Peut-on se préparer à mourir

A l'approche de la Toussaint, j'ouvre ce topic pour un échange concernant la mort... notre mort...

C’est la direction vers laquelle nous allons tous… en prenant souvent bien soin de regarder ailleurs. 

La mort nous attend, mais peut-on s’y préparer ? Est-ce utile, ou même nécessaire ?

A vous...

Un  pauvre Bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
      Le créancier, et la corvée
Lui font d'un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la Mort. Elle vient sans tarder,
      Lui demande ce qu'il faut faire
      "C'est, dit-il, afin de m'aider
À recharger ce bois ; tu ne tarderas guère."
      Le trépas vient tout guérir ;
      Mais ne bougeons d'où nous sommes.
      Plutôt souffrir que mourir,
      C'est la devise des hommes.

Jean de la Fontaine

Bonjour

C'est le devoir de la vie consciente de se préparé a la mort !

La vie innocente elle, elle est toujours prête, comme j'aimerais être innocente, je dois me rappeler sans cesse que ma vie présente est la construction de ma vie future ..............   hihihihi ........   en toute simplicité !

Constance a écrit:

A l'approche de la Toussaint, j'ouvre ce topic pour un échange concernant la mort... notre mort...

C’est la direction vers laquelle nous allons tous… en prenant souvent bien soin de regarder ailleurs. 

La mort nous attend, mais peut-on s’y préparer ? Est-ce utile, ou même nécessaire ?

A vous...

on parle très mal en parlant de mort en tant que baptisé , affirmer sa mort c'est comme oublier tout ce que Jésus a Fait en Croix et en Ressuscitant c'est oublier toutes Ses Paroles où IL AFFIRME que l'on ne meurt plus si on VIT de Lui !
Sa Parole n'est pas qu'un savoir informationnel , ni une idée Sa Parole C'Est LUI-MÊME Dieu Esprit et VIE , donc si nous disons Croire et VIVRE de LUI nous ne pouvons pas avoir d'autre Parole que Lui et Son Témoignage !

ce ne sont pas des métaphores mais Bien La Vie et réalité à Laquelle donne Accès le Baptême et la Vie de l'Esprit Saint qui prend En Jésus Ressuscité te nous le Donne , mais il faut s'y tenir et rejeter le monde et l’homme ancien ! si on ne le fait pas alors on attend la mort ; si on le fait on Attend d'entrer dans La Vie ( Dixit Thérèse de Lisieux " je ne meurt pas mes sœurs j'entre dans la Vie " )

seulement pour que ce Soit VIE il faut s'appliquer a Vivre en faisant les Choix de l'Esprit = Vivre de MOI !
Romains 8:13
Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,

ce qu'IL Dit Là doit devenir Notre Pain Notre Breuvage notre Chair en Jésus Ressuscité c’est a faire ICI et Maintenant a VIVRE ! cela doit Transfiguré notre vie et présence a ce monde !!

Jean 8:51
En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.

Jean 5:24
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.



Jean 11
…25 Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; 26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? 27 Elle lui dit: Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.…

Jean 6:47
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle.

Jean 6:50
C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point.

Jean 6:51
Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.

Jean 6:58
C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement.

Jean 10:28
Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.

Romains 8:13
Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,

Accueillir la mort comme un accomplissement

Dom Samuel, moine trappiste et abbé de Nový Dvůr en République tchèque, aborde dans la foi la journée de prière pour les fidèles défunts. Dans son dernier livre, "Et la nuit devient lumière" (Artège), il parle de la présence du Christ dans les ténèbres de nos peurs et de la mort qui vient.


De quoi avons-nous peur ? Nous avons peur de tomber malade. Nous avons peur de vieillir et nous avons peur de la mort. La diminution de nos forces nous fait peur. Nous craignons de manquer d’argent. Nous redoutons de n’être pas à la hauteur de nos tâches, d’être dépassés par les événements, par notre vocation, de ne pas y arriver ou de ne pas savoir donner à nos proches ce qu’ils attendent de nous.

La peur de la mort est légitime

Commençons par écarter les solutions faciles qui pèchent par défaut d’humanité. Dire que mourir, ce n’est pas grave, puisqu’on ressuscitera, ou que la maladie, ce n’est rien ou pas grand-chose, qu’il faut savoir « supporter les épreuves en chrétien », ces lieux communs et d’autres ne respectent ni les vraies peines ni ceux qui y sont affrontés. 

Non ! La vieillesse est un naufrage, disait de Gaulle, et c’est vrai. La maladie, l’authentique maladie qui brise ou handicape durablement — je ne parle pas des grippes saisonnières —, c’est un drame. 

La mort… S’il m’est arrivé à plusieurs reprises d’assister au dernier soupir apaisé d’un moine, la mort d’un proche et les longues années d’épuisement qui la précèdent permettent parfois d’approcher les rives du néant. L’absurde, dans toute son ampleur. Le rien, la destruction, un noir d’encre. Les pleurs qui jaillissent alors sont légitimes. Et même la révolte est compréhensible.

Aussi vives que soient les lumières de la foi en la résurrection, un chrétien se trouve devant la mort de ceux qui lui sont chers et devant la perspective de sa propre mort, aussi démuni que quiconque. Comment la foi chrétienne peut-elle retourner la mort et faire de la maladie, des impuissances de la vieillesse, une promesse ?

Vieillir : tout ce qui fut amassé dit sa valeur

Nous vivons donc dans une contradiction intérieure. Nous ne voulons pas mourir, nous ne voulons pas voir mourir ceux que nous aimons, mais nous ne désirons pas continuer à exister de manière illimitée. 

Vieillir… Le visage se fripe, les forces vous abandonnent. Il peut arriver que les pensées s’égarent, que les idées se grippent à l’intérieur, que le regard se perde dans le lointain, décroche, erre loin de ceux qui vous aiment et se tiennent à vos côtés. Passé et présent se mélangent. C’est un premier pas dans l’éternité. 

Vieillir, c’est le temps de la dépendance, l’absolu dénuement. Solitude et mendicité. Le grand âge, une offre pour s’engager vers les sommets de la vie intérieure ? 

« Quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture et tu allais où tu voulais ; quand tu auras vieilli, tu étendras les mains et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas » (Jn 21,18). 

Vieillir… Les jambes fonctionnent mal ou plus du tout. Toute contrariété devient un drame. Sous cette écorce rugueuse, cependant, le fond du cœur demeure accessible. 

Et s’il fut habité, des années durant, par la prière et l’attention aux autres, il en reste des traces sur le visage et dans les comportements.

Citation :

L’espérance… Comment pourrait-on imaginer qu’elle s’évapore à cette heure-là ?

Un peu de patience émerge de cette rugosité.

La prière… Qui sait où elle se cache ? 

La foi… Qui dira où elle s’est réfugiée ? 

L’espérance… Comment pourrait-on imaginer qu’elle s’évapore à cette heure-là ? 

Une heure qui dure des mois, voire des années. 

Tout ce qui fut amassé révèle son authentique valeur : les biens périssables qu’on n’emportera pas au paradis ; les trésors d’amour et de don de soi qui demeureront.

L’approche de la mort

Comment vivre aujourd’hui pour bien vieillir demain ? 

Comment négocier ces petites morts quotidiennes qui proposent des abandons forcés, afin de nous installer déjà dans cette vie de l’au-delà ? 

Ces mille contrariétés récurrentes qui peuvent devenir promesses, quand nous savons découvrir les trésors qu’elles cachent… 

Consentir, à longueur de mois, à ce que les petits mondes construits pour protéger notre confort, nos intérêts et notre fierté s’écroulent, puis croire, croire, croire dur comme fer que le Seigneur offrira, pour notre consolation, le centuple de ce que nous aurons consenti à abandonner. 

Croire, ce n’est pas voir…

Mourir… un gué. L’eau en est noire et glacée. Son approche peut paraître interminable ou, au contraire, elle peut s’inviter soudaine, inattendue. 

Pour certains, elle est presque douce, pour d’autres elle est peineuse et douloureuse. 

Parfois, un abîme, surtout pour les proches. 

Ne me privez pas de cette heure cruciale que je voudrais vivre en toute conscience. 

La présence des proches et leur prière sont bienfaisantes. 

On dit pourtant que les grands moines, la sentant venir, s’éloignent de leurs frères pour l’affronter face à face. Le visage se fige, le regard s’éteint, le corps semble se détendre. C’est fini… Une autre vie commence. 

Combien la vie est heureuse quand la mort est à sa place !


Et la nuit devient lumière, la joie du Christ dans les ténèbres de nos vies, Dom Samuel Lauras, Artège, 2022, 264 pages, 17 €

Toi le tout petit a écrit:

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Comme ma photo de profil, je souhaite de tout mon   qu'Il me tendra les bras dans lesquels j'aimerais tant me blottir.

Dans mon parcours professionnel j'ai effectué quelques stages dans le cadre de formations et à l'issue de ceux-ci j'ai obtenu un certificat.
L'homélie du prêtre en ce jour de la fête des morts disait que nous étions justement en stage pendant toute notre période ici sur terre...
A l'heure où mon Seigneur souhaitera qu'un certificat soit rédigé, mais dans ce cas-ci pour mon décès, j'espère de tout cœur pouvoir serrer Jésus dans mes bras (bras que je n'aurai probablement pas, car possiblement esprit...   ).

Mon espérance est aussi partagée par d'autres  

Citation :

En ce qui me concerne, je pense surtout à la souffrance de mes proches liée à mon futur décès.

S'il s'agit d'un sujet qui te préoccupes, as-tu pensé à en parler (avec douceur) avec tes proches ?

Constance a écrit:

A l'approche de la Toussaint, j'ouvre ce topic pour un échange concernant la mort... notre mort...







C’est la direction vers laquelle nous allons tous… en prenant souvent bien soin de regarder ailleurs. 

La mort nous attend, mais peut-on s’y préparer ? Est-ce utile, ou même nécessaire ?

A vous...

De mon côté je pense m'y être préparé, mais vraiment sans le vouloir.
Entre autres par le chemin de conversion, par l'Evangile, par l'enseignement de l'Eglise, par l'enseignement des Saints, par les sacrements, par la recherche de Dieu, par l'ouverture de mon cœur à sa volonté.
Toutes ces choses et d'autres encore ont permis de voir la mort d'une manière différente, de ne pas la regarder elle (car sans intérêt si ce n'est la peur de la mort ou la peur d'avoir mal à ce moment là) mais plutôt de regarder les moments qui suivent celle-ci.
Ce qui me fait considérer mes actes au quotidien (pensées, paroles, actions,...), leur impact actuel et futur.

Merci David pour votre témoignage.

Pour ma part, je m'y suis préparée aussi en me remettant en question lors des formations diocésaines, mais curieusement, ce sont les familles qui "m'évangélisaient" pourrais-je dire.

Car quand la mort a touché de très proches, là j'ai vraiment pris conscience que ce que je pouvais dire c'était "plat", que ça ne sortait pas de mes tripes.

La mort est belle oui, quand elle est acceptée et partir entourés des siens, en tenant la main de celui qu'on aime est surtout un apaisement pour celui(celle) qui reste.

Tout fait penser à l'autre, en donnant l'impression que l'absent est là...

souhaiter le rejoindre... Non, c'est ma mort à moi que je dois préparer en vivant comme il aurait voulu que je vive, pas dans le regret... mais avec l'espérance de la foi en Dieu.

on pense à la mort , mais en fait on devrait plutôt être attentif a Aimer Le Seigneur Jésus car notre mort Il y a mis fin sur la Croix en la portant pour nous , et en nous Nourrissant de Lui Verbe de Vie et Esprit !
alors désormais notre vie est une Vie d'avancement dans la Résurrection et la Sanctification !

donc la fin de ce temps ici devrait nous apparaitre le Plus Beau moment de notre vie car nous Allons enfin rencontrer Face à Face Celui que notre coeur Aime et Celui qui nous Aime plus encore !!

alors qu'est-ce qui dans ma vie de chaque jour renforce et rend plus Lumineux cet Amour et le désir de Cette Rencontre du Seul Être qui mérite d'être Aimé et qui prend soins de moi a chaque instant dés ce monde ?

la fin ici n'importe pas , mais qu'est-ce que Dieu verra en moi en Sa Lumière Glorieuse , est-ce que j’ai en moi la crainte coupable qu'IL me voit  (crainte comme celle de Adam et Eve) ou est-ce que j'accepte qu'IL Connaisse et pénètre de Sa Lumière ma misère ma pauvreté dès ce monde, La Seule Lumière qui puisse me donner Désir de devenir autre ! est-ce que je m'applique a ce que Le Père Voit en Moi Son Fils qui a tout payé et a Qui je fais Confance au delà de ma culpabilité ? Il me nourrit de Lui est-ce que j'en Vit ?!

si un Baptisé quitte ce monde en se voyant plus coupable que ce Qui Est manifesté de la Miséricorde à la Croix c'est parce qu'il ne comprend pas ce qu'est la Justification par La Croix du Christ l'Amour Éternel Manifestée à la Croix !
mais chacun doit donc faire le maximum d'abandon a Cet Amour Rédempteur et aussi le maximum d'effort par Amour du rédempteur !
c'est de garder en soi une part de culpabilité au Lieu de tout Jeter dans le Feu de Son Amour que l'on se met en état de purgatoire car il y a une sorte de réserve envers la Grace, envers l'Amour, envers le Rédempteur , quelque part on ne Le laisse pas accéder avec Sa Sainte Lumière ! (l'Esprit )
donc le temps que nous sommes là , travaillons a mettre tout à la Lumière et au dernier jour La Lumière viendra nous chercher sans que nous ayons a craindre d'avoir encore une part d'ombre qui ne puisse S'unir a LUI !!