Séismes en série. La crainte d'une énorme secousse ravivée
19 avril 2016 à 06h56
Les séismes en série survenus ces derniers jours dans le sud-ouest du Japon, en Asie et en Équateur ne sont pas liés, selon les sismologues.
Existe-t-il un lien entre les récents séismes du Japon, de l'Équateur, du Pakistan et de Taïwan ?
Bien que de nombreux séismes se produisent ces derniers temps en différents points de « la ceinture de feu du Pacifique », ils ne sont pas nécessairement liés, s'accordent à dire les experts. En revanche, les récentes secousses dans l'archipel nippon, qui subit 20 % des plus violents tremblements de terre du monde, sont à prendre en compte pour tenter d'évaluer la probabilité de survenue d'un « méga-séisme », le long de la côte sud de l'archipel (Nankai) jusqu'à Tokyo. Un tel événement peut se produire à tout moment et, le cas échéant, pourrait générer un énorme tsunami et tuer jusqu'à 320.000 personnes au Japon, y anéantir 2,4 millions d'habitations.
Le bilan s'ourdit à 413 morts en Equateur
Comment s'explique cette succession récente de secousses dans le sud-ouest du Japon ?
Les sismologues de l'agence de météorologie et d'autres experts jugent responsables de ces séismes deux failles actives (Futagawa et Hinagu) qui courent au milieu de l'île de Kyushu. Des forces, de part et d'autre, de ces failles tendent à séparer les parties nord et sud de la région de Kumamoto. Les épicentres des séismes se trouvent le long de ces failles ou à leur confluent.
Faut-il redouter une extension vers d'autres failles ?
Les sismologues ont insisté sur le fait qu'était effectivement observée « une recrudescence d'activité sismique en direction du sud-ouest », sans toutefois préciser jusqu'à quel endroit de Kyushu. « Nous découvrons parfois, à l'occasion de séismes, l'existence de failles actives que nous ignorions jusqu'à présent », a rappelé la commission gouvernementale japonaise.
Les autorités ont jugé qu'il n'était pas nécessaire d'éteindre les réacteurs de la centrale Sendai, les deux seuls en service, pourquoi ?
Les experts d'une commission gouvernementale d'étude des séismes ont estimé que les secousses ressenties sur place restaient inférieures à celles que la centrale est censée pouvoir subir sans dommage. Elle n'est pas construite à la verticale d'une faille et est distante d'au moins 30 km de celles répertoriées, a insisté l'Autorité nucléaire japonaise.Toutefois, des voix exigent une application du principe de précaution.
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