Le Christ venu d'abord pour les juifs?

Comment comprenez-vous cette parabole?

Matthieu 15.

22 Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria : Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon.
23 Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance : Renvoie-la, car elle crie derrière nous.
24 Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.
25 Mais elle vint se prosterner devant lui, disant : Seigneur, secours-moi !
26 Il répondit : Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.
27 Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.
28 Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.

Marc 7.28
Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants.

Citation :

24 Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.

A moins de voir la "maison d'Israël" comme symbole de l'humanité, je ne vois pas...

J'ignore quelles sont les interprétations théologiques de ce verset, mais pour ma part, je ne sous-estimerais pas la possibilité d'une sorte de mise à l'épreuve. "As-tu la foi ? As-tu vraiment la foi ?"
Jésus ne pouvait ignorer l'importance des Nations dans cette nouvelle ère de l'économie divine qu'il était en train d'ouvrir.

A ce sujet, une réflexion : si le rejet de l'incarnation, par la majorité des peroushim (fondateurs du Judaïsme moderne), apparaît a posteriori comme une nécessité pour la foi nouvelle d'éclore et de se répandre justement chez les païens, à l'inverse, l'attitude de raidissement chronique à l'égard des Juifs en Chrétienté n'apparaît-il pas comme une condition absolument nécessaire pour la diaspora de garder sa foi intacte pour un retour historique en terre de Judée ?
En somme, un prêté pour un rendu : sans persécution et rejet des premiers Chrétiens par la Synagogue (cf Paul avant le chemin de Damas), pas d'Eglise. Et sans les persécutions épisodiques des Juifs par les Chrétiens (malgré la doctrine de l'Eglise), pas d'Israël.
Cela m'incite à croire que nous entrons dans une nouvelle phase de l'économie divine fondée sur un nécessaire rapprochement entre ces deux branches d'un même arbre, celui du monothéisme hébraïque.

Je vois aussi, dans cette conjonction particulière, un danger, celui de l'islam, qui m'apparaît (j'aurai peut-être l'occasion d'y revenir) comme un miroir déformant du judéo-christianisme, et dont le but, à notre époque, semble être de détourner des millions d'ex-Chrétiens, par amalgame, de leur ancienne religion. Il est évident que si l'on juge, par exemple, la notion de martyre à l'aune de celle proposée par les "chahid" islamistes, on ne peut que la rejeter. Cette assimilation est l'une de mes grandes craintes (on parle de plus en plus de "religion" en général, sans se donner la peine de détailler ; or, eu égard à la folie islamique, cela ne peut que nuire au judéo-christianisme).


Mes amitiés,



Mathieu

Je comprendrais volontier cela comme la manifestation de l'insersion historique du Christ. Il vient vraiment a un point donne de l'histoire, membre du peuple elu, envoye pour celui-ci. La mission de proclamer l'evangile de par le monde est bel et bien la tache des apotres, pas celle du Christ. Que l'incarnation, la mort et la resurrection soient universels, certes, mais la mission prophetique du Christ, concretement, s'adressait au peuple juif. Du reste, il me semble que St Paul tend a aller voir d'abord la communaute juive, quand il arrive quelque part, puis a s'adresser aux affreux paiens.
Pour ma part, je pense qu'on voit tres concretement, presque a nu, dans ces propos, a quel point l'incarnation signifie se faire homme et prendre une envergure historique, donc limitee. Et quand on se heurte a ces barrieres, notre representation de Dieu le Tout-Puissant Universel etc. prend une gifle bizarre, car ce n'est pas ce que traduit l'evangile. Proclamee aux nations, certes, mais dans le respect de la liberte de l'homme, et de maniere harmonieuse avec l'histoire.

Marc

Cher Louis,
Et ce texte reste profondement valable: avez-vous remarqué comme l'Esprit Saint choisit de se révéler à tel homme et non à tel autre, à tel peuple et non à tel autre? Il n'y a aucune logique au fait que vous et moi ayons reçu la foi... ret pas notre frère. Ne trouvez-vous pas?

Jésus le disait déjà:

Citation :

"L'Esprit souffle où il veut et tu entends sa oix. Mais tu ne sais ni d'où il voient ni où il va".

Voici mon interprétation:

1° oui, la mission du Christ est UNIVERSELLE. Mais ça ce sera réalisé AU CIEL.

2° Selon moi, SUR TERRE, concrètement, non cette mission ne sera jamais universelle en acte. Dieu ne permettra jamais que tous les hommes soient catholiques fervent sur terre, car ce catholisisme universel se transformerait en tout de Babel: "Construisons une tour et unissons nous. Rien ne nous sera plus impossible."

Qu'en dites vous?

Citation :

Qu'en dites vous?

Qu'Israël est la clé de tout (déjà dit ds un autre post).

Petit indice, son ascension s'est réalisée en Israël, et son retour se fera au même endroit, retour provoqué par la conversion des juifs, peuple élu de Dieu.

On ne saurait être plus clair...

8)

Petit indice, son ascension s'est réalisée en Israël, et son retour se fera au même endroit, retour provoqué par la conversion des juifs, peuple élu de Dieu.On ne saurait être plus clair...

Et c'est Ariel Sharon qui sera chargé de le recevoir ?

Hehe je vois déjà la gueule des palestiniens d'ici