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| Bonne fête du Très Saint Sacrement ! | |
| | Auteur | Message |
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Christophore
Messages : 3276 Inscription : 12/01/2009
| Sujet: Bonne fête du Très Saint Sacrement ! Sam 9 Juin 2012 - 22:30 | |
| Toi qui connais ma petitesse extrême Tu ne crains pas de t'abaisser vers moi ! Viens en mon coeur, ô blanche Hostie que j'aime Viens en mon coeur, il aspire vers toi ! Ah ! je voudrais que ta bonté me laisse Mourir d'amour après cette faveur. Jésus ! entends le cri de ma tendresse. Viens en mon coeur ! Ste Thérèse de l'Enfant Jésus Poésie supplémentaire (PS8)O Mère bien-aimée, malgré ma petitesse Comme toi je possède en moi Le Tout-Puissant Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse : Le trésor de la mère appartient à l’enfant Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ? Aussi lorsqu’en mon coeur descend la blanche Hostie Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer en toi !… Ste Thérèse de l'Enfant Jésus Pourquoi je t’aime, ô Marie (Poésie PN 54, strophe 5,)
Dernière édition par Christophore le Sam 9 Juin 2012 - 22:33, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Bonne fête du Très Saint Sacrement ! Dim 10 Juin 2012 - 13:40 | |
| La Fête-Dieu ou Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ Solennité Nous devons l'origine de la « Fête-Dieu » ou « Fête du St sacrement du corps et du sang du Christ » à une révélation faite à sœur Julienne du Mont Cornillon vers l'an 1210. Cette révélation demandait l'institution d'une fête annuelle en l'honneur du Saint Sacrement de l'autel. Malgré une vive persécution contre sœur Julienne et ceux qui souhaitaient que cette fête se répande, le diocèse de Liège l'institua vers l'an 1245 puis l'Église universelle ajouta cette fête au calendrier liturgique par le pape Urbain IV qui la rendit obligatoire pour l'Église entière en 1264. Voici un extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Église universelle : « Qu'en ce jour, les foules empressées du peuple fidèle, accourent dans les temples avec une nouvelle ferveur ; que le clergé et le peuple se lèvent pour faire éclater leur joie dans des cantiques de louanges ; que les cœurs et les désirs, les voix et les lèvres chantent des hymnes joyeux ; que la foi chante, que l'espérance bondisse, que la charité tressaille, que la dévotion applaudisse, que le chœur des prêtres jubile, que l'assemblée des vierges soit remplie de consolation ; que chacun vienne avec un cœur fervent, une volonté empressée, qu'il rende ses devoirs avec zèle, pour célébrer dignement la solennité d'un si grand jour, et puissent tous les enfants du Christ être enflammés d'une telle ardeur pour son service, qu'augmentant de jour en jour le trésor de leurs mérites, ils soient jugés dignes de recevoir comme leur récompense, au terme de leur course, Celui qui sur la croix se livra pour leur rédemption, et dans le Sacrement se donne à eux en nourriture » (Extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Église universelle, 1264) Jean XXII, en 1318 ordonna de compléter la fête par une procession solennelle où le très Saint Sacrement serait porté en triomphe. On fait une procession solennelle le jour de la Fête-Dieu pour sanctifier et bénir, par la présence de Jésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages. Saint Thomas d'Aquin prépara la liturgie de cette fête, notamment par la création du Lauda Sion Salvatorem et Pange Lingua Gloriosi permettant aux fidèles une catéchèse simple et belle sur la Présence Réelle : Texte original : Pange lingua gloriosi Corporis mysterium, Sanguinisque pretiosi, Quem in mundi pretium Fructus ventris generosi, Rex effudit gentium. Nobis datus, nobis natus Ex intacta Virgine Et in mundo conversatus, Sparso verbi semine, Sui moras incolatus Miro clausit ordine. In supremae nocte cenae Recum bens cum fratribus, Observata lege plene Cibis in legalibus, Cibum turbae duodenae Se dat suis manibus. Verbum caro, panem verum Verbo carnem efficit: Fitque sanguis Christi merum, Et si sensus deficit, Ad firmandum cor sincerum Sola fides sufficit. Tantum ergo Sacramentum Veneremur cernui, Et antiquum documentum Novo cedat ritui; Praestet fides supplementum Sensuum defectui. Genitori, Genitoque Laus et iubilatio, Salus, honor, virtus quoque Sit et benedictio: Procedenti ab utroque Compar sit laudatio. Amen. P. Panem de coelo praestitisti eis. (T.P. Alleluia) R. Omne delectamentum in se habentem. (T.P. Alleluia) Oremus: Deus, qui nobis sub sacramento mirabili, passionis tu? memoriam reliquisti: tribue, quaesumus, ita nos corporis et sanguinis tui sacra mysteria venerari, ut redemptionis tu? fructum in nobis iugiter sentiamus. Qui vivis et regnas in saecula saeculorum. Amen.
Traduction en français : Chante, ô ma langue, le mystère De ce corps très glorieux Et de ce sang si précieux Que le Roi de nations Issu d'une noble lignée Versa pour le prix de ce monde Fils d'une mère toujours vierge Né pour nous, à nous donné, Et dans ce monde ayant vécu, Verbe en semence semé, Il conclut son temps d'ici-bas Par une action incomparable : La nuit de la dernière Cène, À table avec ses amis, Ayant pleinement observé La Pâque selon la loi, De ses propres mains il s'offrit En nourriture aux douze Apôtres. Le Verbe fait chair, par son verbe, Fait de sa chair le vrai pain ; Le sang du Christ devient boisson ; Nos sens étant limités, C'est la foi seule qui suffit Pour affermir les cœurs sincères. Il est si grand, ce sacrement ! Adorons-le, prosternés. Que s'effacent les anciens rites Devant le culte nouveau ! Que la foi vienne suppléer Aux faiblesses de nos sens ! Au Père et au Fils qu'il engendre Louange et joie débordante, Salut, honneur, toute-puissance Et toujours bénédiction ! À l'Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen. P. Vous leur avez donné un pain descendu du ciel, (T.P. Allélulia) R. Un pain délicieux, (T.P. Alléluia). Oraison. Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement tu nous as laissé le mémorial de ta passion ; donne-nous de vénérer d'un si grand amour les mystères de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de la rédemption. Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.
Les processions du Saint Sacrement s'inspirent de 1 Roi 8, lorsque Salomon fit transporter l'Arche au Temple. Dès 675, on fit une procession du Saint Sacrement du Tabernacle. Ces processions du tabernacle étaient courantes et avaient lieu le dimanche ou pendant le Tridium au XIème siècle. « Si quelqu'un dit que, dans le Saint Sacrement de l'Eucharistie, le Christ, Fils de Dieu, ne doit pas être adoré d'un culte de latrie, même extérieur et que, en conséquence, il ne doit pas être vénéré par une célébration festive particulière, ni être porté solennellement en procession selon le rite et la coutume louables et universels de la Sainte Église, ni être proposé publiquement à l'adoration du peuple, ceux qui l'adorent étant des idolâtres : qu'il soit anathème. » (Concile de Trente, XIII session, 11 oct 1551) Le culte eucharistique s'est développé de plus en plus depuis le XIVème siècle. À ce moment, l'Ostensoir apparaît en Allemagne et en France où l'hostie consacrée est exposée à l'adoration des fidèles. La pratique courante de l'exposition date de la période de l'instauration de la Fête Dieu. --------------------------------------------------------------------------------
SERMON POUR LA FETE-DIEU par SAINT THOMAS D'AQUIN, Docteur des Docteurs de l'Église (prononcé au Consistoire, devant le Pape et les Cardinaux) Révérendissimes Pères, les souvenirs pleins d'allégresse qu'évoque la solennité de ce jour nous invitent à entourer de joyeuses louanges le Corps très saint du Christ. Quoi de plus doux, quoi de plus suave au cœur des élus que de chanter les trésors de la divine charité et d'exalter l'ardeur d'un amour sans mesure ? C'est qu'à la table de la grâce nouvelle, tous les jours, par les mains du prêtre, Dieu donne à ses enfants et aux héritiers de son royaume sa chair en nourriture et son sang en breuvage. Ce sont là tes œuvres admirables, ô Christ, toi dont la puissance est infinie et la bonté sans bornes ! Dans cet aliment sacré et ce pain super-substantiel qu'annonçaient les prodiges antiques, tu as trouvé le secret d'une union merveilleuse et auguste : la chair immaculée de Jésus-Christ, l'Agneau sans tache, devient le remède de ceux que le fruit défendu avait rendus malades et qui avaient perdu l'éternelle et immarcescible couronne. Ô prodige qu'on ne peut trop exalter ! Effusion permanente de la bonté divine et d'une miséricorde sans mesure ! Dans ce sacrement, consommation de tous les sacrifices, Il demeure, ce Dieu, indéfectiblement avec nous ; Il y est pour jusqu'à la fin des siècles ; Il donne aux fils d'adoption le pain des anges et les enivre de l'amour qu'on doit aux enfants. Ô humilité singulière, délices de Dieu, et que le Christ pratique après l'avoir prêchée lui-même ! Il ne se refuse à personne ; Il ne craint pas de prendre pour habitacle même un cœur souillé. Ô pureté, qui semblable à celle du soleil n'est ternie par aucune fange et ne craint nulle contagion, mais qui gagne les âmes et en fait disparaître toute tache ! Ô nourriture des esprits bienheureux, qui sans cesse nous renouvelle et jamais ne s'épuise ! Tu n'es ni brisée, ni divisée, ni transformée ; mais, gardant ton intégrité et ta nature, tu nous rappelles le buisson antique, la farine et l'huile miraculeuses qui ne diminuaient pas. Ô Sacrement admirable, où Dieu se cache et où notre Moïse à nous se couvre le visage du manteau de ses œuvres, objet de louanges dans toutes nos générations ! Par la vertu des paroles sacrées, instrument de la puissance divine, les substances symboliques sont changées en chair et en sang ; les espèces sacramentelles subsistent sans support, et pourtant nulle loi naturelle n'a souffert violence. Par la vertu de la consécration, un seul Christ, parfait et intègre, se trouve en divers endroits, comme une parole se communique, toujours identique à elle-même. Quand l'hostie se divise, Jésus s'y trouve comme un même visage dans les fragments d'un miroir brisé. Les fidèles l'offrent à Dieu sous les deux espèces, quoiqu'il soit tout entier sous chacune d'elles, et c'est à bon droit qu'on agit ainsi, car ce sacrement donne aux hommes le double salut du corps et de l'Âme, et il rappelle l'amertume d'une double Passion. Ô Vertu ineffable du Sacrement, qui embrase notre cœur du feu de la charité et marque du sang de l'Agneau immaculé, au-dessus de leurs deux battants, les linteaux de nos portes ! Ô véritable viatique de notre exil militant, soutien des voyageurs, force des faibles, antidote des infirmités, accroissement des vertus, abondance de la grâce et purification des vices, réfection des âmes, vie des débiles et union des membres dans l'organisme unique de la charité ! Sacrement ineffable de la foi, Tu augmentes notre charité et nous communiques l'espérance ; soutien de l'Église, Tu éteins la concupiscence et parfais le corps mystique du Christ. Voici la substance de l'arbre de vie, ô Seigneur Jésus ! Ô Pasteur et nourriture, prêtre et sacrifice, aliment et breuvage des élus, pain vivant des esprits, remède à nos faiblesses quotidiennes, festin suave, source de tout renouveau ! Ô sacrifice de louange et de justice, holocauste de la nouvelle grâce, repas excellent, non de volailles ou de taureaux, mais de viandes plus succulentes et de ce vin délicieux qui renouvelle les amis de Dieu et enivre ses élus ! Ô table de bénédiction, table de proposition garnie d'une nourriture substantielle ! Table immense où tout est prodige étonnant ! Table plus douce que toute douceur, plus délectable que toute saveur, plus suave que tout parfum, plus magnifique que toute parure, plus succulente que toute nourriture ! Table que le Christ a préparée à ses amis et commensaux, que le père de famille sert à son fils de retour, après le repas de l'agneau symbolique. Vous êtes le bain sacré que figuraient les antiques piscines, ô notre Pâque, immolation du Christ, et vous exigez la conversion du vice à la vertu, donnant ainsi la liberté aux Hébreux de l'esprit. Ô nourriture qui rassasie et ne dégoûte point, qui demande la mastication de la foi, le goût de la dévotion, l'union de la charité, et que divise non les dents du corps, mais le courage de la croyance ! Ô viatique de notre pèlerinage, qui attire les voyageurs sur les sommets des vertus ! Ô pain vivant, engendré au ciel, fermenté dans le sein de la Vierge, cuit sur le gibet de la croix, déposé sur l'autel, caché sous les espèces sacramentelles, confirme mon cœur dans le bien et assure ses pas dans le chemin de la vie; réjouis mon âme, purifie mes pensées. Voici le pain, le vrai pain, consommé, mais non consumé, mangé, mais non transformé ; il assimile et il ne s'assimile pas ; il renouvelle sans s'épuiser ; il perfectionne et conduit au salut ; il donne la vie, confère la grâce, remet les péchés, affaiblit la concupiscence ; il nourrit les âmes fidèles, éclaire l'intelligence, enflamme la volonté, fait disparaître les défauts, élève les désirs. Ô calice de toutes suavités, où s'enivrent les âmes généreuses ! Ô calice brûlant, calice qui tourne au sang du Christ ; sceau du Nouveau Testament, chasse le vieux levain, remplis notre intime esprit, pour que nous soyons une pâte nouvelle, et que nous mangions les azymes de la sincérité et de la vérité. Ô vrai repas de Salomon, cénacle de toute consolation, soutien dans la présente tribulation, aliment de joie et gage de la félicité éternelle, foyer de l'unité, source de vertu et de douceur, symbole de sainteté ! La petitesse de l'hostie ne signifie-t-elle pas l'humilité, sa rondeur l'obéissance parfaite, sa minceur l'économie vertueuse, sa blancheur la pureté, l'absence de levain la bienveillance, sa cuisson la patience et la charité, l'inscription qu'elle porte la discrétion spirituelle, les espèces qui demeurent sa permanence, sa circonférence la perfection consommée ? Ô pain vivifiant, ô azyme, siège caché de la toute-puissance ! Sous de modestes espèces visibles se cachent d'étonnantes et sublimes réalités. Ô Corps, ô Âme, et Toi de tous deux inséparable, ô Substance Divine ! De ce dont on chante les grandeurs dans ce sacrement auguste, ô bon Jésus, seules, pour la foi, après la consécration, les espèces sacramentelles demeurent ; ce qui est mangé sans être assimilé ne souffre ni augmentation ni diminution ; ce que tous reçoivent en entier, mille ne le possèdent pas plus qu'un seul, un seul le possède autant que mille. Ce que contiennent tous les autels, les parcelles intactes ou brisées le contiennent toutes ; ta chair est mangée véritablement, c'est véritablement ton sang que nous buvons. Et tu es ici le prêtre, et tu es aussi l'hostie, et les saints Anges sont là présents, qui exaltent ta magnificence et louent ta souveraine majesté. C'est là ta puissance, Seigneur, qui seule opère de grandes choses ; elle dépasse tout sentiment et toute compréhension, tout génie, toute raison et toute imagination. C'est Toi qui as institué et confié à tes disciples ce sacrement où tout est miracle. N'approche donc pas de cette table redoutable sans une dévotion respectueuse et un fervent amour, homme ! Pleure tes péchés et souviens-toi de la Passion. Car l'Agneau immaculé veut une âme immaculée qui le reçoive comme un pur azyme. Recours au bain de la confession ; que le fondement de la foi te porte ; que l'incendie de la charité te consume ; que la douleur de la Passion te pénètre ; qu'un droit jugement t'éprouve. Approche de la table du Seigneur, de cette table magnifique et puissante, de telle sorte que tu parviennes un jour aux noces du véritable Agneau, là où nous serons enivrés de l'abondance de la maison de Dieu; là où nous verrons le Roi de gloire, le Dieu des vertus dans toute sa beauté; là où nous goûterons la Pain vivant dans le royaume du Père, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont la puissance et l'empire demeurent jusqu'à la fin des siècles. Amen.
Traduction du P. Sertillanges (Les plus belles pages de saint Thomas d'Aquin)
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| | | Christophore
Messages : 3276 Inscription : 12/01/2009
| Sujet: Re: Bonne fête du Très Saint Sacrement ! Dim 10 Juin 2012 - 13:54 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bonne fête du Très Saint Sacrement ! Dim 10 Juin 2012 - 15:01 | |
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| | | le plombier
Messages : 439 Inscription : 08/03/2009
| Sujet: Re: Bonne fête du Très Saint Sacrement ! Dim 10 Juin 2012 - 16:26 | |
| Un arrêté municipal du 12 août 1851, donne à une rue de Troyes le nom d’Urbain IV. Jacques Pantaléon naît à Troyes, en 1185. Son père est chaussetier. Il fait ses études aux écoles gratuites de la Cathédrale. L’Église de Troyes l’envoie à l’Université de Paris : " On choisissait des enfants de nature pie, douce, bénigne, accorte et généreuse, ayant aussi un bon esprit, pour les mettre à l’Eglise... " Il devient Maître ès Arts, Docteur en Droit Canonique et Docteur en Théologie, il a " un talent décidé pour la chaire, une belle voix, le goût et l’art du Chant, des mœurs, l’amour de l’ordre et du travail, un esprit net, vif et souple; enfin dans un petit corps, un cœur mâle, une âme forte, un génie élevé: une figure agréable, une heureuse physionomie relevaient encore toutes ces qualités... " A Paris, on le connaît sous le nom de Jacques de Troyes. Après son sacerdoce, l’évêque lui demande de prêcher dans la cathédrale, et il y attire aussitôt les foules. Il devient ensuite vicaire de l’Évêque de Laon, chanoine de la cathédrale et archidiacre. L’évêque de Liège, en fait son archidiacre. En 1245, Innocent IV conçoit de l’estime et de l’affection pour lui, et l’attache à la Cour par une Prélature. Il le nomme chapelain du Vatican, puis trésorier de la basilique Saint-Pierre. En 1248, il l’envoie en Allemagne, auprès des Cercles de Poméranie, de Livonie, et de Prusse, pour obtenir des secours financiers. On le trouve en Pologne, dévastée par les Tartares, où il rend courage au duc Boleslas V. En Slovénie, il apporte des subsides aux chevaliers Porte-Glaive qui défendent héroïquement les nouveaux chrétiens contre les hordes barbares. En Poméranie, il combat les superstitions païennes et ranime la foi des néophytes. En Prusse, il inspecte les Chevaliers teutoniques et les seconde dans leur apostolat. En 1249, il réconcilie avec eux leur ennemi. Innocent le nomme évêque de Verdun en 1252. Alexandre IV, en 1255, le consacre Archevêque de Jérusalem avec le titre de Légat de toute la Terre-Sainte " conquise et à conquérir. L’éminence de vos mérites vous a rendu cher à notre cœur. Aussi, après en avoir conféré avec nos frères, avons-nous décidé de vous remettre la légation de Terre Sainte... ". A la mort du pape en 1261, il est élu par le Sacré Collège à l’unanimité, alors qu’il n’est point cardinal. La première lettre officielle d’Urbain IV est pour Louis IX, considéré comme le plus important des souverains catholiques : " Nos prédécesseurs les Pontifes romains ont toujours honoré particulièrement les rois de France, vos illustres ancêtres, car ils avaient en propre, pour ainsi dire, le privilège spécial de défendre la loi et les libertés de l’Église romaine. Nous, qui avons gardé le souvenir de la terre natale, nous nous sentons, plus encore que nos prédécesseurs, engagés naturellement à vous favoriser. Nous voulons rehausser encore les splendeurs de votre trône; nous conjurons le Seigneur d’en augmenter l’éclat et la solidité; nous nous proposons d’accomplir avec plus de diligence et d’efficacité, quand même vous ne nous en feriez pas la demande, les oeuvres générales et singulières que nous saurions être agréables à votre magnificence. " Thibaut V, comte de Champagne et roi de Navarre, gendre de Louis IX, se réjouit de l’élection du nouveau pontife, dit sa joie et sa fierté à son compatriote, et sollicite de lui une lettre à ses sujets pour les inciter à prier pour leurs souverains après leur mort. La première tâche que s’impose Urbain IV, est de reconstituer et de réorganiser les États pontificaux, envahis, spoliés, dévastés. Il somme les usurpateurs, sous peine d‘excommunication, de les rendre au Saint-Siège. On doit à Jacques Pantaléon, la reprise des relations diplomatiques avec Constantinople. C’est aussi ce Troyen qui institue la Fête-Dieu en 1264 : " Urbain IV séjournait à Orvieto. Et voici qu’à dix kilomètres de là se produisait un miracle étrange. Alors qu’il célébrait l’Eucharistie à Bolsène, un prêtre doutant de la présence du Christ vit des gouttes de sang jaillir de l’hostie et tacher les linges sacrés. Urbain IV se souvint alors de sa légation à Liège, et de ces deux moniales cisterciennes qui avaient tant insisté pour l’institution d’une fête en l’honneur du Saint-Sacrement. Il fit venir le prêtre avec son corporel, en fut si bouleversé qu’il demanda à saint Thomas d’Aquin de composer un office pour la Fête-Dieu... Une cathédrale fut construite pour abriter le linge miraculé, où l’on voit encore les fresques de Fra Angelico et de Signorelli... ". Il n’oublie pas la ville où il est né. Il remet 400 marcs à des négociants de Troyes, pour être distribués, en parts égales, à la cathédrale " nourrice de nos jeunes années et source première de notre élévation aux lettres ", à la paroisse Saint-Jacques, où il a été baptisé, et où reposent les cendres de son père, au monastère de Notre-Dame des Prés, où sa mère est inhumée, et à la collégiale de " bienheureux Urbain pape et martyr, dont on célébrait la fête le jour de notre installation dans la chaire du Sacerdoce suprême. Nous désirons que le souvenir de ce nom survive à la dissolution de notre corps dans la ville de Troyes... Pour rendre célèbre à jamais le lieu de notre naissance, nous avons résolu, sous l’inspiration de celui qui a glorifié ici-bas notre habitation, d’ériger, sur l’emplacement de la maison qui nous a reçu à notre entrée dans la vie, un temple au Dieu créateur en l’honneur de saint Urbain, afin que, dans ce temple, on offrit de perpétuelles actions de grâces en reconnaissance d’un si grand bienfait... ". Construite dès 1262, elle est élevée en 1264 par le pape Paul VI à la dignité de basilique. C’est encore ce Troyen qui ajoute à l’Ave Maria : " Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. " Durant son pontificat, Urbain IV, s’emploie à favoriser les sciences, les lettres et les arts. Il est soucieux de l’enseignement des universités. Il restaure le palais du Latran et la basilique Saint-Pierre au Vatican. Les écrivains contemporains d’Urbain, parlent de la beauté et " des agréments de sa voix, de son goût pour la musique et pour le chant, ce qui donne lieu de présumer qu’il influa, pour beaucoup, dans la composition du chant de l’office de la Fête-Dieu ". Il décède le 2 octobre 1264 à Pérouse. Urbain émet à plusieurs reprises le vœu d’être enterré dans la basilique dédiée à son patron. Ses reliques reviennent à Troyes en 1905. Les plus grands historiens, les présidents de Sociétés Académiques sont unanimes : "Jacques de Troyes est l’une des plus pures gloires troyennes ". http://jschweitzer.jimdo.com/religion/religieux-et-saints-de-l-aube/urbain-iv/ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bonne fête du Très Saint Sacrement ! Dim 10 Juin 2012 - 17:10 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bonne fête du Très Saint Sacrement ! Dim 10 Juin 2012 - 17:27 | |
| Pour une prière d'adoration silencieuse de l'eucharistie
Méditation sur la fête du Saint-Sacrement
Anita Bourdin
ROME, dimanche 10 juin 2012 (ZENIT.org) – Benoît XVI recommande la prière d’adoration silencieuse de l’eucharistie. Le pape a en effet évoque la procession eucharistique qu’il a présidée jeudi dans les rues de Rome en disant que cette fête « renouvelle chaque année chez les chrétiens la joie et la gratitude pour la présence eucharistique de Jésus a milieu d’eux ». Mais le pape a rappelé que le Christ reste présent « aussi au-delà du temps de la célébration, pour être toujours avec nous, au long des heures et des jours ». « La prière d’adoration peut s’effectuer soit personnellement, en se recueillant devant le tabernacle, soit sous une forme communautaire, y compris avec des psaumes et des chants, mais en privilégiant toujours le silence pour écouter le Seigneur vivant et présent dans le Sacrement ». A propos des églises, le pape a fait observer que « le lieu le plus sacré est justement celui où l’on conserve l’Eucharistie ». Il a évoqué les églises de la région sinistrée d’Emilie-Romagne, où les chrétiens célèbrent l’eucharistie à ciel ouvert où sous la tente, et où de nombreuses églises se sont écroulées rendant impossible l’accès au tabernacle. Le pape les « remercie de leur témoignage et pour ce qu’ils font pour toute la population ». « C’est une situation qui fait encore plus ressentir l’importance d’être unis au nom du Seigneur, et la force qui vient du pain eucharistique », a fait observer Benoît XVI.
http://www.zenit.org/article-31090?l=french |
| | | Le moine
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