Mémoire et identité : conversations au passage entre deux millénaires
François Donzy, mars 2005
Mémoire et Identité nous livre une réflexion très personnelle qui illustre bien, des années après sa mort et au regard de notre propre situation, le caractère prophétique de Jean-Paul II. De quoi meurt l’Occident si ce n’est d’avoir perdu sa mémoire et donc de n’être plus en mesure de définir son identité ?
Les grands thèmes de ce livre sont la limite imposée au mal, la liberté et la responsabilité, la patrie, l’Europe et les possibilités et risques de la démocratie, dans la lignée du Catéchisme de l’Eglise Catholique qui stipule: “L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité” (art. 2 239). Chacun de ces sujet sont donc abordés sous l’angle de la liberté et du bien des peuples comme du salut personnel des hommes.
Jean Paul II précise que dans le Décalogue, le patriotisme «se situe dans le cadre du quatrième Commandement, qui nous engage à honorer notre père et notre mère. (…) La patrie est le bien commun de tous les citoyens et, comme telle, elle est aussi un grand devoir.»
Cependant, demande-t-il, «Le XXe siècle ne témoigne-t-il pas d’une incitation diffuse à avancer dans la direction de structures supranationales, ou même du cosmopolitisme? Et cette incitation n’est-elle pas aussi la preuve que, pour survivre, les petites nations doivent se laisser absorber par des structures politiques plus grandes ? Ce sont des interrogations légitimes. Il semble toutefois que, comme la famille, la nation et la patrie demeurent des réalités irremplaçables.
La doctrine sociale catholique parle en ce cas de sociétés “naturelles”, pour indiquer le lien particulier, de la famille ou de la nation, avec la nature de l’homme, qui a une dimension sociale.»
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