Le politiquement correct et la grande apostasie - par Mark MallettLe politiquement correct s'est tellement implanté et répandu dans notre société, que bien des hommes et des femmes ne semblent plus capables de penser par eux-mêmes. Lorsque tel ou tel problème se présente à eux, et qu'il leur faut discerner le bien du mal, le désir de « ne pas offenser » l'emporte souvent sur celui de la vérité, de la justice et du bon sens, à tel point que même les plus fortes volontés s'effondrent sous la peur de se retrouver exclu ou ridiculisé.
Un article de Mark Mallett du 28 février 2017 : « Political Correctness and The Great Apostasy »
Ma traduction :
Le politiquement correct ressemble à une nappe de brouillard, à travers laquelle passe un navire, où même la boussole devient impuissante à orienter son équipage au milieu des rochers et des hauts-fonds qui le menacent. C'est comme un ciel couvert qui masque si bien le soleil que le voyageur, alors même qu'il est en plein jour, perd tout sens de l'orientation. Ou comme une débandade d'animaux sauvages qui courent vers le bord d'une falaise et qui, inconsciemment, se précipitent vers une mort certaine.
Le politiquement correct est le germe de l'apostasie, et, lorsqu'il est aussi largement répandu, le terreau fertile menant à la Grande Apostasie.
La véritable missionLe Pape Paul VI a déclaré un jour :
- Citation :
- ... par quelque fissure la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu.
—Sa Sainteté le Pape Paul VI, Homélie 29 juin 1972 ; notredamedesneiges.over-blog.com
L'erreur et l'hérésie, c'est-à-dire le modernisme, ayant été semées dans le terreau du politiquement correct « religieux » au siècle dernier, ont germé aujourd'hui sous la forme d'une fausse miséricorde. Et cette fausse miséricorde s'est maintenant répandue partout dans l'Église, jusqu'à son plus haut sommet.
- Citation :
- La queue du diable est à l'oeuvre pour la désintégration du monde catholique. Les ténèbres de Satan sont entrées et se sont répandues dans toute l'Église catholique, jusqu'à son sommet. L'apostasie, la perte de la Foi, se répand dans le monde entier et dans les plus hauts niveaux de l'Église
—PAPE PAUL VI, Discours sur le soixantième anniversaire des apparitions de Fatima, 13 octobre 1977
La « perte de la foi » dont il est ici question ne signifie pas nécessairement que l'on ait cessé de croire dans le Christ historique, ni même dans le fait qu'Il existe toujours. Il s'agit plutôt d'une perte de foi en Sa mission, énoncée clairement dans les Écritures et dans la Sainte Tradition :
- Citation :
- Tu lui donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
Mt 1: 21
Le but de la prédication, des miracles, de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus fut de libérer l'humanité du pouvoir du péché et de la mort. Dès le début, cependant, Il a clairement fait comprendre que cette libération était un choix individuel, que chaque homme, femme et enfant ayant atteint l'âge de raison est invité à faire personnellement en apportant une réponse libre.
- Citation :
- Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Jean 3: 36
Selon Matthieu, la toute première parole que Jésus a prêchée fut « Convertissez-vous. » (cf. Mt 3: 2) En effet, Il reprocha aux villes où Il avait enseigné et fait nombre de miracles « de ne pas s'être converties » (Mt 11:20). De par Son amour inconditionnel, Il a toujours assuré les pécheurs de Sa miséricorde : « Je ne te condamne pas non plus », avait-il déclaré à la femme adultère. Mais Sa miséricorde a également assuré le pécheur que Son amour le voulait vraiment libre : « Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8: 11) car « quiconque commet le péché est esclave du péché. » (Jn 8: 34)
Ainsi, il est clair que Jésus est venu, non pas pour restaurer l'ego de l'humanité, mais l'imago dei : l'image de Dieu à la ressemblance duquel nous avons été créés. Et cela impliquait — et même exigeait de nous, en justice et vérité — que nos actions reflètent cette image : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. » (Jn 15: 10) Parce que si « Dieu est amour » et qu'Il nous restaure à Son image — qui est « Amour » — notre communion avec Lui, aujourd'hui et après la mort, dépend de l'authenticité de notre amour : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jn 15: 12) La communion, c'est-à-dire l'amitié avec Dieu — et donc en définitive, notre salut — dépend entièrement de notre conformité à ce commandement.
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