DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE

Théologie Spirituelle Catholique
Pour déposer une intention de prière : Agapé
ATTENTION : Les publicités ci-dessous sont indépendantes de notre volonté !
 
AccueilAccueil  PortailPortail  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 Guillaume Tremblay : «Je crois qu'il y aura une révolution spirituelle»

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Guillaume Tremblay : «Je crois qu'il y aura une révolution spirituelle» Empty
MessageSujet: Guillaume Tremblay : «Je crois qu'il y aura une révolution spirituelle»   Guillaume Tremblay : «Je crois qu'il y aura une révolution spirituelle» Empty16/1/2016, 17:41

21.12.15 - Le Québécois Guillaume Tremblay a présenté en France son documentaire «L’heureux naufrage». Une trentaine de personnalités publiques y évoquent des questions essentielles sur le sens de la vie et nos valeurs. Le film questionne les fondements de nos croyances. Entretien.

Guillaume Tremblay : «Je crois qu'il y aura une révolution spirituelle» Sans_t11

Dans ce film, vous vous penchez sur le vide spirituel de notre société. Pourquoi ce sujet?

C’était une volonté de me démêler intérieurement. Je sentais que j’étais confus. Je devais trouver des mots là où je n’en avais plus. J’ai été élevé dans une famille religieuse, où l’on me disait: «Il faut croire en Dieu sinon tu iras en enfer». A l’école, j’entendais au contraire: «Faut pas croire en Dieu, sinon t’es un imbécile». Si l’on voulait passer d’un côté à un autre, il fallait le faire vite, de peur de se trouver en zone grise, dans une situation inconfortable.

J’ai alors décidé de quitter l’Eglise parce que j’y voyais des choses que je n’aimais pas. J’ai embrassé une forme d’athéisme. Mais une fois installé avec mon frigidaire en inox, ma femme, mes enfants et mon chien, j’ai ressenti cette sensation de me heurter à un mur. Je me suis alors rendu compte que j’étais plus spirituel que je ne le pensais, même si je ne voulais pas l’être. En proie à un profond mal-être, il fallait que je revisite ces questions.

«L’heureux naufrage» a donc été une forme de thérapie?

Oui, exactement! Dans la société québécoise, des personnalités semblaient manifester leur intérêt pour le spirituel et cherchaient à revisiter l’héritage religieux... d’une manière non religieuse. Mais tout cela se perdait dans un flot d’informations. Je me suis dit qu’il serait intéressant de rassembler ces personnalités pour les faire parler et que cela pourrait aboutir à une œuvre. Nous nous sommes lancés dans ce projet, un peu maladroitement. Puisque j’étais moi-même «mêlé», je ne savais pas ce que je voulais vraiment. Mais je souhaitais interviewer ces gens pour découvrir ce qu’ils semblaient avoir découvert et que je n’avais pas.

Vous ne saviez donc pas vers quoi vous conduiraient ces interviews...

Pas vraiment, et puis d’ailleurs je pense que c’est ce qui a permis que la plupart acceptent d’être interviewés. Une grâce divine! Ils sentaient que ma quête était  honnête, que j’étais sincère.

Comment avez-vous abordé ces personnalités québécoises et françaises?

En fonction de leurs terrains d’action. Pour aborder les chanteurs, par exemple, je me suis basé sur certains textes de leurs chansons qui faisaient appel à la transcendance. Je sentais chez eux ce goût de considérer la vie aussi dans sa dimension verticale, d’aller au-delà de la dimension horizontale. Je leur demandais: «Tu as dit ça dans telle chanson, explique! Crache le morceau!»

A Denis Arcand, qui a réalisé le film Jésus de Montréal, j’ai demandé: «Pourquoi as-tu travaillé sur Jésus? Tu ne fais pas un film comme ça juste pour faire un film, mais parce que tu es habité profondément par ces questions».

Jamais personne ne lui avait posé cette question, c’était la première fois qu’il disait sa fascination pour Jésus-Christ. J’ai entrepris ces mêmes démarches auprès des philosophes, des écrivains, des anthropologues, des journalistes: je voulais comprendre leur cheminement. Eric-Emmanuel Schmitt est le premier à avoir accepté.

Comment avez-vous vécu la réalisation de ce documentaire?

C’est d’abord le montage du film avec un ami athée qui m’a interpellé. Je voulais ce recul de quelqu’un d’autre. J’ai énormément pleuré. Et lui se demandait ce qui se passait; mais il a été touché et a pleuré. Nous avons vraiment été bouleversés. Je retiens aussi ces paroles de Stéphane Archambault dans une chanson: il invite à «prendre son vide en main». Ce sont des mots magnifiques et étranges à la fois; ils ont fait office de premier pas vers une guérison et une réconciliation. Quant à Jean-Paul Guillebaud, il dit que l’important c’est «ce qui compte et pas ce qui se compte». Une phrase simple et terriblement puissante pour revenir à l’essentiel.

Beaucoup de mes interlocuteurs ont exprimé cette liberté de dire «Je ne sais pas, mais je crois». Les chrétiens parlent de croire, d’avoir la foi, d’espérer. Or je ne vois pas là de certitudes, mais la marque d’un doute nécessaire. Ces gens-là le disaient et ça ressemblait à ce que je vivais. Si l’on croit un jour savoir, c’est que l’on est passé auparavant par le «pont de la foi». On peut ensuite avoir des certitudes, mais il doit d’abord y avoir ces nécessaires pas de foi.

Comment voyez-vous l’avenir spirituel?

Je crois qu’il y aura une révolution spirituelle, pas religieuse. Je ne sais pas comment elle se traduira, mais je veux pouvoir dire que le Christ est la source d’inspiration pour nourrir notre spiritualité et qu’il ne faut pas l’oublier. Ce n’est pas parce qu’on a pu se sentir abusé par l’Eglise qu’il faut écarter Jésus-Christ. Surtout pas!

Vous sentez-vous aujourd’hui «démêlé»?

Je vois désormais les Eglises comme un outil utile. Je suis démêlé, parce que j’ai mis des mots sur ce que je vis. Je me sens paisible, avec une spiritualité libre et cohérente avec moi-même. Je suis heureux aussi de voir que le film fait écho aux aspirations du public. Il a eu un très bon succès au Québec, avec même un passage sur la plus grande chaîne de télévision du pays. Je vois des gens qui retrouvent le goût de se tenir debout, de marcher, de commencer une démarche spirituelle, de se réconcilier avec leur héritage chrétien, de prendre leur vide en main! C’est le plus beau cadeau pour moi.

Propos recueillis par Jean-Luc Gadreau

http://www.christianismeaujourdhui.info/articles.php/je-crois-qu-il-y-aura-une-revolution-spirituelle-13835.html

Frederic Lenoir a écrit:
Tout le problème du Christ aujourd'hui, c'est qu'il est devenu invisible. Il est présent sans dire son nom. Il y a des tas de gens qui vous disent qu'ils sont complètement athées, totalement antichrétiens, mais qu'ils respectent l'égalité de tous les êtres humains, les droits de l'Homme, la liberté de conscience, ... Ils n'ont pas conscience que ces valeurs n'auraient peut-être pas pu exister dans nos sociétés s'il n'y avait pas eu le message des évangiles qui en est la source.

Jean-Claude Guillebaud a écrit:
Les valeurs auxquelles nous croyons tous : l'égalité, la liberté, [la fraternité], etc. si on les coupe de leurs racines , si on oublie d'où elles viennent, comment elle se sont construites au cours des siècles, alors elle deviennent comme des fleurs coupées qu'on met dans un vase : au bout de 3 jours elles sont fanées. Et il arrivera la même chose avec les valeurs auxquelles nous croyons.

C'est très important de savoir d'où elles viennent. Ca ne veut pas dire qu'elles sont la propriété des chrétiens, mais ça veut dire que les chrétiens sont pour quelque chose dans leur existence.

André Comte-Sponville a écrit:
Ce n'est pas parce que je suis athée que je vais cracher sur 2000 ans de civilisation chrétienne. Ou sur 3000 ans de civillisation judéo-chrétienne. Ce n'est pas parce que je suis athée, que je vais cesser de voir la grandeur morale, humaine du message des évangiles.

Un athée fidèle c'est donc un athée qui reste solidaire d'une certaine Histoire qui est la nôtre.

L'heureux naufrage - Le Québec est-il en proie à un vide existentiel?

Revenir en haut Aller en bas
 
Guillaume Tremblay : «Je crois qu'il y aura une révolution spirituelle»
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Y aura-t-il une seconde Révolution française en France ?
» La révolution impossible du Pape - donc, il y aura un schisme par l'historien de Mattei
» Je ne crois pas en la Trinité, je crois que le Dieu unique est Jésus-Christ
» LA MORT DE GUILLAUME DEPARDIEU, 37 ANS
» Prier pour Guillaume Depardieu

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE :: Témoignages, discernement, cas concrets ╬-
Sauter vers: