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 USA 2012

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Théodéric
Philippe Fabry
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Philippe Fabry

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MessageSujet: USA 2012   USA 2012 Empty13/10/2011, 10:23

Comme je sens qu'il va y avoir pas mal de choses là-dessus, je me dis que créer un fil dédié aux actualités dans cette matière pourrait être utile.

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Philippe Fabry

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty13/10/2011, 10:24

Herman Cain : l’Obama républicain

Le candidat noir à la primaire du Parti républicain américain, Herman Cain, a crevé l'écran lors du dernier débat télé de lundi organisé par Bloomberg TV et le Washington Post. En progression constante dans les sondages, il pourrait bien créer la surprise...

USA 2012 Herman_cain

Au moment où le parti socialiste français choisit son candidat pour 2012, une autre primaire retient l’attention d’une bonne partie de la planète. Herman Cain est la révélation des primaires du Parti républicain. Depuis l’été 2010, il ne cesse de progresser dans les sondages, arrivant aujourd’hui en troisième position. Son succès n’est pourtant pas surprenant.

D’abord, aucun candidat à l’investiture du parti républicain ne suscite l’enthousiasme. Mitt Romney, le favori, a contre lui ses positions modérées qui lui aliènent les partisans du Tea Party. Rick Perry, gouverneur du Texas, aurait pu séduire la base du parti par ses convictions radicales (il considère, non sans raison, que le système de retraite est une pyramide de Ponzi) mais les débats télévisés ont révélé ses contradictions et ses revirements. Les autres candidats apparaissent tout aussi imparfaits. Le catholique Rick Santorum est trop identifié au combat pro-life : après que sa femme ait accouché d’un enfant mort né, il l’a ramené à la maison un soir pour dormir dans le lit conjugal et le « présenter » à ses sept autres enfants. Le vétéran du mouvement libertarien, Ron Paul, veut quitter l’Afghanistan, légaliser les drogues et le mariage gay.

Bref, aucun ne s’impose avec la simplicité évangélique de Georges W. Bush en 2000 qui avait conquis les cœurs républicains en répondant, lors des primaires, à la question de savoir qui était son philosophe préféré : « Jésus ».

En comparaison, Herman Cain est une personnalité susceptible de plaire aux électeurs du Grand Old Party (GOP). Marié depuis 43 ans, père de deux enfants, officiant à ses heures comme pasteur baptiste dans sa ville d’Atlanta, il dispose des fondamentaux nécessaires à toute carrière politique aux États-Unis. C’est en outre un homme affable et direct, doté d’un certain sens de l’humour : il se surnomme l’Hermanator et a choisi « Yes, we Cain » comme slogan de campagne. C’est un entrepreneur venu du commerce (« Main Street ») et non de la finance (« Wall Street ») comme Mitt Romney.

Cain a dirigé avec succès une chaîne de pizza, Godfather’s Pizza, assez connue Outre-Atlantique pour ses campagnes de publicité : « the pizza you can’t refuse ». Enfin, c’est un conservateur bon teint qui refuse l’intervention de l’État, veut réduire les dépenses publiques et propose aux électeurs un projet de flat tax qui a retenu l’attention : avec le plan 999, l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les sociétés et la taxe sur la consommation auraient un taux unique de 9 %. Cain s’était fait connaître, en 1994, en s’opposant au projet de Bill Clinton de créer une assurance maladie obligatoire au nom de la défense de l’emploi dans les PME.

Mais, surtout, Herman Cain est noir. Contrairement à Obama, un métis à l’éducation cosmopolite, Cain est un « vrai » Afro-Américain (une expression qu’il récuse). Il a subi la ségrégation raciale dans la Géorgie de son enfance. Il raconte ainsi comment, buvant un jour d’audace dans une fontaine réservée aux Blancs, il découvrit que l’eau avait le même goût ! Contrairement à la majorité des autres Noirs américains, favorables au parti démocrate, Cain soutient les républicains, un parti qui n’a, depuis 2010, que deux représentants noirs au Congrès. Et l’usage qu’il fait de son histoire personnelle, celle d’un self-made-man issu de la classe ouvrière plutôt que celle d’un représentant d’une communauté discriminée, est susceptible de plaire à l’électorat majoritairement blanc du parti.

Reste à savoir si l’ascension de Cain, aujourd’hui en grande partie soutenu par les États du Sud, va se poursuivre pendant le reste de la campagne, face à des adversaires dotés d’équipes de campagne fournies et de vastes capacités financières (la seule fortune de Mitt Romney s’élève à 350 millions de dollars). Mais, en 2007, peu de commentateurs misaient sur un jeune sénateur noir de l’Illinois face à la puissante Hillary Clinton.

http://www.atlantico.fr/decryptage/herman-cain-favori-primaires-parti-republicain-obama-201458.html

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty15/10/2011, 19:33

Présidentielle américaine: Etre Mormon peut-il coûter la nomination à Mitt Romney?

L'article de 20mn ici

Extrait:

La foi mormone, une religion méconnue

La religion d'un candidat a toujours été scrutée de près. Kennedy fut le seul président catholique. Obama a régulièrement dû répéter qu'il était christian (protestant, ndr) et pas musulman. Pour Romney, c'est son appartenance à l'Eglise mormone (ou Eglise de Jésus Christ des saints des derniers jours). Selon les estimations, on compte entre 10 et 15 millions de mormons dans le monde, dont une grosse moitié aux Etats-Unis.

Depuis sa fondation par Joseph Smith au XIXe siècle, le mouvement est toujours resté méconnu du grand public, notamment car il est interdit aux non-mormons de pénétrer dans un temple une fois qu'il est consacré. Et si la polygamie a été bannie il y a plus de 100 ans, 85% des Américains ne sont pas sûrs de son statut dans la foi mormone. La série télé Big Love ou le procès de Warren Jeff, gourou d'une secte mormone dissidente condamné pour pédophilie, n'ont pas aidé. Du coup, l'Eglise mormone a lancé ces dernières semaines une vaste campagne avec des spots «je suis mormon» destinés à montrer qu'ils sont des gens normaux.

Romney le mormon peut-il perdre la course à la nomination? Peut-être, «mais pas forcément à cause de la religion», explique à 20minutes.fr le stratège républicain Patrick Dorinson. Son véritable problème, c'est qu'il a retourné sa veste tellement de fois (sur l'assurance maladie, l'immigration, l'avortement) qu'il est difficile pour l'électeur de discerner l'endroit de l'envers.
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Théodéric




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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty15/10/2011, 23:37

bonsoir ,

ENCORE UN NOIR ?!!! Ho Mer,, alors !!!

les ricains vont en avoir marre du noir ! si les USA plongent on mettra cela sur leurs dos et ils sont repartit pour 200ans d'esclavage pour payer la dette !

en plus celui là est mal nommé : Caïn il va faire un bide auprès des chrétien ! USA 2012 Fourirel

c'est pas parce que un gars a la cote et qu'il serait (capable ?) de sortir le pays de l'ornière qu'il sera élu, là bas comme ici , y a la machine a fabriquer l'opinion et le candidat désigné , alors bon il plait, mais si on se met a faire la volonté du peuple on en sort plus hein ?!

il est peut être celui qui a été choisi par l’establishment alors " Wahouu il est formidable (dommage qu'il est pas blanc) !"
on est en démocratie mais faut pas abuser des bonnes choses ! lol!
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty16/10/2011, 00:16

Théodéric a écrit:
bonsoir ,

ENCORE UN NOIR ?!!! Ho Mer,, alors !!!

les ricains vont en avoir marre du noir ! si les USA plongent on mettra cela sur leurs dos et ils sont repartit pour 200ans d'esclavage pour payer la dette !

en plus celui là est mal nommé : Caïn il va faire un bide auprès des chrétien ! USA 2012 Fourirel

c'est pas parce que un gars a la cote et qu'il serait (capable ?) de sortir le pays de l'ornière qu'il sera élu, là bas comme ici , y a la machine a fabriquer l'opinion et le candidat désigné , alors bon il plait, mais si on se met a faire la volonté du peuple on en sort plus hein ?!

il est peut être celui qui a été choisi par l’establishment alors " Wahouu il est formidable (dommage qu'il est pas blanc) !"
on est en démocratie mais faut pas abuser des bonnes choses ! lol!

Vous savez, aux Etats-Unis les débats d'idées c'est un tout autre niveau que nos « primaires socialistes » (où le débat se porte surtout sur les personnes et où la hiérarchie a été strictement respectée), il n'y a pas de candidat de l'établissement qui peut tenir face à la confrontation du terrain. Caïn est parti de loin dans ces primaires, il n'a absolument rien à voir avec Obama, c'est l'anti-Obama total. Ce n'est pas parce qu'il a la cote qu'il pourra sortir les Etats-Unis de l'ornière, mais parce que c'est un entrepreneur qui a fait ses preuves, qu'il défend des idées qui marchent et qui sont malheureusement inconnues chez nous : moins de gouvernement, moins d'impôts, moins de redistribution.
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty16/10/2011, 00:17

Il y a un des débats des primaires du parti républicain qui a été traduit en français sur youtube, à voir en 8 épisodes de 15 minutes

https://www.youtube.com/watch?v=qHIr2l3SDqc&feature=BFa&list=SPE5741B5724BF1129&lf=list_related
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Philippe Fabry

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty30/10/2011, 12:44

Herman Cain : du Tea Party au Tobacco Liberation Front ?

Herman Cain fait en ce moment la course en tête dans la très volatile primaire républicaine américaine : selon un sondage CBS-New York Times du 25 octobre il mènerait avec 25 % des intentions de vote devant Mitt Romney à 21 %. Or Cain a mis en ligne en début de semaine une publicité déjà vue plus d’un million de fois sur You Tube, et commentée par toute la presse américaine. La plupart des journalistes estiment que cette annonce est « folle », « bizarre », « incroyable », certains ne voulant même pas admettre qu’elle puisse être « réelle ». Beaucoup en concluent que la candidature d’Herman Cain n’est pas crédible. Quelques rares autres estiment que cette publicité est très habile, voire « brillante » ou « géniale ».

De quoi s’agit-il ? C’est une déclaration toute simple, de moins d’une minute, du directeur de campagne de Cain, Mark Block, filmé de face et en gros plan. Il nous dit que Cain est capable de faire en sorte que « l’Amérique soit de retour », qu’il mène une « campagne comme on n’en a jamais vue » et qu’il faut s’engager à ses côtés. Jusque là rien que de très banal. Mais dans les dernières secondes, une énorme surprise : Block … fume une cigarette et exhale la fumée. Avec en fond sonore la chanson-culte du Tea Party, « I am America » de l’accorte Krista Branch. Scandale national !



Les tentatives d’explication vont bon train. Certains estiment que Cain fait de l’humour et cherche simplement le buzz, comme il l’avait fait dans une ancienne vidéo, également très populaire, où, patron de la chaîne Godfather Pizza, il chantait sur l’air de Imagine de John Lennon : « Imagine qu’il n’y ait pas de pizza/Manger seulement des tacos, ou du Kentucky Fried/Imagine seulement des hamburgers, ce serait terrifiant et triste ».

D’autres voient en lui l’otage de l’industrie du tabac. Il est vrai que lorsqu’il dirigeait l’Association nationale des restaurants il s’est battu contre l’interdiction de fumer dans les restaurants. On voit alors en lui un irresponsable qui s’oppose à la lutte contre le cancer du poumon. Mais on s’étonne en même temps du fait que Cain puisse avoir une telle attitude alors qu’il a lui-même enduré et vaincu un grave cancer.

Quand on lui demande de s’expliquer sur cette annonce, Cain dit simplement que son collaborateur est comme çA, qu’il a fait un choix, il fume, et qu’il n’a rien à y redire. Il s’agit donc de défendre la liberté de chacun d’agir à sa guise et de faire un clin d’œil au Tea Party et à sa lutte contre le « nanny state », cet État maternant, qui s’occupe de ce qui ne le regarde pas. La cible est particulièrement bien choisie : en quelques secondes Cain s’en prend directement au « no smoking », cœur le plus universellement incontesté du politiquement correct.

Cet « Américain noir » ultra-conservateur, pour qui « la race ne compte pas », est décidément inclassable. C’est dans cette élection le seul « man with a plan », l’homme qui a un plan, une réforme fiscale radicale d’inspiration reaganienne. Ses origines très modestes, son allure et son accent populaires, dont se moque l’establishment politique et médiatique, sa réussite comme businessman, son authenticité (« Herman is Herman ») illustrent le « rêve américain ». Qu’il n’ait aucune expérience politique à Washington est évidemment un plus dans l’Amérique d’aujourd’hui.

Post-Scriptum de Marc Cohen : Qu’ajouter à cette réjouissante brève et à cette vidéo punkissime si ce n’est une hypothèse de travail of mine : et si l’ami Block faisait, avec sa clope, un clin d’œil appuyé à deux des films politiques les plus réussis de ces dernières décennies (à égalité avec Mars Attacks, Second Civil War et Starship Troopers, c’est dire !). A mon avis, cette cigarette pourrait bien être une référence implicite aux deux scènes finales de Escape from New-York et Escape from LA (New York 1997 et Los Angeles 2013 en VF) où John Carpenter fait de la cigarette le symbole des libertés disparues aux Etats-Unis, supprimées au nom du Bien et de la Morale et du Progrès par des présidents philistins.

http://www.causeur.fr/herman-cain-du-tea-party-au-tobacco-liberation-front,12793

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty20/11/2011, 19:38

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Philippe Fabry

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty3/12/2011, 23:33

Présidentielle américaine: Herman Cain jette l'éponge


Herman Cain, candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, a jeté l'éponge. Il a expliqué sa décision du fait des scandales sexuels qui brouillent sa candidature, tout en affirmant que les accusations dont il fait l'objet étaient "fausses et non prouvées".

"Je suspends ma campagne présidentielle à cause des incessantes diversions qui ne cessent de me blesser ainsi que ma famille", a-t-il déclaré à ses soutiens réunis à Atlanta devant ce qui devait être son siège de campagne. Il a affirmé être "en paix" avec sa conscience.

Le candidat noir-américain a ajouté qu'il ferait connaître le nom du candidat ayant sa préférence pour la présidentielle de 2012 mais que celui-ci ne pouvait pas être le président démocrate Barack Obama.

