|
| Au sud de l’Irak, les chrétiens oubliés | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Au sud de l’Irak, les chrétiens oubliés Sam 10 Sep 2016 - 22:11 | |
| Au sud de l’Irak, les chrétiens oubliés
Félicité de Maupeou, à BASSORA (Irak), le 06/09/2016 à 14h10
Loin de la ligne de front de Daech et des camps de réfugiés du nord du pays, les chrétiens de la région de Bassora, au sud de l’Irak, doivent pourtant se battre pour résister à l’extinction.
« Dans trois ans, je serai le dernier chrétien de Bassora et sa région », prévoit dans un triste sourire Mgr Habib Al Naufali, archevêque chaldéen de Bassora, dans le sud de l’Irak. Tous les quinze jours environ, une famille chrétienne quitte la troisième ville du pays. Aujourd’hui, il n’en reste que 300. Loin des projecteurs braqués sur les réfugiés du Kurdistan, cette communauté meurt en silence. Pourtant, Bassora est à plus de 500 km de Daesh, dans une zone à majorité chiite et relativement stable. Le Tigre et l’Euphrate arrosent sa région faite de palmeraies, de rizières et de dattiers. Son port ouvre les 9 % de réserves mondiales de pétrole du pays au golfe persique.
Aucun subside de Bagdad.
La « Venise de l’Orient », connue il n’y a pas si longtemps pour ses élites et son cosmopolitisme, est abandonnée aux déchets qui envahissent ses canaux. Son eau est polluée et les coupures de courant arrêtent les climatiseurs sous les 50 degrés estivaux. Sur le mythique Chatt-al Arab où se rejoignent Tigre et Euphrate, une carcasse de bateau est à l’abandon, le vieux centre tombe en ruines et l’urbanisation sauvage défigure la ville. « De nombreux projets immobiliers ont été arrêtés », explique Abou Ali, ingénieur en bâtiment. En cause : la priorité est à la lutte contre Daesh. Bassora ne reçoit plus aucun subside de Bagdad. Livrée à elle-même, ou plutôt à la cinquantaine de milices qui la tiennent et l’écument à bord de pick-up en cagoules et armes lourdes.
Dans ce chaos, « les chrétiens n’ont ni milice ni parti politique pour les protéger », explique Mgr Habib Al Naufali, né en 1960 près de Mossoul. Difficile, par exemple, de trouver un travail dans les sociétés pétrolières sans soutien d’une tribu. Parmi eux, il ne reste que les plus pauvres qui n’ont pu émigrer, et quelques irréductibles comme Yossef, 23 ans, étudiant en mécanique qui se refuse à quitter son pays. « Dans deux ou trois ans, les choses s’arrangeront peut-être », veut-il croire. En attendant, l’ennui et l’absence de perspectives font fuir les jeunes.
Une école multi-confessionnelle en cours de construction
À partir du début des années 2000, la radicalisation religieuse s’est accompagnée de la fermeture des cinémas, des bars et des boîtes de nuit. Depuis les premiers siècles, les chrétiens ont toujours été minoritaires dans la région. Aujourd’hui à Bassora, ils sont libres de pratiquer leur foi, mais à Amara, une plus petite ville à 200 km au nord, les femmes mettent un tchador noir sur leurs jupes et robes de couleur en sortant de l’église, « pour se fondre dans la population musulmane », explique un fidèle.
Alors, avec deux autres prêtres, Mgr Al Naufali dépense toute son énergie à maintenir vivante la petite communauté qui subsiste. Appelé en 2014 par le patriarche Louis Raphaël Sako à quitter Londres où il travaillait au service de la communauté chaldéenne depuis dix ans pour prendre la tête du diocèse, il multiplie les projets. Une école multi-confessionnelle tenue par des chrétiens est en cours de construction, soutenue par l’association française Fraternité en Irak. Un troisième étage devrait s’ajouter à l’évêché pour accueillir davantage les paroissiens. Dans le pays, l’Église est une bouée à laquelle s’accrochent ceux qui restent. À la fin des offices, l’archevêque reçoit et écoute ceux qui viennent chercher de l’aide, du réconfort et des conseils.
Un musée dans l’archevêché
Chrétiens, mais aussi musulmans ou membres de minorités se pressent devant le bureau du jeune P. Aram, 29 ans. Ici un couple qui vient demander de l’argent, là une vieille femme seule après le départ de sa famille pour la Jordanie, ou encore cette famille de Mossoul installée dans un bungalow sur un terrain de l’Église… La tâche est immense.
Sans chrétiens à Bassora, l’Église chaldéenne disparaîtrait de la région même qui l’a vu naître, la Chaldée, et avec elle une culture millénaire. C’est la grande crainte de Mgr Al Naufali qui a créé un musée dans l’archevêché pour « expliquer aux chrétiens d’ici d’où ils viennent, de quelle profondeur ils appartiennent à ce pays : Ur, à 200 km de Bassora, accueille depuis 4 000 ans le temple d’Abraham ! » Dans une pièce d’à peine 15 m2, livres en araméen, vieilles photographies, chasubles anciennes, antiques moules à hosties ou archaïque appareil à moudre les raisins pour l’Eucharistie deviennent d’humbles objets de résistance.
Les chrétiens de Bassora, une histoire d’exils
– Les premières églises de Chaldée auraient été établies par saint Thomas lors de son voyage de la Turquie jusqu’en Inde. Parmi les plus vieux du monde, le diocèse du sud de l’Irak est ensuite créé au début du IVe siècle.
– Au VIIe siècle, les invasions arabes apportent l’islam dans la région, et les conquérants venus de la péninsule arabique créent la ville de Bassora en 636. Depuis les premiers siècles, l’histoire des chrétiens dans la région est faite d’exils vers le nord du pays et de retours, au gré des invasions perses, arabes ou mongoles.
– Aujourd’hui, le diocèse compte quinze églises dont seulement quatre sont utilisées pour le culte. La population est à 80 % chiite, et les chrétiens n’y sont plus que 300 familles (dont 150 membres de l’Église chaldéenne), contre 1 000 au début des années 2000.
Félicité de Maupeou, à BASSORA (Irak)
http://www.la-croix.com/Religion/Monde/Au-sud-de-l-Irak-les-chretiens-oublies-2016-09-06-1200787010 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Au sud de l’Irak, les chrétiens oubliés Sam 10 Sep 2016 - 22:15 | |
| À Bagdad, chrétiens et musulmans prient pour la paixÀ l’initiative du patriarche chaldéen, un rassemblement de prière « pour la paix en Irak, en Syrie et dans la région » est organisé lundi 30 mai dans l’église Notre-Dame du Rosaire à Bagdad, qui sera retransmis en direct à la télévision. Il réunira chrétiens et musulmans. Les représentants des pouvoirs publics sont nombreux à s’être annoncés. Des chrétiens irakiens à Erbil, 25 mars 2016ZOOM « Seigneur, nous en avons assez des guerres, des conflits et de la destruction, qui nous ont horrifiés et enlaidis, ont terni notre monde. (…) Nous te supplions d’éclairer les esprits des hommes, en particulier les dirigeants politiques, de renouveler leurs cœurs, qu’ils abandonnent leurs litiges et leurs intérêts particuliers, et qu’ils s’accrochent à la bonté et à l’amour et cherchent à actualiser ton appel à la paix, cette paix dont nous avons tous tant besoin, en particulier en Irak, en Syrie et dans toute la région ». En ce lundi 30 mai à 18 heures, l’église Notre-Dame du Rosaire de Bagdad sera pleine. Chrétiens, musulmans sunnites et chiites, yézidis, mandéens… toutes les confessions d’Irak seront réunies pour une « prière pour la paix en Irak, en Syrie et dans la région ». Ceux qui le souhaitent sont invités à s’y associer à distance. Année de la miséricorde et début du RamadanÀ l’origine de l’initiative, le patriarche de Babylone des Chaldéens, Louis Raphaël Sako, a saisi une triple opportunité : la fin du mois du Rosaire et l’Année de la miséricorde pour les chrétiens, le début du mois de Ramadan pour les musulmans. Elle coïncide aussi avec l’offensive lancée dimanche par les Kurdes pour reprendre la plaine de Ninive à l’État islamique. Unique dans la capitale de ce pays déchiré par la guerre, ce rassemblement répond visiblement à une attente : au-delà des croyants, responsables religieux, diplomates, députés, élus locaux et militants de la société civile invités sont nombreux à s’être annoncés. Même des membres du gouvernement irakien - que le Patriarcat ne pouvait inviter à cause de leur escorte (200 officiers de sécurité au minimum) - ont indiqué leur souhait de s’y rendre. Prière universelleUn déroulé a été mis au point, permettant à chacun de prier « selon sa tradition », soutenu par la chorale du Patriarcat. « La prière universelle sera récitée par des chrétiens, des musulmans et des Yézidis, hommes et femmes », indique Sa Béatitude Louis Sako. Des bougies seront disposées devant la statue de Marie, « respectée par tous » et la célébration sera retransmise en direct à la télévision irakienne. La prière « calme le volcan agité de nos luttes intérieures », a prévu de souligner en accueil le patriarche chaldéen. Il souhaite appeler à « changer le cœur et l’esprit », mais aussi à « accorder la joie et l’humilité qui nous permettent d'aider et de traiter les autres avec douceur ». « C’est aussi le souhait de montrer à des musulmans comment prient les chrétiens - dans quel esprit, avec quels mots - qui m’a poussé », explique Louis Sako. « Peut-être cela les aidera-t-il à prier, et aussi à changer leurs idées arrêtées sur les chrétiens ». Possible libération de Qaraqosh
Dimanche 29 mai, les peshmergas kurdes ont lancé une offensive militaire sur des villages de la banlieue est de Mossoul, que Daech utilisent pour lancer des attaques sur la ville d’Erbil, leur capitale. Les peshmergas étaient lundi à quelques kilomètres de Qaramlesh et de Qaraqosh, deux villages chrétiens de la plaine de Ninive, dont la libération pourrait intervenir dans les prochains jours. Il semble que les Kurdes aient voulu profiter d’une faiblesse de l’État islamique - engagée sur le front de Fallouja au Sud, et à Raqqa en Syrie - pour reprendre le contrôle de cette plaine située aux confins du Kurdistan et qu’ils revendiquent. Un référendum est envisagé dans l’avenir pour permettre aux populations de choisir leur maintien en Irak ou leur rattachement au Kurdistan. « De toute façon, les chrétiens n’ont pas le choix, et le gouvernement central est très loin », observe le patriarche Sako. « En attendant, ils ont peur que les bombardements qui permettront la libération de leurs villages n’accroissent les destructions de leurs maisons. Qui les aidera à reconstruire ? » http://www.la-croix.com/Religion/A-Bagdad-chretiens-musulmans-prient-pour-paix-2016-05-30-1200763855 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Au sud de l’Irak, les chrétiens oubliés Sam 10 Sep 2016 - 22:20 | |
| Ces chrétiens qui veulent rester en IrakAnne-Bénédicte Hoffner (envoyée spéciale à Kirkouk et Erbil), le 20/04/2016 à 14h59 REPORTAGE Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, conduit, du 17 au 21 avril, une délégation venue soutenir les chrétiens d’Irak dont l’exode ne cesse de se poursuivre. Un foyer de jeunes filles étudiantes à l’université de Kirkouk.ZOOM Jusque dans les années 1970 et la nationalisation des compagnies pétrolières, le quartier d’Arafa accueillait les expatriés anglais. C’est là qu’habite aujourd’hui Rayan, ingénieur à la North Oil Company qui exploite les immenses gisements de Kirkouk. Sa famille est l’une des plus anciennes de cette ville du nord de l’Irak, convoitée par Arabes et Kurdes en raison de sa richesse pétrolière, et aujourd’hui défendue contre Daech par les peshmergas. Dans la rue de Rayan vivaient jusqu’à il y a peu huit familles musulmanes et huit chrétiennes. À Noël, ses derniers voisins chrétiens sont partis. Pourtant, ce jeune chaldéen est bien décidé à rester, lui, tout comme ses parents, son frère étudiant en informatique, sa femme – qui achève sa spécialisation en médecine à Bagdad et qu’il rejoint le week-end – et leur petit garçon. « Beaucoup de mes amis patientent en Turquie, en Jordanie en attendant un visa, raconte-t-il posément. Tous les jours, ils m’appellent pour me dire de les rejoindre, ou au moins de vendre ce que je possède et de placer l’argent à l’étranger. Pour eux, les chrétiens doivent tirer les leçons de 2014 et ne pas attendre la dernière minute pour fuir sans rien, ni argent ni vêtement. » Un tiers des chrétiens d’Irak ont quitté le pays en l’espace de dix-huit moisEntamé dès 2003 avec l’invasion américaine et le début des tensions entre sunnites et chiites, l’exode des chrétiens d’Irak s’est accéléré avec l’invasion de Mossoul et de la plaine de Ninive par Daech en juillet puis août 2014. Mgr Petros Moshe, archevêque syrien-catholique de Mossoul et Qaraqosh, réfugié au Kurdistan irakien, estime à environ un tiers la part des fidèles qui ont quitté le pays en l’espace de dix-huit mois. Pour le Liban, la Jordanie, la Suède, le Canada, les États-Unis, la France aussi parfois… Employé à la Croix-Rouge à Kirkouk et chrétien engagé dans sa paroisse, Fadi le sait bien : il n’a qu’à compter les places vides le dimanche à la cathédrale du Sacré-Cœur, autrefois bondée. « Beaucoup de gens se décident quand ils voient partir leurs proches. En particulier les jeunes, quand ils se rendent compte que, malgré leurs diplômes, ils ne trouvent pas de travail. D’autant que ceux qui sont déjà en Europe leur répètent qu’eux sont logés, nourris et qu’ils reçoivent un peu d’argent du gouvernement, témoigne le jeune homme. Mais pour moi, tout cela ne fait pas une vie ! » La communauté, la famille, les amis, des relations fortes nouées dans l’adversitéSon ami Karam, 26 ans, chauffeur de l’évêque de Kirkouk, Mgr Yousif Thomas Mirkis, et père de deux petits garçons, est du même avis. Certes, il ne travaille pas dans l’agriculture, qu’il a étudiée, et certes « à Kirkouk, il n’y a rien à faire, ni restaurants ni sorties possibles », mais le jeune père de famille n’envisage de partir sous aucun prétexte. « J’ai un bon travail, une bonne famille et de bons amis. Est-ce que j’aurais tout cela en France ? » La communauté, la famille, les amis, ces relations si fortes nouées aussi dans l’adversité, c’est ce que craignent surtout de perdre ceux qui refusent de partir, plus encore que leur statut social. « C’est sûr, il y a des quartiers dangereux à Kirkouk, mais ici, j’entretiens des liens avec mes amis de Zakho ou Bagdad comme je ne pourrais pas le faire ailleurs », témoigne Firas, fiancé et bientôt marié à Rita. Conscient de cet effet d’entraînement, Mr Yousif-Thomas Mirkis multiplie les initiatives pour améliorer la vie quotidienne de ses diocésains. Maryamana, une école primaire mixte a été créée, accueillant chrétiens et musulmans, réfugiés ou non, tenue par une sœur dominicaine, dans laquelle chaque élève apprend sa religion. Désormais, c’est dans le quartier chrétien de Sekanian, un petit village à la sortie de Kirkouk, qu’il veut porter ses efforts, avec la construction d’une grande église, d’une salle polyvalente et là encore d’une école. Le diocèse a également fait creuser un puits, pour remédier aux pénuries l’été : soutenir le moral défaillant de certains passe aussi par des actions très concrètes. Au Kurdistan irakien, la question de l’émigration est plus sensible encoreÀ Erbil, au Kurdistan irakien où se sont réfugiés les 150 000 chrétiens chassés de la plaine de Ninive, la question de l’émigration est plus sensible encore. Au traumatisme de la fuite éperdue devant Daech et de la perte de tous leurs biens s’ajoutent des conditions de vie encore difficiles : certaines familles sont logées « en dur », mais de nombreuses autres se contentent d’un mobile home à partager à plusieurs générations. Les relations avec les Kurdes, aussi, restent compliquées : nombreux sont les réfugiés qui ne leur pardonnent pas de s’être repliés sans combattre devant l’État islamique et sans même les prévenir. Ici, le moral fluctue donc avec l’actualité, les nouvelles du front et la possibilité – toujours repoussée – d’une reconquête de Mossoul. Une poignée veut néanmoins croire à un possible retour, sous la protection d’une force internationale qui les mettrait à l’abri de leurs voisins musulmans. Depuis la Turquie ou la Jordanie, les amis de Rayan lui demandent souvent s’il n’a pas peur pour son fils. Il leur répond par une autre question : « Qui sait s’il aurait une vie meilleure ? Ici, il grandit dans une famille chrétienne, avec ses traditions. Si Mgr Mirkis – qui serait sans doute le dernier à quitter la ville – doit un jour fermer l’église, alors oui, je partirai avec lui. » En attendant, Rayan se démène pour les familles et les étudiants qui ont tout perdu, avec l’aide des vingt-deux jeunes membres d’Emmaüs. « Quel que soit leur âge, tous veulent rester, ils pensent que leur place est ici, assure-t-il. Qui accueillera les réfugiés quelle que soit leur confession ici à Kirkouk si nous partons ? C’est ici que Dieu m’a fait naître et ici qu’il veut que je vive. » Paroles« Le choix de partir ou non ne nous appartient pas » Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’œuvre d’Orient « Au sein de l’église de France, nous nous demandons comment apporter notre soutien aux chrétiens irakiens : faut-il leur trouver des logements en Irak, garder nos moyens pour les aider à reconstruire chez eux l’avenir, ou les aider à partir ? Le choix ne nous appartient pas. C’est pourquoi nous avons créé, avec d’autres organisations liées à la Conférence des évêques, le comité catholique pour l’accueil des réfugiés chrétiens d’Orient, pour ceux qui arrivent. Nous aidons aussi ceux qui vivent en Irak, en contribuant au financement de nouvelles églises, de logements, et en soutenant les étudiants réfugiés à Kirkouk. Et nous préparons aussi la reconstruction des villages chrétiens de la plaine de Ninive. » http://www.la-croix.com/Religion/Monde/Ces-chretiens-qui-veulent-rester-en-Irak-2016-04-20-1200754731 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Au sud de l’Irak, les chrétiens oubliés Sam 10 Sep 2016 - 22:42 | |
| Ce sont eux qu'il faut accueillir comme réfugiés, pas les "migrants" musulmans. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Au sud de l’Irak, les chrétiens oubliés | |
| |
| | | | Au sud de l’Irak, les chrétiens oubliés | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |