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 Que devient l'argent envoyé aux ONG (article de Guy Sorman)

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Philippe Fabry

Philippe Fabry


Masculin Messages : 13954
Inscription : 31/01/2009

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MessageSujet: Que devient l'argent envoyé aux ONG (article de Guy Sorman)   Que devient l'argent envoyé aux ONG (article de Guy Sorman) EmptyMar 17 Aoû 2010, 14:30

Charité Business


Les catastrophes
naturelles font des victimes dont il faut parler et des bénéficiaires
dont on ne parle jamais.


Chacune de ces catastrophes mobilise
tout l’appareil marketing des organisations
humanitaires
: nous sommes invités à donner tour à tour, pour les
victimes du tsunami en Thaïlande, du tremblement de terre en Haïti et ce jour,
des inondations au Pakistan. Hélas, les fonds parviennent rarement à leurs
destinataires. En Haïti, où pas une maison n’a été reconstruite, la Croix Rouge
internationale admet qu’elle n’a dépensé sur place que 10% des fonds recueillis
auprès du public, « faute de bons projets ». Dans l’attente, les
sommes destinées aux Haïtiens payent les salaires du personnel de la croix
Rouge, ou sont placées et rapportent à la Croix Rouge (Je sais, j’ai agi de
même lorsque je présidais ACF, mais je publiais tous nos comptes en fin d’année,
dans la presse).


Apres le tsunami qui avait ravagé les cotes de l’Océan
indien, il n’a été possible de retrouver la trace que de 50% des fonds recueillis :
combien de ce qui a été dépensé sur place a servi à payer les employés des ONG
et à engraisser les bureaucrates locaux ?
Ce type d’évaluation n’est jamais mené à terme. Au Pakistan, après le
tremblement de terre de 2005, il semble que 100% des fonds humanitaires ont
abouti dans les poches des politiciens et fonctionnaires locaux.


Cette fois-ci, la solidarité internationale semble en
panne : l’expérience précédente est bonne conseillère et l’on se demande à
quoi serviraient des fonds pour accéder aux montagnes du Nord Pakistan ? L’armée
pakistanaise serait en fait la mieux placée pour intervenir : elle dispose
du matériel adéquat. Et l’argent privé au Pakistan ne manque pas : l’aristocratie foncière et industrielle est immensément riche . Que ne manifeste-elle sa
solidarité ? Il est vrai que les riches sont souvent Pendjabi ou Sindhîs
et que les victimes appartiennent à d’autres peuples. L' état-major est Pendjabi. Le Pakistan est une fédération
de peuples peu solidaires.


Nous, en occident,
que devrions nous faire ? Apporter une aide d’Etat symbolique, ce qui est
accompli, est juste. Les Etats- Unis qui ne peuvent distinguer leur pacification
militaire de leur aide à l’Etat pakistanais, vont aussi intervenir pour des raisons
stratégiques autant qu’humanitaires. Les ONG ? En dehors de celles qui
peuvent agir directement sur place, comme Médecins sans frontières, elles ne
pourront pas accéder aux régions inondées : il n’y a donc aucune raison déterminante de leur envoyer des
fonds si elles ne peuvent justifier par avance de leur destination.


Deux leçons d’ordre général : les catastrophes
naturelles sont d’autant plus dramatiques qu’elles atteignent des zones
surpeuplées qui devraient n’être pas peuplées du tout, vallées inondables, rivages submersibles, zonez déboisées,
terrains sismiques. Ces catastrophes ne sont que partiellement
naturelles et pour beaucoup la conséquence de comportements humains à risque.



Les ONG et autres fonds publics d’aide humanitaire :
comment les contraindre à la transparence ? Je m’y étais employé naguère,
avec des résultats mitigés. Pour l’Europe, où le Parlement européen et le
principal bailleur de fonds aux ONG, les contrôles d’utilisation de ces fonds
sont tardifs et insuffisants. Devrait –on créer une Haute autorité humanitaire
qui publierait le résultat de ses investigations et mettrait en garde le public
contre les escrocs ? Ce serait un début. Il ne
nuirait pas non plus que les journalistes soient un peu plus curieux
:
ils sont trop souvent les ôtages des ONG qui les « promènent ».

http://gsorman.typepad.com/

_________________
"Les désastres nous enseignent l'humilité" Saint Anselme de Canterbury
« N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. » Frédéric Bastiat
Pensez à visiter mon blog : http://www.historionomie.com
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http://mafuturologie.free.fr
Invité
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MessageSujet: Re: Que devient l'argent envoyé aux ONG (article de Guy Sorman)   Que devient l'argent envoyé aux ONG (article de Guy Sorman) EmptySam 28 Aoû 2010, 11:44

Actions de Caritas en Haïti




Les fonds collectés par le Secours Catholique, membre de Caritas Internationalis, permettent de soutenir l’action de Caritas Haïti.

crédit : Conor O'Loughlin / CaritasCaritas a distribué une aide alimentaire à plus de 200 000 personnes ainsi que des produits de première nécessité à environ 25 000 personnes.

Caritas Etats-Unis (CRS) assure la coordination des activités menées par différentes ONG dans le camp de Pétionville (rassemblant entre 20 000 personnes le jour et 50 000 personnes la nuit). CRS organise dans ce camp des distributions alimentaires et de produits de première nécessité.

Caritas intervient également dans une vingtaine de sites dits informels, où la population s’est rassemblée spontanément, en menant notamment des distributions alimentaires et des activités dans le secteur de l’eau, en coordination avec les autres acteurs.

Dans le domaine de la santé, Caritas a permis la remise en état de fonctionnement de l’Hôpital Saint François de Sales et la réouverture de ses blocs opératoires, l’installation de 7 cliniques de campagne à Port-au-Prince et d’une autre à Léogane.

Elle travaille actuellement à une campagne de santé publique, à l’amélioration des systèmes d’eau et d’assainissement dans certains camps avec notamment la construction de latrines. 3000 kits d’abris d’urgence (bâches en plastique, clous, ficelle pour monter les tentes), qui devraient couvrir les besoins de 18 000 personnes, ont été distribués à Pétionville. 7000 autres kits sont en cours de préparation.


______________________________

160 000 abris temporaires


En l’espace de quelques semaines, plus d’une centaine de ces petites
structures en bois de pin et toit de fer ont été montées dans les
environs, soit les premiers des quelque 160 000 abris temporaires que la
communauté internationale a prévu de construire pour accueillir les
centaines de milliers de sinistrés du tremblement de terre. À terme,
Caritas devrait en installer près de 2000 de plus entre Léogâne et Petit
Goave. « Nous devons aller vite, car avec l’arrivée de la saison des
pluies et des ouragans, la situation va devenir très compliquée ici »
,
explique Stephen Adams, coordinateur du projet pour Caritas, le regard
posé sur les grandes étendues vertes où les manguiers s’étendent à perte
de vue.
Que devient l'argent envoyé aux ONG (article de Guy Sorman) 4609356647_699930b5b8_500-8de77Mathilde Magnier/CaritasA
Léogâne, comme ailleurs autour de Port-au-Prince, les sinistrés
attendent des constructions solides pour faire face à la saison des
cyclones

À l’heure où la question de la réinstallation des victimes du séisme se fait de plus en plus problématique en Haïti,
la priorité est d’encourager les communautés rurales à rester sur leurs
terres. Comme les autres bénéficiaires du programme, Bolivar est
propriétaire de son petit morceau de terrain. Un fait rare en Haïti mais « indispensable pour ce projet », explique encore Stephen Adams. « Il
faut que les gens restent là où ils vivent. Ainsi, nous pouvons agir de
façon plus globale, coordonnée et pérenne en donnant les moyens à la
population de faire d’une solution temporaire une solution permanente.
Avec notre aide, ils disposent d’un toit sur la tête mais aussi des
outils dont ils ont besoin pour se remettre à cultiver leur terre »
, souligne encore Stephen Adams.

“Dans l’absolu, c’est ta maison”


À Haute Lompré, l’initiative est accueillie avec enthousiasme et
soulagement, même si un brin d’anxiété pointe à la vue de ces
maisonnettes sans mur ni cloison, simplement recouvertes de bâches. « Le plastique, c’est bien, mais ça ne va pas nous protéger indéfiniment ! » lance Jean Edouard Williams. « Qu’est ce que nous allons faire le jour où les toiles se percent ? Nous n’avons pas les moyens de les remplacer »
poursuit encore le ‘Cazec’, le chef de la petite communauté de Haute
Lompré, pas encore totalement convaincu par la réponse apportée par un
des jeunes ingénieurs de Caritas : « Nous t’aidons à parer à
l’indispensable. Mais dans l’absolu, c’est ta maison, c’est à toi de
réfléchir à ce que tu vas en faire, de voir comment tu veux la
transformer et de réfléchir au type de mur que tu veux y construire »
.

« Il faut responsabiliser les gens », observe Jip, un des
architectes, fraîchement débarqué sur le projet. L’objectif à terme :
pousser les habitants de ces communes rurales, souvent très isolés les
uns des autres, à s’impliquer dans les affaires de la communauté, les
souder davantage, les encourager à travailler et prendre leurs décisions
ensemble, selon les objectifs et les besoins établis par tous.

Si les choses avancent peu à peu dans la région de Léogâne, la
situation reste terriblement complexe du côté de Port-au-Prince. En
dépit des travaux de déblaiement, les débris qui encombrent les rues de
la ville ralentissent considérablement la reconstruction. Dans les
camps, la population est tellement dense qu’envisager d’y installer des
maisons temporaires est inimaginable. Sans parler des obscures questions
d’accès à la propriété, qui aggravent encore le problème. À l’heure
actuelle, seuls quelques centaines d’abris intermédiaires ont été
construits dans la capitale.

Mathilde Magnier
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