Noir dans le Sud américain ségrégationniste, à la tête d'une chaîne de pizzerias moribonde, Herman Cain avait jusqu'ici bravé l'adversité grâce à son optimisme. Ephémère coqueluche des sondages au début de la campagne, il a rapidement été éclipsé par les poids lourds du parti républicain: Mitt Romney et, plus récemment, Newt Gingrich.

Ce sont essentiellement les accusations de harcèlement sexuel qui ont eu raison de sa candidature. Depuis fin octobre, quatre femmes l'ont mis en cause pour des faits de harcèlement sexuel, dont une est sortie de l'anonymat.

La polémique s'est calmée pendant un moment, jusqu'à ce que Ginger White, une femme d'affaires, sorte de l'ombre pour parler d'adultère. Sur la télévision locale Fox News d'Atlanta, Mme White a raconté la relation longue de 13 ans, qu'elle a dit avoir eue avec le candidat à la candidature républicaine.

M. Cain était en outre sur la défensive depuis plusieurs semaines, notamment suite à ses bourdes et hésitations sur les dossiers chauds de l'actualité internationale. "Suis-je d'accord sur le fait que la Libye a maintenant un pays où les talibans et Al-Qaïda vont faire partie du gouvernement ?", s'interrogeait-il, à tort, lors d'une conférence de presse à la mi-novembre.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty3/12/2011, 23:39

Dromaeosaurus a écrit:
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/4LYdGk6n8is" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

Excellentissime ! Je l'avais ratée celle-ci ! Laughing

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty6/12/2011, 13:19

Citation :
Philippe Fabry a écrit:
Dromaeosaurus a écrit:
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/4LYdGk6n8is" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

Excellentissime ! Je l'avais ratée celle-ci ! Laughing

Elle est très bonne!
Mais elle n'est pas totalement transposable en France: notre gouvernement à nous, c'est plutôt; "the gouvernment cannot, please ask Bruxelles"...

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty6/12/2011, 20:32

Karl a écrit:
Elle est très bonne!
Mais elle n'est pas totalement transposable en France: notre gouvernement à nous, c'est plutôt; "the gouvernment cannot, please ask Bruxelles"...

Non, à supposer que ce soit vrai, en France ça donnerait : le gouvernement peutpas, s'il vous plait demande Bruxelles ; gouvernement ayant un sens élargi par rapport à son sens français (en anglais on parlera inversement d'"administration" Obama)

Mais franchement, l'Europe n'est que la cerise sur le gateau, on n'avait pas attendu Bruxelles pour faire du socialisme. What the fuck ?!?
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty6/12/2011, 20:42

Le lynchage d’Herman Cain


Comme je m’y attendais, Herman Cain a « suspendu » sa campagne et se trouve donc désormais éliminé des élections primaires républicaine et, très vraisemblablement, du champ politique américain.

La façon dont il a été éliminé, j’entends insister sur ce point, est extrêmement grave, et crée un précédent aux conséquences très lourdes.

Herman Cain s’est engagé dans la course à l’élection présidentielle américaine au terme d’une vie très honorable et bien remplie. Il ne l’a pas fait pour l’argent : il est homme d’affaires et a réussi bien au delà de ses espérances. Il ne l’a pas fait pour la gloire : il savait que la situation était très difficile et que les embûches étaient innombrables. Il ne l’a pas fait pour le pouvoir : il savait, et il l’a dit, que tenter de reprendre en main les Etats-Unis dans la situation actuelle ne serait pas une partie de plaisir.

Herman Cain a agi par conviction, presque par devoir, au vu de la situation du pays, parce qu’il pensait pouvoir apporter des idées pertinentes aux débats, et c’est effectivement ce qu’il a fait : sans lui, le thème de la ‘flat tax’ et de la remise en cause profonde des systèmes de taxation et d’imposition en vigueur, n’auraient pas pris place dans la campagne. Sans lui, un système de retraite par capitalisation tel le système chilien, n’aurait pas été évoqué. Quand bien même il a parfois été imprécis en politique étrangère, il a réintroduit avec une clarté que n’ont pas eu ses opposants, des thèmes très reaganiens : « la paix s’impose par la force et par le respect que les ennemis ont vis-à-vis de qui est fort et déterminé », « un choix clair et net doit être fait permettant de séparer les amis des ennemis des Etats-Unis ».

Dès que, par l’effet de ses immenses qualités personnelles, il a commencé à émerger dans les sondages, il a subi des attaques relevant du racisme qu’exercent les noirs américains « politiquement corrects » et confortablement installés dans la posture du ressentiment vis-à-vis des noirs qui aiment l’Amérique, et il s’est fait traiter de crétin, de vendu, d’ « oncle Tom » et d’Oreo black (noir à l’extérieur, blanc à l’intérieur), par un assortiment de roquets, allant de Harry Belafonte à Cornell West, en passant par Al Shartpton. Aux noirs « politiquement corrects » se sont ajoutés les blancs de la gauche bien pensante, qui ont laissé filtrer des commentaires sentencieux sur ses qualités morales et son intelligence : la gauche américaine n’est antiraciste que vis-à-vis des noirs qui se soumettent à ses dogmes.

Quand tout cela a semblé ne pas être suffisant pour abattre Herman Cain et qu’il a commencé à venir occuper les premières places dans les sondages, des journalistes « bien intentionnés », y compris dans le camp conservateur, ont commencé à monter en épingle la moindre de ses hésitations sur un dossier de politique étrangère. Puis sont venues les accusations de « harcèlement sexuel ». Deux femmes, puis trois, l’ont accusé de « conduite inappropriée », sans apporter le moindre milligramme de preuve à l’appui de leurs accusations. Deux d’entre elles avaient travaillé pour la National Restaurant Association, au temps où Cain en était le président (voici quinze ans !) et se sont vues demander de quitter leurs fonctions moyennant un règlement à l’amiable (d’un type très habituel à l’époque) pour éviter les esclandres découlant d’affabulations venues de personnes malhonnêtes. Les trois femmes se sont avérées avoir un passé empli d’accusations sans preuves, de pratiques plus ou moins frauduleuses et de difficultés financières. Leurs paroles n’en ont pas moins été très largement et très complaisamment relayées. Cain, plutôt que continuer à faire campagne, a dû répondre. Sa réputation s’est trouvée entachée de soupçons.

Alors que ces accusations sans preuve, et de nature visiblement calomniatrice, commençaient à appartenir au passé, une quatrième femme est venue porter un autre type d’accusation. Elle aurait été, dit-elle, la maîtresse de Cain depuis treize ans, et aurait partagé avec lui de multiples voyages et d’innombrables chambres d’hôtel. Cain lui aurait fait des cadeaux et donné de l’argent. Elle n’a pas davantage de preuves de ce qu’elle avance que celles qui l’ont précédée. Il semble qu’elle ait eu un passé très erratique et empli de graves soucis financiers, et que Cain l’ait aidé, comme il l’a fait avec d’autres personnes. Plutôt que rappeler que Cain a aidé financièrement de multiples personnes, ce qui aurait remis l’accusatrice infamante à sa place, et plutôt que vérifier quoi que ce soit, les grands médias ont immédiatement fait de cette femme une star médiatique.

Herman Cain a vu ses sondages chuter. Il a fini par sembler marqué. Il a décidé de « suspendre » sa campagne. Samedi en début d’après-midi.

Il est éliminé des élections primaires républicaine et, très vraisemblablement, du champ politique américain, écrivais-je.

J’ajoutais que la façon dont il a été éliminé est extrêmement grave, et crée un précédent aux conséquences très lourdes.

Un homme a été chassé de la campagne des élections primaires républicaines et du champ politique américain par des injures, des procédés diffamatoires, des accusations infondées et avilissantes. Cet homme a été tout particulièrement visé parce qu’il est noir, qu’il incarne le rêve américain, et le fait que le rêve américain peut s’accomplir pour une personne quelle que soit son origine ou sa couleur de peau. Il a été visé essentiellement par les noirs « politiquement corrects », par les blancs de gauche, mais aussi par les grands médias qui eux-mêmes penchent à gauche, et sans lesquels les paroles de quelques femmes, sans aucun doute rémunérées pour jouer un rôle sordide, n’auraient pas eu le moindre écho.

Si ce qui vient de se passer en reste là, cela signifiera que n’importe quelle dénonciation calomnieuse, et n’importe quelle campagne aux odeurs d’égout, pourra se trouver menée contre un candidat aux fins de l’éliminer, et cela signifiera aussi qu’un candidat peut effectivement être éliminé de cette façon. Cela signifiera (puisque ce genre de manœuvre touche en général le camp conservateur) que tout candidat conservateur considéré comme gênant pourra subir ce type d’élimination. Cela signifiera surtout qu’un noir qui a réussi et qui se déclarerait conservateur pourra être victime, comme Herman Cain, de ce que celui-ci a appelé, à juste titre, un « lynchage médiatique ».

Clarence Thomas, aujourd’hui membre de la Cour Suprême, avait au temps de sa nomination, subi un lynchage de ce genre : le lynchage n’avait pas abouti. Depuis, les lyncheurs ont compris qu’ils devaient perfectionner leurs méthodes : c’est ce qu’ils ont fait, et, cette fois, ils ont gagné.

Le lynchage subi par Herman Cain avait, en 2008, on doit le noter, touché une femme, Sarah Palin. Et nombre de femmes de gauche à l’époque (y compris celles se clamant « féministes ») se sont comporté de façon aussi vile et aussi haineuse que ceux qui se sont employés à abattre Herman Cain cette année.

Il se dessine quelque chose d’inquiétant aux Etats-Unis, et je le dis d’autant plus volontiers que c’est un pays que j’aime et qui incarne à mes yeux, selon l’expression d’Abraham Lincoln, le « dernier meilleur espoir de l’humanité ».

Non seulement les grands médias, l’enseignement supérieur, les professions de la culture, sont très largement aux mains d’une gauche sans éthique ni scrupules, mais la gauche politique est elle-même aux mains de gens sans éthique ni scrupules, comme on le voit chaque jour avec les agissements de l’administration Obama.

Je ne doute pas qu’Herman Cain se battra pour que son honneur soit pleinement lavé. Je veux penser qu’il jouera, ensuite, un rôle important. Je pense plus que jamais que les Etats-Unis d’Amérique doivent redevenir les Etats-Unis d’Amérique, et que c’est très urgent. Un glissement mortifère est en cours qui doit être arrêté.

Barack Obama doit être battu en novembre 2012. Pour les Etats-Unis. Pour la planète.

Un redressement doit être mis en œuvre. Les Républicains doivent se donner un candidat fort.

Ce candidat devra s’attendre à tous les coups bas imaginables, et même à ceux qui restent à imaginer.

S’il s’appelle Mitt Romney, je le soutiendrai. S’il s’appelle Newt Gingricht, je le soutiendrai avec moins d’inquiétude que s’il s’appelait Mitt Romney.

Newt Gingricht a des défauts sur lesquels certains insisteront amplement, je leur fais confiance sur ce point. Mais c’est un penseur. C’est un combattant. C’est un homme qui est prêt au combat aussi rude soit-il. Il dénonce d’ores et déjà en Barack Obama le fils spirituel de Saul Alinsky et le destructeur du rêve américain. C’est un excellent début. J’attends la suite.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

http://www.dreuz.info/2011/12/le-lynchage-d%E2%80%99herman-cain/
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty7/12/2011, 17:58


Présidentielle américaine: Herman Cain va soutenir Newt Gingrich

WASHINGTON (AFP) - Herman Cain, qui vient de retirer sa candidature à l'investiture républicaine pour la présidentielle de novembre 2012, s'apprête à soutenir l'actuel favori des sondages Newt Gingrich, selon des informations de presse.

M. Cain, empêtré dans des scandales sexuels a annoncé samedi qu'il suspendait sa candidature. Lundi, il devrait annoncer son soutien à M. Gingrich lors d'une conférence de presse à New York, selon la chaîne Fox 5 à Atlanta, en Géorgie (Sud-Est), l'Etat où vivent les deux hommes.

M. Cain, ancien patron d'une chaîne de pizzerias, avait réalisé une surprenante ascension dans les sondages dans la course à l'investiture républicaine. Mais plusieurs femmes ont porté contre lui des accusations de harcèlement sexuel et une autre prétend avoir eu une aventure de plusieurs années avec lui.

Son soutien devrait renforcer la position de M. Gingrich, qui vient de réaliser une percée, se plaçant en tête des candidats républicains à un mois des "caucus" (assemblées d'électeurs) de l'Iowa (Centre), qui donnent le coup d'envoi, le 3 janvier, du processus de sélection du candidat républicain pour la présidentielle de 2012.

Selon un sondage du Des Moines Register publié samedi soir et réalisé auprès des républicains susceptibles de voter lors des "caucus" de l'Iowa, Newt Gingrich se place en tête avec 25% de soutiens, devant le représentant du Texas Ron Paul (18%) et l'ancien gouverneur Mitt Romney (16%).

© 2011 AFP

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty8/12/2011, 20:51

Voici le clipe de campagne de Ronald Ernest Paul, on peut continuer à penser ce qu'on pense de lui à cause de certaines prises de position débiles, avouons qu'on est pas prêt d'en voir un comme ça en France. ;)

<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/yi3oPy5zq1A" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

Quoi de neuf avec ces politiciens minables ?
Beaucoup d'aboiements ; quand c'est le moment d'agir, ils couinent comme des shih tzus
Vous voulez des vraies coupes ? Ron Paul hurle ça depuis des années.
Le budget est en crise ?
Pas de problème. Coupez 1000 milliards de balles (un trillon de dollars) la première année, un trillon avec un "T"
Le ministère de l'Education ? Terminé.
L'intérieur ? L'énergie ? L'urbanisme ? Le commerce ? Terminé.
A plus les bureaucrates.
C'est comme ça que Ron Paul fonctionne.
Vous voulez purger le marais ?
Ron Paul le fait
Je suis Ron Paul et j'approuve ce message.
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty8/12/2011, 21:04

En effet.

J'ai un problème pour le ministère de l'Intérieur : la police est quand même une fonction régalienne essentielle et qui ne peut en aucune façon être privatisée.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty10/12/2011, 00:16

Les Palestiniens, un peuple "inventé", selon Newt Gingrich

© AFP Newt Gingrich, récent favori de la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine, lors d'un forum le 8 décembre 2011 à Greenville, en Caroline du Sud
© AFP/Getty Images John W. Adkisson

WASHINGTON (AFP) - (AFP) - Newt Gingrich, récent favori de la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine, qualifie les Palestiniens de "groupe de terroristes" et de peuple "inventé", dans un entretien diffusé vendredi par une télévision juive aux Etats-Unis.

