Il est à remarquer que l'essentiel des critiques intégristes, envers Vatican II, ne concerne PAS la doctrine mais la prétendue abdication du pouvoir idéologique, de l'Institution romaine. Car, en ce qui a trait à la messe "protestante", le "relâchement" disciplinaire ou la "liberté" religieuse, c'est selon une perspective œcuménique, en direction de l'Église orthodoxe, que l'"aggiornamento", de 1967, a pris place.
En effet, la liturgie de Paul VI n'a jamais rien fait d'autre que de forcer le rite tridentin à se reconnecter avec la tradition catholique, de l'Église indivise, comme les recherches liturgiques, amorcées sous Pie XI, vers 1930, y incitaient. De même, on peut déceler cette intention œcuménique, en direction de l'Église orthodoxe-et non pas protestante-en ce qui a trait à la discipline matrimoniale ou la liberté religieuse. D'ailleurs, on pourrait dire la même chose, à propos du recadrage du pouvoir papal, à l'intérieur de la collégialité épiscopale...
De sorte que, la révolte intégriste est, foncièrement, une protestation de la mentalité tyrannique, issue du synode de Trente, que Vatican II a tenté de liquider... :mortderire: