Pour ceux qui ne connaissent pas L'Abbé Chiniquy...
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Charles
Chiniquy ( (1809-99, vicaire, curé, apôtre de la
tempérance, schismatique et renégat) naquit à Kamouraska le 30
juillet 1809. A huit ans, il fut mis à l'école primaire de Saint-
Thomas de Montmagny. De retour à la Malbaie, où demeurait son père,
Charles, avec sa mère Reine Perrault, il devint orphelin, le 19
juillet 1821. Son oncle, Amable Dionne de Kamouraska le recueillit,
lui fit donner les rudiments du latin au presbytère et l'envoya, en
1822, au séminaire de Nicolet. Mais en 1825, l'oncle cessa ses
générosités et lui ferma la porte de sa maison. Ses directeurs le
prirent à leur charge jusqu'eu 1829, lui donnèrent la soutane et
l'admirent à suivre le cours de théologie. Le 21 Septembre 1833, il
fut ordonné prêtre et nommé successivement vicaire à Saint-Charles, à
Charlesbourg et à Saint-Roch de Québec. Le 21 septembre 1838, on lui
confia la cure de Beauport. Le 28 septembre 1842, l'évêque le
transféra à Kamouraska, où il scandalisa les paroissiens par sa
conduite licencieuse. En 1846, obligé de quitter le diocèse; il
sollicita son entrée au noviciat des Pères Oblats, alors établis à
Longueuil : il en sortait le 1er septembre 1847 et se mit à prêcher
la Tempérance dans plusieurs paroisses du diocèse de Montréal. Son
succès et sa popularité furent immenses: il eut l'art d'entraîner les
foules, de les séduire et de les toucher jusqu'aux larmes; Dès 1844,
il avait publié à Québec le Manuel où Règlement de la Société de
Tempérance, dédié à la jeunesse canadienne (Vol. de 158 p. in-12°).
Ses moeurs devenant, paraît-il, déplorables, Mgr Bourget lui intima
plusieurs avertissements et lui retira, le 28 septembre 1851, tous
ses pouvoirs; puis, le 19 octobre, lui octroya son exeat pour le
diocèse de Chicago, sans un seul mot de recommandation. Le malheureux
prêtre ne tarda guère à s'emparer de la confiance de 1.200 familles
canadiennes des environs et à les réunir dans un groupe de missions.
En 1852, il tenta un voyage au Canada en vue d'en emmener d'autres
dans ces régions. Ses démarches furent déjouées. De retour aux.
Illinois, il travailla efficacement à établir le schisme. Maintes
fois dénoncé aux évêques Vandervelde, O'Regan et Duggan, il ne tint
compte ni des avis, ni même des interdictions et il continua à
célébrer
L'évêque de Québec délégua M. Mailloux, son grand vicaire, avec
mission de combattre les agissements du prêtre scandaleux et
schismatique et de ramener au devoir ses victimes égarées. Il
écrivait, le 28 mars 1858 : « Il y a un an que je suis à Chicago.
J'ai très bien connu M.
Chiniquy au Canada et la conduite morale
qu'il y a tenue. Avant de l'interdire, Mgr O'Regan avait reçu contre
lui des dépositions graves: je connais parfaitement ces faits et les
personnes. Le dimanche qui suivit l'interdit, lancé le 19 août 1856,
l'évêque fit publier à Bourbonnais et à l'Érable qu'il avait suspendu
M.
Chiniquy de ses fonctions. Le coupable ayant violé cet interdit,
il fut excommunié le 3 septembre suivant. L'été dernier (1857),
l'évêque donna sous serment devant les magistrats civils un affidavit
certifiant ces deux censures. Des accusations affreuses pèsent sur la
tête du malheureux : celle d'avoir fait brûler, le 5 juin 1853,
l'église du Bourbonnais; celle d'avoir gardé les 2.000 liv. sterl.
recueillis au Canada pour la rebâtir; celle d'avoir séduit des femmes
en grand nombre... », Le 25 novembre 1856, il tenta une
réconciliation avec son Ordinaire. Le 27 mars 1858, il essaya la même
démarche auprès de M. Mailloux. Mais, en dépit de ces hypocrisies, il
fallut l'excommunier de nouveau, le 3 août suivant: cet acte mit fin
à la co- médie.
M.
Chiniquy passa alors au Protestantisme et travailla à garder dans
le schisme et l'hérésie les âmes qu'il avait séduites: un groupe de
familles seulement consentit à lui demeurer fidèle. Il se maria en
1864 et a laissé une postérité. Après avoir vécu à Sainte-Anne des
Illinois, il entreprit des voyages fort bien rémunérés, vendant ses
livres, qui débordent de calomnies contre le catholicisme, au Canada,
en Angleterre, en Écosse, et jusqu'aux Indes et en Australie.
M.
Chiniquy mourut à Montréal le 16 janvier 1899, en apparence dans
l'impénitence finale, puisque, six jours avant son décès, parut dans
la Montréal Gazette son testament religieux, rempli de blasphèmes
contre l'Église catholique.
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