L'Eglise célèbre la solennité de l'Immaculée Conception
2012-12-07 Radio Vatican
Le 8 décembre, l’Eglise célèbre la solennité de l’Immaculée Conception de Marie, fêtée depuis le Moyen-âge, et proclamée dogme en 1854 par Pie IX. Comme chaque année à la même date, le Pape s'est rendu dans l'après-midi place d’Espagne, dans le centre historique de Rome pour rendre hommage à la statue de la Vierge.
L’occasion pour Benoît XVI de nous dire quel est, selon lui, le triple message de Marie à l’homme contemporain. Bernard Decottignies
Tout d’abord, il faut comprendre que ce moment décisif pour l’humanité qu’a représenté le moment où Dieu s’est fait homme, fut entouré d’un grand silence. Un évènement qui, s’il se déroulait aujourd’hui, ne ferait certainement pas la Une des médias. Et le Pape d’en déduire que de très grandes choses souvent passent inaperçues, et que le silence se révèle plus fécond que l’agitation frénétique de nos villes et de nos vies, dans un activisme qui nous empêche désormais de nous arrêter, et d’écouter la voix de Dieu. Marie, elle, a pu entendre cet appel. Pour comprendre quel sens donner à notre vie, faisons donc un peu d’introspection.
Le deuxième message de Marie, est que le Salut du Monde n’est pas l’œuvre de l’homme, ni par la science, la technique ou l’idéologie, mais vient de la Grâce de Dieu. De la force de son Amour, plus fort que le mal, et tous les égoïsmes. Cette force comble les vides de nos existences. Rien à voir avec les faux remèdes de ce monde. Le Pape citant surtout les puits sans fond de la drogue. Mais Marie nous dit que même si l’homme est tombé bien bas, il n’est jamais trop bas pour Dieu qui est descendu jusqu’aux enfers.
Troisième message de Marie : elle nous parle de la joie, la joie authentique qui se répand dans le cœur libéré du péché. Et le Pape de conclure : le Christianisme est essentiellement une Bonne Nouvelle, même si certains pensent qu’il est obstacle à la joie, pour n’y voir qu’un ensemble d’interdits et de règles.
A l'angélus, le Pape nous parle de Marie et de la Grâce
« Chez la Mère de Jésus, il n’y a aucune opposition entre Dieu et son être, mais pleine communion, pleine entente ». Voilà encore ce que déclarait samedi midi, le Pape, lors de l’Angélus Place Saint-Pierre, pour une catéchèse centrée encore sur Marie, l’Immaculée Conception.
« La lumière qui émane de la figure de Marie, devait ajouter le Pape, nous aide à comprendre le vrai sens du péché originel ». Entre la Vierge et Dieu, a expliqué Benoît XVI, existe un oui réciproque, de Dieu à elle, et d’elle à Dieu. Marie est sans péché parce qu’elle est toute entière de Dieu. »
« En conclusion, a commenté le Pape, la doctrine de l’Immaculée Conception de Marie exprime la certitude de foi que les promesses de Dieu se sont réalisées : que son alliance ne faillit pas, mais a produit une racine sainte, de laquelle a germé le Fruit béni de tout l’Univers, Jésus le Sauveur ».
« L’Immaculée, a conclu Benoît XVI, nous montre que la Grâce est capable de susciter une réponse, que la fidélité de Dieu est capable d’engendrer une foi vraie et bonne ».
« En Marie, la parole de Dieu trouve une écoute, et une réponse, ce oui qui lui permet de prendre chair et de venir habiter parmi nous. En Marie, l’humanité et l’histoire s’ouvrent réellement à Dieu, accueillent sa grâce, sont disposées à réaliser sa volonté. »
Le Pape aux pèlerins francophones, parle de Marie, modèle de pureté.