Exode 4, 24 Dieu vint à sa rencontre et chercha à le faire mourir.

Citation :

Exode 4, 24 Et ce fut en route, à la halte de la nuit, que Yahvé vint à sa rencontre et chercha à faire mourir Jacob.

EXPLICATION :
C'est ce que Dieu nous fait à tous, tôt ou tard, afin de nous façonner un coeur brisé, absolument indispensable pour le voir face à face.

Ici, c'est montré à travers un combat physique qui laisse Jacob blessé.

Pour sainte Thérèse de l'EJ, ce fut par un combat spirituel (la nuit de l'esprit) qui laissa son âme morte à elle-même.

La raison profonde de cette nécessité de mourir à soi-même est racontée ici :

La Bible ne dit pas ce qui a amené Dieu à "rencontrer Moïse et chercher à le faire mourir". Clairement, Dieu aurait pu facilement le faire mourir. Je pense que Moïse était tombé malade. Qu’est-ce qu’une maladie sérieuse pousse la plupart des gens à faire ? (Ré-examiner leur vie. Dans ce cas, Moïse était sur une mission très importante et sa vie avait besoin d’être en accord avec la volonté de Dieu.)


a. Pourquoi la circoncision de son fils était quelque chose de si important pour Dieu ? (Dans Exode 3 Dieu répète à plusieurs reprises qu’il est le Dieu d’Abraham, qu’il se souvient et qu’il accomplira sa promesse d’amener la descendance d’Abraham dans la terre promise de Canaan. Genèse 17:10-14 nous rappelle que le symbole de cette alliance entre Dieu et Abraham était le rite de la circoncision. Comment Moïse pouvait-il être un leader dans l’accomplissement de cette promesse en ignorant son symbole par excellence ?


b. Pour quelle raison Séphora appelle-t-elle Moïse "époux de sang" ? (La Bible ne le dit pas, mais j’imagine que Séphora était opposée à la circoncision de ses fils. Qui aime commencer à mutiler ses enfants ? Elle indique ici son sentiment face à ce rite. Je pense que cela avait dû être une source de friction entre les deux époux. Moïse avait jusque-là suivi sa femme. Mais alors qu’il est gravement malade, il est condamné à remplir son obligation, mais il est trop faible pour accomplir le rite. Il parle à Séphora de sa conviction sur la nature de sa maladie - ainsi, elle accomplit le rite à contrecœur pour sauver la vie de son mari. Elle n’est pas contente de devoir agir ainsi - et elle le dit.)



Quelle que soit la puissance du Dieu qui délivre, il faut la circoncision chez celui qui est employé de Lui comme instrument, car le Dieu libérateur est un Dieu de sainteté ; c’est en jugeant le péché qu’il délivre ; il ne le supporte pas chez ceux avec lesquels il est en contact et qui sont ses ouvriers, car il sort de son lieu en jugement (voyez Ésaïe 26:21). Or il s’agit de la mort au péché, de la vraie circoncision, [4:25] et Moïse est un époux de sang pour celle qui a affaire avec lui. Dieu ne peut pas se servir de la chair en combattant contre Satan. Il ne le peut, ni par rapport à Lui, ni par rapport à Satan qui aurait de droit prise sur elle. Dieu la met donc à mort virtuellement, et il veut que cette mort de la chair s’accomplisse moralement en chacun de ses enfants. Ceci est vrai pour l’Église qui, toutefois, peut faire son compte qu’elle est morte.



Cette vérité, que Dieu ne peut pas supporter la chair, paraîtra dans toute son évidence aux derniers jours, lorsqu’il plaidera contre toute chair, et que s’identifiant avec les intérêts du résidu de son peuple, il fera passer par le feu ce résidu qui n’a pas pris part spirituellement aux souffrances du Christ (Zach. 13:8).

J'avais, il y a quelques années étudier ce passage dans la cadre des rituels de la Pâque juive. Voici ce que j'écrivais alors, cela peut peut-être faire avancer la discussion :

La
circoncision qui inscrit dans la chair l’appartenance à la postérité d’Abraham
fait couler le sang. Or celui qui n’est par circoncis « sera retranché d’entre les
siens : il a rompu mon alliance.» Il risque même d’être frappé à mort par Yahvé,
c’est ce que l’on voit dans le mystérieux récit de la circoncision du fils de Moïse
(Ex 4, 24-26) où Yahvé cherche à faire mourir Moïse qui est sauvé par le sang
de la circoncision de son fils. Ce lien, très ténu il est vrai, entre Ex 12 et Gn 17
permet d’éclairer la question que nous nous posions au début de cette étude :
pourquoi Yahvé a-t-il besoin du signe du sang pour faire la distinction entre les
maisons des fils d’Israël et celles des Égyptiens. Le sang de la victime pascale
possède une valeur sacrificielle d’alliance qui consacre et donc sépare Israël
des autres nations.
Cependant, même ténu, ce lien est confirmé par l’étude de la tradition
juive : «l’interprétation ancienne d’Ex 4 montre que la valeur du rite de la
circoncision venait de son caractère expiatoire, non de l’accomplissement d’un
précepte de la Loi comme le soutiendront les docteurs juifs à partir du IIe siècle
après J.C.. Ce caractère expiatoire est encore accentué par l’association
fréquente dans l’aggadah du sang de la Pâque et du sang de la circoncision :
‘’vous mélangerez le sang du sacrifice de la Pâque et de la circoncision pour
en faire un signe sur les demeures où vous résidez ; je verrai le mérite du sang
et je vous épargnerai. » En fait, Ex 4 associe déjà la circoncision et la nuit
pascale puisque juste avant la crconcision du fils de Moïse, Yahvé annonce
qu’il fera périr le fils premier-né de pharaon.
R. Le Déaut cite encore l’interprétation d’un rabbin : « R. Lévi (vers 300)
dit : ‘’Cette nuit-là le sang de la Pâque se mélangea au sang de la circoncision,
comme il est écrit : ...(Ez 16, 6)’’ » (notons l’expression cette nuit-là) et le
Targum d’Ez 16, 6 : « Alors le souvenir de l’alliance avec vos pères se présenta
à moi et je suis apparu pour vous délivrer ; et je vous ai dit : par le sang de la
circoncision j’aurai pitié de vous, par le sang de la Pâque, je vous rachèterai...

Cher M. Dumouch,

Il me semble que vous avez confondu Ex 4 et Ex 28 (le combat de Jacob). Ces deux épisodes bibliques sont vraiment très mystérieux.

A chaque fois, l'homme qui rencontre Dieu risque la mort : nul ne peut voir Dieu sans mourir.

Il est très intéressant de remarquer que Jacob remporte la victoire en perdant... puisque atteint au nerf sciatique, il ne peut en aucun cas continuer le combat.

Devant Dieu, ne devons-nous pas déposer les armes, abandonner le combat car il est de toute façon plus fort que nous. Pourtant, pour connaître notre faiblesse, nous avons besoin de cette épreuve et faire ainsi l'expérience de notre faiblesse face à Dieu.

Qu'en pensez-vous?

Cher Théotimede Savoie, oui il y a plusieurs endroits où Dieu cherche à faire mourir un homme.

C'est la conséquence de la chute!
La première transgression de la Loi

Mister be a écrit:

La Bible ne dit pas ce qui a amené Dieu à "rencontrer Moïse et chercher à le faire mourir". Clairement, Dieu aurait pu facilement le faire mourir. Je pense que Moïse était tombé malade. Qu’est-ce qu’une maladie sérieuse pousse la plupart des gens à faire ? (Ré-examiner leur vie. Dans ce cas, Moïse était sur une mission très importante et sa vie avait besoin d’être en accord avec la volonté de Dieu.)


a. Pourquoi la circoncision de son fils était quelque chose de si important pour Dieu ? (Dans Exode 3 Dieu répète à plusieurs reprises qu’il est le Dieu d’Abraham, qu’il se souvient et qu’il accomplira sa promesse d’amener la descendance d’Abraham dans la terre promise de Canaan. Genèse 17:10-14 nous rappelle que le symbole de cette alliance entre Dieu et Abraham était le rite de la circoncision. Comment Moïse pouvait-il être un leader dans l’accomplissement de cette promesse en ignorant son symbole par excellence ?


b. Pour quelle raison Séphora appelle-t-elle Moïse "époux de sang" ? (La Bible ne le dit pas, mais j’imagine que Séphora était opposée à la circoncision de ses fils. Qui aime commencer à mutiler ses enfants ? Elle indique ici son sentiment face à ce rite. Je pense que cela avait dû être une source de friction entre les deux époux. Moïse avait jusque-là suivi sa femme. Mais alors qu’il est gravement malade, il est condamné à remplir son obligation, mais il est trop faible pour accomplir le rite. Il parle à Séphora de sa conviction sur la nature de sa maladie - ainsi, elle accomplit le rite à contrecœur pour sauver la vie de son mari. Elle n’est pas contente de devoir agir ainsi - et elle le dit.)



Quelle que soit la puissance du Dieu qui délivre, il faut la circoncision chez celui qui est employé de Lui comme instrument, car le Dieu libérateur est un Dieu de sainteté ; c’est en jugeant le péché qu’il délivre ; il ne le supporte pas chez ceux avec lesquels il est en contact et qui sont ses ouvriers, car il sort de son lieu en jugement (voyez Ésaïe 26:21). Or il s’agit de la mort au péché, de la vraie circoncision, [4:25] et Moïse est un époux de sang pour celle qui a affaire avec lui. Dieu ne peut pas se servir de la chair en combattant contre Satan. Il ne le peut, ni par rapport à Lui, ni par rapport à Satan qui aurait de droit prise sur elle. Dieu la met donc à mort virtuellement, et il veut que cette mort de la chair s’accomplisse moralement en chacun de ses enfants. Ceci est vrai pour l’Église qui, toutefois, peut faire son compte qu’elle est morte.



Cette vérité, que Dieu ne peut pas supporter la chair, paraîtra dans toute son évidence aux derniers jours, lorsqu’il plaidera contre toute chair, et que s’identifiant avec les intérêts du résidu de son peuple, il fera passer par le feu ce résidu qui n’a pas pris part spirituellement aux souffrances du Christ (Zach. 13:8).

J'en suis arrivé à la même conclusion que toi.


Cela semble contradictoire et choquant un Dieu qui veuille faire mourir un prophète qui l'a lui-même choisi mais c'est logique.