Tuerie d'Annecy

Matthieu 18

5 Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même.

6 Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer.

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Evangile selon St Marc, chapitre 10, versets 13 à 16

Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement.

Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »

Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

En effet cela n'a aucun sens ... Car Jésus est le Sauveur.

«Être sauvé, c’est vivre, vivre tout entier, vivre absolument, vivre toujours, vivre dans l’amour reçu et communiqué, dans une réconciliation définitive avec nous-mêmes, avec les autres, avec l’univers et avec Dieu.»

Le héros et le président. Le président Emmanuel Macron s’est rendu ce vendredi à la préfecture d’Annecy pour rencontrer les forces de l'ordre, les soignants et les personnes intervenus lors de l'attaque au couteau survenue la veille.

Sur place, le chef de l'Etat a également pu échanger quelques mots avec Henri, surnommé «le héros au sac à dos», qui a repoussé l'assaillant.

Le jeune homme de 24 ans, qui se décrit comme un pèlerin «amoureux des cathédrales»,

a en effet la veille pu déstabiliser avec son sac à dos l'assaillant lorsque ce dernier s'attaquait aux enfants dans le parc.

Henri s'était ensuite lancé à sa poursuite quand l'agresseur avait tenté de fuir, avant d'être interpellé par la police.
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Quel courage !

Henri, Lassana Bathily, Arnaud Beltrame, Mamadou Gassama... Ces 15 héros du quotidien qui ont marqué les esprits

Publié le 09/06/2023 à 13:20 - Mis à jour le 10/06/2023 à 08:02

Surnommé le «héros au sac à dos», Henri 24 ans, a marqué les esprits en s'interposant, jeudi 8 juin 2023, face à un homme qui a poignardé plusieurs personnes, dont quatre enfants, à Annecy en Haute-Savoie. Un acte de bravoure qui fait écho à plusieurs autres, accomplis par autant de héros du quotidien.

Que ce soit Henri, Lassana Bathily, Arnaud Beltrame ou encore Mamoudou Gassama... Ces anonymes ont tous à leur manière marqué les Français.

Rien ne les prédestinait en effet à voir leur quotidien bousculé. Mais n'écoutant que leur courage, ils ont sauvé plusieurs vies, les projetant dans la lumière.

Ces 15 héros : ICI

À ce stade, ses motivations  (de l'assaillant) sont inconnues et « sans mobile terroriste apparent », selon le parquet. Jeudi, la procureure d’Annecy, Line Bonnet-Mathis, a dit ne « pas exclure à ce stade un acte insensé ».

Cet homme n’était ni sous l’emprise de stupéfiants, ni d’alcool, selon le parquet. Son nom ne figurait dans aucun fichier de police. Il n’était connu « d’aucun service de renseignement » et n’a pas « d’antécédent psychiatrique identifié », a déclaré la Première ministre, Élisabeth Borne, jeudi.

Un réfugié syrien qui vivait en Suède
Selon les éléments recueillis par les enquêteurs, l’agresseur s’appelle Abdalmasih H. Né en octobre 1991, il est de nationalité syrienne et possédait le statut de réfugié en Suède. Contactée par l’AFP, sa mère, qui vit aux États-Unis depuis dix ans, a raconté qu’il avait servi dans l’armée syrienne avant de quitter son pays en 2011, au début de la guerre civile.
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C’est en Turquie qu’il aurait rencontré sa future épouse, elle aussi d’origine syrienne, a raconté cette dernière à l’AFP. Tous deux ont ensuite rejoint la Suède où ils se sont mariés et ont eu une petite fille, âgée aujourd’hui de trois ans, avant de divorcer l’an dernier. Ce pays scandinave a accueilli de nombreux Syriens avant de restreindre les conditions d’asile après la crise migratoire de 2015.

Il était arrivé en France en novembre
Son épouse avait obtenu la nationalité suédoise, mais pas lui. L’autorité suédoise des Migrations a confirmé qu’il avait obtenu un permis de séjour en 2013 mais que la nationalité lui avait été refusée plusieurs fois depuis 2017.

« Après deux ans, nous nous sommes mariés, mais il n’a pas pu obtenir la nationalité suédoise, donc il a décidé de quitter le pays, a raconté son ancienne épouse depuis Trollhättan, dans le sud-ouest du pays. Nous nous sommes séparés parce que je ne voulais pas quitter la Suède. » C’est dans ce contexte que l’assaillant a rejoint la France, en situation régulière, « il y a huit mois » selon la jeune femme.

Selon sa mère, il souffrait d’une « grave dépression ». « Lui ne m’a rien dit, explique-t-elle. C’est ma belle-fille qui m’a dit ça. Elle disait qu’il n’était jamais bien, toujours déprimé, avec des idées noires, il ne voulait pas quitter la maison, il ne voulait pas travailler… » Le rejet de sa demande de naturalisation, « a priori parce qu’il a fait l’armée syrienne », « ça l’a probablement rendu fou », a-t-elle poursuivi.

Une demande d’asile rejetée dimanche dernier
Une fois sur le territoire français, le mis en cause a déposé une nouvelle demande d’asile, le 28 novembre 2022. Le droit européen prévoit pourtant qu’on ne peut introduire plusieurs demandes dans différents pays de l’Union. « Pour des raisons qu’on n’explique pas bien, il a également fait des demandes d’asile en Suisse, en Italie et en France », a informé sur TF1 Gérald Darmanin.

Puisqu’il bénéficiait déjà du statut de réfugié en Suède, sa demande a été rejetée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Ce refus lui a été notifié dimanche 4 juin, quatre jours avant sa brutale attaque. Interrogé sur un lien possible avec le passage à l’acte, Gérald Darmanin a évoqué une « coïncidence troublante ».

Il se dit « chrétien de Syrie »
Dans son dossier à l’Ofpra, l’homme s’était déclaré « chrétien de Syrie », selon une source policière. Au moment de son interpellation, il portait une croix chrétienne. Sur les vidéos de l’attaque, que le JDD a consultées, on peut l’entendre prononcer deux fois, en anglais, les mots « Au nom de Jésus-Christ ».

Il vivait dans la rue à Annecy
Depuis son départ de Suède, il n’avait quasiment pas donné de nouvelles à son ex-femme. « Il s’est montré très fuyant, décrit celle-ci. Il m’a appelée il y a quatre mois, il habitait dans une église. Mais je n’en sais pas beaucoup plus. »

Les premiers éléments suggèrent que l’assaillant vivait sans domicile fixe dans la ville savoyarde. Il a d’ailleurs rapidement été reconnu par les habitués du parc. Selon plusieurs témoignages recueillis par les médias locaux comme Le Dauphiné Libéré, cet homme errait dans les environs depuis plusieurs semaines. « Il était sur le Pâquier depuis environ deux mois, raconte Christina, qui travaille dans le parc, à France Bleu Pays de Savoie. Il était là tous les matins, du matin au soir, et tout le monde l’avait repéré parce qu’il était tout seul. » Elle décrit un homme « bizarre », qui « ne parlait pas plus que ça » mais « disait bonjour » et « se lavait le matin sur le Pâquier ».

Dimanche, le jour où le refus de sa demande d’asile lui avait été notifié, le mis en cause avait été contrôlé par la police. « Il se serait lavé dans le lac d’Annecy, a commenté Gérald Darmanin. Une main courante a été faite et il n’y avait rien à lui reprocher particulièrement. »

ICI

“On ne peut pas tuer des enfants au nom du Christ. C’est fondamentalement anti-chrétien”

Longuement interrogé par Pascal Praud sur CNews (à partir de 47’00”), Henri, le jeune homme catholique de 24 ans qui fait un pèlerinage des cathédrales de France, a témoigné de son action courageuse mais aussi de sa foi :

   “On ne peut pas tuer des enfants innocents au nom du Christ. C’est fondamentalement anti-chrétien. Le vrai message du Christ c’est un message d’amour , c’est un message de défense des plus faibles. Et c’est sur ce message là que la France s’est construite.

   La France s’est construite sur l’idéal chevaleresque, de la défense de la veuve et de l’orphelin. Donc un homme, qu’il se dise chrétien ou non, qu’il soit syrien ou non, qui frappe les plus faibles au nom du Christ n’est pas un homme du Christ”

Il précisera plus tard sur RTL ICI :

   “Je suis pèlerin pendant 9 mois de cathédrale en cathédrale à travers la France. Ma volonté est de faire redécouvrir à tous ceux qui veulent me suivre et qui s’y intéressent la beauté du patrimoine religieux français, de ces merveilles d’architecture, d’art, de spiritualité et d’histoire, de voir ce qu’elles peuvent nous raconter parce qu’elles ont des choses à nous raconter et de voir que ça peut nous inspirer. Et ça nous inspire de la grandeur. un sentiment d’unité qui aujourd’hui dans l’attentat est très symbolique puisque c’est cela qui a m’a nourrit pour ma réaction (…)

   Je ne pense pas que ce soit un hasard que je me sois retrouvé sur sa route. Je pense que quelque chose de très mauvais agissait en lui et peut-être qu’aussi, une force en moi m’a nourrit depuis longtemps puisque j’ai la la foi catholique qui m’a poussé à agir pour défendre ces enfants. C’était un réflexe de vrai chrétien puisque le vrai chrétien va défendre la veuve et l’orphelin. C’est l’idéal chevaleresque, celui qui a construit notre pays et qui a permis l’émergence des cathédrales (…)

   C’est strictement impossible de se revendiquer du Christ en agissant de cette manière. C’est l’anti message parfait du message du Christ quand il est venu sur la terre et qu’il s’est offert en sacrifice pour tout le monde et notamment les plus faibles. Le devoir du vrai chrétien est de défendre la veuve et l’orphelin, de défendre la vie. C’est profondément anti-chrétien, dans le sens profond du terme, d’agir de la sorte contre des êtres faibles et innocents (…)

   Il ne faut pas faire de moi un héro national puisque, en vérité, car j’ai agi comme tout Français l’aurait fait à partir du moment où il accepte de relever la tête et de se battre le mal qu’il voit en face de lui et qu’il arrête de vouloir de soumettre. Et pour relever la tête, il faut se nourrir de ce qui a de grand et de beau dans notre pays. Et ce que je fais à travers mon pèlerinage des cathédrales.”

On ne peut pas tuer des enfants au nom du Christ : ICI