pastorale pratique (ce dont s’occupe en ce moment le pape François).
Ces deux domaines sont ici artificiellement opposés, alors qu’ils doivent toujours être unis selon cette maxime : « Vérité et amour doivent marcher ensemble comme deux affectionnées ».
Cette vidéo reprend une à une les « hérésies » dénoncées dans cette lettre et dont voici le résumé : Le pape soutiendrait une « doctrine hérétique » résumée dans ces sept propositions :
1. Certains commandements du Seigneur sont inaccessibles à certains hommes, même avec la grâce de Dieu.
2. La vie sexuelle des chrétiens divorcés remariés n’est pas obligatoirement un état de péché mortel et peut parfois coexister avec la grâce.
3. Un chrétien pourrait volontairement choisir de violer une loi divine connue de lui sans commettre un péché mortel.
4. Il pourrait arriver qu’une personne pèche en en obéissant à la loi divine.
5. Un chrétien divorcé pourrait juger en conscience qu’il est des cas où une vie conjugale dans un nouveau mariage civil serait bonne.
6. Il n’y aurait pas d’interdits négatifs et d’actes qui par soi, seraient toujours gravement illicites.
7. Les religions non chrétiennes seraient voulues par Dieu et non seulement permises par Dieu.


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