Pape François : « l’Eglise est le corps du Christ »

Audience générale : « l’Eglise est le corps du Christ »

2014-10-22 Radio Vatican

Lors de l’audience générale ce mercredi place Saint-Pierre, le Pape s’est appuyé sur Saint Paul, qui utilise souvent l’image du corps pour désigner l’Église. François a également fait référence au livre d’Ezechiel, lorsque Dieu montre au prophète une étendue d’os, tous détachés les uns des autres et desséchés. « Dieu demande à Ezechiel d’invoquer l’Esprit Saint sur ces os. Et les os commencent à se rapprocher et à s’unir, puis commencent à apparaître des nerfs, la chair. Ainsi un corps se forme, complet et plein de vie. C’est cela l’Eglise ! » s’est exclamé le Pape.

Pour François, l’Eglise est « un chef d’œuvre du Saint Esprit qui met en chacun de nous la vie nouvelle du ressuscité, et nous rend proches, au service les uns des autres, tel un corps édifié dans la communion et dans l’amour ». L’Eglise est donc véritablement le corps du Christ. C’est le don reçu lors de notre baptême. « Mais l’Église n’est pas n’importe quel corps, précise François, elle est le Corps du Christ dont il est la tête. Par le baptême, Jésus fait de nous l’un des siens, il nous unit intimement à lui, il nous accueille dans le mystère suprême de son amour pour nous, le mystère de la croix, pour nous faire renaître à une vie nouvelle ».

Devenir un membre vivant de l'Eglise

Ce constat doit faire naître en nous le désir de correspondre au Seigneur et de partager son amour entre nous, comme « un membre vivant de son corps ». Comme Saint Paul à Corinthe, où la communauté pouvait être confrontée aux problèmes de la division, de la jalousie, de l’incompréhension, le Pape François conseille « de ne pas être jaloux, de se rapprocher et de participer à la souffrance des derniers et des plus nécessiteux, et ne pas se sentir supérieur aux autres ». Des conseils qui valaient autant à Corinthe il y a 2000 ans que pour nos sociétés contemporaines. « Rien ne peut nous arracher à ce corps que le Christ aime comme une épouse. Mais nous devons correspondre à sa volonté, et partager son amour entre nous » a conclu le Pape.

Après sa catéchèse, quand il s'adressait aux pèlerins polonais, le Pape a eu une pensée particulière pour Saint Jean-Paul II, dont la mémoire liturgique est célébrée pour la première fois aujourd'hui. « Il a invité chacun à ouvrir les portes au Christ (...) et au monde entier il a rappelé le mystère de la Divine miséricorde. Que son héritage spirituel ne soit pas oublié, mais qu'il nous pousse dans la réflexion et l'action concrète pour le bien de l'Eglise, de la famille et de la société » a relevé François.

L'Eglise Corps du Christ est une réalité que Saint-Paul a longuement explicité dans ses épitres. Le pape François nous le rappelle car, il est vrai, nous avons peut-être trop souvent tendance à considérer l'Eglise comme une "entreprise", comme un rassemblement humain alors que c'est un CORPS. Qui dit corps, dit coeur qui bat, sang qui circule, chaleur...A nous de faire en sorte que ce Corps ne soit pas comateux...

L'Eglise est aussi l'épouse du Christ car le sacrement du mariage qui unit le couple est symbolique : l'homme symbolise Jesus et la femme symbolise l'Eglise ce qui montre l'amour et l'union du Christ avec son Eglise.

C'est vrai Tibelleamour.
Par ailleurs, je crois que l'on ne mesure pas suffisamment ce qu'implique la notion d'Eglise-Corps du Christ. Dans un groupe profane on peut parler de solidarité entre les membres, d'amitié, de cohésion alors que dans l'Eglise qui est un Corps, on doit viser la COMMUNION entre les membres. Je crois que beaucoup reste à faire (à être) dans ce sens.

Effectivement Amica, il devrait exister entre les chrétiens une intégration tellement forte, plus forte qu'une simple amitié, qu'une simple solidarité.
Mais on est même encore très loin d'une amitié ou d'une solidarité basique entre chrétien, alors parler de communion, c'est tout simplement utopique.

Oui, triste constat cher le (pas) idiot. Pourtant, faire Corps, être en communion, nous est demandé voire ordonné par le Christ. D'ailleurs, c'est à cette condition que l'Eglise peut attirer les non-croyants. Souvenons-nous toujours que ces derniers disaient en voyant les premiers chrétiens à la suite des apôtres: "Voyez comme ils s'aiment". Utopique? Je ne pense pas. Je dirais impératif. Mais utopique quand même tant que les baptisés pratiquants n'auront pas soif de communion entre eux. Mille fois hélas, je crois que cela ne vient parfois que quand les temps sont durs et que l'on ne peut plus se permettre de pratiquer sa religion comme consommateur opulent.