Conférence d'Arnaud Arnaudà Nancy : LA MALADIE CHRONIQUE POUR LE PATIENT ET SON ENTOURAGE

LA MALADIE CHRONIQUE POUR LE PATIENT ET SON ENTOURAGE

Aujourd’hui à 19:30 - 23:00 Ibis Styles Nancy Sud 8 Allée de la Geneliere RN 57, 54180 Nancy (Houdemont)

Conférence et débats animés par Arnaud Dumouch, licencié en philosophie, agrégé en théologie catholique.

Près de 20 millions de personnes vivent avec une maladie chronique en France. Il faudra alors que le malade et son entourage apprennent à
vivre avec cette maladie qui durera de plus en plus longtemps, avec les progrès de la médecine, sans guérison possible. Alors comment aider
le malade et les aidants à vivre au mieux cette "nouvelle vie"

Une participation vous sera demandée à l'accueil de la conférence.

Tu nous feras un compte-rendu ?

La sclérose en plaque sera évoquée ?? l'Alzheimer ?

Non, juste la souffrance et sa gestion quotidienne, Les soins palliatifs et l'euthanasie, les NDE et l'espérance.

Ce sera filmé

bon courage    j'attends ta vidéo avec impatience.

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Bioéthique 31 ─ La maladie chronique 1/4 : Les 4 degrés de la souffrance (48 mn).
Conférence animée le 23 janvier 2018 par Arnaud Dumouch, philosophe et agrégé en théologie catholique.
Près de 20 millions de personnes vivent avec une maladie chronique en France. Il faudra alors que le malade et son entourage apprennent à vivre avec cette maladie qui durera de plus en plus longtemps, avec les progrès de la médecine, sans guérison possible. Alors comment aider le malade et les aidants à vivre au mieux cette "nouvelle vie"
Les psychologues et les médecins ont tendance à se centrer sur deux souffrances, qu’ils traitent souvent avec des médicaments : la souffrance physique et la souffrance psychique (tristesse, anxiété). C’est un tort. Ils oublient les deux autres degrés de la souffrance que les infirmières, plus concrètement proches de la personne, apprennent à regarder : la souffrance morale et la souffrance mystique, portant sur le sens de la vie.

COURS DE BIOÉTHIQUE, 2014-2018
https://www.youtube.com/playlist?list...
Une philosophie réaliste à l’école du père Marie-Dominique Philippe visant à la lecture de la théologie de saint Thomas d’Aquin.
Par Arnaud Dumouch, 2014-2018
Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichi..., Les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin.

La suite des vidéos viendra quand elles seront prêtes.

Un infirmier allemand va être jugé pour les meurtres de 97 personnes âgées

Spoiler:

Arnaud, j'ai écouté tes vidéos, j'avais fait une réponse mais elle s'est envolée, donc je recommence...


Etant nordiste, j'ai connu pas mal de personnes âgées placées dans des maisons de retraites en Belgique, la dernière connue est décédée en 2010 ou 2011 au Hôme de Templeuve-Belgique. Elles y étaient très bien entourées et soignées. En plus, c'était la moitié moins cher qu'une maison de retraite en France.

Je sais que la loi a changé dans ces années là et qu'il y a maintenant des conditions pour y être admis.

 
En France, les maisons de retraite manquent de personnel. Deux aide-soignantes pour 60 résidents la nuit, pas d'infirmière, pas de médecin. En cas de gros problème, elles appellent le SAMU et la personne est dirigée vers l'hôpital. Elles passent dans les chambres toutes les 3h (normalement). D'ailleurs, une grève est prévu mardi.

 
Les hôpitaux ne sont pas mieux lottis. On supprime des services entiers dans les petits hôpitaux : maternité, réanimation, cardiologie, pour les envoyer à 60 kms.

 
Manque de médecins expérimentés, les internes font des heures incroyables et certains manquent de formation, ils devraient être dirigés par un médecin chef, ce qui serait normal.

