DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE

Théologie Spirituelle Catholique
Pour déposer une intention de prière : Agapé
ATTENTION : Les publicités ci-dessous sont indépendantes de notre volonté !
 
AccueilAccueil  PortailPortail  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps EmptyDim 15 Jan - 21:30

La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps 150-ans-de-la-naissance-de-Therese-de-Lisieux-

Ce 2 janvier 2023 marque les 150 ans de la naissance de sainte Thérèse de Lisieux, le 2 janvier 1873 à Alençon. Un anniversaire auquel s’associe l’Unesco pour la biennale 2022-2023. Un signe fort, qui montre que le rayonnement de Thérèse s’étend bien au-delà de l’Eglise et des croyants : en tant que femme de paix, d’amour et de culture, elle touche en réalité l’humanité toute entière.



Qui aurait cru que celle que l’on surnomme affectueusement la « petite Thérèse » serait mise à l’honneur par l’une des plus grandes instances internationales ? 

Tous les deux ans, l’Unesco honore la mémoire de personnes qui ont œuvré dans les domaines de la paix, de l’éducation et des sciences. Que l’Unesco inscrive Thérèse sur la liste des anniversaires 2022-2023, cela signifie que le monde entier reconnaît l’héritage et le rayonnement de cette jeune carmélite normande devenue docteur de l’Eglise.

 « Les 193 Etats du monde ont considéré à l’unanimité que la mise en valeur de l’anniversaire de Thérèse de Lisieux était un bien pour l’humanité », a confié en décembre dernier Nicole Ameline, déléguée de la France à l’ONU à nos confrères de RCF.

Le sanctuaire de Lisieux avait proposé le nom de sainte Thérèse de Lisieux en novembre 2020, dans la perspective du 150e anniversaire de sa naissance. Le 11 novembre 2021, la Conférence Générale des pays membres de l’Unesco a validé l’inscription de Thérèse.

 « Jeune femme française connue dans le monde entier, femme de culture, d’éducation et de science, Thérèse de Lisieux, par sa personnalité, son œuvre, scrute les profondeurs du cœur humain et ouvre des chemins de réponse possible aux hommes et aux femmes de ce monde en quête de sens, à la recherche de la paix personnelle et universelle », a expliqué le père Olivier Ruffray, recteur du sanctuaire de Lisieux. 

Femme de paix


Elle qui souhaitait « parcourir la Terre » et « annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées » peut se réjouir que son message universel de vie, de paix et d’amour ait rayonné par-delà les océans et soit reconnu aujourd’hui comme un bien considéré comme désirable par l’Unesco. Thérèse a toujours promu la paix. 


La paix de l’âme et la paix entre les peuples. Elle a œuvré en ce sens de son vivant, mais aussi après sa mort. 

Cela semble difficile à croire, mais les pérégrinations des reliques de Thérèse ont donné lieu à des miracles de paix. 

« Nous avons constaté, en plusieurs lieux, que des grâces surviennent à l’endroit même où les reliques de sainte Thérèse sont passées », confie à Aleteia le père Olivier Ruffray.

Femme d’amour


Le grand combat que Thérèse a mené toute sa vie, depuis sa conversion lors de la nuit de Noël 1886 jusqu’à la fin de sa vie, c’est le combat de l’amour. 

Un moteur d’où découlait toutes ses actions quotidiennes, et qui a touché les pays membres de l’Unesco. 

« Sans l’amour, toutes les œuvres ne sont que néant, même les plus éclatantes », écrit-elle dans ses manuscrits autobiographiques.

 Combat qui a fait d’elle une « guerrière en armure », comme le souligne brillamment Jean de Saint-Cheron dans son essai Eloge d’une guerrière (Grasset). 

Une guerre menée au nom de l’amour, dans les toutes petites choses de la vie, mais menée de manière radicale. 

« Le plus impressionnant est que ce combat confine jusque dans l’amour en actes de ceux et celles qu’elle n’aime pas, au sens sentimental du terme » car « Thérèse a compris que l’amour n’était pas seulement une histoire de sentiments mais surtout une histoire de volonté et d’actes de la volonté », confie à Aleteia Jean de Saint-Cheron.

Femme de culture


Autre élément qui a favorisé son inscription sur la liste des anniversaires de l’Unesco, sa production d’écrits – lettres, manuscrits autobiographiques, poésies, pièces de théâtre… Histoire d’une âme, traduit en plus de 80 langues, est une des œuvres littéraires les plus vendues dans le monde entier (500 millions d’exemplaires). 

« Elle écrit, met en scène, et aime aussi jouer elle-même, c’est une véritable artiste, détaille le père Olivier Ruffray. Toutes ses œuvres servent aussi la francophonie, l’Unesco y a été sensible ».

Une portée universelle


Thérèse touche de manière universelle car elle est capable de « rejoindre tout homme et toute femme dans ce qui est constitutif des grands désirs qui anime l’humanité toute entière : le désir du bonheur, le désir de l’amour »,
 souligne encore Jean de Saint-Cheron.

 « Sainte Thérèse n’est pas uniquement une figure pour les croyants mais pour l’humanité entière, sans distinction de convictions religieuses », abonde le père Laurent Berthout, chargé des relations médias pour le diocèse de Bayeux et Lisieux. 

