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 Irak et martyre des chrétiens

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philippe

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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty13/11/2010, 14:48

Je ne retrouve pas, ils ont retiré la page. Sans doute trop compromettant; ou alors les autres ne sont pas d'accord avec lui.

_________________
Philippe.
aie pitié de nous Seigneur.
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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty13/11/2010, 16:41

philippe a écrit:
Je ne retrouve pas, ils ont retiré la page. Sans doute trop compromettant; ou alors les autres ne sont pas d'accord avec lui.

Merci Philippe, oui je comprends !
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philippe

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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty13/11/2010, 17:32

En fait.....on pourrait aller y voir de plus près. Savoir ce qu'ils veulent vraiment , et s'ils sont de bonne foi.

_________________
Philippe.
aie pitié de nous Seigneur.
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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty14/11/2010, 23:13

Exclusif : des religieuses racontent le massacre des chrétiens le 31 octobre à Bagdad

Reçu par mail cette lettre de religieuses de Bagdad : la haine dans l'islam et le martyre de catholiques. Elle est adressée à tous les chrétiens du monde. Vous la trouverez en intégralité et telle qu'elle fut écrite (sans correction d'orthographe ou d'accent) :

"Chers frères et soeurs de partout,

Nous voulons commencer cette lettre par vous remercier de tous les messages de communion et de solidarité que nous avons reçus. Il y a beaucoup de catastrophes naturelles en ce moment dans le monde qui font des victimes bien plus nombreuses que chez nous, mais la cause n’en est pas la haine, c’est ce qui fait toute la différence.
Notre église est habituée aux coups durs, mais c’est la 1ere fois que c’est aussi violent et sauvage et surtout la 1ere fois que cela se passé a l’intérieur de l’église, d’habitude ils font exploser des bombes dans la cour des églises.
L’église Notre Dame du Salut est une des 3 églises syriaques catholiques de Bagdad, la plupart des gens qui la fréquentent sont des chrétiens de rite syriaque originaires de Mossoul ou des 3 villages chrétiens syriaques proches de Mossoul : Qaraqosh dont sont originaires nos ps. Virgin Hanan et Rajah Nour, Bartolla et Bashiqa dont est originaire ps. Mariam Farah. Grâces à Dieu aucune d’elles n’a eu de parents proches tués ou blessés gravement.

L’église a été prise d’assaut le Dimanche 31 Octobre après midi, juste après le sermon du Père Tha’er qui célébrait la messe. Le père Wasim, qui est le fils d’une cousine de ps. Lamia, confessait au fond de l’église près de la porte d’entrée, le père Raphael était dans le choeur. Les attaquants étaient de très jeunes gens (14-15 ans) non masques armes de mitraillettes, de grenades et ils portaient une ceinture explosive. Ils ont tout de suite ouvert le feu, tuant le père Wasim qui tentait de fermerla porte de l’église, puis ils ont tire aveuglement après avoir ordonne aux gens de se jeter a terre, de ne plus bouger et de ne pas crier. Certaines ont réussi a envoyer des messages par téléphone portable pour donner l’alerte, mais après les assaillants tiraient sur toute personne qu’ils voyaient utiliser son portable. Le pere Tha’er qui continuait à célébrer a été tue à l’autel dans ses habits sacerdotaux, son frère et sa mère ont été tués également.
Après, cela a été le massacre, nous ne pouvons pas raconter tout ce que les gens nous ont dit, même les enfants qui criaient étaient tués. Certaines personnes s’étaient réfugiées dans la sacristie en barricadant la porte, mais ils sont montes sur la terrasse de l’église et ont jeté des grenades par les fenêtres de la sacristie qui sont en hauteur.

Tout ceci laisse penser que c’était une attaque bien préparée et qu’ils avaient eu de l’aide a l’extérieur, comment ont-ils pu forcer le barrage de police(dans la rue
qui va a l’église) et connaitre le chemin de la terrasse etc..? Ils ont mitraillé également les appareils d’air conditionné pour que le gaz en s’échappant asphyxie les gens qui étaient proches.
Ils ont mitraille la Croix en se moquant et en disant aux gens : “ dites lui de vous sauver “, ils ont aussi prié l’appel à la prière : Allah akbar, la ilah illallah… Et a la fin quand l’armée a été sur le point d’entrer, ils se sont faits exploser.
L’armée et les secours ont mis presque 2 heures à arriver, ainsi que les américains qui survolaient en hélicoptère, mais l’armée n’est pas entrainée à gérer ce genre de situation et ils ne savaient pas bien quoi faire. Pourquoi ont-ils mis si longtemps à arriver?

Tout s’est termine vers 10 h 30- 11h du soir, cela a duré très longtemps et nous pensons que beaucoup de personnes sont mortes suite a l’hémorragie de leurs blessures.
Apres, les blesses ont été emmenés dans différents hôpitaux et les morts a la morgue. Les gens ont commence à arriver pour savoir ce qui s’était passé et prendre des nouvelles de leurs proches, mais l’église était interdite d’accès et les gens ont commencé a aller d’hôpital en hôpital à la recherche de leurs proches , nous avons vu des gens qui ont cherché leur proche jusqu’à 4 h du matin pour finalement le découvrir à la morgue.

Le lendemain ont eu lieu les obsèques dans l’église chaldéenne voisine, l’église était bondée, c’était très impressionnant, il y avait 15 cercueils alignés dans le choeur, les autres victimes ont été enterrées dans leur village ou séparément, selon les cas.
Des représentants de toutes les communautés chrétiennes ainsi que du gouvernement étaient là, notre patriarche a parlé ainsi que le porte-parole du gouvernement et un religieux, chef d’un parti islamique ( Moammar el Hakim).
La prière a eu lieu dans une grande dignité et sans manifestations bruyantes. Le père Saad, responsable de cette église avait aidé les gens à prier à mesure qu’ils arrivaient, avant que ne commence la cérémonie.

Les 2 jeunes prêtres ont été enterrés dans leur église dévastée, il y a un cimetière sous l’église, avant d’être enterrés on a fait entrer les cercueils dans l’église pour qu’ils lui fassent leurs adieux.
Au début, nous ne savions rien des victimes, nous ne connaissions personne directement, sauf le père Raphael, prêtre très âgé, nous sommes allées à cet hôpital pour le visiter et visiter les blessés qui y étaient. Ce sont les familles qui nous conduisaient de chambre en chambre ainsi que les cadres de l’hôpital qui nous indiquaient les blessés. Par hasard tous étaient des femmes ou des jeunes filles, toutes blessées par balle, ce n’est pas comme dans une explosion ou on peut se faire arracher un bras ou une jambe. Nous sommes restées à côté d’eux sans parler beaucoup, c’était eux qui parlaient ou leur famille, chacun revivait son histoire en nous la racontant. Comme l’attaque a eu lieu un Dimanche à la messe, des membres d’une même famille ont été tués ou blessés, certains en protégeant leurs enfants. Nous avons été frappés par leur calme et leur foi quand ils racontaient, nous sentions que c’était des gens revenus d’un autre monde et qu’à ce moment là, plus rien ne comptait que la rencontre proche avec le Seigneur, ils ne pensaient plus à rien et priaient seulement, et cela a duré 5 heures…

Le Vendredi après midi les jeunes de plusieurs paroisses sont venus pour aider à déblayer et nettoyer un peu, et le Dimanche suivant le 7 Novembre tous les prêtres syriens et chaldéens de Bagdad qui étaient libres ont célèbré la messe dans cette église vide et dévastée sur une table de fortune, il y avait peu de monde car cette messe n’avait pas été annoncée, nous n’y sommes pas allées car nous ne l’avons pas su, c’était très émouvant.
Il y a un sursaut de foi et de détermination surtout chez les prêtres restant à Bagdad qui disent : ils veulent nous chasser et nous exterminer mais nous sommes là et nous resterons, depuis 14 siècles vous n’avez pas pu en finir avec nous. L’histoire des chrétiens d’Iraq est une longue histoire de persécutions, de martyrs, de chrétiens chassés et déplacés.

Nous pensons à la phrase du psaume 69 : « Plus nombreux que les cheveux de la tête, ceux qui me haïssent sans cause » et nous pensons surtout à Jésus, haï sans raison, alors qu’il passait en faisant le bien.
Nous terminons cette lettre avec le cri d’un enfant de 3 ans qui a vu tuer son père etqui criait : « çà suffit, çà suffit », avant d’être tué lui aussi ; oui vraiment avec notre peuple, nous crions aussi : çà suffit.

Vos petites soeurs de Bagdad Alice et Martine".

http://lesalonbeige.com/
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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty15/11/2010, 18:19

Prions pour ceux qui meurent en martyrs de leur Foi Chrétienne et pour le Nom de Jésus ! :sts:

"Heureux , serez vous quand on vous persécute, réjouissez vous et tressaillez de joie car votre récompense est grande des les cieux".
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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty18/11/2010, 23:20

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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty27/11/2010, 17:49

Carnage à la cathédrale de Bagdad : 12 arrestations

La police de Bagdad a annoncé samedi l'arrestation de 12 personnes présumées responsables de l'attaque menée contre une cathédrale il y a quelques semaines et dans laquelle 53 personnes avaient péri.

L'attaque du 31 octobre avait surpris des fidèles catholiques dans la cathédrale Notre-Dame du perpétuel secours, au centre de Bagdad. Quarante-quatre fidèles ainsi que deux prêtres et sept membres des forces de sécurité en plus des membres du commando sont morts lorsque la police a voulu forcer la cathédrale pour libérer la centaine d'otages retenus. Il s'agissait de l'attaque la plus sanglante envers la communauté chrétienne d'Irak depuis l'invasion américaine de 2003.

Parmi les hommes arrêtés se trouve le nouveau dirigeant pour Bagdad de l'État islamique en Irak, branche irakienne d'Al-Qaïda, un certain Houthaifa al-Bataoui.

Ce dernier serait le remplaçant de Manaf Abdel Rahim al-Ghawi, dont l'arrestation en mars avait permis, selon les autorités irakiennes, de lancer l'opération lors de laquelle le chef politique d'Al-Qaïda en Irak, et son chef militaire, avaient été tués en avril.

Un autre dirigeant de l'État islamique d'Irak, Ammar al-Najadi, a été abattu lors de l'arrestation des 12 membres du groupe, a indiqué un responsable de la police bagdadie.

La police a également saisi 6,5 tonnes d'explosifs et de gaz toxiques qui auraient été utilisés pour commettre des attentats visant des ministères, des hôtels et d'autres institutions chrétiennes.

Dix jours seulement après le carnage dans l'église, des maisons appartenant à des chrétiens dans plusieurs quartiers de Bagdad avaient été la cible de nouveaux attentats et tirs de mortiers qui avaient fait au moins six morts.

Les islamistes réclament la libération de deux femmes chrétiennes présentées comme « emprisonnées dans des monastères » pour s'être converties à l'islam.

La communauté chrétienne de la capitale, qui comptait 450 000 fidèles en 2003 n'en dénombre plus que 150 000, en raison d'un exode vers les pays voisins, l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Australie.

Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse et Reuters

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/11/27/003-bagdad-terroriste-arrestation-cathedrale-catholique.shtml
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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty7/12/2010, 23:37

Citation :
Le pape Benoît XVI réconforte des chrétiens irakiens

À Bagdad on rejoue "Meurtre dans la cathédrale" - par Sandro Magister

Le 07 décembre 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Sur la photo ci-dessus, Benoît XVI salue et réconforte des chrétiens irakiens - sept hommes, seize femmes et trois enfants - qui ont survécu au massacre perpétré le 31 octobre dernier dans la cathédrale catholique syriaque de Bagdad et qui sont venus à Rome pour y faire soigner leurs blessures.

C’était le mercredi 1er décembre, à la fin de l'audience générale. Quatre jours plus tard, lors de l'Angelus du dimanche 5, le pape Joseph Ratzinger a de nouveau prié pour les victimes des "attentats qui se produisent continuellement en Irak contre des chrétiens et des musulmans".

Ces jours-là, le pape a également cité d’autres "situations de violence, d’intolérance, de souffrance qui existent dans le monde". Mais le rappel insistant de la situation en Irak a paru exprimer une préoccupation particulière.

En effet, les attaques contre les chrétiens dans le pays du Tigre et de l'Euphrate sont l’expression d’une haine qui a un caractère religieux, islamiste, de plus en plus marqué.

L'attaque lancée le 31 octobre contre la cathédrale catholique syriaque de Bagdad, dans laquelle 58 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées, frappées alors même que l’on était en train d’y célébrer la messe, a été considérée au Vatican comme un événement révélateur.

La dynamique du massacre ne laisse pas de doutes. Les agresseurs portaient des ceintures explosives. Ils tiraient à la mitraillette et lançaient des grenades en hurlant : "Vous irez tous en enfer, alors que nous, nous irons au paradis. Allah est le plus grand".

Pendant les cinq heures qu’a duré l’attaque, les terroristes ont prié à deux reprises, ils ont récité le Coran comme dans une mosquée.

Ils ont saccagé l’autel, ils ont tiré sur le crucifix qu’ils avaient pris pour cible, ils se sont acharnés sur les enfants simplement parce que ceux-ci étaient des "infidèles".

Ce qui s’est passé au cours de ces cinq heures terribles, on l’a su dans les jours qui ont suivi, progressivement, grâce aux témoignages fournis par les nombreux blessés qui ont été conduits à Rome et dans d’autres villes d'Europe pour y recevoir des soins.

Une autre préoccupation du pape et d’autres hommes d’Église concerne le peu d’intérêt que les gouvernements et l’opinion publique des pays occidentaux manifestent en ce qui concerne ces attaques antichrétiennes.

Par ailleurs si l’on examine le monde musulman, l'indifférence avec laquelle on y laisse se produire de tels actes apparaît encore plus grande. Les voix qui s’élèvent pour les condamner sont peu nombreuses et faibles. Le terrorisme islamiste paraît être – pour la plupart des gens – un simple excès plutôt qu’un crime inacceptable.

On a l’impression de trouver là une confirmation supplémentaire de l'idée selon laquelle la violence contre l'infidèle serait quelque chose d’intrinsèque à l'islam en général et non pas une déformation : idée qui fut au centre du discours de Ratisbonne et qui, selon le pape Ratzinger, ne peut être renversée que grâce à une "révolution des Lumières" à accomplir par l’islam lui-même.

Mais pour en revenir à l'attaque contre la cathédrale catholique syriaque de Bagdad, on peut en lire ci-dessous une reconstitution, publiée un mois après l’événement, le 30 novembre, dans le quotidien italien "Il Foglio".

Un autre compte-rendu dramatique, recueilli auprès de survivants, a été publié le même jour sur "Asia News", l'agence en ligne qui est dirigée par le père Bernardo Cervellera de l’Institut Pontifical des Missions Étrangères : > "Provo a dimenticare, ma vedo sempre la chiesa insanguinata a Baghdad"

Pendant ce temps-là, à Bagdad et dans d’autres villes d’Irak, les assassinats de chrétiens, frappés en tant que tels, se poursuivent : les deux derniers morts sont un homme et son épouse attaqués dans leur maison au cours de la nuit du dimanche 5 décembre.

Une cellule d’Al Qaida considérée comme responsable de l'agression contre la cathédrale a été arrêtée. Les autorités irakiennes ont promis de prendre des mesures spéciales de protection. Mais l'exode des chrétiens continue : ils quittent Bagdad et Mossoul pour se rendre dans une région plus sûre, le Kurdistan, située à l'extrême nord du pays.

NOTRE-DAME DU MASSACRE

par Marco Pedersini

Raghada al-Wafi marche d’un pas décidé dans les rues du quartier de Karrada, sur la rive du Tigre qui fait face à la Green Zone, le cœur blindé de Bagdad. Son mari l’accompagne, elle est contente, elle sourit. On est le dimanche 31 octobre et ils ont une bonne nouvelle à donner au père Tahir Abdallah, le jeune prêtre qui les a mariés : Raghada attend un enfant. Ils se dirigent vers Notre-Dame du Perpétuel Secours, la grande église catholique syriaque du quartier, sur l’entrée de laquelle veille une grande croix.

À la messe du dimanche après-midi il y a deux cents fidèles, y compris une famille de rite chaldéen et une famille orthodoxe. Le père Wasim confesse près de l’entrée, à l’ombre des massives portes de bois. Son confrère, le vieux père Rafael Qusaimi, est en train de donner à la chorale ses dernières instructions avant la célébration.
Le chant commence et le père Tahir paraît à droite de l’abside, se dirigeant à pas vifs vers l’autel.

Dans l’année liturgique catholique syriaque, ce dimanche est celui de la Dédicace. Une voix fait entendre les lectures. D’abord l’épître aux Hébreux 8, 1-12, qui cite le prophète Jérémie : “Voici que des jours viennent, dit le Seigneur, où je conclurai une alliance nouvelle avec la maison d’Israël et la maison de Juda... Je mettrai mes lois dans leur pensée, je les graverai dans leurs cœurs ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple”. Puis l’évangile selon saint Matthieu 16, 13-20 : “Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui dit : Heureux es-tu, Simon, fils de Jonas, parce que cette révélation t’est venue non pas de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux. Et bien moi je te le dis : tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les puissances de la mort ne l’emporteront pas sur elle”.

Il est cinq heures et quart et le père Tahir arrive à la fin de son homélie lorsque, à l’extérieur de l’église, une rafale de mitraillette brise le silence. Le prêtre essaie de rassurer les fidèles : les tirs ne peuvent viser qu’une autre cible, dit-il, il n’y a rien à craindre, c’est une situation normale dans un pays qui, depuis des années, entend sans cesse les bruits de la guerre. Mais les tirs continuent, puis l’on entend une forte explosion, près de la porte principale de l’église. Les fidèles sont terrorisés, ils voudraient s’échapper, mais il n’y a aucun moyen de fuir. “Levons-nous et prions ensemble”, insiste le père Tahir. Il ne peut pas le savoir, mais à quelques mètres de l’église un commando armé est en train de donner l’assaut à la Bourse. Une grenade a tué deux des gardes qui surveillaient le bâtiment. Les autres gardes ont riposté aux tirs, blessant l’un des assaillants, que ses compagnons traînent le long du parvis de l’église. Les terroristes font marche arrière en épaulant leurs mitraillettes, le dos au mur de la façade, et l’un d’eux amorce les explosifs dont ils ont rempli la jeep Cherokee noire qui se trouve devant l’église. La jeep explose dans un nuage de poussière et les gardes qui assurent la sécurité sont désorientés. Ils croient qu’ils viennent de repousser une attaque contre la Bourse alors que celle-ci n’était en fait qu’une diversion destinée à détourner l’attention d’une attaque à bien plus grande échelle.

Le père Wasim essaie de maintenir fermée la grande porte en bois de l’église, mais il est rejeté en arrière par le commando d’hommes armés qui font irruption à visage découvert, vêtus d’uniformes de l’armée irakienne : cette ruse est un classique du répertoire djihadiste. Au fond de l’église, derrière l’autel, les deux autres prêtres sont en train de pousser vers la sacristie le plus grand nombre possible de fidèles, afin de les mettre à l’abri de l’attaque. “Laissez-les tranquilles, prenez-vous en à moi !”, crie le père Wasim, qui reçoit immédiatement une balle en pleine poitrine. Celui qui l’a atteint ne sait même pas sur qui il a tiré. Le prêtre serre sa poitrine avec ses mains et l’homme qui a tiré se tourne vers celui qui est à côté de lui : “Qui est-ce, celui-là ?”. “Un prêtre”, répond l’autre et il tire une rafale sur le père Wasim agonisant.

“Laissez-les tranquilles, prenez-vous en à moi !”, crie aussi le père Tahir depuis l’autel. Lui aussi est abattu en un instant et meurt dans les bras de sa mère incrédule.

Le père Rafael a réussi à pousser dans la sacristie, à droite de l’autel, une soixantaine de fidèles avant que les terroristes ne se jettent contre la porte. Celle-ci résiste mais les assaillants trouvent une autre solution : la pièce comporte une petite fenêtre sans vitres, en haut, qui donne sur l’extérieur, et lancer par là des grenades à l’intérieur est un jeu pour les jeunes bourreaux. Un éclat de grenade touche le père Rafael, le blessant gravement à l’abdomen. D’autres personnes sont atteintes par des projectiles qui transpercent la porte. Une femme cache son fils de cinq mois dans un tiroir, le sauvant ainsi de l’attaque.

La mère du père Tahir ne peut pas le savoir, mais elle va aussi perdre son autre fils, qui l’avait accompagnée à la messe. Les terroristes ordonnent à tout le monde de s’allonger par terre, sauf les jeunes hommes. Ceux-ci doivent rester debout. Ils sont abattus un à un.

*

Si ce n’était leur couleur sable, les bâtiments de Notre-Dame du Perpétuel Secours paraîtraient des constructions étrangères par rapport aux immeubles monotones qui se dressent alentour. L'imposante croix qui se trouve au-dessus de la façade se dresse au milieu des maisons basses, souvenir d’une époque où Bagdad était une ville multiculturelle qui accueillait des gens venus de tout l’Irak. Le Tigre entoure le quartier de Karrada sur trois côtés et en fait une péninsule musulmane chiite à forte présence chrétienne, au cœur de la ville. Pour y venir depuis la Green Zone il suffit de traverser le fleuve, mais les forces spéciales irakiennes n’arrivent à l’église qu’à six heures du soir, quarante-cinq minutes après l’attaque.

Pendant ce temps-là, à l’intérieur de l’église, le commando armé a pris les survivants en otages et leur impose le silence en faisant feu au moindre mouvement. Parmi les djihadistes, trois au moins sont des gamins âgés de quatorze à quinze ans. Chacun porte une ceinture d’explosifs – avec des boules de métal pour en augmenter le potentiel de mort – et dispose de mitraillettes et de grenades. Le gouvernement dira par la suite qu’ils étaient cinq, qu’ils n’étaient pas Irakiens, et qu’ils sont morts pendant l’attaque. La preuve éclatante de leur provenance étrangère serait les cinq passeports (trois yéménites et deux égyptiens) trouvés dans les décombres, nettoyés en toute hâte le lendemain pendant que l’armée blindait l’entrée de l’église pour que personne ne puisse voir le massacre. Les témoins confirment que les assaillants ne parlaient pas des dialectes irakiens, mais l’arabe classique qu’utilisent entre eux des arabes de nationalités différentes. D’après leur accent, il y avait certainement des Égyptiens et aussi un Syrien. C’est un détail significatif, étant donné que la stratégie d’Al Qaïda en Irak est dirigée à partir de zones qui sont à cheval sur la frontière avec la Syrie, où opèrent des chefs terroristes comme Abou Khalaf, le commandant militaire tué il y a peu, et leur grand idéologue, le septuagénaire “cheikh” Issa al Masri. Issa, qui en arabe veut dire Jésus.

Toutefois les récits des témoins parlent de huit personnes et d’au moins un autre homme qui dirigeait les opérations depuis la terrasse qui entoure le toit de l’église. Peut-être étaient-ils encore plus nombreux, à en juger par l’opération au cours de laquelle, près d’un mois plus tard, le samedi 27 novembre, les forces de sécurité irakiennes ont arrêté les membres d’une cellule d’Al Qaïda dans le quartier d’Al Mansour, à Bagdad : douze hommes, détenteurs de produits toxiques et de six tonnes d’explosifs, qui ont avoué qu’ils avaient participé à l’attaque contre l’église. Le plan initial était différent : le commando djihadiste faisait irruption en apportant quatre valises pleines d’explosif, qui devaient exploser sur le périmètre de l’église, pour provoquer son effondrement et la mort des deux cents fidèles présents à la messe dominicale. Pour quelle raison les choses ne se sont-elles pas déroulées de cette manière ? C’est un secret que les cinq terroristes ont emporté avec eux dans la tombe, ou qui est peut-être enfoui dans l’esprit de l’inconnu en vêtements civils qu’un garde jure avoir vu sortir de l’école adjacente à l’église. Les survivants racontent que, vers le milieu de l’attaque, l’un des terroristes a appelé avec un talkie walkie quelqu’un qui se trouvait à l’extérieur de l’église. “Nous avons utilisé toutes nos munitions, qu’est-ce qu’il faut faire ?”. Un ordre rapide, aux conséquences sinistres : “Très bien, alors à partir de maintenant nous utilisons les grenades”.

À l’intérieur de l’église, tandis qu’ils retiennent les fidèles en otages, les terroristes se montrent étrangement sereins, bien qu’ils soient assiégés par l’armée irakienne et en dépit du bourdonnement sourd des hélicoptères américains qui contrôlent la situation du haut du ciel. Ils sont tellement à l’aise qu’ils se permettent de réciter d’abord le maghrib, la prière de l’après-midi, puis l’ishà, celle du soir, au milieu des corps de leurs victimes.

A l’extérieur de l’église, les forces armées attendent on ne sait pas quoi, parce qu’il est clair pour tout le monde qu’il n’y aura aucune proposition de médiation, ni d’un côté ni de l’autre. Un employé laïc de la curie épiscopale de Bagdad qui s’est précipité sur les lieux du siège cherche à se rendre utile. Il est déterminé, il veut mettre à profit sa connaissance approfondie du plan de l’édifice pour débloquer la situation. Mais dès qu’il essaie d’offrir son aide aux militaires, il obtient pour toute réponse un sec “c’est notre affaire, va-t-en”. Les soldats repoussent également avec brusquerie un homme qui les implore de faire quelque chose pour sauver sa femme et ses deux enfants, un garçon et une fille, retenus en otages à l’intérieur de l’église. Cette situation bloquée dure près de trois heures.

*

Le soir tombe. Les murs de Notre-Dame du Perpétuel Secours prennent des teintes rouges, pour passer ensuite, peu à peu, au noir. Le siège reste en suspens dans un crépuscule irréel, rendu opaque par la brume, pendant tout le laps de temps qui s’écoule depuis l’arrivée de l’armée irakienne jusqu’à l’assaut final pour essayer de libérer les otages. Des tirs intermittents rompent le silence, permettant de suivre de loin le rythme de l’affrontement. Aucune des deux parties n’étudie l’autre : on attend que vienne le moment de jouer le final d’une pièce déjà écrite.

Les terroristes tirent sur quiconque saisit un téléphone portable, comme le montrent les blessures de deux jeunes filles, touchées à la main et au bras quand leurs portables ont commencé à sonner. Ils tirent au premier bruit suspect et les enfants qui pleurent sont immédiatement tués. Parmi les corps étendus, les morts restent entassés avec les vivants. Une jeune fille racontera : “Un lustre m’était tombé dessus et me bloquait le côté. J’avais des éclats de verre fichés dans la peau, le pied d’un homme sur la tête et le corps d’une fillette qui pesait sur ma poitrine, m’inondant du sang qui coulait de ses blessures”. Tandis qu’elle sentait les projectiles qui l’effleuraient, elle a réussi à appeler sa famille qui l’attendait à la maison : “J’étais sûre que j’allais mourir et je voulais les saluer, leur dire pour la dernière fois que je les aimais”. Un membre du commando tire sur les poêles du système de chauffage, pour que leur gaz asphyxie les personnes étendues à proximité.

Le crucifix devient une cible pour les balles. Il est criblé de coups de feu par les terroristes qui – racontent les survivants – crient avec mépris : “Allez, dites-lui de vous sauver !”. Et encore : “Vous êtes des infidèles. Nous sommes ici pour venger la destruction de Corans par le feu et l’incarcération de femmes musulmanes en Égypte”. Allusion à une fausse nouvelle, démentie par les Frères Musulmans eux-mêmes mais prise comme prétexte par Al Qaida pour son offensive contre les chrétiens : l’Église copte égyptienne aurait enfermé dans un couvent Camilia Chehata et Wafa Constantine, épouses de deux prêtres coptes, pour les punir de s’être converties à l’islam.

Une fois épuisée la provision de balles, l’un des terroristes met fin à la vie de Raghada et de l’enfant dont elle est enceinte en lui jetant une grenade. Selon certains témoins, la jeune femme serait morte étreinte par l’un des terroristes, qui l’aurait saisie avant de se faire exploser. Son mari sera également mort lors de l’irruption de l’armée irakienne, qui commence à charger en masse compacte par l’entrée principale de l’église, énième preuve d’inefficacité de soldats mal préparés et mal commandés. “Les marines sont plus intelligents”, remarque le père Georges Jahola, un prêtre de Mossoul venu à Rome pour faire soigner ses blessures à la Polyclinique Gemelli. “Tout le périmètre de l’église comporte des fenêtres, auxquelles on peut facilement accéder par les terrasses. Les entrées latérales étaient habituellement bouchées par des barres de ciment, mais les autorités les avaient justement fait retirer deux jours avant l’attaque. Il y avait donc d’autres accès disponibles”.

Les terroristes étaient prêts : ils avaient déjà récité la prière du martyre : “Allah est le plus grand, Allah est le plus grand, il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah”. Et ils étaient décidés à se faire exploser. Deux d’entre eux y sont parvenus, un troisième a été bloqué par les militaires irakiens lorsque, à 21 heures 05, le courant électrique a été coupé et qu’une voix a hurlé : “Nous sommes les forces armées irakiennes, levez-vous et restez calmes : nous allons vous sauver”.

L’assaut ne restera pas dans les mémoires comme l’un des plus foudroyants de l’histoire : il a fallu vingt minutes d’échange de coups de feu, jusqu’à 21 heures 25, pour libérer la nef de l’église et la sacristie. L’accès à l’église a ensuite été barré et, dans la confusion des secours, les familles ont commencé à courir frénétiquement d’un hôpital à l’autre, dans l’espoir de trouver quelque part leurs proches encore en vie. Dans l’église et alentour, on a compté 58 morts, assaillants non compris.

*

Trois jours plus tard, le mardi, des femmes vêtues de noir accompagnent sept cercueils drapés du drapeau irakien. Le ministre des Droits de l’homme, le chrétien Wijdan Mikheil, assiste à la cérémonie ainsi que le leader politique chiite Ammar al Hakim, dont le visage est ruisselant de larmes. La fumée de l’encens imprègne l’air, tandis que plus de 700 personnes saluent les cercueils couverts de fleurs qui avancent lentement vers l’autel. Deux d’entre eux contiennent les corps du père Tahir et du père Wasim. Dans quelques instants ils seront enterrés ensemble dans le cimetière qui se trouve sous leur pauvre église mutilée.

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=0712102_magister

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MessageSujet: Re: Irak et martyre des chrétiens   Irak  et martyre des chrétiens - Page 2 Empty28/5/2012, 18:29

CD Qaraqosh : soutenez les chrétiens d'Irak
15/05/2012
Grand prix de l'Académie du disque lyrique 2012. A travers ces chants, 2 000 ans d'histoire résonnent ici. Une belle façon d'encourager les communautés chrétiennes qui chantent à l’unisson.
http://www.oeuvre-orient.fr/medias/images/large/qaraqosh_chretiens_irak.jpg

CD Qaraqosh : soutenez les chrétiens d'Irak
Réussir à faire chanter à l'unisson les chrétiens d'Irak : c'est le pari de Jean Yves Labat de Rossi.
L'Œuvre d’Orient l'a soutenu dans son beau projet.
Le succès de ce CD a déjà permis de récolter plus de 10 000€ pour les chrétiens de Qaraqosh.
L'Œuvre d’Orient se réjouit de la distinction qu'il vient de recevoir : le grand prix de l'Académie du disque lyrique, Orphées d'Or 2012, Grand Prix International.
Ce Grand Prix destiné à récompenser l’enregistrement de la meilleure initiative discographique a été décerné, à l’unanimité, à « Qaraqosh, Chrétiens d’Irak »

L’album musical «Qaraqosh», édité par Ad Vitam records, leur porte un vibrant hommage.
28 chants interprétés en arabe, syriaque, chaldéen, soureth présentent les différentes traditions liturgiques de ces communautés.
Alors que les Chrétiens d’Orient, en particulier ceux d’Irak, sont aujourd’hui en danger et font l’objet de discrimination et d’attaques meurtrières.
40% des bénéfices de la vente de ce disque seront reversés à l'Œuvre d'Orient

Pour découvrir un titre du CD sur Deezer cliquez ici
Pour acheter le CD en ligne sur le site d'Advitam-Records et soutenir les chrétiens d'Irak 
Pour téléchargez le bon de commande, et envoyer le à : AdVitam Records - Le Prieuré, 23200 St-Avit-de-Tardes

La genèse de l'Histoire
Qaraqosh, veut dire "l'oiseau noir", en langue ottomane.
Aujourd'hui on utilise, de préférence, son nom antique "Baghdédé", nom assyrien, vieux de trois mille ans, qui veut dire "lieu de bonheur".
Les habitants de cette ville, en effet, sont une communauté heureuse comme les oiseaux qui chantent leur histoire depuis l'antiquité. Ils sillonnent la plaine de Ninive, dernière capitale assyrienne au Nord de la Mésopotamie, le fameux berceau biblique. Cette ville a gardé sa foi chrétienne, enracinée dans l'évangélisation de Saint Thomas, l'Apôtre du Christ, et deux de ses disciples, Mar Marie et Mar Addai. Malgré les multiples persécutions et invasions perses, arabes, mongoles, turques et enfin américaines, ils sont là, témoins de leur histoire. Depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, la population a doublé. Aujourd'hui on dénombre plus de quarante-cinq mille habitants, dont plus de dix mille sont des réfugiés et des rescapés de la guerre. Les innombrables persécutions contre les chrétiens ont pris leur apogée à Mossoul et à Bagdad. Qaraqosh loin des zones fanatiques et limitrophe du Kurdistan, est devenue la nouvelle "Arche de Noé", où s'abritent les chrétiens, exilés dans leur propre pays. Le déluge des fanatiques et des fondamentalistes, a forcé les chrétiens à quitter leur berceau d'origine pour une nouvelle terre étrangère au Kurdistan ou dans les villages chrétiens de la pleine de Ninive dont Qaraqosh.
Alors, dans cette Arche, située 35 km dans le sud Est de Mossoul, est née une nouvelle communauté dans laquelle on prie et on chante notre épopée ensemble.
Tous se respectent, et partagent la joie et la misère, au-delà des frontières et appartenances confessionnelles, linguistiques ou ethniques.
Le 8 mars 2011, Jean-Yves Labat de Rossi, illustre musicien, pétri d'aventures et de bonté, débarque dans cette Arche Qaraqoshienne pour orchestrer les voix à l'unisson. Il est venu pour nous dire simplement : "il faut faire entendre au monde l'histoire de votre foi par votre voix".
Sa besace était une petite valise magique, et contenait un minuscule matériel d'enregistrement ultra sophistiqué qui pouvait même, me semble-t-il, capter le soupire des anges!
Carte blanche lui a été accordée par le conseil des évêques de Ninive pour réaliser son projet : "faire chanter cette communauté chrétienne malgré les souffrances qu'elle a subi depuis deux mille ans". Une centaine de jeunes, chorales et solistes, filles, garçons, diacres, prêtres, religieux et même des évêques de différentes confessions, ont lâché leurs voix, dans les micros perchés par Labat de Rossi.
Dansantes ou mélancoliques, ces voix, chargées du quart de ton ou de vibratos, ont réalisé une symphonie harmonieuse dans laquelle les voix humaines alternent avec celles du ciel.
Chanter au diapason et en glossolalie est le propre de ce superbe CD.
Les langues orientales - syriaque, chaldéen, arabe et soureth - se sont réunies dans un même répertoire pour chanter notre unité dans la diversité. Vous découvrez gravé dans ce coffret, l'aujourd'hui de cette communauté chrétienne dont la langue est l'araméen et l'origine la Mésopotamie. Une langue araméenne que Jésus a parlé jadis, ainsi que la Vierge Marie, Saint Joseph, Saint Thomas l'incrédule et les apôtres ; et elle est encore notre langue maternelle.
Avec Jean-Yves, nous avons chanté et prié à Qaraqosh le "Notre Père" – "Aboune dbashmaio", et le "Hallélouyah", pour marquer notre espérance malgré la violence et l'injustice mondiale, et vivre en harmonie avec "Dieu et les hommes", contre la cacophonie contemporaine.
Fr. Nageeb MEKHAIL - supérieur des Dominicains de Mossoul
Qaraqosh, le 29 juin 2011
http://www.deezer.com/fr/search/qaraqosh

http://www.oeuvre-orient.fr/page-cd-qaraqosh-soutenez-les-chretiens-d-irak-645.html?utm_source=oeuvre-orient&utm_medium=newsletter&utm_term=irak&utm_content=qaraqosh&utm_campaign=1205_OO_newsletter

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Ils peuvent tuer toutes les hirondelles , ils n'empêcheront pas la venue du printemps .Proverbe Afghan .
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