Moquant les efforts de l'administration Obama en faveur de la paix au Proche-Orient, M. Gingrich estime que "être impartial, entre une démocratie qui respecte l'état de droit, et un groupe de terroristes qui lance des missiles tous les jours, ce n'est pas de l'impartialité, cela revient à favoriser les terroristes".

Dans l'entretien accordé à la chaîne The Jewish Channel, l'ancien président de la Chambre des représentants accuse l'Autorité palestinienne, qui reconnaît le droit à l'existence d'Israël, de partager avec le mouvement islamiste Hamas "l'énorme désir de détruire Israël".

Le président Barack Obama et son administration "se font des illusions" sur la situation au Proche-Orient, a-t-il martelé, avant de mettre en doute la légitimité de l'aspiration des Palestiniens à un Etat.

"Nous sommes en présence d'un peuple palestinien inventé, qui est en fait un peuple arabe, et qui faisait historiquement partie de la communauté arabe", a observé M. Gingrich, qui dispose d'un diplôme d'histoire. Selon lui, les Palestiniens, "avaient la possibilité d'aller n'importe où. Mais pour un certain nombre de raisons politiques, nous avons entretenu cette guerre contre Israël depuis les années 1940 et je trouve que c'est tragique".

En réaction, un porte-parole de l'association pro-palestinienne American Task Force on Palestine, Hussein Ibish, a déclaré à l'AFP que "Israël n'existait pas et (qu') il n'y avait pas de 'peuple israélien' avant 1948", année de la fondation de l'Etat hébreu.

"Dire que les Palestiniens sont un peuple inventé mais pas les Israéliens n'est pas exact ni défendable historiquement", a estimé M. Ibish, voyant dans les propos de M. Gingrich "une hostilité irrationnelle envers l'identité et le nationalisme palestiniens".

M. Gingrich, qui affronterait Barack Obama en novembre 2012 s'il remportait les primaires républicaines qui seront organisées dans chaque Etat au premier semestre, a confié que sa vision du monde était "assez proche" de celle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty10/12/2011, 11:46

Ce que dit Gingrich est excellent (quoique je crois que c'est lui qui se fait des illusions sur Obama) ! Dire que la majorité des américains pensent comme lui !
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty13/12/2011, 11:23

Newt Gingrich :
l'intellectuel iconoclaste
qui pourrait affronter Obama


Après la chute dans les sondages de Rick Perry et le retrait d’Hermain Cain, la ferveur du parti républicain s’est reportée sur Newt Gingrich, un vieux routier de la vie politique américaine, dont la candidature n'est pourtant pas exempte de lourds défauts

Le premier défaut de Gingrich est d’être un véritable intellectuel, une rareté sur la scène politique américaine. Diplômé d’histoire, spécialiste de l’Europe, il a visité Verdun et consacré sa thèse au sujet peu connu de la politique éducative du Congo belge. Il a ensuite enseigné l’histoire dans une modeste université de Géorgie avant de se lancer en politique à la fin des années 1970. Il est depuis l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont certains de fictions historiques, ce qui tranche avec le côté terre à terre des autres candidats. Dans un pays qui aime peu les hiérarchies sociales, les politiciens américains prennent grand soin de paraître plus sots qu’ils ne sont vraiment. L’ancien président Georges W. Bush rappelait plaisamment, en parlant de son condisciple de Yale, le théoricien conservateur William F. Buckley : « il a écrit un livre pendant sa scolarité à l’université et moi j’en ai lu un ». Gingrich a, au contraire, un côté Pic de la Mirandole, n’hésitant pas à ensevelir les auditeurs sous ses connaissances historiques.
Il connaît trop bien Washington... et a pactisé avec Bill Clinton

Son second défaut, aux yeux des électeurs du Grand Old Party (GOP), est de trop bien connaître Washington. Elu de Géorgie, il fut à l’origine de la victoire républicaine de 1994. Président (speaker) de la Chambre, il a signé le Contrat avec l’Amérique, le programme de l’époque du parti qui prévoyait une forte diminution des dépenses publiques. Gingrich est un professionnel de la politique avec des qualités d’insider, de connaisseur des arcanes de Washington, qui affaiblissent son discours de rupture avec la politique de Barack Obama.

Certes, à la différence de Mitt Romney, il n’a jamais varié dans son soutien aux idées conservatrices. Sous sa direction, les républicains ont fait barrage au projet de créer une assurance maladie obligatoire et publique aux Etats-Unis. Un projet porté par Hillary Clinton, qu’Obama fera finalement voter… après que Romney l’a introduit, comme gouverneur, dans son Etat du Massachusetts ! Mais Newt Gingrich sait aussi faire preuve de souplesse. En collaborant avec le président démocrate Bill Clinton, il a fait voter, en 1998, le premier budget des Etats-Unis à l’équilibre depuis 1969.
Catholique dans un monde de protestants

Enfin, Newt Gingrich souffre d’une personnalité complexe et parfois instable. Fils de parents divorcés, adopté par le nouveau mari de sa mère, le jeune Newton a épousé, à dix-neuf ans, son professeur de mathématiques, de sept années son aînée. Il quitte la mère de ses deux filles au début des années 1980, alors qu’elle ait atteinte d’un cancer. Son second mariage sombre aux débuts des années 1990 : en pleine affaire Lewinski, Newt a une liaison avec une jeune (23 ans de moins que lui…) attachée parlementaire. Remarié une troisième fois, il pourrait lasser la patience des électeurs sensibles aux questions morales.

Par ailleurs, né luthérien, Gingrich est devenu baptiste dans sa jeunesse avant de se convertir au catholicisme sous l’influence de sa troisième épouse. Le catholicisme est aujourd’hui à la mode dans les milieux conservateurs américains mais la majorité des électeurs républicains restent d’obédience protestante. Tout cela est-il rédhibitoire ? Pas si sûr : en 1980, c’est Ronald Reagan, un acteur de série B, qui plus est divorcé, qui est rentré à la Maison Blanche...

http://www.atlantico.fr/decryptage/newt-gingrich-republicain-intellectuel-iconoclaste-affronter-obama-primaires-americaines-guillaume-lagane-244648.html

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty13/12/2011, 18:26

Encore une excellente analyse de C. Gave, égal à lui même, c'est à dire ultra-monétariste. Je ne serais pas aussi optimiste que lui sur le dollar ...

Le XXIe siècle sera américain


Le XXe siècle a été le siècle américain et il en sera de même pour le XXIe.

Je suis à la fois fatigué et exaspéré du psychodrame européen. Le lecteur connaît mon point de vue et le moins que l’on puisse dire hélas, c’est que j’ai eu raison au-delà de mes pires craintes, ce qui n’empêche pas que les hommes politiques européens continuent à expliquer que la ligne Maginot est une très bonne idée.

Grand bien leur fasse.

Parlons d’autre chose, et parlons donc des USA, pour changer tant là aussi la bêtise coule à flots et en particulier en France.

Nous sommes à la veille d’une révolution industrielle. Il y a 10 ans, les robots pouvaient faire concurrence au travail des hommes si ce dernier avait un coût inférieur à $50/heure. Aujourd’hui, nous en sommes à $2, ce qui est inférieur au coût du travail en Chine. Les usines installées en Chine vont donc s’en aller et être rapatriées au plus prés des centres de consommation. De ce fait , la balance commerciale américaine va redevenir excédentaires ou à tout le moins équilibrée.

Parallèlement, les USA sont en train d’investir massivement dans le gaz de schistes et le Canada dans les schistes bitumineux. D’ici 10 ans au plus, les USA peut-être et l’Amérique du Nord certainement seront complètement auto-suffisants énergétiquement.

De ce fait, les USA n’auront plus à entretenir une armée et une marine aussi fortes pour garantir la sécurité de leurs approvisionnements énergétiques et ils pourront baisser sensiblement leurs dépenses militaires.

Déjà, le Président des États-Unis a indiqué que les USA comptaient concentrer tous leurs efforts sur l’Océan Pacifique, au détriment de l’Otan et du Moyen Orient.

Aujourd’hui, le Dollar US est à peu prés deux écarts types sous-évalué par rapport à de nombreuses monnaies, dont la quasi totalité des monnaies européennes et les États-Unis dominent comme personne ne la jamais fait les industries du futur, celles liées à l’économie de la connaissance. Sur les 100 meilleures universités d’après le classement dit de Shanghai, plus des ¾ sont aux USA.

Certes ils ont un problème budgétaire parce qu’ils ont cru bon d’élire un homme totalement incompétent, mais voilà qui peut être rapidement corrigé puisque l’État américain représente 27% du PNB contre une moyenne de 22%, alors qu’en France nous en sommes à… 55 %

Enfin, les USA ont une démographie tout à fait satisfaisante et garderont toujours la possibilité d’importer de la main d’œuvre de qualité s’ils le jugent nécessaire

L’Europe de son coté, qui est en train d’abandonner tous ses programmes nucléaires, a des frontières communes avec la zone de tous les dangers que représente le Moyen Orient et vient de rompre avec le seul pays disposant de quelque crédibilité dans le domaine militaire, je veux parler de la Grande Bretagne.

Signalons qui plus est que la démographie en Europe est abominable et que les Européens les plus instruits fuient le vieux continent aussi vite qu’ils le peuvent, tandis que les systèmes sociaux européens, les plus coûteux du monde, sont en pleine déconfiture et que les déséquilibres inter-européens ne peuvent être corrigés compte tenu du Frankenstein financier qu’est l’Euro, ce qui condamne tout le sud de l’Europe à la dépression.

La conclusion est simple pour tous ceux qui veulent se prémunir contre le risque européen qui ne fait que croître.

Le XXe siècle a été le siècle américain et il en sera de même pour le XXIe.

—-
Sur le web

En complément : une récente intervention de Charles Gave à propos de la crise sur BFM Biznesse (vidéo déjà postée sur le forum, voir le lien)

http://www.contrepoints.org/2011/12/13/60188-le-xxie-siecle-sera-americain
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty13/12/2011, 19:33

A mon sens, les USA se sortiront mieux de la crise du capitalisme (consummériste ?) que l'Europe du fait de la spiritualité de ses habitants.

Les américains ont encore un sens moral et une foi qui transcende leur rapport au monde.

En Europe, c'est catastrophique.

A quoi les gens vont-ils se raccrocher lorsqu'ils s'apercevront qu'ils devront consommer beaucoup moins ?

Pas de père fondateur, pas de héros, pas d'espérance véritable, pas de Dieu ...

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 08:58

Citation :
SJA a écrit:
A mon sens, les USA se sortiront mieux de la crise du capitalisme (consummériste ?) que l'Europe du fait de la spiritualité de ses habitants.

Les américains ont encore un sens moral et une foi qui transcende leur rapport au monde.

En Europe, c'est catastrophique.

A quoi les gens vont-ils se raccrocher lorsqu'ils s'apercevront qu'ils devront consommer beaucoup moins ?

Pas de père fondateur, pas de héros, pas d'espérance véritable, pas de Dieu ...


bonne question il me semble...
mais nous avons des héros: ils sont américains...

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 10:58

Dromaeosaurus a écrit:

Parallèlement, les USA sont en train d’investir massivement dans le gaz de schistes et le Canada dans les schistes bitumineux. D’ici 10 ans au plus, les USA peut-être et l’Amérique du Nord certainement seront complètement auto-suffisants énergétiquement.

De ce fait, les USA n’auront plus à entretenir une armée et une marine aussi fortes pour garantir la sécurité de leurs approvisionnements énergétiques et ils pourront baisser sensiblement leurs dépenses militaires.

Déjà, le Président des États-Unis a indiqué que les USA comptaient concentrer tous leurs efforts sur l’Océan Pacifique, au détriment de l’Otan et du Moyen Orient.

Je suis d'accord avec l'observation : les USA seront auto-suffisants, mais pas d'accord avec la conclusion. Elle se tient au niveau économique, mais est complètement à côté de la plaque au plan géopolitique.

Si ce n'était qu'une question d'approvisionnement, les USA n'auraient jamais mis les pieds au Moyen-Orient. Les USA n'en importent pratiquement pas de pétrole ! Leurs fournisseurs sont le Canada et le Venezuela.

Si les USA tiennent le Moyen-Orient et ses réserves, c'est pour tenir l'Eurasie, et contrôler le monde. Non par un superficiel souci de domination impérialiste, mais par conscience aiguë de ce que ne pas contrôler le monde c'est laisser d'autres (ils n'ont plus de doute là-dessus depuis l'URSS) le contrôler, et donc menacer à terme le trésor national le plus précieux, l'indépendance américaine.

A l'inverse de Gave, je pense que le come-back américain (sur lequel je le suis complètement) sera marqué par une prégnance plus grande encore de la puissance américaine sur le monde.
Et si les USA veulent redistribuer leurs forces plutôt dans le Pacifique au détriment de l'OTAn et du M-O, ce n'est pas par renonciation à dominer cette partie du monde mais en préparation de la grande bataille finale contre les derniers rivaux, la Chine et la Russie. Nous sommes à l'aube du véritable Empire, celui qui n'a plus de rivaux.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 12:28

Ce que je ne vois pas, c'est en quoi la Russie et la Chine peuvent être des rivaux des EU; il n'y a aucune commune mesure de moyens qu'ils soient économiques, militaires, culturels... sinon politiques.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 12:41

Karl a écrit:
Ce que je ne vois pas, c'est en quoi la Russie et la Chine peuvent être des rivaux des EU; il n'y a aucune commune mesure de moyens qu'ils soient économiques, militaires, culturels... sinon politiques.

En ce qu'ils prétendent être des puissances régionales sans être vassales des USA.

Or les USA ne tolèrent que les puissances régionales inféodées.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 14:38

Philippe Fabry a écrit:
Karl a écrit:
Ce que je ne vois pas, c'est en quoi la Russie et la Chine peuvent être des rivaux des EU; il n'y a aucune commune mesure de moyens qu'ils soient économiques, militaires, culturels... sinon politiques.

En ce qu'ils prétendent être des puissances régionales sans être vassales des USA.

Or les USA ne tolèrent que les puissances régionales inféodées.

En réalité, la Chine est inféodée puisque qu'elle paye un tribut en achetant les US bonds. Le problème, c'est qu'elle ne le sait pas encore ou qu'elle n'a pas encore réalisé ne pas avoir de marge de manoeuvre lui permettant de pouvoir réellement rivaliser.

Les Russes aux restent de réels rivaux.

Question, les russes et les chinois pouraient-ils se liguer ?

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 15:22

SJA a écrit:
Philippe Fabry a écrit:
Karl a écrit:
Ce que je ne vois pas, c'est en quoi la Russie et la Chine peuvent être des rivaux des EU; il n'y a aucune commune mesure de moyens qu'ils soient économiques, militaires, culturels... sinon politiques.

En ce qu'ils prétendent être des puissances régionales sans être vassales des USA.

Or les USA ne tolèrent que les puissances régionales inféodées.

En réalité, la Chine est inféodée puisque qu'elle paye un tribut en achetant les US bonds. Le problème, c'est qu'elle ne le sait pas encore ou qu'elle n'a pas encore réalisé ne pas avoir de marge de manoeuvre lui permettant de pouvoir réellement rivaliser.

Les Russes aux restent de réels rivaux.

Question, les russes et les chinois pouraient-ils se liguer ?

De facto c'est ce qu'ils font depuis dix ans.

Assez bêtement parce que les Russes n'ont toujours pas compris que les Chinois étaient beaucoup plus dangereux pour eux que les Américains. Parce qu'un milliard et demi d'individus massés juste à côté des plaines vides de l'extrême-orient russe, c'est des ennuis à long terme.

De plus, un vrai vassal inféodé vote toujours "oui" quand l'Empereur présente une résolution à l'ONU.

Et quand, comme la France en 2003, il ne le fait pas, on le rappelle vertement à ses devoirs.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 16:45

Philippe Fabry a écrit:
De facto c'est ce qu'ils font depuis dix ans.

Assez bêtement parce que les Russes n'ont toujours pas compris que les Chinois étaient beaucoup plus dangereux pour eux que les Américains. Parce qu'un milliard et demi d'individus massés juste à côté des plaines vides de l'extrême-orient russe, c'est des ennuis à long terme.

De plus, un vrai vassal inféodé vote toujours "oui" quand l'Empereur présente une résolution à l'ONU.

Et quand, comme la France en 2003, il ne le fait pas, on le rappelle vertement à ses devoirs.

C''est indéniable mais franchement, on voit mal de quelle marge de manoeuvre dispose la Chine ?

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 16:58

SJA a écrit:
Philippe Fabry a écrit:
De facto c'est ce qu'ils font depuis dix ans.

Assez bêtement parce que les Russes n'ont toujours pas compris que les Chinois étaient beaucoup plus dangereux pour eux que les Américains. Parce qu'un milliard et demi d'individus massés juste à côté des plaines vides de l'extrême-orient russe, c'est des ennuis à long terme.

De plus, un vrai vassal inféodé vote toujours "oui" quand l'Empereur présente une résolution à l'ONU.

Et quand, comme la France en 2003, il ne le fait pas, on le rappelle vertement à ses devoirs.

C''est indéniable mais franchement, on voit mal de quelle marge de manoeuvre dispose la Chine ?

Elle n'en a pas par elle-même. La Chine, je l'ai dit, est une bulle géopolitique. Ce n'est pas tant ce qu'elle est qui a un effet sur le monde actuel, que ce qu'il est communément, et à tort, admis qu'elle pourrait devenir.

Le monde voit la grenouille enfler au point qu'elle semble capable d'atteindre la taille du boeuf ; résultat : le doute apparaît dans les esprits, doit-on toujours parier sur le règne américain ? Et s'il était temps de changer de cheval pour ne pas être à la traîne de l'ordre mondial de demain ?
C'est la seule force actuelle de la Chine : le bluff sur ce qu'elle serait capable de devenir.

Tout ce que les USA ont à faire c'est mener une mini-guerre froide face à la Chine : renforcer un peu le dispositif dans le Pacifique, assurer la Corée du Sud et le Japon de leur appui (vous noterez que c'est la politique américaine depuis dix ans). Rappeler qu'ils ont 20 porte-avions quand la Chine prétend en bricoler un en recyclant une vieille rogne soviétique. Pendant ce temps, la grenouille continue de grossir, et va bientôt éclater. Une fois cela fait, tout rentrera dans l'ordre, la Russie se retrouvera à nouveau seule face au monde entier, lequel devra bien se plier à l'Amérique puisque l'alternative "crédible" (qui en fait ne l'aura jamais été si on est un peu honnête et intelligent) aura disparu.

C'est d'ailleurs amusant de noter que la Russie elle-même est aujourd'hui, en tant que puissance, à la remorque de la Chine. Parce que personne n'imagine plus que la Russie puisse être une puissance mondiale alternative aux USA : trop peu peuplée (trois fois moins que les USA) trop peu dynamique... Une fois l'illusion chinoise évanouie, l'Amérique se retrouvera dans une position de domination encore plus écrasante qu'en 1991.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 17:12

Philippe Fabry a écrit:

Elle n'en a pas par elle-même. La Chine, je l'ai dit, est une bulle géopolitique. Ce n'est pas tant ce qu'elle est qui a un effet sur le monde actuel, que ce qu'il est communément, et à tort, admis qu'elle pourrait devenir.

Le monde voit la grenouille enfler au point qu'elle semble capable d'atteindre la taille du boeuf ; résultat : le doute apparaît dans les esprits, doit-on toujours parier sur le règne américain ? Et s'il était temps de changer de cheval pour ne pas être à la traîne de l'ordre mondial de demain ?
C'est la seule force actuelle de la Chine : le bluff sur ce qu'elle serait capable de devenir.

Tout ce que les USA ont à faire c'est mener une mini-guerre froide face à la Chine : renforcer un peu le dispositif dans le Pacifique, assurer la Corée du Sud et le Japon de leur appui (vous noterez que c'est la politique américaine depuis dix ans). Rappeler qu'ils ont 20 porte-avions quand la Chine prétend en bricoler un en recyclant une vieille rogne soviétique. Pendant ce temps, la grenouille continue de grossir, et va bientôt éclater. Une fois cela fait, tout rentrera dans l'ordre, la Russie se retrouvera à nouveau seule face au monde entier, lequel devra bien se plier à l'Amérique puisque l'alternative "crédible" (qui en fait ne l'aura jamais été si on est un peu honnête et intelligent) aura disparu.

C'est d'ailleurs amusant de noter que la Russie elle-même est aujourd'hui, en tant que puissance, à la remorque de la Chine. Parce que personne n'imagine plus que la Russie puisse être une puissance mondiale alternative aux USA : trop peu peuplée (trois fois moins que les USA) trop peu dynamique... Une fois l'illusion chinoise évanouie, l'Amérique se retrouvera dans une position de domination encore plus écrasante qu'en 1991.

Il faut aussi remarquer le rapprochement USA Birmanie. A part la Corée du nord ( Laughing ), qui est l'allié de la Chine ?

Le principal fournisseur de pétrole à la Chine est l'Iran.

La situation Chinoise est trés précaire.

Il va falloir qu'ils comprennent qu'ils vont devoir faire des efforts et :
1- acheter ce qu'on leur dit d'acheter (Bonds US, Italiens, grecs, ...).
2- travailler un peu plus dur puisqu'on a appris que les robots progressaient plus vite qu'eux.


Cela dit, et vu ce qui se prépare, la position atlantiste de Sarko me parait la seule tenable. Un soutien politique et militaire à Washington en échange du règlement de la dette par les vaincus. Now and ever : Vae Victis.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 17:19

Vous avez tout compris.

Et dire qu'il se trouve encore une majorité de commentateurs imbéciles pour dire "mais Sarko veut nous livrer pieds et poings liés à la Chine". Rolling Eyes

En revanche vous oubliez aussi un autre aspect : si les dirigeants Chinois ne s'inclinent pas en joignant les mains comme ils savent si bien le faire dans les images d'épinal, on peut toujours leu rappeler qu'une révolution colorée c'est très facile à faire dans un pays dont l'avenir économique est aussi incertain que le leur. Et pour eux, révolutions colorées, cela ne signifie pas partir sous les crachats, mais finir comme Ceaucescu.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 19:07

Philippe Fabry a écrit:
Vous avez tout compris.

Et dire qu'il se trouve encore une majorité de commentateurs imbéciles pour dire "mais Sarko veut nous livrer pieds et poings liés à la Chine". Rolling Eyes

En revanche vous oubliez aussi un autre aspect : si les dirigeants Chinois ne s'inclinent pas en joignant les mains comme ils savent si bien le faire dans les images d'épinal, on peut toujours leu rappeler qu'une révolution colorée c'est très facile à faire dans un pays dont l'avenir économique est aussi incertain que le leur. Et pour eux, révolutions colorées, cela ne signifie pas partir sous les crachats, mais finir comme Ceaucescu.

A mon sens l'idéal serait que les chinois restent comme il sont et qu'ils payent.

Par ailleurs, dans ce système les agences de notations permettent aux Etats Unis de tenir les vassaux. Tous sont obligés de collaborer car tous ont besoin que la chine paye.

C'est un peu comme lorsque les romains attachaient les galériens avec des chaines lors des combats de façon à inspirer un sein esprit de solidarité, les galériens étant assurés de couler avec le bâteau en cas de naufrage.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty14/12/2011, 22:19

SJA a écrit:
Philippe Fabry a écrit:
Vous avez tout compris.

Et dire qu'il se trouve encore une majorité de commentateurs imbéciles pour dire "mais Sarko veut nous livrer pieds et poings liés à la Chine". Rolling Eyes

En revanche vous oubliez aussi un autre aspect : si les dirigeants Chinois ne s'inclinent pas en joignant les mains comme ils savent si bien le faire dans les images d'épinal, on peut toujours leu rappeler qu'une révolution colorée c'est très facile à faire dans un pays dont l'avenir économique est aussi incertain que le leur. Et pour eux, révolutions colorées, cela ne signifie pas partir sous les crachats, mais finir comme Ceaucescu.

A mon sens l'idéal serait que les chinois restent comme il sont et qu'ils payent.

Par ailleurs, dans ce système les agences de notations permettent aux Etats Unis de tenir les vassaux. Tous sont obligés de collaborer car tous ont besoin que la chine paye.

Je ne crois pas. L'idéal doit quand même obéir à une certaine éthique. Et de toute façon, comme je l'ai déjà dit, à long terme (quelques siècles) la Chine sera l'héritière de l'Occident et portera notre civilisation à des sommets jamais atteints, comme l'Europe le fit de l'héritage grec.

Pour les Chinois et le monde, le mieux est que la Chine se démocratise sous la houlette américaine et apporte au monde la grande contribution dont ce grand peuple est capable. Et dans mille ans, comme Bainville l'a dit de la France et des Romains (à rebours de la propagande IIIe-Républicaine et de sa gallolâtrie), les historiens chinois diront que la domination américaine fut la meilleure chose qui pouvait arriver.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty27/12/2011, 17:32

Plusieurs articles sur Ron Paul complètement opposés mais qui contiennent tous des choses intéressantes.

Par Daniel Tourre:

Ron Paul, la revanche du libéralisme classique


Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais pour tous les libéraux de la sphère occidentale le succès de Ron Paul est le signe qu'après un siècle d'augmentation constante du périmètre de l'Etat dans la société, le temps du reflux est peut-être arrivé. Et Ron Paul ouvre plusieurs pistes pour y parvenir.

Des Etats obèses partout dans le monde occidental. D'abord un constat : contrairement à ce qu'affirment en permanence les étatistes, jamais l'Etat en Europe ou aux Etats-Unis n'a eu une telle place dans nos vies en temps de paix. En un siècle le poids de l'Etat est passé d'environ 15 % du PIB à en moyenne 50 %. En France, nous avions déjà un Etat centralisé et imposant sous De Gaulle, en une génération nous avons en plus hérité d'un "infra Etat", des collectivités locales gourmandes et d'un "super Etat" l'Union européenne bavarde, sans d'ailleurs que l'Etat national n'est lui-même significativement diminué de volume. Jamais nous n'avons eu autant de politiques, de bureaucrates pour nous soigner, nous éduquer, nous diriger, nous commander, nous ausculter, nous subventionner, nous dresser et surtout nous ponctionner. Contrairement à une légende urbaine, les USA ont suivi une trajectoire similaire. De l'Amérique de Roosevelt qui a prolongé la crise pendant une décennie tout en multipliant les bureaucraties aux politiques Keynésiennes des années 1970 en passant par les multiples guerres, l'Etat fédéral n'a fait que grossir. Reagan n'a lui-même que très peu diminué la place de l'Etat, mais surtout diminué les impôts sans diminuer les dépenses, en particulier celles destinées au secteur militaro-industriel.

Fin de règne du libéralisme utilitariste. Pour sortir de cette lente glissade vers toujours plus d'Etat, Ron Paul renoue d'abord avec un libéralisme classique très pur. Depuis plusieurs décennies, le libéralisme a d'abord été défendu par des utilitaristes : le libéralisme, c'est bien parce que c'est utile, en particulier pour la croissance économique. Cette vision utilitariste a souvent teinté le discours libéral d'un industrialisme béat et d'un tropisme en faveur de grandes entreprises. Le libéralisme classique, proche des racines historiques du libéralisme – auxquelles d'ailleurs des auteurs Français (Cantillon, Bastiat, Constant, Tocqueville) ont beaucoup contribué – part lui des droits naturels des individus, qui ne s'effacent jamais ni devant des Etats envahissants, ni devant des intérêts économiques particuliers instrumentalisant l'Etat. Le libéralisme classique est bien sur favorable à l'économie de marché, conséquence de la liberté d'user de ses talents et la liberté d'échanger, mais à la condition stricte de ne pas utiliser l'Etat pour favoriser certains acteurs. Le discours de Ron Paul séduit cette Amérique convaincue – à juste titre – que ses libertés et ses propriétés sont petit à petit confisqués non seulement par l'Etat fédéral, mais aussi par des grands intérêts particuliers (banques, industries militaires) contrôlant les élus de Washington à leur profit.

L'Ecole autrichienne, les économistes qui ont vu juste.
Le deuxième atout de Ron Paul, en science économique, c'est de s'être depuis plusieurs décennies imprégné de l'Ecole autrichienne (Mises, Hayek, Rothbard) en particulier sur les questions monétaires. Cette école, très libérale, qui s'oppose à la fois aux keynésiens et aux monétaristes, a aujourd'hui le vent en poupe dans les milieux libéraux. Elle met en cause l'existence même d'une banque centrale accusée non seulement de ne pas stabiliser la monnaie ou l'économie mais au contraire de provoquer des bulles et des crises tout en servant ouvertement les intérêts des grandes banques. La théorie des cycles de l'Ecole autrichienne a expliqué avec beaucoup de précision la crise de 1929 comme la crise que nous vivons actuellement. Fort de cette boussole, Ron Paul a dénoncé dès le début des années 2000 l'apparition d'une bulle et une fois la crise déclenchée il n'a voté aucun des fameux bails-outs des grandes banques tout en exigeant de la FED un grande transparence des comptes.

Ron Paul contre le néo-conservatisme. Sur le plan international, Ron Paul s'oppose violemment aux néoconservateurs qu'il accuse de servir exclusivement les intérêts du secteur militaro-industriel en incitant à des guerres inutiles.

Sur le plan des mœurs, bien que conservateur lui-même, Ron Paul refuse que l'Etat intervienne dans la vie des individus que cela soit pour la drogue ou les unions homosexuelles. Il se retrouve ainsi avec des supporteurs hétéroclites qui vont des provinciaux conservateurs des Etats du centre des USA aux gays branchés de San Francisco.

Ron Paul, un exemple pour les libéraux du monde entier.
Retenez bien ce nom : Ron Paul. Qu'il perde ou qu'il gagne, sa révolution est en train d'influencer significativement le mouvement libéral aux USA et donne un exemple réussi aux libéraux du monde entier. Après plusieurs décennies de disparition quasi-totale, le libéralisme classique entre à nouveau par la grande porte dans l'arène politique. En Europe aussi, le libéralisme revient à ses sources classiques dans les milieux intellectuels et militants du libéralisme. Le phénomène Ron Paul n'est pas un accident, mais le symptôme d'un mouvement de fond en Occident qui fera aussi sentir ses effets en Europe et en France dans les prochaines années.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/22/ron-paul-la-revanche-du-liberalisme-classique_1622006_3232.html
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty27/12/2011, 17:50

Par Guy Millière :

Ron Paul : la pathologie libertarienne


USA 2012 Crazy_10

Les électeurs conservateurs américains font preuve d’un scepticisme obstiné face à la candidature de Mitt Romney, que les hautes sphères du parti républicain entendent voir investi au terme des élections primaires.

Pour eux, Mitt Romney n’est pas réellement conservateur et a trop souvent changé de position pour être fiable. Le fait que Mitt Romney semble suffisamment modéré pour attirer les électeurs indépendants et quelques électeurs démocrates n’est pas un critère pertinent pour eux : la liste des modérés qui, par leur tiédeur, ont conduit les conservateurs vers la défaite est longue, et elle inclut John McCain en 2008.

La conséquence est qu’une succession de candidats qui avaient la vertu de ne pas être Mitt Romney et de pouvoir être considérés plus conservateurs que lui ont été propulsés en tête des sondages avant de retomber, que ce soit en raison de propos inconsidérés (Michelle Bachman), de piètres performances dans les débats (Rick Perry) ou de campagnes de diffamation (Herman Cain). L’avant dernier de ces candidats ayant la vertu de ne pas être Mitt Romney a été Newt Gingrich : dès le moment où celui-ci est passé du statut de candidat relativement marginalisé à celui de favori, un tir de barrage a été organisé contre lui, et les propos déférents et respectueux à son égard ont laissé place à un torrent d’imprécations furieuses. Newt Gingrich survit à ce traitement, mais il a fléchi. Il ne disparaîtra pas de la compétition, et j’aurai l’occasion de revenir sur lui plus tard.

Le dernier des candidats qui n’est pas Mitt Romney, et je vais m’étendre davantage sur son cas ici, est un candidat particulier, qui ne se serait sans doute pas retrouvé vers le sommet des sondages si les circonstances avaient été différentes. Il s’agit de Ron Paul.

Ron Paul dispose d’une base en général relativement étroite au sein de l’électorat, mais c’est une base fervente. Il représente une tendance marginale au sein du courant conservateur, mais c’est une tendance néanmoins. Si l’irruption de Newt Gingrich en tête des sondages a suscité l’hostilité des hautes sphères républicaines, celle de Ron Paul a suscité, plutôt, une consternation assez large, et un net malaise.

Ron Paul est celui qu’on tolère dans les débats républicains mais qui, à un moment ou à un autre, se révèle être une source de gêne ou de honte. On le préfère à l’intérieur, en assumant le fait qu’il commettra quelques dérapages, plutôt que de le voir être à l’extérieur, se présenter comme candidat indépendant, et, puisque les élections américaine se jouent à un seul tour, être celui qui, en prenant quelques dizaines de milliers de voix, permettra à l’adversaire d’être élu.

Lorsqu’il parle d’économie, Ron Paul énonce un discours solide et cohérent : et il s’en tient, pour l’essentiel, aux positions du libéralisme classique, quand bien même il peut assez rapidement prendre les allures d’un idéologue rigide : il propose ainsi l’abolition du Federal Reserve System et le retour à l’étalon or, ce qui, dans le monde contemporain, relève de l’utopie.

Lorsqu’il aborde les questions de société, qu’il s’agisse de la légalisation des drogues ou de l’immigration, il devient difficile de le prendre au sérieux (proposer la vente libre des drogues dures et une immigration totalement libre partout sont des propositions qui, mises en œuvre, seraient à même de créer des désordres abyssaux, et qui peuvent séduire les adolescents juste post pubères et inconscients des réalités du monde).

Lorsqu’il parle de politique étrangère, on a immédiatement le sentiment qu’il habite une autre planète, qu’il a consommé trop de substances hallucinogènes, ou qu’il a beaucoup fréquenté des gens atteints de pathologies mentales.

Au cours des dernières semaines, Ron Paul a ainsi déclaré que strictement rien ne prouvait que l’Iran cherchait à se doter de l’arme atomique (?), et que si, quand bien même ce serait le cas, c’est un pays qui a le droit de se doter des moyens de défense qu’il juge appropriés (??). Il a défini l’élimination de terroristes membres d’al Qaida par l’armée américaine comme des assassinats (???). Il a déclaré, enfin, que les attentats du onze septembre 2001 étaient le résultat d’une politique d’agression militaire américaine (????).

Ron Paul n’est pas seulement le défenseur de positions isolationnistes (ses partisans, dans leur vocabulaire, disent « non interventionniste », je sais) : il semble considérer que toute action terroriste, tout acte belliciste contre les Etats-Unis est de la responsabilité des Etats Unis. Il semble ignorer totalement l’existence de l’islam radical, celle de dictateurs imprégnés de projets délirants de conquête ou de volontés génocidaires, et quand il se trouve contraint d’en parler quand même, trouve toujours le coupable à clouer au pilori, ce satané Oncle Sam.

Comme un gauchiste de base adepte de tracts de caniveau, il n’hésite pas à caricaturer quiconque ne pense pas comme lui, et peut affirmer que quiconque s’alarme du djihadisme qui parcourt aujourd’hui le monde islamique veut « faire la guerre à un milliard trois cent millions de musulmans ».

Il a tenu plusieurs fois dans le passé des propos qui conduisent à penser qu’il n’est pas un ami d’Israël, très loin de là, vraiment très loin de là : la Republican Jewish Coalition pense tellement qu’il n’est pas un ami d’Israël qu’elle ne l’a pas invité lors d’un débat récent auquel elle avait convié tous les autres candidats.

On présente ici ou là (récemment dans un article publié par le journal Le Monde : « Ron Paul, la revanche du libéralisme classique »), les positions de Ron Paul comme celles d’un « libéral classique ». Les positions de Ron Paul sont en réalité celle de quelque chose de très différent du libéralisme : le dogme libertarien.

Le libéralisme classique défend l’idée de la rule of Law, règle du droit, au sens que John Locke a donné à ce terme dans Two Treatises on Government, celle d’un Etat assumant ses fonctions régaliennes au sens où Hayek peut le définir dans La constitution de la liberté. Les libertariens veulent des sociétés sans Etat.

Le libéralisme classique prend en compte le fait que la liberté peut avoir à se trouver défendue contre des pays ou des groupes pratiquant l’agression, et n’ignore pas l’existence du mal. Les libertariens préfèrent raisonner comme si le mal n’existait pas, ou comme s’il était l’effet de ceux qui entendent se défendre contre lui.

La consternation et le malaise que provoquent Ron Paul sont très compréhensibles, tout comme la gêne et la honte qui accompagnent nombre de ses déclarations.

Et encore n’ai-je pas parlé ici des diverses publications passées, portant le nom de Ron Paul, dont il prétend aujourd’hui ne pas être l’auteur et ne pas même les avoir lues, alors qu’il en a assuré la constante promotion par de multiples déclarations publiques : le Ron Paul’s Freedom Report, le Ron Paul Political Report, le Ron Paul Survival Report, ou la Ron Paul Investment Letter.

Ces publications contiennent nombre d’articles ouvertement antisémites, racistes, et reprennent toutes les théories de la conspiration imaginables. Jusqu’à ce jour, Ron Paul est un invité fréquent du programme radiophonique d’Alex Jones, qui peut disputer à Ron Paul le titre de père spirituel de toutes les théories de la conspiration des temps modernes (quiconque veut se faire une idée des délires d’Alex Jones peut regarder le « documentaire » le plus récent de celui-ci : Endgame: Blueprint for Global Enslavement. On y apprend que David Rockefeller et la reine Beatrix des Pays Bas entendent exterminer l’humanité et se transformer eux-mêmes en ordinateurs supra-humains…intéressant).

Si les hautes sphères républicaines n’avaient pas donné si souvent, au cours de ce cycle électoral, l’impression que les dés étaient pipés, que l’élan des tea parties n’était pas pris en compte, et que les erreurs du passé ne servaient pas de leçon aujourd’hui, le parti et le mouvement conservateur s’épargneraient la consternation et le malaise d’aujourd’hui, et la gêne et la honte seraient plus circonscrites.

Nombre de ceux qui s’apprêtent à voter pour Ron Paul ne semblent pas discerner qu’ils pourraient bien contribuer à la victoire d’un homme qu’ils disent vouloir voir quitter la Maison Blanche au plus tôt : Barack Obama. En prétendant être les défenseurs purs du rêve américain, et en affirmant parfois qu’il n’y aurait pas de différence entre un Président républicain appelé Gingrich ou Romney et Obama, ils prennent le risque d’être les idiots utiles des fossoyeurs du rêve américain.

Le dogme libertarien, parce qu’il est un dogme (un ensemble d’idées cohérent et logique, mais qui s’énonce sans prise en compte des complexités de la réalité) condamne ses adeptes à rester en situation de défaite permanente.

Le dogme libertarien n’existe malheureusement pas qu’aux Etats-Unis : le mouvement libéral français est lui-même aujourd’hui touché par le libertarianisme, ce qui le décrédibilise et le condamne à rester confidentiel en une époque où, face aux désastres planétaires provoqués par le socialisme, quelle que soit la défroque de celui-ci, un discours libéral classique teinté de conservatisme manque cruellement sur l’horizon.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

http://www.dreuz.info/2011/12/ron-paul-la-pathologie-libertarienne/
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty27/12/2011, 18:04

Par Daniel Tourre :

Ron Paul, un libéral classique, prochain président des Etats-Unis ?


Le 3 janvier se tiendra dans l'Iowa le premier caucus permettant de désigner le candidat républicain aux élections présidentielles. Et un ovni politique vient d'apparaître dans les écrans radars médiatiques : Ron Paul.

Pour qui ne connaît pas le libéralisme classique et l'école autrichienne d'économie, Ron Paul a effectivement de quoi surprendre. Je vous propose donc un petit tour en quelques vidéos de cet homme qui sera peut être le prochain président des USA.

Voici d'abord un républicain qui depuis plusieurs années s'oppose violemment aux néoconservateurs. Un républicain qui s'est battu contre le Patriot Act, puis contre la guerre en Irak et la torture.

<iframe frameborder="0" width="480" height="360" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x9rxiz"></iframe><br /><a href="https://www.dailymotion.com/video/x9rxiz_extraits-de-la-campagne-presidentie_news" target="_blank">Extraits de la campagne présidentielle de Ron...</a> <i>par <a href="https://www.dailymotion.com/kevinz1985" target="_blank">kevinz1985</a></i>

Malgré ses 76 ans, ses prises de positions libérales lui valent le soutien d'une base militante jeune et enthousiaste très présente sur les campus et sur Internet. Base militante qui a multiplié les montages mettant ses discours en clip sur Youtube pour promouvoir son champion.

Sa dénonciation constante depuis des décennies des crises induites par la banque centrale américaine et ses attaques contre les privilèges accordés aux grandes banques lui ont valu à la fois le respect du grand public… et le mépris appuyé des lobbys soutenant ces dernières.

<iframe frameborder="0" width="480" height="360" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x8mpvh"></iframe><br /><a href="https://www.dailymotion.com/video/x8mpvh_la-fed-est-la-coupable-ron-paul_news" target="_blank">"La FED est la coupable" - Ron Paul</a> <i>par <a href="https://www.dailymotion.com/kevinz1985" target="_blank">kevinz1985</a></i>

En bon libéral classique, Ron Paul souhaite bien sur une diminution drastique de la place de l'Etat dans la société et dans la vie des individus.

Cet homme, très conservateur dans vie personnelle, défend – y compris parfois contre son propre électorat – les libertés individuelles au nom de ses principes libéraux (liberté d'expression, unions homosexuelles, drogues).

Ce qui lui vaut la chance d'être spontanément soutenu par des artistes californiens proche des milieux gays de Califormie (Ici Aimee Allen) avec de la pop gentiment kitsch.

Le premier atout de Ron Paul, c'est donc un retour très cohérent au libéralisme classique.

Le libéralisme classique né au siècle des Lumières dans la foulée de John Locke a inspiré les pères fondateurs américains et chez nous les rédacteurs de la déclaration des droits de l'homme de 1789. Que cela soit pour s'opposer à la guerre en Irak ou à la FED, Ron Paul truffe ses interventions de références à la constitution américaine.

Le libéralisme classique part des droits naturels et inaliénables de l'Homme (liberté, propriété, sécurité) et d'un Etat minimal chargé de les défendre. Ces droits sont encadrés par des règles permettant la vie en société : respect des droits naturels des autres, respect des contrats et responsabilité.

Le refus du capitalisme de connivence


Le libéralisme classique a ensuite été porté notamment par de auteurs Français (Frédéric Bastiat, Benjamin Constant, Gustave de Molinari) avant de largement disparaître de scène politique éclipsé soit par les étatismes et soit par un libéralisme utilitariste au discours parfois économique assez desséché.

Le discours de Ron Paul est à des années lumières d'un discours de manager expliquant aux citoyens qu'il faut travailler plus pour augmenter le PIB.

Le libéralisme classique est bien sur favorable à l'économie de marché – on ne peut pas être libre si l'on ne peut pas échanger ou disposer de sa propriété.

Il est aussi favorable au capitalisme libéral – l'épargne et l'investissement sont les seules voies de la croissance –, mais il s'oppose avec virulence au capitalisme de connivence, forme dégénérée d'intérêts croisés entre des grandes entreprises et une bureaucratie distribuant des privilèges à des grands groupes proches du pouvoir.

Ron Paul a reçu le surnom de « Doctor No » à force de voter systèmatiquement contre les subventions, les sauvetages des banques et les augmentations d'impôt.

Une critique de l'action des banques centrales

Le deuxième atout de Ron Paul : une connaissance approfondie de l'école autrichienne. Ce mouvement d'économistes (Mises, Hayek, Rothbard) littéraire, très libérale s'oppose à la fois aux keynésiens et aux monétaristes.

L'école autrichienne considère que la banque centrale ne sert pas l'intérêt général ou la stabilité économique, mais au contraire, provoque des bulles et des crises tout en privilégiant les intérêts des grandes banques au détriment des classes moyennes et des pauvres.

L'école autrichienne, forte de sa théorie des cycles économiques, prend à contre-pied l'immense majorité des commentateurs, souvent keynesiens ou monétaristes qui répètent en boucle leurs souhaits d'interventions miraculeuses des banques centrales.

Une bonne nouvelle pour la vie intellectuelle


Ron Paul est donc le signe avant-coureur d'un mouvement de fond. En renouant avec un libéralisme classique très pur et en s'appuyant sur l'école autrichienne d'économie, est suivi avec beaucoup d'intérêt par les intellectuels et militants libéraux du monde entier.

Aujourd'hui, cette évolution idéologique est une tendance lourde dans les milieux libéraux, facilitée en France par l'importante contribution historique d'auteurs français au développement de ces idées.

Ron Paul n'est pas un accident, c'est un signe avant-coureur qui concerne tout l'Occident. Et c'est une bonne nouvelle.

http://blogs.rue89.com/liberaux-fiers/2011/12/27/ron-paul-un-liberal-classique-prochain-president-des-etats-unis-226088-0
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty4/1/2012, 11:58

Un vainqueur en Iowa : Barak Obama


Les caucus de l’Iowa, au moment où j’écris ces lignes, donnent une quasi égalité à trois candidats : Ron Paul, Rick Santorum, et Mitt Romney. L’un des trois se détachera peu-être un peu, mais trop peu pour être proclamé vainqueur. Newt Gingrich sera quatrième, Rick Perry cinquième, et Michelle Bachmann dernière, Jon Huntsman ayant renoncé à faire campagne en Iowa.

Comment analyser ces résultats ? Le score de Ron Paul reflète une mobilisation et une organisation de campagne importantes : des étudiants sont venus de tout le pays pour faire participer des électeurs, et le résultat est là. Ron Paul gardera son pouvoir de nuisance pendant le reste de la campagne sans doute. Les autres candidats le traiteront avec égards pour ne pas risquer de s’attirer ses foudres. Cela dit, Ron Paul n’a et n’aura aucune chance de gagner. Il a, montrent les sondages, attiré très largement des électeurs qui ne votent pas républicain : c’est pour cela que je parle de nuisance. Un candidat qui ne peut gagner, qu’il faut ménager, et dont les positions en politique étrangère sont indéfendables sert surtout l’adversaire.

Le score de Mitt Romney montre que c’est un candidat faible, qui ne parvient pas à susciter l’adhésion, et moins encore l‘enthousiasme. C’est un échec pour lui, quand bien même la configuration générale des résultats lui rend service. Mitt Romney tient un discours tiède, modéré : ce n’est pas un conservateur, même s’il épouse un discours conservateur. Il n’attaquera sans doute pas Obama comme il conviendrait de l’attaquer. Il n’ose pas même dire qu’Obama est un socialiste. Il a une position de John McCain, en plus jeune et plus fringant, avec une expérience d’homme d’affaire comme un supplément positif, mais une image Wall Street venant annuler ce supplément.

Le score de Rick Santorum est une récompense apportée à une campagne menée sans beaucoup de moyens, avec conviction et opiniâtreté. Rick Santorum est un homme de qualité, mais il manque de moyens et d’infrastructure pour aller beaucoup plus loin de manière efficace.

Newt Gingrich a été affaibli par un tir d’artillerie de publicités négatives venant de Romney et Paul contre lequel il n’a pas riposté, faute de moyens et en raison de son positionnement, qui a consisté à dire que le seul adversaire était Obama. Il a relativement perdu, mais cela ne me semble pas une bonne nouvelle. Les électeurs cherchent désespérément un candidat conservateur solide et cohérent. Newt Gingrich est le plus solide et le plus cohérent. Dire qu’Obama est le seul adversaire est une position lucide stratégiquement : dans le contexte présent, cela s’est révélé une position stratégiquement perdante.

Rick Perry est un excellent gouverneur du Texas et lui-même un conservateur solide et cohérent. Mais il n’est pas à la hauteur dans les débats, à la différence de Gingrich. Il a les moyens financiers de continuer, et il va continuer.

Michelle Bachmann devrait, en toute logique, quitter la compétition, et ce qu’elle pourrait faire de mieux serait de se désister en faveur d’un autre candidat. Qui ? La question aura peut-être trouvé sa réponse au moment où ces lignes paraîtront.

Dans le New Hampshire la semaine prochaine, Romney va l’emporter, Jon Huntsman faire un score honorable, Newt Gingrich aussi sans doute. Le score de Santorum sera l’inconnue.

En Caroline du Sud et en Floride, Gingrich devrait améliorer son score, Paul se stabiliser ou baisser, sans disparaître. Romney devrait fléchir. Huntsman devrait disparaître. Santorum ?

La configuration globale indique Mitt Romney en position de favori pour la nomination, Paul à même de nuire jusqu’au bout, et le camp conservateur divisé entre trois candidats, Perry, Gingrich et Santorum sans que l’un des trois semble se détacher. Même si, ce qui reste amplement à démontrer, Gingrich parvenait à redresser la situation, les attaques qu’il a subi l’ont affaibli. Et il serait insensé pour le camp adverse de ne pas en profiter.

Le candidat républicain en ces conditions devrait être Mitt Romney, à qui je donne sept chances sur dix. Je laisse deux chances sur dix à Gingricht, et je donne une chance sur dix à Santorum. Je ne pense pas que Perry ira jusqu’au bout de la compétition.

Si, comme c’est probable, Mitt Romney est le candidat, je lui donne une chance sur cinq de gagner face à Obama. Le déficit d’enthousiasme qui s’attache à lui pèsera. Sa modération ne sera pas un atout. Son image Wall Street non plus. Les attaques du camp Obama sont déjà prêtes.

Si, comme c’est désormais assez improbable, le candidat est Gingrich ou Santorum, ses chances seront plus faibles encore que celles de Romney. Gingrich est affaibli, ai-je dit, et ses concurrents républicains ont fait le travail que le camp Obama n’aura pas à faire. Santorum a un déficit de notoriété nationale et d’organisation trop important, je pense.

C’est ce qui me conduit à dire que le vainqueur au terme des caucus de l’Iowa est Barack Obama, à qui je donne à ce jour quatre chances sur cinq de l’emporter en novembre.

Inutile de dire que ce que je viens d’énoncer n’est pas du tout une bonne nouvelle à mes yeux, et est même désastreux. Mais j’essaie d’être lucide.

La façon dont les élections primaires républicaines se sont préparées jusqu’à présent a été lamentable. Un commentateur a parlé de peloton d’exécution circulaire. La comparaison me semble assez bonne : les candidats se sont fusillés les uns les autres. Un redressement est-il possible ? Je l’espère très vivement. Vraiment très vivement.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty11/1/2012, 11:17

Schumpeter à la Maison Blanche

New-York,



Economiste autrichien, réfugié aux Etats-Unis pendant la deuxième guerre mondiale et Professeur à Harvard, Schumpeter a laissé derrière lui le souvenir d'un collectionneur de femmes et une expression qui résume son oeuvre "destruction créatrice".

Le progrès en régime capitaliste, démontra-t-il, exige que l'ancien sans cesse fasse place au nouveau. A contrario, j'ai le souvenir de l'économie soviétique, sous Brejnev, et chinoise sous Mao Zedong, où aucune usine n'était jamais détruite : chaque complexe industriel ressemblait à un millefeuilles de techniques antérieures à quoi s'ajoutaient les innovations récentes. Car détruire un établissement ancien, m'expliquait-on dans ces pays, dans les années 1980,aurait signifié que les planificateurs se seraient trompés, n'auraient pas été omniscients. Il en résultait, comme on le sait, la stagnation et une sorte de plein emploi ou plutôt de salaire garanti à un niveau de subsistance.

Le capitalisme occidental, comme l'expliquait Schumpeter, repose bien sur le principe inverse : aux Etats-Unis particulièrement où le capitalisme est plus visible, on ne prend pas le temps de détruire pour reconstruire. Des villes entières sont devenues des ruines industrielles, tandis qu'entrepreneurs et la plupart des travailleurs s'en vont défricher ailleurs, à la manière des anciens pionniers. Cette destruction créatrice est globalement progressiste, créatrice d'emplois et de richesses : mais ce qui est global risque, au passage, d'abîmer quelques destins individuels. Sans doute, en passant un instant par la France, n'a-t-on plus besoin de ferry entre Calais et Douvres, mais allez expliquer les vertus de Schumpeter à un vieux marin !

Aux Etats-Unis, le principe de Schumpeter se trouve, inattendu, au coeur de la campagne présidentielle de Mitt Romney, probable candidat Républicain et possible Président. On s'attendait à ce qu'il trébuche sur sa religion Mormone, mais les Mormons passent maintenant pour des Chrétiens comme les autres, dans une nation où le Christianisme se décline en une infinité de cultes. Mais Romney qui fait campagne sur son expérience d'entrepreneur privé en un moment où le chômage hante les Américains, s'avère soudain un entrepreneur d'une espèce singulière : son ex entreprise, Bain, est un fonds d'investissement privé qui achète des entreprises en difficulté pour les restructurer et les revendre. Les adversaires de Romney, des Républicains plus conservateurs que lui, diffusent donc un film documentaire où témoignent des chômeurs victimes de la destruction créatrice, gérée et accélérée par Bain.

Il est difficile de se défendre contre une telle campagne, car ce qui est détruit se voit et ce qui est reconstruit ne se voit pas nécessairement. Romney prétend qu'il a créé cent mille emplois. Mais où ? Lui-même ne sait pas comment les capitaux peu rentables, investis dans ces entreprises qu'il a détruites, ont été réinvestis dans des activités plus profitables et plus créatrices. Cette asymétrie entre ce qui se voit et ce qui ne se voit pas avait été soulignée par Frédéric Bastiat dès 1830. Milton Friedman a souvent repris cet argument : une usine qui ferme passe à la télévision, des entreprises qui se créent passent inaperçues.

Ainsi, Mitt Romney devra-t-il faire preuve de talents pédagogiques exceptionnels pour faire accepter le principe de Schumpeter : son élection en dépend puisque c'est le terrain mouvant qu'il a lui-même choisi. À relire Schumpeter, c'est une bataille perdue : le capitalisme lui paraissait à la fois efficace et impopulaire et il prophétisait qu'il mourrait de cette impopularité… au bénéfice du socialisme. Le socialisme tel que l'imaginait Schumpeter (on est dans les années 1940) a disparu, mais sous le nom de Keynésianisme, écologisme, altermondialisme, la résistance au principe de destruction créatrice perdure.

Aux Etats-Unis, la plus Schumpetérienne des économies, le plus ouvertement Schumpetérien des candidats pourra-t-il l'emporter ? S'il perd, l'économie américaine ira en s'européanisant : elle goûtera les plaisirs mitigés de la croissance lente, du chômage permanent et des assurances sociales

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty11/1/2012, 11:18

Je note en particulier cette phrase terrible :

Citation :
À relire Schumpeter, c'est une bataille perdue : le capitalisme lui paraissait à la fois efficace et impopulaire et il prophétisait qu'il mourrait de cette impopularité… au bénéfice du socialisme.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty11/1/2012, 11:31

Le capitalisme pur, livré à ses seules lois (celles de la convoitise) conduit à la destruction.

Mais si cette énergie de la convoitise est modérée par des gardes-fous (syndicats, Etats), elle produit du progrès et de la richesse.

Le socialisme pur qui est le refus par l'Etat de cette énergie, au profit d'une morale sociale, produit un ralentissement puis un arrêt de l'économie.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty11/1/2012, 18:08

Vous avez lu de travers : l'article de Sorman parle des thèses de Shumpeter (un grand capitaliste) sur le concept de « destruction créatrice », pas de destruction, tout ce que peuvent faire les états, c'est d'empêcher la destruction créatrice ce qui est néfaste pour la prospérité ; votre position est aussi débile que de dire que le catholicisme pur livré à ses seules lois (la volonté de régenter les esprits) conduit aux buchers et qu'il doit être modéré par des garde-fous que sont l'état et la Franc-Maçonnerie afin d'éviter que le dogme ne soit trop pur.

Dire que les seules lois du capitalisme sont les lois de la convoitise, c'est admettre que l'homme est naturellement incapable d'être généreux et qu'il doit être contraint pour cela par une structure policière, bref, une position socialiste mais bizarre venant de vous ; je note que vous avez en plus une conception totalement utilitariste de la liberté et que décidément les intellectuels catholiques ont de gros problèmes avec la pensée libérale.