Elle touche donc les croyants et les non croyants, mais aussi tous les peuples de la terre. Pour preuve les innombrables sanctuaires qui lui sont dédiés à travers le monde : BrésilKazakhstan, …

Une spiritualité hors du commun


L’Unesco n’a pas ignoré non plus la dimension spirituelle de tout être humain en choisissant de rendre hommage à Thérèse de Lisieux. 

Sa confiance absolue dans la prière, son amour pour Jésus, son intense vie intérieure font d’elle une femme d’une spiritualité remarquable.

 Creuset dans lequel a émergé son immense intuition spirituelle, que l’on appelle « la petite voie« , ce « chemin de confiance et de la remise totale de soi-même à la grâce du Seigneur » dira Jean Paul II. 

Elle ouvre alors la voie à des millions de personnes dans le monde qui empruntent son « ascenseur spirituel » pour se rapprocher de Dieu. 

Comment ? 

En se faisant tout petit, comme un enfant qui s’abandonne dans les bras de sa mère, humble et confiant, pour aller dans les bras de Jésus.

Une année riche en événements


Cet hommage rendu par l’Unesco implique de nombreux événements qui se dérouleront partout en France tout au long de l’année 2023 : 
conférence à l’Unesco probablement en avril 2023, film autour de la vie de sainte Thérèse réalisé par le sanctuaire, 100e anniversaire de sa béatification… 

Autant d’occasions de mieux connaître l’immense « petite Thérèse », de se mettre à son école de l’amour, et de se tourner vers elle pour lui confier les épreuves de nos vies.


Aleteia
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: Re: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps EmptyDim 15 Jan - 21:35

Là où Thérèse passe, la grâce surabonde


La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Reliques-sainte-therese
Nicolas Guyonnet / Hans Lucas via AFP
Exposition des reliques de sainte Thérèse à Valence (Drôme), église sainte Catherine, novembre 2021.

Mathilde de Robien - publié le 30/09/22 - mis à jour le 01/01/23

En presque 30 ans, les reliques de sainte Thérèse ont voyagé dans plus de 80 pays. Deux grands mystères de la foi chrétienne – la résurrection du Christ et la communion de saints – permettent de croire que là où elles passent, la grâce surabonde.


Cela semble difficile à croire, mais les faits sont là : des « miracles » surviennent tout au long des pérégrinations des reliques de sainte Thérèse. Celle qui voulait « passer son Ciel à faire du bien sur la terre » a trouvé dans ses nombreux voyages la possibilité d’octroyer des grâces par-delà les océans, et ce « jusque dans les îles les plus reculées » comme elle le désirait.

Depuis 1994, les reliques de sainte Thérèse voyagent régulièrement dans le monde entier. En 28 ans, plus de 80 pays sur les cinq continents ont été visités. Une manière d’exaucer le souhait de Thérèse d’être missionnaire et d’évangéliser les terres lointaines.

Citation :

Nous avons constaté, en plusieurs lieux, que des grâces surviennent à l’endroit même où les reliques de sainte Thérèse sont passées.

« Nous avons constaté, en plusieurs lieux, que des grâces surviennent à l’endroit même où les reliques de sainte Thérèse sont passées », confie à Aleteia le père Olivier Ruffray, recteur du sanctuaire de Lisieux. « Quand des reliques vont quelque part, – et c’est la croyance en la résurrection du Christ le matin de Pâques qui nous permet de le dire -, le saint se manifeste. C’est le cas pour sainte Thérèse : de nombreuses grâces ont été reçues auprès de ses reliques ». Des guérisons, des conversions, des missions de paix, des tournants politiques… Aucun domaine n’échappe à l’intercession de sainte Thérèse.

Jacques Gauthier, poète et essayiste canadien, chroniqueur pour Aleteia, spécialiste des saints en général et de sainte Thérèse en particulier, a lui-même été témoin de nombreuses grâces suite à l’exposition des reliques de Thérèse au Canada. Il était alors « responsable du reliquaire ». « Thérèse est très agissante dans la communion des saints », abonde-t-il. « Les reliques, ce sont son ADN, une partie de son corps qui a vécu, qui a prié, qui a souffert, il y a l’Esprit saint dedans ! »

Des grâces de guérison


Une guérison « miraculeuse ». C’est ce qui est arrivé à Josua Cataño, en Islande, en novembre 2018. Josua, 13 ans, originaire de Colombie, a un grave accident en jouant au football. Son genou droit est sérieusement endommagé, au point que les médecins craignent qu’il ne puisse plus jamais pratiquer aucun sport. Grand sportif, Josua est au désespoir. À ce moment-là, les reliques de Thérèse sont exposées à l’église catholique de Reykjavik. Sa mère lui propose de l’accompagner.

« Josua a beaucoup pleuré et imploré sainte Thérèse car il ne peut pas s’imaginer vivre sans jouer au football. Il se mit à prier intensément sainte Thérèse et lui promit de venir la voir chez elle, à Lisieux, de lui apporter des fleurs et un cierge blanc. Il ne cessait de prier à la maison et tous les samedis chaque fois qu’il venait à la messe en espagnol à la cathédrale, jusqu’à ce que le reliquaire quitte l’Islande », raconte sa mère.

La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Reliques-therese-josua-1
Josua lors de son pèlerinage d’action de grâce à Lisieux. Mai 2019.