 
Les soins palliatifs ont une liste... mais bien souvent, certains patients meurent avant d'y arriver. Ils sont cependant bien aidés dans le service où ils sont par un personnel soignant dévoué. Comme tu l'as d'ailleurs fait remarquer sur ta vidéos.

 
Evidemment, les soins palliatifs à domicile seraient l'idéal, mais dans ce cas, il faut qu'une personne soit présente et le lieu adapté à un lit médicalisé, des infirmiers pas trop loin et disponibles. Cela existe, mais très peu. Il y a surtout, de la part de la famille, une certaine peur quand le médecin leur dit que leur parent est en fin de vie.

La fin de vie : une association passe pour faire signer des papiers pour "mourir dans la dignité". Dans certains services, ils sont repérés et ne peuvent pas entrer dans les chambres, mais certaines familles poussent à cela malheureusement. Que la personne ait signé avant sa maladie, elle l'a faite en toute lucidité, mais en étant en fin de vie, ça ne devrait pas être valable. Je me bats pour cela, avec d'autres.

 
Les médecins, en général, surtout les chirurgien, les cancérologues, sont à la disposition des familles qui demandent des précisions sur le devenir de leur proche, mais les familles n'ont pas toujours envie de savoir...

 
D'une autre côté, certaines familles ont surtout envie de savoir "combien de temps il reste à vivre"... et ce n'est pas par affection, mais... pour l'héritage. Tu ne peux pas savoir, Arnaud, combien il y en a dans ce cas là ! que ce soit en Maison de retraite ou en fin de vie à l'hôpital.

 
Certaines Maisons de retraite sont assez médicalisées pour reprendre une personne en fin de vie pour qu'elle y reste jusqu'à sa mort. Ici, ce sont les maisons de retraite qui dépendent de l'hôpital : il y a une infirmière, la nuit,  pour 2 étages, mais elle peut appeler un médecin qui sera forcément l'interne de garde, en cas de besoin.

 
Pour l'euthanasie, normalement, il faut au moins une rencontre avec le médecin du service et la famille proche. Or, il s'est passé pas mal de fois où c'est l'interne du service qui appelait la nuit pour dire que "XX n'était pas bien et qu'il allait souffrir énormément, qu'il faudrait peut-être envisager de mettre un terme à ses souffrances..." donc, il proposait à la personne appelée qu'elle passe lui dire au-revoir et donne son accord pour une sédation profonde.

 
Je suis sûre de ce que je dis, car c'est arrivé pour une tante qui n'avait pas d'enfant et que c'était nous qui nous en occupions. C'est moi qui ai eu l'appel et j'ai envoyé promener le médecin, en lui disant qu'elle n'était pas si mal que cela l'après-midi. Il ne l'a pas fait, mais avec une cousine, nous avons fait un rapport au directeur, qui semblait tomber des nues et nous prendre pour des affabulatrices... N'empêche que la tante a vécu ensuite encore pendant 2 ans... et ce n'est pas d'aujourd'hui, ça date d'une dizaine d'années.

 
Il a recommencé le même coup pour un oncle et là, la tante a appelé son fils et ils sont allés dire au-revoir, il est décédé en fin de nuit.

 
Nous l'avions vu dans l'après-midi et c'est vrai qu'il avait du mal à respirer, mais je ne l'avais pas trouvé en fin de vie.



Un autre cas : une femme qui avait un cancer de la bouche a demandé d'elle-même l'euthanasie et l'a obtenue. Je ne sais pas si on lui a fait signer un papier, mais elle avait tous ses esprits. Elle souffrait quand même énormément et savait qu'elle était un gros poids pour la famille.



Tout ça n'est pas facile à déméler ! et j'attends avec impatience ta vidéo où tu diras comment le chrétien doit se comporter...

Merci en tout cas pour ces 2 premières vidéos.

« Personne ne peut disposer de la vie d'autrui »
A titre personnel, il a estimé que « le droit à la vie (était) le premier des droits de l'homme », ce qui constitue « le fondement contemporain de l'abolition de la peine de mort ». Et d'insister : « Personne ne peut disposer de la vie d'autrui. » C'est logiquement qu'il s'oppose à la légalisation de l'euthanasie, même sous forme « d'exception », une notion qui, si elle devait être introduite dans le droit, n'empêchera pas les procès, selon lui.

Pour une raison simple : le consentement « libre et éclairé » de la personne que l'on a aidée à mourir, a expliqué l'avocat en substance, pourra toujours être mis en doute par tel proche, tel membre de la famille. Ainsi, loin de combler les failles éventuelles de la loi de 2005, créer une « exception d'euthanasie » ne ferait, pour Robert Badinter, qu'ouvrir de nouvelles « zones d'ombre ».

Quant à l'idée d'un comité d'experts qui serait chargé de se prononcer a priori sur l'opportunité d'une euthanasie dans des cas exceptionnels, notamment suggérée par le député Gaëtan Gorce (PS, Nièvre), le sénateur l'a catégoriquement rejetée : « Je ne conçois pas qu'un comité, aussi honorable soit-il, puisse délivrer une autorisation de tuer »,

Robert Badinder. https://www.la-croix.com/Actualite/France/Robert-Badinter-reste-sceptique-sur-l-exception-d-euthanasie-_NG_-2008-09-18-677830

Oui, ce que je raconte se passe en Belgique où la loi sur l'euthanasie est là

Arnaud Dumouch a écrit:

Oui, ce que je raconte se passe en Belgique où la loi sur l'euthanasie est là

Oh mais ça arrivera en France et comme je l'ai écrit, c'est pour l'instant, plutôt sournoisement 

Oui. Car le mouvement est radical dans les têtes : un humanisme athée

Bioéthique 33 ─ la maladie chronique 3/4 : parler des NDE pour redonner l’espérance ? (31 mn).

Conférence animée le 23 janvier 2018 par Arnaud Dumouch, philosophe et agrégé en théologie catholique.
La génération de mai 68 est celle qui, dans le monde contemporain, a coupé la transmission d’un sens transcendant à la vie. Elle arrive au bord de la mort, après avoir dansé il y a 50 ans sur le Rock’n Roll. Comment la libérer du poids de l’angoisse métaphysique (angoisse du néant) qui la frappe alors qu’elle ne veut pas entendre parler de la religion de sa jeunesse ? Pourquoi ne pas se servir des témoignages des Near Death Experiences qui peuvent, par des témoignages philosophiques, lui redonner l’espérance et un sens ?

Bioéthique 34 ─ la maladie chronique 4/4 : comment parler de la réponse catholique ? (27 mn).

Conférence animée le 23 janvier 2018 par Arnaud Dumouch, philosophe et agrégé en théologie catholique.
La génération de mai 68 a montré une grande allergie à l’explication catholique du sens de cette vie. Comment il est possible, en s’appuyant sur les témoignages des Near Death Experiences, de lui rappeler ce qu’elle entendit dans son enfance au catéchisme : L’espérance chrétienne.

il y a sûrement des ressorts dans cette rupture entre les générations qui ne sont expliqués, et qui vont au-delà du mouvement mai 68 ou même de l'humanisme athée.
la génération d'après guerre a vécu une période faste sur le plan économique et culturel qui a façonné un état d'esprit, et qui entre en conflit brutal dans la négation des conditions de vie dégradées des générations suivantes et des besoins pour s'adapter à ces conditions dégradées.

Oui, et je prépare une série sur cette rupture de mai 68.

quand les conditions de vie se dégradent, la lutte pour la survie devient plus difficile, beaucoup de conflits viennent toujours du même problème, mais exacerbé: les riches veulent conserver leurs privilèges et ne partagent pas facilement avec ceux qui sont le besoin.