Voici ma lettre ouverte concernant le comportement des services publics de l'information et de l'animation audiovisuels:
Nous les catholiques offrons toujours la joue gauche mais tappons avec une bonne droite :
Lettre ouverte à
Monsieur le premier ministre,
Madame le ministre de la culture et de la communication,
Monsieur le Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel,
Monsieur le Président du service public de France télévision,
Monsieur le Président du service public de Radio France,
Mesdames et Messieurs les directeurs des services publics de l’audiovisuel,
Mesdames et Messieurs les animateurs et journalistes du service public de l’audiovisuel,
Mesdames et Messieurs les téléspectateurs,
Sa Sainteté le pape Benoît XVI, lors de son voyage pastoral sur le continent africain, accorda un entretien aux journalistes dans l’avion au cours duquel, elle rappela les principes naturels du droit moral et de la loi morale avec le passage suivant : « Je dirais qu'on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec de l’argent, pourtant nécessaire. Si on n'y met pas l'âme, si les Africains n'aident pas [en engageant leur responsabilité personnelle], on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, ils augmentent le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement: le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l'un envers l'autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l'homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l'égard de son propre corps et de celui de l'autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d'épreuve. Il me semble que c'est la juste réponse, et c'est ce que fait l'Eglise, offrant ainsi une contribution très grande et importante. Nous remercions tous ceux qui le font. »
Les médias français se sont alors lancés dans une campagne de désinformation sans équivalent, n’hésitant pas à mutiler la réponse de Benoît XVI. Ils l’ont fait avec l’intention délibérée de le discréditer ainsi que l’Eglise catholique. Ils usèrent de procédés honteux parmi lesquels on put constater, stupéfaits, la conjonction d’une indigence intellectuelle et morale digne des méthodes communistes et autres fascismes. A aucun moment, ces dépravés de l’information ou de l’animation médiatique n’ont marqué le moindre respect, ni la moindre retenue pour les français de confession catholique, ni envers tout autre citoyen conscient de la malfaisance de cette campagne. Celle-ci est allée si loin dans l’intention malhonnête qu’aucune chaîne de télévision, ni aucune station radiophonique du service public n’a cru nécessaire d’organiser un débat contradictoire sur le sujet. Aucun d’entre eux n’a fait mention que l’Eglise Catholique participe à la hauteur d’un quart du budget mondial dans l’aide apportée à la recherche et aux soins pour les malades du sida. Ce qui fait d’elle, en pourcentage, le plus grand contributeur.
Les agents de ces services publics de l’information et de l’animation ont pris sur eux, obéissant pour certains à des sociétés secrètes antichrétiennes dépourvues d’honneur, d’entreprendre une campagne partisane qui les désignait d’office en agents crypto-politiques. Ils s’y sont engagés dans le plus grand mépris de la déontologie de leur profession s’enlevant immédiatement toute légitimité à exercer dans le service public. Nous sommes en droit de nous interroger sur la réalité de leur liberté professionnelle ; combien d’entre-eux sont-ils à l’ordre ?
Dimanche 19, dans l’émission « Vivement Dimanche » sur France 2, chaîne du service public, Mr. Drucker, sans aucun lien de continuité avec ce qu’il disait précédemment, relança la polémique sur le préservatif. Il fit cette relance avec une telle mauvaise foi d’à-propos que la manipulation était évidente. Il était clair qu’il recherchait à s’imposer dans l’intention des initiateurs de cette indigne polémique. Ce Monsieur a définitivement terni cette émission, a confirmé le caractère organisé de cette campagne de dénigrement. Ce Monsieur a entaché son honneur. Il s’est transformé en facteur propagandiste de l’idéologie ambiante : l’humanisme athée, génocidaire et imbécile.
La France, dans cette affaire, n’aura brillé que par ses insuffisances d’intégrité intellectuelle, morale et par la résurgence de cette laïcité pathologique, enfantine autant qu’infantilisante et toujours disposée à la cruauté.
Qu’elle est donc cette démocratie si peu capable d’une haute tenue intellectuelle et morale ? Comment peut-on oser donner des leçons à d’autres nations, alors que chez soi, on est incapable d’instaurer de véritables débats de société dans le plus profond respect des personnes ?
Comment ce peuple peut-il admettre que son service public d’information soit si peu soucieux du respect de la vérité et de la personne ?
L’une des grandes et urgentes réformes, c’est celle qui concerne l’audiovisuel du service public : les espaces médiatiques doivent devenir d’authentiques lieux de débats intellectuels. Ils doivent devenir des agoras, des places réellement libres, accueillant sans réserve tous les sujets de société, laissant à chaque débatteur le soin de présenter sa position et en disputer le bien fondé. Mais pour une telle réforme, il faudrait un gouvernement nourri d’une doctrine authentiquement humaniste et non pas ce pragmatisme aérien…
Le service public audiovisuel se révèle être le dernier lieu de toutes les idéologies tragiques qui n’ont d’autre parfum que celui du sang, du mensonge, du déshonneur et de l’indignité…
Parce que j’aime mon pays, le peuple auquel j’appartiens, je dis ici toute ma tristesse, me douleur et ma honte devant ce constat de décadence, d’effondrement, de veulerie… France, France que fais-tu de ton âme ?
Le rédacteur du jouranldelalliance.org
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" EST CE QUI EST - OBÉIR A LA VÉRITÉ POUR SERVIR LA CHARITÉ "
Pierre
La lettre catholique: http://www.journaldelalliance.org