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 19 mars : fête de Saint Joseph

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MessageSujet: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 10:40

Fête de saint Joseph

Évangile selon saint Luc, chapitre 2, versets 41 à 51a : un commentaire de Marcel Domergue, sj.

Aujourd'hui, nous marquons une pause avec la solennité de saint Joseph, l'époux de la Vierge Marie.

Mais cette pause, malgré toute la fête liturgique qu'elle déploie, nous permet d'approfondir autrement notre démarche de conversion, notre retournement vers le Christ Jésus. Et elle le permet en nous montrant très clairement, par l'Evangile de ce jour, que Joseph et Marie, tout saints qu'ils soient, ont dû, eux aussi, se convertir à la nouveauté de cet enfant qui est le leur.

Les parents de Jésus font comme tous les parents : ils s'occupent, font attention de leur enfant même si, parfois, il échappe à leur vigilance. C'est ce qui se passe à Jérusalem la petite famille de Nazareth était venue en pèlerinage avec tout le clan familial. Et ce qui devait arriver, arrive : l'enfant échappe à la vigilance de ses parents. Et les parents ne s'en rendent compte que le lendemain.

Il est remarquable de voir que la disparition de leur enfant unique suscite chez Joseph et Marie, les parents, les mêmes sentiments que ceux qui s'emparent des parents aujourd'hui : panique, branle-bas de combat, affolement général. Comme quoi l'incarnation ne fait nullement échapper aux lois de la nature !

Au bout de trois jours - nous connaissons tous la symbolique de ce chiffre - les parents retrouvent l'enfant. Que fait-il cet enfant ? Oh il n'est ni paniqué, ni conscient du désarroi qu'il cause à ses parents. Il est assis et discute avec des intellectuels : il écoute, pose des questions, donne aussi des réponses qui suscitent l'émerveillement de ces intellectuels.

Ses parents ne s'arrêteront pas sur ce côté « surdoué ». Mais stupéfaits, le mot est de Luc, stupéfaits de l'attitude de leur enfant, la mère dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! ». Donc les parents font preuve d'autorité : ils réprimandent sévèrement Jésus.

La réplique de l'enfant est cinglante et frôle l'impertinence : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. » Voilà la conversion à laquelle la mère et le père de Jésus sont appelés : convertir leur intelligence et leur coeur pour saisir que leur enfant est bien leur enfant tout en étant aussi l'enfant de Dieu. Cet enfant est bien le leur, et en même temps il leur échappe totalement. Autrement dit, à travers l'éducation qu'ils donnent à leur enfant, se trame plus secrètement une autre éducation : celle du fils de Dieu.

A notre tour, comme pour Joseph, comme pour Marie, nous avons à nous convertir à cette réalité humaine et divine : tous ceux dont nous avons de près ou de loin la responsabilité éducative, ne nous appartiennent pas. Ne craignons pas de les perdre un jour. Ils ne sont pas à nous. Et, tôt ou tard, ils feront des choses qui nous déconcerteront.

Jésus, toi qui, encore enfant, as manifesté à ton père et à ta mère que tu devais être chez Dieu, ton Père, encourage-nous, comme tu as encouragé Joseph, à être de vrais éducateurs pour les autres et pour nous-même. Que ce temps de carême nous ramène avec toi, là où tu veux que nous soyons tous : chez ton Père, qui est aussi notre Père.

Père Marcel Dommergue

Croire.com
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Carolyn

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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 10:41

Saint Joseph, guide nous.
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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 10:44

QUELLE JOIE LE 19 MARS NOUS FÊTONS SAINT JOSEPH !

« C’était un juste » selon l’évangile de saint Matthieu, chapitre 1, verset 19.

Les évangélistes ne nous ont conservé aucune parole de ce « juste », le charpentier de Nazareth en Galilée, fiancé de Marie, la Mère de Dieu, époux aussi discret que fidèle et chaste. Père nourricier et éducateur de Dieu le Fils, devenu homme parmi les hommes de ce village, il le fait tout simplement.
L’ange lui avait dit: « Ne crains pas de prendre chez toi, Marie, ton épouse. » et Joseph prit chez lui Marie son épouse.

L’ange lui avait dit : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère » et Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère et s’enfuit en Egypte.

Il est un vrai fils d’Abraham: il croit et fait ce que Dieu lui dit. Lorsque Jésus disparaît pendant trois jours lors du pèlerinage à Jérusalem, Joseph accompagne la quête de Marie: « Ton père et moi nous te cherchions. » Et Jésus, redescend à Nazareth, soumis à celui qui, sur terre, a autorité paternelle sur lui. Dieu savait à qui il confiait son Fils unique et sa Mère, à celui qui était l’homme le plus capable au monde d’être la parfaite image du Père .

Les Orientaux honorent saint Joseph depuis toujours. Les Latins l’ont méconnu longtemps.

+ SA FÊTE

Les Syriens et les autres Orientaux font la fête de saint Joseph le 20 juillet, mais on la fait le 19 mars dans les églises d’Occident.

La fête de Saint Joseph se place au 19 mars, et elle était très suivie par les artisans (il était charpentier) puis par les ouvriers – Saint Joseph voit son culte prendre de l’ampleur dès le XVIe siècle ; – en 1621 le pape Grégoire XV éleva la fête du de Saint Joseph le 19 mars au rang de fête d’obligation ; – en 1642 le pape Urbain VIII confirma à son tour le rang de cette fête ; – en 1661, après l’apparition et le miracle de la source de Cotignac, Mgr Joseph Ondedei, évêque de Fréjus, reconnaît officiellement les apparitions de saint Joseph et en approuve le culte ; – cette même année 1661 le roi Louis XIV consacre la France à saint Joseph, chef de la Sainte Famille à la suite des apparitions de Cotignac ;

Le 8 décembre 1870 le pape Pie IX déclara officiellement Saint Joseph Patron de l’Eglise universelle, et fit du 19 mars une fête solennelle ; – en 1889, le pape Léon XIII démontra comment Saint Joseph est le modèle des pères de famille et des travailleurs, et lui décerna officiellement le titre de « saint patron des pères de famille et des travailleurs », titre que la piété populaire lui avait déjà décerné depuis des siècles ; – en 1955 le pape Pie XII reprit bien volontiers le principe de la fête du travail en instituant la solennité de Saint Joseph artisan et en la fixant au 1er mai de chaque année ; Saint Joseph est ainsi l’un des saints que l’on fête deux fois dans l’année (19 mars et 1er mai) ; – le pape Jean XXIII a ajouté son nom au canon de la Messe.

+ L’EGLISE VA LE REDÉCOUVRIR !

Marthe Robin, la stigmatisée de Châteauneuf-de-Galaure, vénérable et dont la cause de béatification est introduite, a dit un jour à propos de saint Joseph cette parole : « L’Eglise va le redécouvrir ! »

+ LITANIES DE SAINT JOSEPH

Seigneur, aie pitié de nous.
Jésus-Christ, aie pitié de nous.
Seigneur, aie pitié de nous.
Jésus-Christ, écoute-nous.
Jésus-Christ, exauce-nous.

Père du Ciel, qui es Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde, qui es Dieu,ayez pitié de nous
Esprit Saint, qui es Dieu, écoutez-nous
Trinité Sainte, qui es un seul Dieu, exaucez-nous

Sainte Marie, priez pour nous
Saint Joseph, priez pour nous…
Honneur de la famille de David,
Gloire des Patriarches,
Epoux de la Mère de Dieu,
Chaste gardien de la Vierge,
Nourricier du Fils de Dieu,
Vigilant défenseur du Christ,
Chef de la Sainte Famille,
Joseph très juste,
Joseph très chaste,
Joseph très prudent,
Joseph très courageux,
Joseph très obéissant,
Joseph très fidèle,
Merveille de patience,
Ami de la pauvreté,
Modèle des travailleurs,
Honneur de la vie de foyer,
Gardien des vierges,
Soutien de familles,
Consolation des malheureux,
Espérance des malades,
Patron des mourants,
Terreur des démons,
Protecteur de la Sainte Eglise,

Agneau de Dieu, qui efface les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur
Agneau de Dieu, qui efface les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur
Agneau de Dieu, qui efface les péchés du monde, ayez pitié de nous

Il l’a établi maître de sa maison, Seigneur, aie pitié de nous.
Jésus-Christ, aie pitié de nous.
Seigneur, aie pitié de nous.
Jésus-Christ, écoute-nous.
Jésus-Christ, exauce-nous.
pardonne-nous, Seigneur
exauce-nous, Seigneur
prends pitié de nous

il lui a confié son domaine.

+ PRIONS : Seigneur, ta divine Providence a choisi Saint Joseph pour être l’époux de ta sainte Mère. Fais qu’en nous mettant ici-bas sous sa protection, nous méritions de l’avoir pour intercesseur dans le ciel. Toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles.
Amen.


QUE SAINT JOSEPH NOUS BÉNISSE AINSI QUE TOUTES NOS FAMILLES !

http://www.mariereine.com/belle-fete-saint-joseph/
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Guillaume C

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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 10:47


Je vous salue Joseph

Je vous salue Joseph,
vous que la grâce divine a comblé
le Sauveur a reposé dans vos bras
et grandi sous vos yeux;
vous êtes béni entre tous les hommes
et Jésus, l'enfant divin de votre virginale Epouse est béni.

Saint Joseph
donné pour père au fils de Dieu,
priez pour nous dans nos soucis
de famille, de santé, de travail,
jusqu'à nos derniers jours,
et daignez nous secourir
à l'heure de notre mort.
Amen

Source : notredamedesneiges.over-blog.com
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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 11:40

En l'honneur de Saint-Joseph, je remets :

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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 11:52

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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 12:29

http://fr.aleteia.org/2016/02/04/le-clip-des-jmj-avec-la-famille-de-saint-joseph/
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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 12:36

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Carolyn

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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 13:41

Espérance a écrit:
En l'honneur de Saint-Joseph, je remets :


Mister be ma fait connaître une superbe chanson. J'adore.
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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 13:43

Carolyn a écrit:
Mister be ma fait connaître une superbe chanson. J'adore.

oui, c'est lui aussi qui me l'a fait connaitre il y a quelques années.

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Guillaume C

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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 14:38

Joseph, un homme silencieux

De lui nous savons peu de choses : homme silencieux, simple et droit ; Joseph était un honnête artisan, heureux à la pensée qu’il allait partager sa vie avec Marie.
Mais c’est sans compter sur l’initiative de Dieu qui nous conduit selon ses vues. Un jour, Joseph découvre que Marie attend un enfant. Pour lui, quel dilemme : il pense alors la répudier en secret, pour que la réputation de la jeune femme n’en souffre pas.
C’est alors que Dieu, poursuivant sa décision d’envoyer son Fils dans le monde, fait connaître son projet à Joseph par un songe ; il lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. » (Mt. 1, 20)
Et Joseph obéit aussitôt, prenant soin de la mère puis de l’enfant, durant de longues années. Comme Marie, il dit « oui » à Dieu.
Aux Joseph de tous les temps, les petits, les modestes, les inconnus, dont le nom ne sera écrit que sur leur tombe, il faudrait donner une place d’honneur. Ils ont fait de leur vie un « oui » sans réserve à Dieu, qui les aime particulièrement.

Prière : Seigneur, je désire t’être fidèle en toutes choses, même les plus humbles. Je sais que tu peux m’en donner la force.


Tiré de Carême à domicile. Lecture quotidienne du mercredi des Cendres à Pâques. Edition 2016. Imprimatur Eric MILLOT, Vicaire Général. Dijon, le 5 novembre 2015.


Dernière édition par Guillaume C le Sam 19 Mar 2016 - 14:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptySam 19 Mar 2016 - 14:51

Joseph et le mystère du Père

http://www.carmel.asso.fr/Joseph-et-le-mystere-du-Pere,1175.html

Le climat de silence et de profonde contemplation qui accompagne la figure de Joseph explique que la Carmel, et particulièrement Thérèse d’Avila l’ait choisi pour guide et patron : « Que celui qui n’a pas de maître dans l’oraison prenne ce glorieux saint pour guide, il ne risquera pas de s’égarer. » (Vie ch.6)

Ce silence « imprégné de contemplation du mystère de Dieu, dans une attitude de totale disponibilité à la volonté divine » (Jean-Paul II) révèle d’une manière spéciale le profil intérieur de Joseph « dans son insondable vie intérieure, d’où… découlent pour lui la logique et la force propres aux âmes simples et transparentes… » (Paul VI). Aujourd’hui, une nouvelle exhortation de Benoît XVI s’adresse tout particulièrement à nous, membres du Carmel : « Laissons-nous ’contaminer’ par le silence de saint Joseph. »

Un dévoilement progressif

Rares sont ceux qui entrent dans le mystère de saint Joseph : Joseph ne dit rien, et la Bible parle très peu de lui. Comment le connaître ? Personnage apparemment ordinaire, il faut le suivre et le regarder vivre humblement à Nazareth, le contempler au sein de sa famille humaine. C’est là que son visage d’homme, d’époux et de père pourra se révéler graduellement à nous. C’est là que, dans la nuit de la foi, l’Esprit Saint nous révélera progressivement « la vérité toute entière ». (Rm 5,5)

L’important, dans la vie de Joseph, ce n’est pas tant ce qu’il a fait que ce qu’il a été, et la manière dont il s’est situé face à cette vocation singulière qui fut la sienne. Joseph, père humain de Jésus, a entretenu avec son fils un rapport unique. C’est dans ses bras que Jésus apprendra à dire « Papa », « Abba ». Cette expérience fondamentale d’amour qu’a fait Jésus enfant grâce à Joseph introduit entre le Père éternel et l’humble Joseph des liens étonnants qui constituent un mystère dans lequel nous sommes invités à rentrer. Le dévoilement progressif de la personne et du rôle de saint Joseph est en corrélation étroite avec le dévoilement du Père éternel. L’un ne va pas sans l’autre. Comme le Christ qui dans sa vie terrestre avait conscience de venir du Père et d’aller au Père (Jn 13, 1), l’Église doit approfondir sa conscience d’être sortie du Père et de marcher vers Lui (Jn 1,1). Toute l’Histoire est une marche lente vers cette découverte : nous aussi pauvres humains, nous pouvons appeler Dieu « notre Père » ! Seul l’Esprit Saint, dans le Christ, peut nous initier à cette merveille !

Qui est Joseph ?

Joseph ne dit pas un mot, mais il s’exprime autrement : on sent sa présence partout dans les évangiles de l’Enfance, présence discrète, active, vigilante, essentielle, obéissante aux indications de « l’Ange ».

Ce qui frappe d’abord chez lui, c’est sa simplicité, difficile à comprendre et à intégrer pour nous qui sommes souvent si compliqués. Chez Joseph, tout est simple. Il appartient à cette humanité anonyme qui est la nôtre, il ne cherche pas à « paraître » mais à « être » pleinement ce qu’il est et appelé à être, là où il est, au quotidien. Durant les premiers siècles de l’Église, il est resté dans une totale obscurité. C’est tout d’abord le visage de Marie qui s’est dégagé, et pour expliquer la virginité de Marie, l’imagerie populaire nous a montré son époux sous les traits d’un vieillard pensif réduit au rôle de faire-valoir de sa sainte épouse. Dans ces conditions, on ne peut que s’étonner des responsabilités exceptionnelles qui ont été confiées à ce juif effacé à l’occasion de l’Incarnation du Fils de Dieu.

Curieusement, Luc fait apparaître le nom de Joseph avant celui de Marie, jeune fille à qui il est fiancé : « … et le nom de la Vierge était Marie ». Puis, alors que Joseph « le juste » s’apprête à se séparer de sa fiancée mystérieusement enceinte, l’ange lui dit « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse, car ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1,20). Comme Joseph, il nous faut essayer de comprendre le sens de ce verset essentiel : l’Esprit Saint engendre le Corps du Christ en Marie, mais Marie doit habiter chez Joseph.

Joseph répond à l’appel de Dieu. Son « oui » silencieux est indispensable à l’Incarnation. Joseph peut cacher l’Incarnation parce que lui-même passe complètement inaperçu. Ce n’est pas en affrontant le Mal avec la force qu’il va triompher, mais en s’en éloignant et en se cachant. En nous donnant une leçon de vie familiale et de travail dans le silence, la patience et la confiance, il devient un paravent opaque pour Satan lui-même : « Le prince de ce monde a ignoré la virginité de Marie et son enfantement… mystères retentissants qui furent accomplis dans le silence de Dieu ».

L’ombre protectrice de Joseph est la condition de l’engendrement de Jésus, elle est aussi la condition de notre engendrement spirituel. C’est sous cette « ombre » que le Christ veut nous voir grandir spirituellement avec lui.

Ensuite un bref verset de saint Luc (2, 7) résume tout ce que nous savons sur l’événement de la Nativité, à la fois si simple et si prodigieux, que contemple Joseph. « Elle mit au monde son Fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche. » Alors que rien ne semble le distinguer des autres pères, c’est lui qui tient dans ses bras « celui que tant de rois et de prophètes ont désiré voir et ne virent point » Étonnant mystère que nous sommes également invités à contempler : c’est en Joseph que « le Père de qui vient toute paternité au ciel et sur la terre » (Ep 3,15) va déposer toute son autorité paternelle. Joseph est l’intendant de Dieu, le chef et le responsable de la Sainte Famille, et tous le suivent. Dieu lui-même, le Verbe Incarné, a voulu lui obéir !

Sa vie n’est que renoncement pour que l’Enfant puisse grandir et prendre sa dimension d’homme. Comme la plupart des pères, Joseph « le charpentier », humble artisan ouvrier du bois, travaille laborieusement pour sa famille. Il montre l’exemple à son fils, et Jésus traduira plus tard cette expérience de la vie, sur la terre comme au ciel : « Mon Père travaille toujours et moi aussi je travaille. » (Jn 5,17)

L’épreuve de Joseph

La rencontre de l’humanité du Christ est toujours une aventure éprouvante et profondément déstabilisante, incompréhensible. On comprend l’étonnement de Joseph quand il s’aperçut que sa jeune fiancée attendait un enfant. Nul doute que Joseph fut atteint par la souffrance et le doute, car il aimait Marie qui s’était promise à lui, et qui restait silencieuse. Puis, sur la parole de l’Ange, il la prend « chez lui » pour accueillir l’Enfant. Si, avec elle, il perçoit QUI est Jésus, et s’en émerveille dans le secret, il connaît le « Chant du Serviteur » du prophète Isaïe, portrait vivant d’un Messie souffrant et il en pressent le sens. Ainsi quel retentissement douloureux durent avoir les paroles de Siméon, pour lui qui était chargé de veiller sur sa famille : « Cet enfant sera un signe de contradiction… toi-même, un glaive transpercera ton âme » (Luc 2, 34-35). Plus tard il s’inquiétera de nouveau et ne comprendra pas lors de la disparition de Jésus au Temple. Dans cette nouvelle épreuve pour sa foi, à l’inverse de Marie qui questionne, il souffre en silence.

Époux de Marie

Deux couples éclairent l’intelligence de l’Écriture : l’un, celui d’Adam et Ève, introduit le mal dans le monde. L’autre, celui de Joseph et Marie, est le sommet d’où la sainteté se répand sur la terre. (cf. Paul VI aux équipes Notre Dame, le 4 mai 1970). La venue de Jésus et sa lente formation sont liées à Marie et à Joseph, ce couple que nous devons apprendre à ne plus séparer, puisque Dieu l’a uni. Selon l’auteur inspiré de la Genèse, le Créateur a désiré que l’homme et la femme ne soient qu’ « une seule chair », une seule réalité « à l’image et à la ressemblance » de Dieu. C’est la condition de l’éclosion de la vie, qui nous introduit directement dans l’intelligence des mystères divins.

Dans son 19e entretien, F. de Sales dit que Jésus a été engendré « à l’ombre du Saint Mariage » de Joseph et Marie, l’ombre étant la présence de l’Esprit Saint. Saint Augustin reconnaît que la virginité de la Vierge implique la chasteté de son époux, ce que confirme toute la tradition jusqu’à Jean-Paul II en 1989 (Redemptoris Custos). Obéissant à l’ange, Joseph a accueilli Marie enceinte « chez lui ». Ils sont liés par les liens du mariage, et aussi par des liens d’amour. Il est l’Époux de Marie, inséparable de son épouse à laquelle il est uni par l’esprit et le cœur. Il passera toute sa vie à ses côtés pour élever le Verbe de Dieu qui s’est fait homme en elle. La réalité du mariage, comme mystère et comme voie de sainteté est appelée à prendre petit à petit un relief nouveau, et la figure de Joseph en est un maillon essentiel.

Joseph est parfaitement et profondément « père »

Il l’est au sens légal d’abord : Jean annonce d’emblée en début de son évangile que le Messie tant attendu : « c’est Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth » (Jn 1, 45). Chez les juifs c’est le père qui impose le nom. Joseph est devenu légalement le père de Jésus à la circoncision, acte officiel par lequel le père de famille introduisait l’enfant, huit jours après sa naissance, dans l’Alliance d’Israël. En lui imposant le nom de Jésus (« Dieu Sauve ») ainsi que le lui a ordonné l’Ange, Joseph assume officiellement sa paternité légale, et permet par là à Jésus de porter légitimement le titre prestigieux de « Fils de David » caractérisant le Messie.

Mais Joseph est surtout père au sens profondément humain. Jésus, dans ses bras, a appris à l’appeler « Papa ». Comme tout jeune garçon, il a dû, pour se construire, s’identifier à son père. C’est à travers Joseph qu’il a découvert un visage d’homme. Comprenons de quel amour Joseph a entouré Marie, sa jeune épouse, et Jésus son fils : c’est lui qui a été chargé de traduire paternellement cet amour du Tout-Puissant pour son Fils, de veiller sur lui, de l’arracher à la mort alors qu’il était menacé. C’est de Joseph que Jésus a reçu, enfant, une double nourriture qui lui a permis de grandir : le pain des hommes, et la parole de Dieu dont le père était chargé dans une famille juive. Le père de famille présidait la liturgie familiale qui se composait de louanges et de Psaumes, base de la prière des Juifs. Sa famille fut pour le jeune Jésus sa première « Église ». C’est Joseph qui va lui montrer dans l’Écriture le visage de Dieu Père : « Le Seigneur… n’est-ce pas lui ton père qui t’as donné la vie ? C’est lui qui t’as fait et qui t’a établi » (Dt. 32,6). Toute la vie de Jésus sera tournée vers le Père. Son premier mot, comme son dernier, seront adressés au Père, et les Évangiles mettent 170 fois le mot « Père » sur ses lèvres.

Enfin au plan spirituel, Joseph a été pour Jésus enfant le visage du Père éternel. En s’effaçant ensuite, il nous guide mystérieusement vers la plénitude des temps (Ga 4,4) qui est de donner des fils au Père, et comme Jésus, de pouvoir appeler le Père « Abba ».

La Sainte Famille

Tout nous vient par le Christ, mais Jésus nous est donné par le couple indissociable de Joseph et de Marie. Dans la Sainte Famille, tout est échange, communication et communion dans un climat de pauvreté, de silence, d’humble travail, mais aussi de paix, de joie, et d’une étonnante fécondité. C’est dans ce climat que Jésus s’est longuement formé, en compagnie de Marie et Joseph. L’Esprit Saint y agissait à travers des liens humains, conjugaux, et parentaux pour que soit pleinement réalisée l’une des dernières prières du Christ : « Qu’ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi… »(Jn, 17,20). C’est à ce niveau élevé d’union d’amour que se situait la Sainte Famille. Dans la maison de Joseph à Nazareth, Jésus se trouvait dans « la maison du Père ». Il en est la « porte » qui nous fera entrer à notre tour dans « le sein du Père ».

Patron de la « bonne mort »

Joseph s’efface complètement lorsque son fils atteint sa trentième année. En effet, si le centre de la mission de Jésus est de nous révéler le Père, il ne peut y avoir d’équivoque et Joseph doit disparaître pour permettre la révélation du Père éternel. C’est pourquoi la tradition a reconnu en Joseph le « Patron de la Bonne Mort », non seulement parce qu’il semble avoir été prédestiné à préparer les hommes à mourir, mais parce qu’il est l’homme de la mort à soi-même dans les petites choses de la vie humaine, comme à Nazareth.

L’Église aussi doit faire ce voyage qui la mène à la vraie vie intérieure, celle de la Sainte Famille. Trajet impossible sans cette mort en Jésus qu’a vécue Joseph, cette conversion totale qu’il a dû expérimenter pour être l’époux de Marie et le père de l’Enfant.

Descente de Jérusalem à Nazareth

Jésus a reconnu à l’âge de douze ans que son Père voulait qu’il demeure à l’ombre de Joseph, ce père que Marie lui a désigné : « Ton Père te cherche ». Il était « monté » au Temple avec ses parents. Il « redescendra » avec eux à Nazareth. Il acceptera librement de quitter la considération dont l’entourent les sages du Temple, haut lieu de Jérusalem, pour obéir à Joseph et retourner à l’obscurité de Nazareth, afin de « grandir ». En effet, St Luc constate alors que : « L’Enfant grandissait et se fortifiait ».

Comme à Jésus, Marie nous dit :« Ton père et moi nous te cherchions » (Lc 2,48). Pour « grandir, pouvons-nous accepter, nous aussi, de passer de la vie mentale, psychique, intellectuelle, imaginaire, du Temple de Jérusalem à la vie spirituelle dépouillée, silencieuse et obscure de Nazareth où le Père nous attend ?

Devenir fils de Joseph

Nos saints patrons au Carmel, ne s’y sont pas trompés, et nul n’a décrit aussi parfaitement que Jean de la Croix l’art difficile dans sa simplicité de devenir « fils de Joseph », comme Jésus lui-même, au grand tournant de sa douzième année, a dû choisir de le rester. Jean, dans La Montée du Carmel et La Nuit Obscure ne fait que décrire la descente de Jérusalem à Nazareth, en nous enseignant l’art d’aller habiter chez Joseph : c’est un art très simple de gérer sa vie par d’humbles pratiques. C’est, par le silence et la nuit, lutter contre le Mal qui empêche de voir le Père, qui déforme ou pervertit son image. C’est faire bénéficier le monde d’aujourd’hui, qui souffre tant de carence de paternité, de celle de Joseph, à l’image de celle du Père des Cieux (Jn 5,19).

Méconnu, Joseph, ce grand silencieux, ce grand contemplatif, a encore beaucoup à nous apprendre. Dès la Genèse, et bien avant la parole similaire de Marie à Jésus, une parole prophétique a résonné : « Allez à Joseph et faites tout ce qu’il vous dira ! » (Gn 41,55). Puissions-nous à notre tour « Aller à Joseph » pour marcher vers le Père.
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Arnaud Dumouch

Arnaud Dumouch


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MessageSujet: Re: 19 mars : fête de Saint Joseph   19 mars : fête de Saint Joseph EmptyDim 20 Mar 2016 - 12:40

10° Joseph, époux de Marie, premiers pas catholiques
https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_0OcmlljE2N1F3l0pkX-ZTk

Joseph 1- Joseph est-il immaculé conception ? (3 mn) https://youtu.be/KlD6cY2cuLI
Joseph 2- Joseph était-il un homme de l’Ancien Testament ? (4 mn) https://youtu.be/AXCKFq3R-Dw
Joseph 3- Joseph a-t-il accepté d’épouser Marie sans la toucher ? (3 mn) https://youtu.be/B83aeHN36l0
Joseph 4- Joseph est-il le père de Jésus ? (3 mn) https://youtu.be/4kOIvtKpPV0
Joseph 5- Joseph a-t-il voulu répudier Marie en secret ? (4 mn) https://youtu.be/18uqTrUWwmg
Joseph 6- Joseph est-il aujourd’hui le patron des pères de famille ? (2,5 mn) https://youtu.be/wYwTIQgg1AM
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