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 Une homélie du père Verlinde

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AuteurMessage
Clotilde
Invité




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MessageSujet: Une homélie du père Verlinde   Une homélie du père Verlinde Empty13/11/2006, 20:04

Citation :
Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin

Le contexte de ce verset est particulièrement dur : à peine Jésus a-t-il inauguré son ministère, qu’il subit de plein fouet le rejet de ses coreligionnaires, et même de ses concitoyens, puisque la scène se passe à Nazareth. Cet épisode annonce déjà ce que sera la vie de celui que les Anges avaient désigné comme le Sauveur, le Christ et Seigneur ( 2,11) : venu parmi les hommes dans la puissance du Très-Haut qui couvrit Marie de son ombre (1,35), annoncé par Jean comme le Messie qui baptise dans l’Esprit Saint et le feu (3,16), c’est poussé par cet Esprit (4,1), descendu sur lui sous l’apparence d’une colombe (3,22), que Jésus s’adresse aux hommes parmi lesquels il avait grandi en sagesse et en taille (2,52). Mais ceux-ci, après s’être un instant émerveillé du message de grâce qui sortait de sa bouche (4,22), se scandalisent de la portée universelle qu’il entend donner à sa proclamation. L’année de bienfaits accordée par le Seigneur (4,19), dont Jésus annonce l’accomplissement aujourd’hui pour ceux qui l’entendent (4,21), est en effet Bonne Nouvelle pour tous les hommes : pauvres, captifs, aveugles, opprimés (4,18 ) de toutes les nations qui sont sous le ciel (Ac 2,5).

Car c’est à tous les hommes qu’il aime (2,14) que Dieu offre la connaissance du salut par le pardon des péchés (1,77) en son Fils (3,22) bien-aimé, apparu à ceux qui gisent dans les ténèbres et l’ombre de la mort, afin de guider leurs pas sur la route de la paix (1,79) et de la joie (2,10).

Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

Quel contraste saisissant entre Jésus, rempli d’Esprit Saint (4,1) qui invite à la Vie, et ces hommes remplis de colère (4,28 ) qui cherchent à le faire mourir. La péricope de la tentation au désert qui sépare ces deux expressions, nous permet de découvrir qui agit en secret dans le cœur des habitants de Nazareth : leur intention meurtrière ressemble étrangement à celle du Diable qui plaçait Jésus sur le faîte du temple et lui suggérait : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas » (4,9).

Voilà donc le véritable antagoniste du Seigneur, celui qui tente de lui barrer la route, de l’empêcher d’aller son chemin. Repoussé lors de l’affrontement au désert, ayant épuisé toute tentation possible, il s’écarta de Jésus jusqu’au moment fixé (4,13), précise Saint Luc ; nous savons bien que ce moment du combat suprême sera celui de la Croix.

Si la tentative échoue à Nazareth, elle aboutira à Jérusalem : après s’être manifesté au Temple, Jésus sera poussé hors de la ville et mené jusqu’à une colline où la ville est construite, pour y être précipité dans la mort.

Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

Tout comme il passe au milieu de ces hommes qui veulent le tuer et va son chemin, de même Jésus, « passant » à travers la mort, ressuscitera le troisième jour et continuera, par le ministère de ses témoins, sa marche triomphale dans toute la Judée, la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre (Ac 1,8 ).

Car rien ne peut arrêter la Parole de grâce du Père qui accomplit son œuvre dans la puissance de l’Esprit : venu pour la chute ou le relèvement de beaucoup (2,34), Jésus, dans la fragilité d’un enfant nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire (2,12), tout comme dans la déréliction d’un condamné expirant dans un grand cri (23,46), est le signe contesté qui dévoile les débats de bien des cœurs (2,35) et en qui tous les hommes, comme le centurion ou le « bon » malfaiteur, sont invités à reconnaître le Juste (23,47), celui qui ouvre les portes du paradis (23,42).

Pourtant, le scandale se renouvellera partout où la Bonne Nouvelle est annoncée : les Actes des Apôtres confirment que Jésus n’est pas venu mettre la paix sur la terre, mais plutôt la division (12,51) : entre ceux qui accueillent son message de grâce et entrent dans le salut que Dieu a préparé face à tous les peuples (2, 30-31), et ceux qui le refusent, s’emmurent dans leur obstination criminelle, et collaborent avec le pouvoir des ténèbres (22,53) pour le livrer (22,4).

Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

Jusqu’au retour glorieux de son Seigneur, l’Eglise se trouvera en bute à la même contradiction, et chacun de nous devra lutter contre les manœuvres insidieuses du Diable. Car l’Ennemi n’est pas qu’au dehors : Satan entra en Judas Iscariote qui était des Douze (22,3), et Jésus nous annonce à travers Pierre : « Satan vous a réclamés pour vous secouer dans un crible comme on fait pour le blé » (22,31). Le Seigneur ajoute cependant cette parole pleine d’espérance : « Moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne disparaisse pas » (22,32).

Pourtant le chef des Apôtres lui aussi va trahir, reniant par trois fois son Maître (22,56-60) ; mais à la différence de Judas, Pierre a vu Jésus qui, passant au milieu de la foule, allait son chemin : le Seigneur se retournant, posa son regard sur Pierre ; il sortit et pleura amèrement (22, 61-62).

Jésus continue inlassablement à passer au milieu de nous, ses disciples qu’il a choisis, appelés, et sanctifiés, et qui pourtant sans cesse le trahissent. Son regard, loin de nous condamner, nous invite tout au contraire à reprendre la route et à le suivre, lui le Fils de l’homme, venu chercher et sauver ce qui était perdu (19,10).

Animé d’une telle espérance, et forts de toutes les grâces reçues en cette année de bienfaits, entrons résolument dans le troisième millénaire avec Jésus de Nazareth : Dieu lui a conféré l’onction d’Esprit Saint et de puissance ; aujourd’hui encore il passe partout en bienfaiteur, guérissant tous ceux que le diable tenait asservis, car Dieu est avec lui (Ac 10,38 ).


http://www.bereshit.fr/Mais-lui-passant-au-milieu-d-eux.html
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Hélène

Hélène


Féminin Messages : 434
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MessageSujet: Re: Une homélie du père Verlinde   Une homélie du père Verlinde Empty13/11/2006, 20:26

cheers

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Hélène
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