Sanctuaire de Lisieux

Lorsque Josua se rend à nouveau chez le médecin pour un contrôle, ce dernier n’en croit pas ses yeux. Le genou est complètement guéri et fonctionne comme s’il ne s’était rien passé. Josua dit au médecin qu’un miracle avait eu lieu, que cela s’était produit grâce à l’intercession de « cette petite religieuse qui vit au ciel ». Sans la moindre hésitation, la famille a choisi d’accomplir la promesse de Josua en se rendant à Lisieux l’année suivante pour remercier sainte Thérèse.

Des missions en faveur de la paix


Fidèle au message de paix et d’amour qu’elle s’est efforcée de faire rayonner sa vie durant, Thérèse était présente dans certains pays à des moments clés. Ainsi, de septembre à novembre 2002, le Liban tout entier, sans distinction de religion, honore les reliques de la sainte de Lisieux. Le 17 octobre, à Beyrouth, le président de la République Jacques Chirac participe au sommet de la Francophonie. Il y soutient les efforts de paix dans la région et réaffirme la nécessité du retrait des troupes militaires non libanaises, commencé depuis plusieurs mois, tel que prévu par les accords de Taëf en 1989.

Ensuite, le 16 novembre 2002, les informations télévisées du journal de 20 heures en France, montrent simultanément l’arrivée sur le tarmac de Bagdad de la Délégation de l’ONU et l’hommage rendu en l’honneur des reliques de Thérèse en Irak. Alors que les experts en désarmement de l’ONU poursuivent leur travail en Irak et que la menace de guerre plane sur le pays, « Thérèse ne pouvait pas choisir un meilleur moment », avait alors déclaré Mgr Sleiman, archevêque latin de Bagdad. 

Enfin, été 2004, en Colombie, les Carmes organisent, alors que le conflit avec les FARC bat son plein, « un pèlerinage en mission de paix pour la Colombie » des reliques de sainte Thérèse, sous la protection de l’armée. La raison officielle est le 40e anniversaire de l’érection canonique de la Province de « Santa Teresita » des Carmes Déchaux en Colombie. Un accord de paix est finalement signé en 2016. 

Des tournants politiques majeurs


« La présence des reliques de Thérèse correspond également à des tournants politiques majeurs », observe le père Olivier Ruffray. En janvier 2000, à Manille, aux Philippines, à la demande des autorités pénitentiaires, le reliquaire est accueilli dans le couloir des condamnés à mort. Un lieu qui n’est pas anodin puisque le « premier enfant » de Thérèse, avant même son entrée au Carmel, est un condamné à mort, dénommé Pranzini, arrêté pour avoir assassiné deux femmes et une fillette en 1888. Thérèse, alors âgée de 14 ans, avait décidé de prier pour qu’il regrette ses crimes, offrant une messe et des sacrifices. Avant son exécution, le condamné s’approchera du prêtre et embrassera par trois fois la croix. Un signe évident, pour Thérèse, de son repentir et de la miséricorde divine.

En 2000, dans la prison d’État de Manille, les photos prises à ce moment-là montrent les prisonniers passant les bras à travers les barreaux pour toucher le reliquaire. À partir de ce jour, plus aucune exécution à mort n’a eu lieu aux Philippines. La peine de mort y est abolie six ans après, en 2006.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: Re: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps EmptyLun 16 Jan - 10:26

Les miracles qui ont fait de Thérèse une sainte


La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps The-painting-of-St.-Therese-of-Avila-in-the-church-Chiesa-di-San-Franceso-d-Assisi-by-A.-Nicolas-1931-shutterstock_2149728827
Renata Sedmakova | Shutterstock


Cécile Séveirac - publié le 09/01/23


Thérèse de Lisieux, née il y a 150 ans, a choisi "la petite voie" pour se frayer un chemin vers le Ciel. Canonisée deux ans seulement après sa béatification, de nombreux miracles lui sont attribués. Ils attestent du lien si particulier que la petite carmélite entretient avec les hommes et du secours qu’elle leur porte dans leur détresse.



« Par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ (…) Nous déclarons sainte la bienheureuse Thérèse de l’Enfant-Jésus ». Celle que l’on surnomme affectueusement « la petite Thérèse », canonisée le 17 mai 1925 par le Pape Pie XI, rejoint ainsi le long cortège des saints. 

L’année 2023 marque à la fois les 150 ans de la naissance et les 100 ans de la béatification de la jeune carmélite. À cette occasion débute une année jubilaire, ouverte ce dimanche 8 janvier par Mgr Jacques Habert, évêque de Bayeux et Lisieux.

En France comme dans le monde entier, on la prie et on la remercie pour son intercession constante, et, souvent, pour les miracles accomplis, les « pluies de roses » qu’elle avait promis avant de rejoindre le Père. 



Ainsi, énormément de témoignages rapportent des miracles, et ce dès sa mort, lorsque les pèlerins se rendent sur sa tombe. Cependant, seuls certains ont conduit Thérèse à devenir sainte aux yeux de l’Église catholique. Mais lesquels ?


1- LA GUÉRISON D’UNE FILLETTE AVEUGLE DE 4 ANS


Il s’agit du miracle qui a conduit à l’ouverture du procès en béatification de la sainte. Nous sommes le 26 mai 1908 lorsqu’une petite fille âgée de 4 ans, Reine Fauquet, se rend avec sa famille sur la tombe de Thérèse Martin. Elle est atteinte d’une cécité reconnue incurable par les médecins. Pourtant après être revenue de leur pèlerinage, la fillette recouvre la vue. Sa grande sœur, Marie, écrivent les Carmélites, explique avoir vu la petite Reine, au matin du 26 mai, s’apaiser tout à coup, après une forte crise de douleur, puis regarder fixement quelque chose en souriant avant de s’endormir paisiblement. La fillette explique alors à Marie, puis à sa mère et aux Carmélites de Lisieux : « J’ai vu la petite Thérèse, là, tout près de mon lit, elle m’a pris la main, elle me riait, elle était belle, elle avait un voile, et c’était tout allumé autour de sa tête ». « Comment était-elle habillée ? » demande alors une des religieuses. « Comme vous ! » répond la petite fille. Le médecin délivre ensuite un certificat, le 6 juillet 1908, attestant de la guérison totale de Reine Fauquet. 


Guérison qui amènera la chanteuse Edith Piaf, elle aussi destinée à être aveugle, à se rendre sur la tombe de la sainte en 1922. Elle aussi retrouvera la vue et entretiendra, à l’égard de Thérèse de Lisieux, une profonde dévotion tout au long de sa vie. 


En 1909, suite au miracle de la petite Reine, une enquête est ouverte pour reconnaître l’héroïcité des vertus de la Vénérable servante de Dieu.

La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Reine-fauquet

Archives du Carmel de Lisieux


2- LA GUÉRISON D’UN JEUNE SÉMINARISTE ATTEINT DE TUBERCULOSE


Charles Anne est un jeune séminariste originaire de Lisieux. En 1906, il est atteint d’une tuberculose pulmonaire. Son médecin lui donne rapidement un diagnostic défavorable et le jeune futur prêtre se prépare à la mort. Pris d’un sursaut d’espoir, il décide cependant d’adresser à sainte Thérèse deux neuvaines et c’est alors que sa santé se rétablit presque immédiatement. Le médecin est sans voix ! Une radiographie montre cependant bien que la tuberculose s’en est définitivement allée. Ce miracle est celui retenu pour permettre la béatification de Thérèse, le 29 avril 1923. Décidément, Thérèse n’aime pas attendre ! 

La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Charles-Anne-therese-de-lisieux

Archives du Carmel de Lisieux


3- LA GUÉRISON DE SŒUR LOUISE DE SAINT‑GERMAIN



Sœur Louise est novice au Couvent des Filles de la Croix, à Ustaritz (Basses-Pyrénées). Prise régulièrement de violents vomissements, la jeune femme réalise des examens médicaux qui constatent un ulcère à l’estomac. Après plusieurs mois passés à l’infirmerie, sœur Louise se sent suffisamment remise, mais les douleurs reprennent presque aussitôt. Dans un état d’épuisement extrêmement avancé, la religieuse se voit administrer les derniers sacrements. Impossible alors d’avaler quoi que ce soit, fut-ce de l’eau : la sœur rejette presque immédiatement la moindre gorgée ou bouchée.


 Très inquiète, la communauté se tourne vers Thérèse de Lisieux en la suppliant d’intervenir. Sœur Louise n’est pas en reste et s’unit à cet effort de prière. « J’aimais beaucoup cette petite sainte, qui daigna même, au cours de cette neuvaine, me faire sentir sa présence », raconte-t-elle. « J’eus en effet l’impression très douce de sa main se posant sur ma tête comme pour me rassurer, et, pendant trois jours, un parfum mystérieux que les sœurs ne s’expliquaient pas, se répandit dans la chambre que j’occupais », affirme Louise. La guérison est toutefois loin d’être acquise. Cette fois-ci Thérèse prend son temps. Si bien que Louise renonce à la guérison et invoque simplement la sainte pour obtenir réconfort et assistance. Puis, une nuit de septembre, la petite Thérèse apparaît à la pauvre sœur toute souffrance. « Soyez généreuse, bientôt vous guérirez, je vous le promets. » Le lendemain matin, les sœurs découvrent, tout autour du lit de Louise, des pétales de rose. Encore quelques jours, et sœur Louise se réveille totalement guérie, sans douleurs ni symptômes.

4- LA GUÉRISON DE SOEUR GABRIELLE TRIMUSI


Pour passer de la béatification à la canonisation, l’Église catholique doit reconnaître deux nouveaux miracles qui sont ainsi authentifiés et qui permettent au Pape de proclamer la canonisation. L’un d’entre eux est, une fois encore, une guérison. 


Gabrielle Trimusi est une jeune femme italienne, entrée à 23 ans dans la congrégation des Pauvres Filles des Sacrés-Cœurs. Souffrant du genou, la jeune fille ne se repose pas pour autant et poursuit tout un tas de tâches domestiques qui lui usent progressivement son articulation. Et ce qui devait arriver arriva : Gabrielle se retrouve atteinte d’une infection lui infligeant une douleur terrible, jusqu’à perdre l’appétit et maigrir. Après trois ans à lutter contre ces maux et un nombre incalculable de médicaments prescrits par les médecins les plus aguerris, la jeune religieuse voit son épine dorsale atteinte à son tour. Désespérée de guérir, elle se tourne vers sainte Thérèse. Après s’être rendue péniblement à la chapelle, le dernier jour de la neuvaine, Gabrielle s’aperçoit qu’elle peut s’agenouiller sans souffrir pour prier ! Aussitôt après, les douleurs dorsales la quittent : c’en est fini du mal qui la rongeait. 

5- LA GUÉRISON DE MARIA PELLEMANS


Second miracle qui ouvre la porte à sa canonisation. En 1919, Maria Pellemans, d’origine belge, se met à souffrir d’une tuberculose intestinale. Elle se rend à Lourdes, dans un premier pèlerinage, pour demander sa guérison. En vain. Sans doute la sainte Vierge attendait-elle que Maria fasse la rencontre de Thérèse : un an plus tard, Maria se joint à un pèlerinage pour Lisieux, et après s’être recueillie avec ferveur sur la tombe de Thérèse, elle obtient immédiatement guérison. Elle témoigne ensuite au Carmel de Lisieux : « C’est au parloir du Carmel que je conçus le désir de demander ma guérison, afin de pouvoir réaliser le rêve de ma vie, être carmélite. Malgré ma fatigue extrême, je voulus retourner à la tombe. A peine étais-je là, qu’un sentiment très doux et surnaturel m’envahit tout entière, un céleste bien-être pénétrait mon âme et mon corps, je me sentais comme dans un autre monde, inondée d’un océan de paix. Pénétrée d’une émotion si extraordinaire qu’intérieurement je pensai : je suis guérie sûrement ! »

Rentrée chez elle, Maria se fait inspecter par son médecin, qui se trouve bouleversé par son diagnostic. « Je ne comprends pas, je vous trouve toute changée, cela ne peut s’expliquer naturellement, car l’estomac et les intestins étaient incurables. Oui, si cette transformation persiste, on pourra dire que c’est un grand miracle ». Et, comme on s’en doute, la guérison, puisque réelle, a persisté.

6- LE MIRACLE DE GALLIPOLI

.
Ce fait miraculeux a été l’objet d’une telle dévotion populaire qu’il a fait lui aussi l’objet d’une enquête canonique. Il ne s’agit pas ici d’une guérison, mais d’une assistance apportée par la sainte à la prieure d’un Carmel situé dans les Pouilles (sud de l’Italie, nldr), Mère Maria Carmela du Cœur de Jésus. Cette dernière est très inquiète des dettes de son Carmel, qu’elle ne parvient pas à couvrir, manquant de fonds. Alors qu’elle est souffrante, sainte Thérèse lui apparaît dans un songe, la réconfortant et lui parlant avec une grande douceur. « Regarde, le Seigneur se sert aussi bien des habitants du Ciel que de ceux de la terre », lui dit la sainte. « Voilà cinq cents lires avec lesquelles tu paieras la dette de ta communauté ». La prieure se réveille, et ses filles, la voyant souffrante, veulent alors appeler le médecin. « Pour éviter cela je leur dis que j’étais sous l’impression d’un rêve qui m’avait un peu ébranlée et je le leur racontai avec simplicité », explique dans une lettre Mère Maria Carmela à Mère Agnès, supérieure du Carmel de Lisieux. « Ces deux religieuses voulaient ensuite que j’aille ouvrir le coffret, mais je leur répondis qu’il ne fallait pas croire aux rêves, que c’était même un péché. Finalement, vu leur insistance, je le fis, mais uniquement pour leur complaire. J’allai au tour, j’ouvris le coffret et là… je trouvai réellement le billet miraculeux de cinq cents lires! » Ce miracle fit de Gallipoli un lieu de pèlerinage, et plus encore un véritable lieu de rayonnement de la spiritualité et de la dévotion à Thérèse de Lisieux en Italie.

La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Couvent-de-gallipoli-italie

Shutterstock

Ainsi, la petite Thérèse a-t-elle manifesté la puissance de son intercession dans la vie des hommes, bien souvent des plus démunis, des malades et des esseulés. Celle qui avait promis de « passer son ciel à faire du bien sur la terre » a tenu parole.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: Re: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps EmptyLun 16 Jan - 10:31

La consolation à l’école de la petite Thérèse 
La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps WEB3-Therese-of-Lisieux-AFP-000_SAPA970818742960
MYCHELE DANIAU | AFP

Cécile Séveirac - publié le 23/11/22

Lors de l’audience générale du mercredi 23 novembre, le pape François a abordé le thème de la consolation spirituelle, donnant l’exemple de sainte Thérèse de Lisieux. Docteur de l’Église, elle nous livre un enseignement puissant sur cette grâce, qui s’obtient par l’oubli de soi et la quête de l’Esprit saint.


Le mot « consolation » est bien connu des grands saints. 


Saint Ignace de Loyola, très aimé du pape François qui l’a cité ce 23 novembre lors de l’audience générale, l’emploie dans ses Exercices Spirituels


Pourtant, lorsque l’on évoque la consolation, on pense généralement à un réconfort moral, refuge contre la tristesse ou le désarroi. 


Mais saviez-vous qu’il existe une consolation bien plus profonde que celle des émotions, celle de l’âme ? 


C’est justement celle-ci qu’a recherchée Thérèse de Lisieux tout au long de sa courte vie, nous laissant un enseignement profondément inspirant.


La véritable consolation du chrétien est en Dieu seul



L’ouvrage L’Imitation de Jésus-Christ définit ainsi la consolation : 

Citation :
« Ainsi, mon âme, tu ne peux trouver de soulagement véritable et de joie sans mélange qu’en Dieu, qui console les pauvres et relève les humbles (…) Aucun bien temporel ne saurait te rassasier. Toute consolation humaine est vide et dure peu.« 

La consolation du chrétien ne se trouve dès lors qu’en Dieu et en Dieu seul. La recherche de toute consolation terrestre, bien que naturelle, ne saurait combler ce dont a besoin l’âme. 
En réalité, la consolation de l’âme se trouve souvent lorsque l’on est privé de toute consolation humaine. Si cela peut paraître dur, c’est pourtant en s’oubliant soi-même que notre désir du Ciel grandit, nous faisant mieux désirer les biens éternels. 

Bien que très exigeant, c’est l’enseignement donné par sainte Thérèse de Lisieux, qui ne cherchait de consolation que dans le Christ, à travers la prière, acceptant toutes les petites humiliations quotidiennes et la souffrance. Toute petite, la sainte avait demandé d’être éloignée des consolations terrestres pour ne trouver refuge que dans la Sainte Face souffrante du Christ : « J’avais demandé à Jésus de changer pour moi en amertume toutes les consolations de la terre ». 

La consolation s’obtient par la quête perpétuelle de l’Esprit saint 


La consolation correspond en fait au souffle de Dieu sur notre âme, gonflant ses voiles pour mieux faire avancer le bateau vers la direction fixée : le Ciel. Et l’on ne ressentira correctement ce souffle que si les vents du monde se taisent. 
Ce souffle se manifeste par l’Esprit saint. C’est d’ailleurs pour cela que l’on qualifie souvent le Paraclet de « consolateur ». 


Pour obtenir la consolation de l’âme, il faut donc réclamer l’Esprit saint, le demander à Dieu. Alors viendront les fruits de la consolation, cette paix intérieure que le Pape a lui-même définie ce 23 novembre comme étant 
« un mouvement intime qui touche au plus profond de nous-mêmes », qui permet à l’âme de se sentir « enveloppée par la présence de Dieu, d’une manière toujours respectueuse de sa propre liberté ». 

Nous pourrons ensuite essayer, comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, d’expérimenter cette paix jusque dans la souffrance : 


« Souffrons en paix… (..) Qui dit paix ne dit pas joie, ou du moins joie sentie… Pour souffrir en paix, il suffit de bien vouloir tout ce que Jésus veut ».
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: Re: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps EmptyLun 16 Jan - 10:39

Prière de sainte Thérèse pour obtenir l’humilité


« O Jésus ! lorsque vous étiez Voyageur sur la terre vous avez dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes. » 


O Puissant Monarque des Cieux, oui mon âme trouve le repos en vous voyant revêtu de la forme et de la nature d’esclave, vous abaisser jusqu’à laver les pieds à vos apôtres. 


Je me souviens alors de ces paroles que vous avez prononcées pour m’apprendre à pratiquer l’humilité : « Je vous ai donné l’exemple afin que vous fassiez vous-même ce que j’ai fait, le disciple n’est pas plus grand que le Maître…. Si vous comprenez ceci vous serez heureux en le pratiquant. » 


Je les comprends, Seigneur, ces paroles sorties de votre Cœur doux et humble, je veux les pratiquer avec le secours de votre grâce.


Je veux m’abaisser humblement et soumettre ma volonté à celle de mes sœurs, ne les contredisant en rien sans rechercher si elles ont, oui ou non, le droit de me commander.


 Personne, ô mon Bien-Aimé, n’avait ce droit envers vous et cependant vous avez obéi non seulement à la Ste Vierge et à St Joseph, mais encore à vos bourreaux. 


Maintenant c’est dans l’Hostie que je vous vois mettre le comble à vos anéantissements.


 Quelle n’est pas votre humilité, ô divin Roi de Gloire, de vous soumettre à tous vos prêtres sans faire aucune distinction entre ceux qui vous aiment et ceux qui sont, hélas ! tièdes ou froids dans votre service… A leur appel vous descendez du ciel, ils peuvent avancer ou retarder l’heure du St Sacrifice, toujours vous êtes prêt……


O mon Bien-Aimé, sous le voile de la blanche Hostie que vous m’apparaissez doux et humble de cœur ! 


Pour m’enseigner l’humilité vous ne pouvez vous abaisser davantage, aussi je veux, afin de répondre à votre amour, désirer que mes sœurs me mettent toujours à la dernière place et bien me persuader que cette place est la mienne.


Je vous supplie, mon Divin Jésus, de m’envoyer une humiliation chaque fois que j’essaierai de m’élever au-dessus des autres.


Je le sais, ô mon Dieu, vous abaissez l’âme orgueilleuse mais à celle qui s’humilie vous donnez une éternité de gloire, je veux donc me mettre au dernier rang, partager vos humiliations afin « d’avoir part avec vous » dans le royaume des Cieux.


Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque matin je prends la résolution de pratiquer l’humilité et le soir je reconnais que j’ai commis encore bien des fautes d’orgueil, à cette vue je suis tentée de me décourager mais, je le sais, le découragement est aussi de l’orgueil, je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur Vous seul mon espérance ; 


puisque vous pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce de votre infinie miséricorde je vous répéterai bien souvent : 


« O Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre ! » »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: Re: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps EmptyMar 17 Jan - 20:52

Thérèse, de la nuit sans étoiles à la nuit étoilée

La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps MONTAGE-ALETEIA-SAINTE-THERESE-ETOILES
Montage Aleteia

Loin d’être une pluie de roses, la fin de vie de la petite Thérèse de l’Enfant Jésus fut une épreuve terrible et sans doute sans égale. Voici l’histoire de la nuit de la foi, sans étoile aucune, que traversa la sainte carmélite, seule jusqu’au bout, avant de rejoindre Celui que son cœur ne cessa d’aimer.


