Saint et joyeux carême à tous!

Pour mon premier carême en Eglise je me tourne vers vous chers frères et sœurs qui avez plus d'expérience que moi pour vous interroger sur la manière dont vous comprenez et dont vous vivez cette période liturgique importante et exigeante qui précède le triduum pascal. En quoi considérez-vous que cette période est nécessaire et bénéfique dans votre vie chrétienne ? Vivez-vous le carême plutôt comme une période triste ou joyeuse ?

Bonjour bigsam,

Justement, à chaque fois, j'aborde le Carême comme une débutante en Christ, toute joyeuse de ces 40 jours de remise à neuf : c'est l'occasion de me  dépouiller de tous mes masques et postures de la vie ordinaire, et de repartir , en remettant mes pauvretés et mes fragilités à Jésus, d'un bon pas, sur le chemin. Le but de mon Carême, pour te répondre par une boutade, ce serait un peu de perdre toute mon 'expérience' , justement, dans la mesure où elle pourrait réduire mon horizon et mon cheminement.
Comme je mange déjà très peu en temps ordinaire, - soucis de santé-, c'est plutôt vers un renouvellement de mon caractère que je tends, en essayant de parler moins, de dire moins de critiques, et de bêtises, de surveiller mes propos.(c'est très exigeant pour la bavarde que je suis)
J'essaie aussi de me dégager encore et encore, - et ce ne sera jamais fini- des préjugés liés à mon milieu d'origine, et à mon éducation, à m'ouvrir et à accueillir dans le bus, dans la vie , par un sourire, des gens qui semblent aux antipodes de ce que je suis.( ça aussi, c'est exigeant)
J'essaie aussi de mettre de mon superflu dans des associations caritatives. A mon -grand - âge, c'est plus facile que de donner de mon énergie.
Mon carême n'est pas une course d'obstacles, mais une période où je me prépare à m'alléger de mes fardeaux , de ceux que je me crée, et de ceux qui existent , pour aller vers Pâques et accueillir en moi , comme dans un "creusement", la grande joie et la grande nouvelle de la Résurrection.
C'est aussi une période où je lâche les armes, où je me " rends", où je me laisse rejoindre par Christ , avec d'autant plus de disponibilité qu'une partie du Carême coïncide avec mes vacances, donc je n'ai plus rien à prouver, je peux être moi-même.
J'en profite pour relire ma façon d'être dans mon métier, par exemple, voir comment je peux concilier autorité et bonté, comment je pourrai, à l'avenir, éviter d'être ironique avec ceux qui " ratent" , comme j'ai trop tendance à le faire.
Je suis aussi une retraite en ligne , celle de croire.com, pour me guider quotidiennement : tu peux t'y inscrire gratuitement , c'est très riche, et fervent. Il en existe d'autres, comme "retraite dans la ville", des Dominicains de Lille.

coucou bigsam,

Heureuse de vous retrouver ici.

Internet nous donne un coup de main pour la réflexion et il y a un fil là-dessus :
https://docteurangelique.forumactif.com/t17215-careme

Pour le jeûne :  https://docteurangelique.forumactif.com/t17233-le-jeune-pendant-le-careme

Mais comme le dit coeurdemarie, c'est une remise à neuf personnelle où chacun peut voir au fond de soi ce qu'il y a à changer, à améliorer.

Bon carême  et bons échanges.

Merci "cœur de marie" pour le beau témoignage que vous avez bien voulu nous partager et qui donne envie de vivre ce carême avec cette même disposition du cœur qui vous anime. Merci aussi à vous chère "espérance" pour votre accueil chaleureux.

Je ne savais pas concrètement comment aborder le carême mais mon aspiration est de faire de ce temps un temps de croissance dans la connaissance et l'amour de notre Seigneur Jésus-Christ et de sa mère qui est aussi notre mère. Me vider de moi-même afin de me remplir de Dieu en lui apportant mes pauvretés et mes infirmités afin que Sa richesse et Sa puissance puissent se révéler en moi. Prendre conscience que je ne suis rien et que ce rien appelle le tout. Mon désir en fait c'est d'entendre, de contempler et de vivre plus profondément en communion avec le Seigneur dans une plus grande attention au prochain. Un carême pour me couper de tout ce qui en moi me coupe encore trop souvent de Dieu et des autres