La génération de l'échec
Extrait d'un article paru sur Polémia :
"La génération au pouvoir dans les pays européens depuis la fin du XXe siècle restera devant l'histoire comme la génération de l'échec. C'est la génération de Mai-1968 (...)
Elle prend le pouvoir au moment où l'Europe voit disparaître la menace soviétique et avec elle la coupure entre l'Est et l'Ouest : une chance historique pour notre continent de retrouver son unité et son indépendance. Mais nos soixante-huitards n'ont eu de cesse de se placer sous le giron des Etats-Unis et de l'OTAN. Nos pacifistes ont embarqué sans remords les Européens, transformés en valets d’armes américains, dans la guerre du Golfe, dans la guerre contre la Serbie, contre l'Irak, « contre le terrorisme » et envoyé nos soldats dans le guêpier afghan (...)
L'Europe disposait d'atouts économiques puissants et en particulier de la perspective d'un grand marché préférentiel. Les soixante-huitards, à la remorque des Britanniques, nous ont précipités dans l'impasse du libre–échange mondialiste (...)
Au seuil du dernier quart du XXe siècle les Etats européens étaient solides, les finances publiques équilibrées et, le système politique, démocratique à l’Ouest. La génération de l'échec a sabordé en quelques années, sur l'autel de la supranationalité européenne, mille ans d'héritage européen : le respect des frontières, la suprématie de la loi, la maîtrise de la monnaie, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (...)
(...) elle a aliéné nos libertés nationales au profit d’une entité sans forme qui n'est ni une fédération, ni une confédération, ni un Etat et qui ne sait même pas définir où est sa frontière ni qui est européen (...) Les soixante-huitards ont ouvert les portes de l'immigration de peuplement au nom de l'idéologie des Droits de l'homme et de la repentance antiraciste (...)
L’Europe disposait d’une culture riche, ancienne, vivante et rayonnante. La génération de l’échec, au nom de l’avant-gardisme et de la révolution culturelle, a tout cassé (...)
La génération de l’échec n’a aucune excuse. Elle n’a été confrontée ni à la guerre, ni à la décolonisation, ni à la misère. Elle a hérité, au contraire, d’un monde en paix, vivant dans l’aisance et l’espoir de lendemains encore meilleurs (...) C’est une génération d’enfants gâtés, qui s’est comportée en héritier frivole qui dilapide le capital familial en menant grand train – le capital de tous les Européens (...)"
Philippe Carhon
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/la-g%C3%A9n%C3%A9ration-de-l%C3%A9chec.html