Depuis des mois, elle souffre atrocement, rongée par la tuberculose qui l’emportera dans la soirée du 30 septembre 1897. 


Depuis des mois aussi, elle sait qu’elle va mourir, sans soulagement d’aucune sorte. 


Dans la nuit du Vendredi saint 1896, secouée par une violente hémoptysie, qu’elle cache à ses supérieures de crainte d’être trop ménagée, Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face s’est sentie remplie d’une joie immense, celle de la certitude de quitter bientôt ce monde pour le bonheur de l’Autre. 


Comme sa patronne, la grande Thérèse, celle d’Avila, qui, sur son lit de mort, s’est écriée :


 « Mon Bien-Aimé, il est enfin temps de nous voir ! », 


elle aspire de tout son être à la rencontre éternelle. En fait, il lui reste plus d’un an et demi à vivre. Cette période, qu’elle vivra non pas dans la plénitude entrevue mais dans une nuit de l’âme, est presque sans exemple dans l’histoire des mystiques et ressemblera, par moments, au plus noir désespoir.

Ces ténèbres, elle les a voulues


C’est sa faute, et elle le sait : ces ténèbres, elle les a voulues, elle les a réclamées. Elle les a. Dieu l’a exaucée. Mais savait-elle, cette petite jeune fille de 23 ans, ce qu’elle avait osé demander ? Une certaine imagerie pieuse nous a imposé de Thérèse une vision faussée, niaise, réductrice, celle de la carmélite souriante et joufflue qui fait pleuvoir des roses… « Je passerai mon Ciel à faire du bien sur la terre » a-t-elle dit ; mais ce qu’elle a payé pour cela relève de l’inimaginable. « Cassez la statue ! » s’écriait il y a soixante-dix ans l’écrivain Gilbert Cesbron. Il avait raison. Thérèse est aux antipodes des anecdotes sucrées et des bondieuseries sulpiciennes. 


Elle seule peut-être, dans l’histoire de la sainteté, aura, avec un tempérament de guerrière, et ce n’est pas pour rien qu’elle a aimé Jeanne d’Arc, osé réclamer au Seigneur ce que nul ne serait assez fou pour lui demander, dans sa soif effrénée de sauver des âmes et de ne jamais laisser se perdre la moindre goutte du précieux sang du Crucifié. « Je prends tout ! » a-t-elle déclaré quand elle était enfant. Elle prendra tout, en effet, et d’abord ce dont les autres ne veulent pas.

Citation :

Si, toute sa vie, elle qui s’est rêvée missionnaire, aura prié pour ses « frères prêtres et séminaristes », son autre tâche sera de sauver ceux qui sont en train de se damner, ceux qui ne croient pas, ceux qui n’aiment pas, ceux qui n’espèrent pas.

Elle a commencé tôt, l’on s’en souvient, quand, à force de prières et de sacrifices, elle a, en 1887, arraché la conversion in extremis, sur l’échafaud, de Pranzini, un assassin lamentable, meurtrier d’une riche veuve pour quelques bijoux, de sa fille illégitime de douze ans qui passait pour celle de la domestique, et de cette dernière. Elle l’appellera « mon premier enfant ». 


Ce jour-là, Thérèse a compris à la fois l’immensité de la miséricorde divine, la communion des saints, et ce qu’il en coûte d’arracher les pécheurs à l’abîme. 


Si, toute sa vie, elle qui s’est rêvée missionnaire, aura prié pour ses « frères prêtres et séminaristes », son autre tâche sera de sauver ceux qui sont en train de se damner, ceux qui ne croient pas, ceux qui n’aiment pas, ceux qui n’espèrent pas. Et ils sont innombrables… 

Seule jusqu’au bout


Dans l’un de ces grands élans dont elle a le secret, elle s’est écriée un jour : « Mon Dieu, laissez-moi m’asseoir à la table des pécheurs ! » Non, bien sûr, pour partager leurs péchés, mais pour les assumer, les rédimer, et permettre que leurs ténèbres se changent en jour. 


A-t-elle deviné, quand elle a fait cette demande folle, en quoi consiste la réalité de cette table obscure où des âmes se débattent dans une solitude haineuse et désespérée, annonciatrice de celle de l’Enfer ?

Il n’empêche qu’à compter du Samedi saint 1896, et jusqu’à ses derniers instants, Thérèse va s’y asseoir, en effet, pour ne plus s’en lever et que toute la fureur du démon auquel elle a l’audace de disputer ceux qui, à vues humaines, sont déjà perdus, va se concentrer sur elle. 


Le 16 août 1897, elle confie, pantelante, à sa sœur Céline : « Le démon est autour de moi. Je ne le vois pas mais je le sens. Il me tourmente, il me tient comme une main de fer, il augmente mes maux afin que je désespère. Et je ne puis pas prier ! Je puis seulement regarder la Sainte Vierge et dire : “Jésus, je souffre pour Vous et le démon ne le veut pas !” » 


Encore quelques heures et elle ne pourra même plus communier, ses vomissements de sang continuels lui interdisant d’absorber la moindre parcelle de l’hostie… Elle sera seule jusqu’au bout, enchaînée à la table des pécheurs, semblant attirer sur elle cette justice divine dont elle a toujours refusé d’avoir peur, affirmant que l’on reçoit de Dieu ce que l’on en attend. « Seigneur, Seigneur, pourquoi m’as-tu abandonné ? » L’agonie de Thérèse est l’écho de celle du Christ.

La nuit du néant


Aux religieuses qui la soignent, elle demande de mettre les médicaments hors de sa portée, tant elle craint la tentation, grandissante, de s’en emparer et d’en prendre une dose létale. « Ah, si je n’avais pas la foi, je ne pourrais jamais supporter tant de souffrances. 
Je suis étonnée qu’il n’y en ait pas davantage parmi les athées qui se donnent la mort. » 


La foi ? Elle l’a toujours, évidemment, mais elle n’en a plus le sentiment… La table des pécheurs, c’est celle dont Dieu est absent. Elle a voulu s’y asseoir. Alors, elle se conduit comme si la lumière absente lui demeurait visible. 


C’est le conseil classique des confesseurs, alors, à ceux qui affirment avoir « perdu la foi » : « Faites comme si vous l’aviez ! » Cela semble absurde, mais cela ne l’est pas. D’ordinaire, plus ou moins vite, l’épreuve s’achève.

Pas celle de Thérèse, murée dans son silence et sa solitude, qui se bat seule contre les puissances des ténèbres, incapable de savoir si son Sauveur est encore auprès d’elle dans son combat. 


Le Malin, lui, est bien présent, et il lui souffle des pensées empoisonnées : « Avance, avance et réjouis-toi de la mort qui te donnera, non ce que tu espères mais une nuit plus profonde encore, la nuit du néant. Je ne veux pas en écrire plus long, je craindrais de blasphémer. J’ai peur d’en avoir trop dit », avoue-t-elle.


 Thérèse vacille au-dessus de l’abîme, elle a rejoint la foule misérable des pécheurs, de ces incroyants fascinés par le vide, le néant, les gouffres de la mort, ce peuple immense des temps à venir, les nôtres, pour lesquels elle s’offre en expiation.

Enfin, les étoiles !


 « J’ai peur de blasphémer… » Mère Agnès, sa supérieure, sa sœur aînée, sent quelque chose de l’effroyable bataille que livre, immobile sur son lit, sa cadette, mais, comme elle n’a pas pleinement pris la mesure de l’héroïsme de Thérèse, elle redoute qu’elle succombe, expire le blasphème aux lèvres. 


Elle prie, elle fait prier pour conjurer ce possible et scandaleux malheur. Imagine-t-on cela ?


 L’une des plus grandes saintes de l’histoire de l’Église dans la nécessité que d’autres, qui ne lui arrivent pas à la cheville, la portent à bout de bras dans ses derniers instants ! Comble de la déréliction, mystère de la communion des saints.

Citation :

Le vent, d’un coup, d’un seul, dispersa les nuages, laissant au-dessus du carmel de Lisieux un firmament splendide, et au premier plan cette constellation que Thérèse aimait, parce qu’elle dessine la majuscule de son prénom.

Thérèse rend l’âme accrochée à son crucifix en répétant jusqu’à son dernier souffle : « Jésus, Jésus… » 


Les derniers mots de Jeanne. Les ténèbres ne l’ont pas emportée. Cela, ses sœurs ne l’ont pas encore compris. Brisée comme on peut l’être lorsque l’on vient d’assister à la mort d’un être aimé et que l’on a espéré jusqu’au bout un miracle, Mère Agnès quitte la chambre de l’infirmerie où Thérèse vient de rendre son dernier soupir. Elle pleure à grosses larmes, elle peut enfin le faire maintenant que la petite ne la voit plus. 


Appuyée contre le mur du cloître, elle lève les yeux vers un ciel d’automne normand dégoulinant de pluie, opaque, noir, désespérant comme ce trépas et elle gémit : 


« Si seulement il y avait des étoiles… » 


Alors, le vent, d’un coup, dispersa les nuages, laissant au-dessus du carmel de Lisieux un firmament splendide, et au premier plan cette constellation que Thérèse aimait, parce qu’elle dessine la majuscule de son prénom. Tel fut le premier miracle de Thérèse qu’elle fit, à son entrée au ciel, pour consoler sa grande sœur.
Revenir en haut Aller en bas
sophie lamomie

sophie lamomie


Féminin Messages : 203
Inscription : 25/08/2020

La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: Re: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps EmptyMer 18 Jan - 3:54

Elle est courageuse, c'est un exemple pour moi. J'aime la communauté des Saints, on a une grande famille et c'est chouette. Leur exemple peut que nous motiver à avancer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: Re: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps EmptyMer 18 Jan - 9:35

sophie lamomie a écrit:
Elle est courageuse, c'est un exemple pour moi. J'aime la communauté des Saints, on a une grande famille et c'est chouette. Leur exemple peut que nous motiver à avancer.

Oui, la vie des saints est précieuse pour nous.

Voir aussi ce fil :  Vie des Saints (forumactif.com)

Bonne journée Sophie  I love you
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty
MessageSujet: Re: La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps   La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La « Petite Thérèse », née il y a 150 ans, un immense trésor pour notre temps
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE :: Témoignages, discernement, cas concrets ╬-
Sauter vers: