ça dépend de Rome .
soit on leur accorde une réduction à l'état laïc , c'est à dire qu'on invalide définitivement leur statut
clérical , et ils restent en "bon standing " avec l'Eglise et peuvent même officiellement se marier
et recevoir les sacrements .
soit , on leur refuse cette réduction , et alors d'un point de vue canonique , ils vivent en état de
péché .
sous Paul VI , où il y a eu beaucoup de départs de prêtres , la réduction à l'état laîc était quasiment
toujours accordée . Sous Jean Paul II , il y a eu remise en question de cette attitude .
actuellement , on peut constater que pour le clergé incriminé dans des actes pédophiles , cette mesure est considérée comme la plus grave du droit canon , car c'est une peine définitive et expiatoire : personne ne peut de nouveau rétablir un prêtre réduit à l'état laïc pour cette raison de pédophilie.
alors que pour les prêtres hétéros qui veulent se marier , c'est plutôt considéré comme la satisfaction de leurs voeux de redevenir de bons chrétiens mariés .
Bref si on est homo ou pédophile perdre l'état clérical est une catastrophe , mais si on est hétéro c'est le pied !
si on le subit comme une peine infligée c'est affreux ,tandis que si on l'obtient comme satisfaction d'une demande, c'est le bonheur !
tout cela montre bien que l'état clérical touche au plus profond la relation narcissique du prêtre à lui même :
et il semblerait que le mariage hétérosexuel guérisse la blessure narcissique de la perte de l'état clérical chez les hétéros , mais pas chez les homos ou les pédophiles . intéressant , non ?