Bénir les tombes des défunts musulmans ?

J'ai appris que le jour des défunts le prêtre catholique d'une petite ville des Bouches-du-Rhône avait béni chaque tombe du cimetière, même les tombes musulmanes (ça a pris 2 heures en tout).

Je ne connaissais pas cette pratique, et encore moins le fait de bénir les tombes de ceux qui n'ont rien demandé.


Qu'en pensez-vous ?

Louis a écrit:

J'ai appris que le jour des défunts le prêtre catholique d'une petite ville des Bouches-du-Rhône avait béni chaque tombe du cimetière, même les tombes musulmanes (ça a pris 2 heures en tout).

Je ne connaissais pas cette pratique, et encore moins le fait de bénir les tombes de ceux qui n'ont rien demandé.


Qu'en pensez-vous ?

J'ai toujours vu cela, que ce soit dans le nord ou en bretagne : l'après-midi du jour de Toussaint, un prêtre passe bénir chaque tombe, catholique ou pas.

Qu'est-ce qu'il y a de choquant à cela ?

Coucou Espérance et Louis

Chez moi oui après les vêpres on va au cimetière bénir toutes les tombes, on se rend au cimetière avec l’évêque ou sans, et l’évêque bénis les tombes avec le pretres et les gens de la paroisse, quelque personne hein autrement ça serais un soucis, mais quelque personne et on bénis les tombes, pour que les âmes soit en paix
Mais les musulmans je sais pas, mais c’est aussi je crois, parce que c’est toute les âmes, que ce soit des juifs, des allemand, des anglais etc.. c’est pareille, c’est chaque âmes hein

Espérance a écrit:

Louis a écrit:

J'ai appris que le jour des défunts le prêtre catholique d'une petite ville des Bouches-du-Rhône avait béni chaque tombe du cimetière, même les tombes musulmanes (ça a pris 2 heures en tout).

Je ne connaissais pas cette pratique, et encore moins le fait de bénir les tombes de ceux qui n'ont rien demandé.


Qu'en pensez-vous ?

J'ai toujours vu cela, que ce soit dans le nord ou en bretagne : l'après-midi du jour de Toussaint, un prêtre passe bénir chaque tombe, catholique ou pas.

Qu'est-ce qu'il y a de choquant à cela ?

Je ne sais pas... Est-ce qu'il prie pour la conversion des âmes musulmanes ?

J'aimerai savoir ce que dit l'Eglise et le droit canonique à ce sujet.

Dans le cimetière de ma commune ça ne risque pas d'arriver, les tombes musulmanes sont plus loin bien à part (comme le préconise l'islam), et pour celles des juifs on ne peut même pas y accéder, il y a un portail fermé à clés.

Ça explique peut-être que les cimetières chrétiens sont plus vandalisés que ceux des juifs et des musulmans...

ah bon je sais pas alors et si c'est des tombes chrétiennes en pays musulmans??

dans ce cas elles seront profanées...

Les Mormons baptisent bien les morts...

Et les mexicains catholiques les déterrent pour vivre une journée de fête avec eux...c'est contraire à notre théologie...Le Vatican tolère ça?
Quant à bénir les tombes....comprends pas bien non plus!
Lors d'un enterrement catholique, les absoutes au cimetière sont elles obligatoires?A l'église,je comprends mais au cimetière? Double emploi non?

Louis a écrit:

J'ai appris que le jour des défunts le prêtre catholique d'une petite ville des Bouches-du-Rhône avait béni chaque tombe du cimetière, même les tombes musulmanes (ça a pris 2 heures en tout).

Je ne connaissais pas cette pratique, et encore moins le fait de bénir les tombes de ceux qui n'ont rien demandé.


Qu'en pensez-vous ?

Personnellement, je pense que ce geste, ce sacramental, a des avantages et des inconvénients.

AVANTAGE : Montrer aux musulmans que nous sommes sûrs que Dieu proposera son salut à tous.

INCONVÉNIENT : Les musulmans peuvent ressentir cela comme une récupération indue de leurs morts qui appartiennent à l'islam.

Le curé de notre paroisse ne cesse de dire que "bénir" veux dire "dire du bien de..."

La bénédiction demande à Dieu de "dire du bien de..." la personne ou l'objet bénie.

Je ne crois pas que de bénir des personnes qui ne sont pas de confession chrétienne ne les engagent en quoi que ce soit.

Évidemment, il faut qu'ils (elles) soit ouverte d'esprit pour l'entendre ainsi.

On peut bénir en secret son lieu de travail lorsque l’ambiance est pourrie. Et Dieu couvre l'endroit.

Et ça n'engage personne.

L'assoiffé a écrit:

Le curé de notre paroisse ne cesse de dire que "bénir" veux dire "dire du bien de..."

La bénédiction demande à Dieu de "dire du bien de..." la personne ou l'objet bénie.

Je ne crois pas que de bénir des personnes qui ne sont pas de confession chrétienne ne les engagent en quoi que ce soit.

Évidemment, il faut qu'ils (elles) soit ouverte d'esprit pour l'entendre ainsi.

On peut bénir en secret son lieu de travail lorsque l’ambiance est pourrie. Et Dieu couvre l'endroit.

Et ça n'engage personne.

Il a tort de réduire la bénédiction à dire du bien.

Chacun voit que la bénédiction est un sacramental chrétien, solennisé par le geste du prêtre.

Arnaud Dumouch a écrit:

Il a tort de réduire la bénédiction à dire du bien.

Chacun voit que la bénédiction est un sacramental chrétien, solennisé par le geste du prêtre.

Oui, nous pouvons chacun d'entre nous bénir le monde entier à chaque instant, mais le sacramental du prêtre, avec l'accord de son évêque, engage l'Eglise.
Je demanderai à un ami prêtre à l'occasion ce qu'il en pense.

Arnaud Dumouch a écrit:

L'assoiffé a écrit:

Le curé de notre paroisse ne cesse de dire que "bénir" veux dire "dire du bien de..."

La bénédiction demande à Dieu de "dire du bien de..." la personne ou l'objet bénie.

Je ne crois pas que de bénir des personnes qui ne sont pas de confession chrétienne ne les engagent en quoi que ce soit.

Évidemment, il faut qu'ils (elles) soit ouverte d'esprit pour l'entendre ainsi.

On peut bénir en secret son lieu de travail lorsque l’ambiance est pourrie. Et Dieu couvre l'endroit.

Et ça n'engage personne.

Il a tort de réduire la bénédiction à dire du bien.

Chacun voit que la bénédiction est un sacramental chrétien, solennisé par le geste du prêtre.

C'est pourtant aussi ce que je viens de trouver :

Bénédiction

Bénir, c’est "dire le bien", appeler le bien… croire au bien possible. Les bénédictions ne sont pas des incantations faciles, rassurantes ou anesthésiante. Elles sont des actes de foi en l’avenir et des paroles de création qui ouvrent, au moins en intention, un bien possible.

http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Benediction

Il y a aussi plusieurs sortes de "bénédictions" : le bénédicité avant les repas, les parents qui bénissent leur enfant...

"dire le bien" est juste le sens étymologique

Louis, pour en revenir à votre question, est-ce qu'il y a un "carré musulman" dans le cimetière que vous citez ?
Si non, il n'y a pas de musulmans d'enterrés là.

Il faudrait que j'aille voir par moi-même. D'autant plus que certains confondent arabe et musulman.

Louis a écrit:

Il faudrait que j'aille voir par moi-même. D'autant plus que certains confondent arabe et musulman.

et beaucoup racontent n'importe quoi.

En Bretagne, la Toussaint marque davantage la fête des trépassés que celle de tous les saints : elle célèbre les âmes des disparus, des trépassés, et ces êtres d'outre-tombe sont désignés par un nom collectif : ann Anaon (les Âmes).

La Bretagne a gardé des coutumes celtes qui se sont , au fil des ans, un peu "mélangées" à la religion, c'est une région très catholique.

Un extrait d'un récit.....

Le soir de la Toussaint, après les « vêpres de l’Anaon », avait lieu la « procession du charnier. » Par les sentiers, entre les tombes, la foule se dirigeait vers l’ossuaire, clergé en tête.[2] Un prêtre entonnait l’hymne lugubre :

Deomp d’ar Garnel, Christenien !…
(Allons au charnier, chrétiens !…)

La lueur vacillante de quelque torche éclairait par intervalles l’intérieur de l’ossuaire. Par les ouvertures en forme de cœur dont étaient percées toutes les boîtes, il semblait que l’on vît grimacer la bouche triste des morts.

« On disait, de mon temps, que, durant cette nuit-là, les bouches sans lèvres des trépassés recouvraient la parole, et qu’on entendait deviser entre elles les têtes de mort des ossuaires.

— Qui es-tu ? demandait une des têtes à sa voisine.

La conversation s’engageait, et, peu à peu, devenait générale.

Un vivant à qui il eût été donné d’y assister aurait été renseigné en une seule nuit sur tout ce qui se passe de l’autre côté de la mort.

En outre, il aurait entendu nommer tous ceux qui devaient mourir dans l’année. »


(Conté par mon père N.-M. Le Braz. — Tréguier.)

anne-marcelle a écrit:

En outre, il aurait entendu nommer tous ceux qui devaient mourir dans l’année

qui DEVAIENT mourir dans l'année ? brrr...

Vous savez, la bretagne est de moins en moins catholique ! dans nos villages, il y a plus d'obsèques civiles que religieuses

C'est une légende, comme celle de l'Ankou.
Mon père était breton, né en 1921, il a appris le Français à l'école au CP, et je suis née en Champagne. Donc, je suppose que depuis le temps, tout a changé aussi...

Oui, c'est choquant, de la même manière qu'on peut être choqué de savoir que "nos" morts sont tous Mormons.

Personnellement ne m'en fout qu'on bénisse des tombes, vu que ça n'a aucune influence réelle spirituellement parlant. (le défunt n'est pas à proprement parler dans la tombe qui n'est qu'un lieu symbolique)
Mais je serais musulman, ça me plairait sans doute moyennement.

anne-marcelle a écrit:

C'est une légende, comme celle de l'Ankou.

je ne l'avait jamais entendue celle-là

Arnaud Dumouch a écrit:

Il a tort de réduire la bénédiction à dire du bien.

Chacun voit que la bénédiction est un sacramental chrétien, solennisé par le geste du prêtre.

Je viens de me rappeler qu'il utilise cette expression plus dans les moments où l'assemblée est composée d'une grande proportion de non pratiquants.

Je crois que c'est sa façon à lui de l'expliquer en terme concret et tangible.

Vous savez, le niveau de connaissance théologique de la moyenne des gens lors de cérémonie "élargie" avec beaucoup de non pratiquants frôle le point...zéro!

Alors, il trouve des mots qu'ils vont comprendre.

Il y a évidemment une dimension spirituelle dans le geste de bénir la foule par le prêtre.

Nous sommes en mesure de l'apprécier parce que nous avons une connaissance théologique suffisante, mais ce n'est pas le cas de tous le monde.

Je ne crois pas que la bénédiction soit réservé aux seuls prêtres. Peut-être n'a-t-elle pas la même valeur, mais si elle est faites d'un cœur sincère...

Je fais une petite bénédiction à mes enfants au coucher en leur traçant une petite croix sur le front. Il me la demande tout les soirs. C'est ma façon de demander au Seigneur de protéger et d'appeler le bien sur ce que j'ai de plus précieux sur cette terre. Pour eux, ça leur permet de prendre conscience qu'ils ne sont pas seul et que Dieu les protègent.

Citation :

Louis, pour en revenir à votre question, est-ce qu'il y a un "carré musulman" dans le cimetière que vous citez ? Si non, il n'y a pas de musulmans d'enterrés là.

Je n'avais jamais entendu parler de carré Musulmans, j'irais voir aussi dans mon cimetière a l'occasion, y a marquer musulman ?

Pour les célébrations etc... ça dépens ou y en a pas, parce que chez nous y a des mariages, des enterrements, et des baptêmes a l’église toutes les semaine, des fois y en a deux par semaine et je trouve ça beau, j'y vais quand je peut tous le temps, mais ça se perd beaucoup d’après ce que tu dit et c'est dommage, y a même des messes en grégorien chez nous pour bénir le mort, la messe de requiem, un de mes prêtre fais beaucoup cela

Bonjour Anne-Marcelle

L'assoiffé a écrit:

Je ne crois pas que la bénédiction soit réservé aux seuls prêtres.  Peut-être n'a-t-elle pas la même valeur, mais si elle est faites d'un cœur sincère...

C'est évident. Mais les gens ne voient pas les choses ainsi.

Arnaud Dumouch a écrit:

C'est évident. Mais les gens ne voient pas les choses ainsi.

Pouvez-vous préciser?

Je précise :

Personnellement, je pense que ce geste, ce sacramental, a des avantages et des inconvénients.

AVANTAGE : Montrer aux musulmans que nous sommes sûrs que Dieu proposera son salut à tous.

INCONVÉNIENT : Les musulmans peuvent ressentir cela comme une récupération indue de leurs morts qui appartiennent à l'islam.