Grand jour! jamais plus ma forme ne sera menacée juridiquement!
Voici les principaux points du document (version non officielle):
"8. Le Motu Proprio Summorum Pontificum constitue une expression
remarquable du magistère du Pontife romain et de son munus propre -
régler et ordonner la sainte liturgie de l’Église3 - et il manifeste
sa sollicitude de Vicaire du Christ et de Pasteur de l’Église
universelle4. Il se propose :
a) d’offrir à tous les fidèles la liturgie romaine dans l’usus
antiquior, comme un trésor à conserver précieusement ;
b) de garantir et d’assurer réellement l’usage de la forme
extraordinaire à tous ceux qui le demandent, étant bien entendu que
l’usage de la liturgie latine en vigueur en 1962 est une faculté
donnée pour le bien des fidèles et donc à interpréter en un sens
favorable aux fidèles qui en sont les principaux destinataires ;
c) de favoriser la réconciliation au sein de l’Église.
II. Les missions de la Commission pontificale Ecclesia Dei
9. Le Souverain Pontife a doté la Commission pontificale Ecclesia Dei
d’un pouvoir ordinaire vicaire dans son domaine de compétence, en
particulier pour veiller sur l’observance et l’application des
dispositions du Motu Proprio Summorum Pontificum (cf. art. 12).
10. § 1. La Commission pontificale exerce ce pouvoir, non seulement
grâce aux facultés précédemment concédées par le Pape Jean Paul II et
confirmées par le Pape Benoît XVI (cf. Motu-Proprio Summorum
Pontificum, art. 11-12), mais aussi grâce au pouvoir d’exprimer une
décision, en tant que Supérieur hiérarchique, au sujet des recours qui
lui sont légitimement présentés contre un acte administratif de
l’Ordinaire qui semblerait contraire au Motu Proprio.
§ 2. Les décrets par lesquels la Commission pontificale exprime sa
décision au sujet des recours pourront être attaqués ad normam iuris
devant le Tribunal Suprême de la Signature Apostolique.
11. Après approbation de la Congrégation pour le Culte divin et la
Discipline des sacrements, il revient à la Commission pontificale
Ecclesia Dei de veiller à l’édition éventuelle des textes liturgiques
relatifs à la forme extraordinaire du rite romain.
III.Normes spécifiques
….
La compétence des Évêques diocésains
13. D’après le Code de droit canonique5, les Évêques diocésains
doivent veiller à garantir le bien commun en matière liturgique et à
faire en sorte que tout se déroule dignement, pacifiquement et
sereinement dans leur diocèse, toujours en accord avec la mens du
Pontife romain clairement exprimée par le Motu Proprio Summorum
Pontificum6. En cas de litige ou de doute fondé au sujet de la
célébration dans la forme extraordinaire, la Commission pontificale
Ecclesia Dei jugera.
14. Il revient à l’Évêque diocésain de prendre les mesures nécessaires
pour garantir le respect de la forme extraordinaire du rite romain,
conformément au Motu Proprio Summorum Pontificum.
Le coetus fidelium (cf. Motu Proprio Summorum Pontificum, art. 5 § 1)
15. Un coetus fidelium pourra se dire stable (stabiliter exsistens),
au sens où l’entend l’art. 5 § 1 de Summorum Pontificum, s’il est
constitué de personnes issues d’une paroisse donnée qui, même après la
publication du Motu Proprio, se sont réunies à cause de leur
vénération pour la liturgie célébrée dans l’usus antiquior et qui
demandent sa célébration dans l’église paroissiale, un oratoire
ou une chapelle ; ce coetus peut aussi se composer de personnes issues
de paroisses ou de diocèses différents qui se retrouvent à cette fin
dans une église paroissiale donnée, un oratoire ou une chapelle.
16. Si un prêtre se présente occasionnellement avec quelques personnes
dans une église paroissiale ou un oratoire en souhaitant célébrer dans
la forme extraordinaire, comme le prévoient les articles 2 et 4 du
Motu Proprio Summorum Pontificum, le curé, le recteur ou le prêtre
responsable de l’église acceptera cette célébration, tout en tenant
compte des exigences liées aux horaires des célébrations liturgiques
de l’église elle-même.
17. § 1. Dans chaque cas, le curé, le recteur ou le prêtre responsable
de l’église prendra sa décision avec prudence, en se laissant guider
par son zèle pastoral et par un esprit d’accueil généreux.
§ 2. Dans le cas de groupes numériquement moins importants, on
s’adressera à l’Ordinaire du lieu pour trouver une église où ces
fidèles puissent venir assister à ces célébrations, de manière à
faciliter leur participation et une célébration plus digne de la
Sainte Messe...."
Les passages à souligner sont les suivants:
1) d’offrir à tous les fidèles ...
2) donc à interpréter en un sens
favorable aux fidèles qui en sont les principaux destinataires ;
3) grâce au pouvoir d’exprimer une
décision, en tant que Supérieur hiérarchique, au sujet des recours qui
lui sont légitimement présentés contre un acte administratif de
l’Ordinaire qui semblerait contraire au Motu Proprio.
4). Les décrets par lesquels la Commission pontificale exprime sa
décision au sujet des recours pourront être attaqués ad normam iuris
devant le Tribunal Suprême de la Signature Apostolique.
5) En cas de litige ou de doute fondé au sujet de la
célébration dans la forme extraordinaire, la Commission pontificale
Ecclesia Dei jugera.
6) ce coetus peut aussi se composer de personnes issues
de paroisses ou de diocèses différents
Le plus important ici est le caractère juridique des choses: droit d'appel à Ecclesia Dei et droit d'appel contre Ecclesia Dei au tribunal de la Signature. On est dans le domaine du droit des fidèles, les autres droits demeurant saufs.
Et bien sur la levée de toute imprécision concernnt le "groupe stable".
Je félicite les gens de Chicoutimi, ayant fait appel en 2008 ou 2009 pour leur service insigne rendu à l'Eglise universelle pour les siècles à venir.
http://motupropriochicoutimi.over-blog.com/
Voir aussi:
http://blogs.telegraph.co.uk/news/damianthompson/100087823/vatican-upholds-and-strengthens-summorum-pontificum-the-extraordinary-form-is-now-a-permanent-feature-of-the-mainstream-church