Les lois du capitalisme découlent de la notion de droit naturel, des droits de propriété légitimes (problème connu depuis les juristes romains qui ont théorisé là dessus), et donc sur une définition correcte de la justice.

Ca fait au moins la quinzième fois que vous radotez le même credo sur le capitalisme pur abominable (cf Hong Kong), si vous voulez que je vous indique d'excellentes sources pour vous faire découvrir les rudiments du capitalisme, faites moi signe dwarf , bien sûr, vous pouvez aussi me virer du forum. Idea
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty11/1/2012, 18:11

New Hampshire, victoire de Romney, échec du conservatisme


USA 2012 67242310
Deux débats entre candidats républicains ont eu lieu au cours du week-end dernier. Deux de plus, dirai-je.

Ces deux débats n’ont rien apporté de plus à la campagne, et n’ont pas fait bouger les choix des électeurs du New Hampshire, qui sont conformes aux tendances qu’indiquaient les sondages. Mitt Romney l’a emporté, avec trente neuf pour cent des voix. Ron Paul s’est maintenu en deuxième position, avec vingt trois pour cent. Jon Huntsman, qui a tout misé sur le New Hampshire, est arrivé en troisième position, à dix sept pour cent. Gingrich et Santorum arrivent ensuite avec presque dix pour cent. Rick Perry vient clore la liste avec ce qui semble avoir été le combat de trop.

Que déduire ? Qu’il existe présentement un courant isolationniste en politique étrangère au sein des Etats-Unis. Ce courant est puissant dans toute la gauche et est incarné par Obama qui, en réalité, va au-delà de l’isolationnisme et pratique une forme de défaitisme actif face à l’islam radical. Ce courant est incarné au sein du parti républicain par Ron Paul : ses ineptes positions concernant l’Iran, le terrorisme et Israël, ne l’empêchent pas de garder une base solide. Ce courant est incarné aussi par Jon Huntsman, à un moindre degré que par Ron Paul. Les Etats Unis sont en retrait sur la surface du monde. Ce retrait va probablement continuer dans les années à venir, quel que soit le vainqueur en novembre 2012. Inverser le courant sera difficile. Mon ami David Horowitz, au moment de l’élection de Barack Obama, me disait que les leçons du onze septembre avaient été vite oubliées, et je crains qu’il n’ai davantage raison encore cette année.

Que déduire encore ? Ce qui était visible dès les résultats de l’Iowa : il existe un courant conservateur au sein du parti républicain, porteur tout à la fois d’une volonté de retour à l’esprit d’entreprise et au capitalisme, de retrouvailles avec les valeurs éthiques qui ont forgé les Etats-Unis depuis le temps des pères fondateurs et de réaffirmation de la nécessité de lutter contre le danger totalitaire et d’être fermement au côté des amis et alliés des Etats-Unis.

Mais ce courant, issu en droite ligne des tea parties, a eu des difficultés à trouver un chef de file et ne l’a toujours pas trouvé. Un temps, Michelle Bachmann, désormais hors course, a occupé cette position, puis elle a perdu toute crédibilité par des déclarations infondées sur les relations entre vaccins et retard mental.

Ce fut ensuite le tour de Rick Perry, qui, après avoir erré dans plusieurs débats, n’a jamais réussi à se rétablir, et qui ne se rétablira pas. Vint alors Herman Cain, qui, dans un contexte de diffamations, a lui-même renoncé. Puis vint le tour de Newt Gingrich. Et j’ai dit ici que mon soutien serait allé dans sa direction, car il est fondamentalement un conservateur de lignée reaganienne. Malheureusement, Newt Gingrich a croulé sous le poids des publicités négatives émanant du camp Romney en Iowa. Il n’a pas répliqué, et ses chances appartiennent aujourd’hui sans doute au passé. Il est en colère contre Romney, et sa colère est justifiée. Il continue à faire campagne essentiellement contre Romney : on verra ce que sont les effets de cette campagne contre Romney. Elle pointe les dimensions qui font la faiblesse de Romney : ses positions très modérées sur divers dossiers, son refus d’affronter Obama de manière directe et tranchée, le plan de santé qu’il a mis en place au Massachusetts, ses activités au sein de l’entreprise qu’il a dirigée, Bain Capital.

L’entreprise Bain Capital est une entreprise tournée surtout vers le « leverage buy out », acquisition d’entreprises en usant de l’effet de levier. Globalement : rachat d’entreprises en difficultés, restructuration ou démantèlement de l’entreprise, revente de celle-ci ou de ses actifs après restructuration ou démantèlement. Ce type d’activité peut être considéré comme relevant de la destruction créatrice Schumpeterienne. Ce type d’activité peut aussi se trouver considéré comme relevant de la prédation. Gingrich définit ce genre d’activité comme relevant de la prédation et pas de la destruction créatrice. Quelle que soit l’analyse qu’on fait du « leverage buy out », Romney ne sortira pas de la campagne menée contre lui sans dommages. Et la campagne menée par Gingrich ne sera rien par comparaison avec celle qui sera menée contre lui s’il doit affronter Obama.

Gingrich, donc, sauf grosse surprise, me semble hors de combat, et contraint de se retirer après les élections primaires en Caroline du Sud et en Floride.

Après Newt Gingrich, le courant conservateur a été incarné par Rick Santorum. Et Rick Santorum est un homme de qualité et de conviction. Il incarne ce qu’on appelle aux Etats-Unis le « conservatisme social », ce qui signifie qu’il met l’accent surtout sur les valeurs éthiques. Il se situe aussi du côté de l’esprit d’entreprise et du capitalisme, et du côté de la réaffirmation de la nécessité de lutter contre le danger totalitaire, mais il ajoute une nuance Burkéenne à sa démarche : il place la liberté fondatrice des Etats-Unis dans un contexte où les liens immatériels qui forment l’identité d’une civilisation, génération après génération, ont une importance cruciale. On peut craindre qu’il n’ait ni les moyens ni l’organisation indispensables pour s’imposer. Il se situe, qui plus est, sur un terrain occupé aussi par Gingrich. Si les voix de Gingrich et de Santorum s’étaient ajoutées dans le New Hampshire, cela aurait abouti à un score permettant au candidat conservateur d’être en troisième position et d’avoir une chance.

En Caroline du Sud, puis en Floride, Romney peut arriver en première place parce que le camp conservateur face à lui sera vraisemblablement divisé.

Le courant conservateur, dès lors, a perdu. Il pourra lui rester, comme un lot de consolation, la candidature à la vice-présidence.

Jon Huntsman n’ayant pas réussi à s’imposer, comme je m’y attendais (sa troisième place dans le New Hampshire est un échec, soyons clair), Jon Huntsman ayant incarné l’aile très modérée de ces primaires et ses voix potentielles étant destinées à se reporter sur Romney, Perry n’ayant plus la moindre chance, même s’il insiste, cela me conduit à un troisième point.

Que déduire, donc, des résultats du New Hampshire ? Un autre aspect qui était visible lui-même dès les résultats de l’Iowa.

Mitt Romney est le favori et sera vraisemblablement le candidat républicain. Ce qui est gênant est que ce sera un candidat faible, donc vulnérable. D’une part, Romney n’a pas réussi à remporter l’adhésion du courant conservateur, qui reste pour l’heure orphelin, et s’est, au contraire, attiré son hostilité par ses attaques contre Gingrich. Les conservateurs ne soutiendront Romney qu’avec réticence. D’autre part, Romney ne parle effectivement pas toujours comme un conservateur, et son programme, en matière fiscale, par exemple, tout en étant porteur d’un retour dans la direction de ce qui a fait la prospérité et la force des Etats-Unis jusqu’à Obama, ne constitue pas une rupture nette et n’est pas du tout porteur de ce qui pourrait être une nouvelle « révolution conservatrice » et une rupture avec les dérives des années Obama. En troisième lieu, Romney peut très aisément être attaqué, et les attaques menées par Gingrich ne sont et ne seront rien en comparaison de celles menées par Obama si Romney doit l’affronter, je l’ai dit.

Les activités de Bain Capital seront au centre des attaques d’Obama. Si Romney venait d’un autre secteur du capitalisme, s’il avait fondé une entreprise sur une base de créativité, tel un Steve Jobs, ce serait différent. Mais dans un contexte où la finance, à tort ou à raison, n’a pas bonne réputation aux Etats-Unis, un homme venu de la finance et du « leverage buy out » n’a pas tous les atouts dans son jeu.

Que Romney ait changé de position au fil du temps sur divers sujets ne sera pas non plus un atout dans son jeu, bien sûr. Qu’il soit mormon sera vraisemblablement utilisé contre lui par le camp Obama, ne serait-ce qu’en sourdine.

Qu’il ait reçu d’emblée le soutien des instances dirigeantes du parti républicain ne sera pas un atout pour lui, là encore.

Un peu plus de quarante pour cent des américains aujourd’hui se définissent comme conservateurs, et seulement vingt pour cent se définissent comme « liberals » (de gauche), trente pour cent se définissent comme républicain : ce qui veut dire que le mot conservateur attire dix pour cent d’adhésion de plus que le mot « « républicain ».

La hantise des conservateurs est de voir à nouveau un RINO, Republican In Name Only (seulement républicain de nom) être leur candidat. Le parti républicain a choisi la sécurité, pensant qu’un modéré avait plus de chances d’attirer les électeurs hésitants. Un modéré peut aussi rebuter toute une frange de conservateurs. Et la différence peut jouer à l’avantage d’Obama. Un conservateur peut faire campagne au centre, car les conservateurs savent qui il est. Un modéré doit faire campagne en tant que conservateur, ce qui peut l’empêcher d’attirer des électeurs centristes hésitants.

Romney peut l’emporter. Mais s’il est candidat contre Obama et s’il gagne, ce sera parce que le peuple américain rejette Obama, parce que le peuple américain discerne qu’Obama le conduit au désastre, ce ne sera pas, je le crains, par adhésion à Romney.

Pour ces raisons, Romney peut aussi perdre. Et s’il perd le désastre se poursuivra.

Cette élection est la plus importante depuis des décennies : elle représente un choix fondamental. Ou les Etats-Unis s’enfonceront dans un déclin à l’européenne, ou ils se redresseront. Les conséquences d’un déclin à l’européenne, déjà amorcé, seraient incalculables.

Il est regrettable que le parti républicain n’ait pu trouver à ce jour, pour porter la perspective de redressement, un homme qui puisse effectivement être identifié avec cette perspective et qui incarne le conservatisme.

Que Romney devienne cet homme ? Je ne pense pas que ce soit possible. Si cela avait été possible, ce serait déjà visible, aujourd’hui.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

http://www.dreuz.info/2012/01/new-hampshire-victoire-de-romney-echec-du-conservatisme/
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty11/1/2012, 18:12

Dromaeosaurus a écrit:

Les lois du capitalisme découlent de la notion de droit naturel, des droits de propriété légitimes (problème connu depuis les juristes romains qui ont théorisé là dessus), et donc sur une définition correcte de la justice.

C'est ce que j'expliquais hier à Scrogneugneu : nous sommes des libéraux jusnaturalistes, pas des pseudo-libéraux positivistes, lesquels sont en réalité des totalitaristes.

bien sûr, vous pouvez aussi me virer du forum. Idea

Moi vivant, jamais !

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty11/1/2012, 18:36

Philippe Fabry a écrit:
Dromaeosaurus a écrit:

Les lois du capitalisme découlent de la notion de droit naturel, des droits de propriété légitimes (problème connu depuis les juristes romains qui ont théorisé là dessus), et donc sur une définition correcte de la justice.

C'est ce que j'expliquais hier à Scrogneugneu : nous sommes des libéraux jusnaturalistes, pas des pseudo-libéraux positivistes, lesquels sont en réalité des totalitaristes.

bien sûr, vous pouvez aussi me virer du forum. Idea

Moi vivant, jamais !
Peut-être Philippe que ces deux articles sur la propriété privé sur le site de Jorion vous intéresserons:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=32572
et
http://www.pauljorion.com/blog/?p=32635

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty16/1/2012, 19:42

Mitt Romney : un nouveau Chirac pour les EUA.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty18/1/2012, 19:29

Les immenses qualités de Newt Gingrich


Un débat entre candidats républicains a eu lieu lundi soit à Myrtle Beach, en Caroline du Sud.

Ce débat a, à mes yeux, été le plus passionnant depuis le début de la campagne. Cela a sans doute été dû au fait qu’il n’y a plus que cinq candidats, ce qui permet à chacun d’entre eux de disposer de davantage de temps pour s’exprimer et développer ses arguments. Cela est dû aussi à la qualité des journalistes : les puissances invitantes étaient Fox News et le Wall Street Journal, deux institutions conservatrices dont on pouvait attendre des questions précises, sérieuses et acérées. Les candidats se sont exprimés et ont développés leurs arguments. Les questions ont correspondu aux attentes.

Tous les sujets importants ont été abordés, de la politique économique à la politique étrangère. Des dialogues, parfois vifs, ont eu lieu entre les uns et les autres.
Il en a découlé des clarifications et, selon moi, un motif d’inquiétude.

Les clarifications ont concerné Ron Paul, Rick Santorum, Rick Perry et Newt Gingrich. L’inquiétude concerne Mitt Romney.

Ron Paul a tenu, comme à son habitude, des propos logiques en matière économique, mais, comme à son habitude aussi, des propos absolument insensés en politique étrangère. Le fait de disposer de davantage de temps a fait qu’il s’est enfoncé davantage et a semblé un fou ou un gauchiste, à moins que je ne doive dire, un fou et un gauchiste. Nier à ce degré le danger de régimes fanatiques et totalitaires dans un débat destiné à une large audience ressemble à un suicide. Ron Paul ne peut attirer que des fous, des gauchistes ou des membres de sa propre secte. Il se trouvera encore en France des gens pour dire que c’est un libéral classique, je sais. Il faudra dans ce cas rajouter une mention : radical classique tendance Ahmadinejad. Si quelqu’un peut m’expliquer en quoi Ahmadinejad est un libéral, je suis preneur. Ron Paul restera dans la course. Il aura dix pour cent, au mieux. Il est une nuisance difficile à supporter, mais qu’il faut supporter sans doute car il serait plus nocif encore à l’extérieur qu’à l’intérieur du camp républicain auquel il n’appartient pourtant pas.

Rick Santorum a montré qu’à ce niveau, il manquait de souffle et d’ampleur. Il a révélé les limites du « social conservatism » : c’est un candidat burkéen au sens où il accorde de l’importance au contrat éthique et culturel qui lie les générations entre elles et qui forment l’humus d’un pays, mais sa dimension burkéenne le conduit à accepter des éléments de redistribution sociale qui l’éloignent d’une vision plus lockéenne du contrat. Le « social conservatism » qu’il incarne semble dès lors limité. Rick Santorum ne fait pas la synthèse reaganienne entre Burke et Locke, et il ne peut donc pas élargir son champ électoral à l’ensemble des conservateurs. Il devrait réaliser un score moyen, et ne pas rester dans la course très longtemps encore.

Rick Perry, lui, s’est montré solide, cohérent, bien meilleur qu’il ne l’a été dans les débats précédents. Sa candidature apparaît comme une occasion manquée. Il s’est sans doute insuffisamment préparé. Il devra en tirer la leçon : l’image qu’on donne de soi en premier compte et reste dans les esprits. Il a raté ses premiers débats. Il ne s’en est jamais relevé. Il ne s’en relèvera pas. Il va réaliser un score assez bas, ce qui est dommage, et il va sans doute quitter la course. Il aurait mérité mieux, car c’est un excellent gouverneur du Texas. C’est ainsi.

Newt Gingrich a été l’orateur de la soirée, et il s’est révélé tel qu’en lui-même. Quels que soient les reproches qu’on lui adresse, Gingrich est le meilleur orateur de tous, et de loin. Il est le penseur de plus cohérent. Il dispose d’une culture historique, économique et philosophique qui le place à cent coudées au dessus du lot. Il serait le meilleur, et de très loin, pour faire éclater la baudruche Obama au yeux du monde, car Obama est une baudruche et nul ne pourrait le démontrer mieux que Gingrich. On peut ajouter que Gingrich est un combattant. Voici trois semaines, il était en tête des sondages. Le tir de barrage lancé contre lui par Mitt Romney à coups d’annonces publicitaires en Iowa l’a fait chuter. Il a répliqué très tardivement. Je doute qu’il puisse remonter la pente. Je trouve cela extrêmement regrettable.

Gingrich n’a pas eu le soutien des instances du parti républicain et des éditorialistes conservateurs, qui ont pensé qu’il était trop peu centriste pour avoir une chance de toucher les électeurs indépendants. Je trouve cela aussi extrêmement regrettable. Je pense, comme Thomas Sowell, qu’il aurait fallu un homme de l’étoffe de Gingrich pour faire chuter Obama et pour entreprendre ensuite l’œuvre herculéenne de redresser les Etats-Unis après le désastre.

Les instances du parti républicain et les éditorialistes conservateurs ont misé sur Mitt Romney et n’ont pas arrêté de dire que sa modération lui donnait les meilleures chances. J’ai toujours eu des doutes sur ce sujet. Ce calcul avait déjà été celui qui avait conduit à choisir John McCain, avec le succès que l’on sait. Il avait conduit à choisir d’autres perdants dans le passé.

On reproche à Mitt Romney d’avoir changé souvent de positions : un commentateur disait ironiquement hier que Mitt Romney avait en lui davantage de positions que le Kama Sutra.
Mitt Romney incarne en supplément le capitalisme financier, ce qui n’est pas un atout dans le contexte américain actuel, et j’énonce seulement une réalité, pas du tout un jugement sur le capitalisme financier.

Il parle bien et a des réponses précises, mais son débit manque de chaleur, ce qui l’empêche de susciter une adhésion nette.

On a pu voir, dans le débat de lundi soir qu’il avait des difficultés à captiver l’auditoire, ce qui risque de le desservir face à Obama.

On a pu voir aussi qu’il pouvait être déstabilisé par des attaques, ce qui est plus préoccupant. S’il lui est difficile de résister aux attaques d’autres républicains, comment résistera-t-il aux attaques de Barack Obama ? Je dois dire que j’ai des doutes, quand bien même s’il est le candidat républicain, je le soutiendrai, tant je pense crucial qu’Obama quitte au plus tôt la Maison Blanche.

Mais je doute aujourd’hui encore davantage qu’hier qu’il soit le meilleur candidat et le plus à même d’être à la hauteur de la tâche.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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Philippe Fabry

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty22/1/2012, 19:35

Etats-Unis: le triomphe de Gingrich place la Floride au centre de la primaire

© AFP Le candidat à l'investiture républicaine Newt Gingrich, le 21 janvier 2012 à Boiling Springs, en Caroline du Sud
© AFP Paul J. Richards

MIAMI (AFP) - (AFP) - La bataille pour l'investiture républicaine à la présidentielle de novembre se déplaçait dimanche vers la Floride, nouvel épicentre de la course à la Maison Blanche, au lendemain de la victoire écrasante de Newt Gingrich en Caroline du Sud.

La primaire de Floride, quatrième étape du long processus visant à désigner un candidat républicain face au président Barack Obama lors de l'élection du 6 novembre, aura lieu le 31 janvier.

Dimanche, sur CNN, Newt Gingrich, auréolé de sa victoire sur ses trois concurrents, affichait sa confiance après avoir chamboulé une course longtemps considérée comme acquise pour Mitt Romney.

"Mon travail en Floride est de convaincre les gens que je suis le candidat qui peut clairement battre Obama dans une série de débats et celui qui a des solutions assez conséquentes pour remettre l'Amérique sur le droit chemin", a-t-il dit.

A l'inverse, Mitt Romney s'est montré sur la défensive dimanche. Il a annoncé qu'il publierait sa feuille d'impôts mardi, cédant ainsi aux demandes de ses adversaires et du président Obama.
© AFP Résultats des candidats à la primaire républicaine de Caroline du sud
© AFP

"Certains vont essayer de trouver quelque chose à y redire, mais nous payons tous nos impôts et je suis certain que tout le monde trouvera qu'il s'agit d'une somme conséquente", a-t-il dit sur la chaîne Fox News.

Parmi les quatre candidats républicains encore en lice, Rick Santorum a remporté l'Iowa, Mitt Romney le New Hampshire et Newt Gingrich la Caroline du Sud. Ron Paul en embuscade derrière eux a réalisé de bons scores.

Dans ce contexte propice à de profondes divisions au sein de l'électorat républicain, le choix des électeurs de Floride sera donc déterminant.

Susan McManus, professeur de sciences politiques à l'Université de Floride du Sud, affirme qu'après sa victoire samedi "cela va être vraiment fascinant si Newt Gingrich talonne Romney ou le bat. Cela fait de la Floride l'épicentre du processus d'investiture".

"Tout laisse à penser que le gagnant de la Floride pourrait être Romney, mais il n'a pas réalisé de bonnes prestations lors des derniers débats, ce qui va rendre les débats en Floride très intéressants", a-t-elle ajouté.
© AFP Le candidat à l'investiture républicaine Mitt Romney, à Columbia, en Caroline du Sud, le 21 janvier 2012
© AFP/Archives Emmanuel Dunand

Le modéré Mitt Romney a fait presque toute la course en tête jusqu'à sa défaite cuisante samedi face à Newt Gingrich dont les positions plus conservatrices ont fait florès en Caroline du Sud.

En Floride, M. Romney part avec une longueur d'avance dans les sondages avec 40,5% d'intentions de vote contre 22% à M. Gingrich, selon une moyenne de plusieurs sondages publiés ces derniers jours et réalisée par le site RealClearPolitics. Mais en Caroline du Sud, les sondages le donnaient aussi gagnant une semaine avant le scrutin.

"La Floride c'est plus qu'un Etat clé. La Floride est un Etat +quitte ou double+", précise Sid Dinerstein, responsable du parti républicain à Palm Beach en ajoutant que dans cet Etat le vainqueur de la primaire remporte la totalité des délégués chargés de désigner formellement les candidats lors de la convention nationale de leur parti.

"Il y a une très bonne chance, par conséquent, qu'après la Floride la course soit pratiquement terminée", ajoute-t-il.

Etant donné l'enjeu, les dix jours de campagne qui s'ouvrent en Floride promettent des affrontements féroces entre les quatre candidats.

Mais la rhétorique de campagne des candidats qui espèrent décrocher l'investiture de leur parti s'adresse aussi au président Obama, l'homme à abattre pour un électorat républicain particulièrement remonté face aux difficultés économiques.

"Le président Obama est un président si faible qu'il fait passer Jimmy Carter pour fort", a lancé Newt Gingrich en évoquant l'ancien président démocrate qui avait été laminé par Ronald Reagan, l'icône des républicains, en 1980.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty28/1/2012, 11:46

Barack l’imposteur


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Le mardi 24 janvier dernier, Barack Obama a prononcé le traditionnel discours sur l’état de l’Union, que tous les Présidents des Etats-Unis prononcent en début d’année. Le discours est censé décrire la situation du pays. Parfois, un Président, s’il est en fin de premier mandat, y ajoute des dimensions qui sont teintées de thèmes de campagne. Rarement le discours devient un discours strictement centré sur la campagne.

Le discours de Barack Obama cette année était strictement centré sur la campagne. Ce qui peut se comprendre : quand on a un bilan assez catastrophique, mieux vaut parler d’autre chose. Barack Obama a donc parlé d’autre chose: nécessité d’un plus grand partage des richesses et de voir les « riches » payer une « part équitable » aux fins de combler les déficits et de créer une multitude d’emplois publics. Si Barack Obama s’était arrêté là, on aurait pu dire qu’il était dans son rôle : celui de démagogue socialiste faisant appel à l’envie et à la haine de classe. Qu’attendre d’autre d’un homme comme lui ?

Mais il ne s’est pas arrêté là.
Barack Obama a parlé d’une réalité qui n’existe que dans sa tête et dans celle de ses speech writers et s’est comporté comme un propagandiste digne d’un Hugo Chavez.
Il a décrit une industrie automobile qui s’était redressée et qui avait retrouvé son dynamisme et sa profitabilité, en escamotant au passage les coûts immenses pour les contribuables américains et la distribution d’actions par brassées entières à l’UAW (United Auto Workers).

Il a parlé du secteur énergétique comme d’un secteur florissant, alors qu’il a fait interdire les forages dans le golfe du Mexique et a suspendu la construction de l’oléoduc XL Keystone, rayant d’un trait de plume un minimum de deux cent mille emplois, et des centaines de millions de dollars d’investissements privés déjà effectués. Et il n’a rien dit du doublement des prix des carburants aux Etats-Unis depuis janvier 2009.
Il a décrit le départ des troupes d’Irak comme ayant laissé un pays stable, ce que démentent quasi quotidiennement les attentats d’al Qaida, et le départ prochain d’Afghanistan comme devant laisser un pays quasiment débarrassé des talibans : sans évoquer le fait que son administration négocie présentement avec les talibans pour leur redonner le pouvoir.

Il a présenté la crise financière comme due à d’ignobles spéculateurs avides, sans évoquer le Community Reinvestment Act qui a permis à ses amis « organisateurs de communauté » de contraindre les banques à faire des prêts subprime à des gens potentiellement insolvables. Et c’est pourtant là une activité qu’il connaît bien : il a été le formateur de la plupart de ces « organisateurs de communauté », avec pour objectif une crise qu’ACORN (Association of Community Organizers for Reform Now), désormais défunte, a présenté elle-même comme une « crise manufacturée » à des fins de subversion.

Je pourrais donner d’autres détails. Cela deviendrait un catalogue épuisant. Rien de ce qui a été décrit dans le discours n’existe. Tout ce qui a été décrit n’existe pas.

On peut trouver, cela dit, dans le discours plus grave encore.

Après avoir prononcé un éloge de l’armée qui semblait très étrange dans la bouche d’un homme qui n’a cessé de pratiquer des coupes sombres dans les budgets de la défense, il a conclu en revenant au thème de l’armée. Pour demander au Congrès de faire son devoir, et de se comporter, en somme, comme une armée dont il serait sans doute le général.
Plusieurs fois dans le passé, Barack Obama a laissé entendre que la constitution l’encombrait et que sans elle il pourrait accomplir beaucoup plus. Il ne s’est d’ailleurs pas gêné pour contourner les procédures à de multiples reprises, pour nommer quarante tsars qui constituent une forme de gouvernement parallèle, et pour utiliser les agents gouvernementales aux fins d’avancer dans les directions qu’il s’est fixées sans passer par le pouvoir législatif, mais il n’a jamais été aussi explicite.

La comparaison avec Chavez en devient plus pertinente encore.

Certains pensent qu’Obama voudrait transformer les Etats-Unis en une société socialiste et décadente à l’européenne.

Je dirai que ce type de discours laisse penser qu’il voudrait, plutôt, les réduire au statut de pays à régime caudilliste façon Amérique latine, à moins que ce ne soit à une dictature du type de celles dont il a plusieurs fois vanté les qualités, telles la République populaire de Chine.

On peut espérer que c’était le dernier « discours sur l’état de l’union » de Barack Obama. On ne peut, hélas, en être assuré.

Barack l’imposteur garde une chance d’être réélu en novembre prochain. C’est ce qui donne au discours du 24 janvier des allures de potentiel cauchemar.

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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty28/1/2012, 16:12

http://lumiere101.com/2012/01/27/nouvelles-du-coup-d%E2%80%99etat-dobama/

Nouvelles du coup d'état d'Obama, très intéressant, avec l'explication de ce qu'est devenu le parti démocrate, pourquoi Romney ne peut pas battre Obama, etc.
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MessageSujet: Re: USA 2012   USA 2012 Empty29/1/2012, 20:01

Romney contre les Parties de Thé


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Il y a peu de choses à retenir du dernier débat entre candidats républicains. Au bout de dix-neuf débats, il aurait été surprenant qu’il en soit autrement.

On peut noter que Ron Paul, dès lors qu’il s’est relativement peu exprimé sur des questions de politique étrangère a semblé plus rationnel. On peut ajouter que Rick Santorum a été excellent et a énoncé ce qui doit l’être concernant l’Amérique latine et les liens qui se nouent entre l’Iran, le Hezbollah, le Venezuela et Cuba. On doit noter que Newt Gingrich, tout en prononçant d’excellentes réponses sur tous les sujets de fond qui ont pu être apporté, et en défendant économiquement des positions de supply sider, reposant sur la flat tax et la déréglementation, et géopolitiquement, la nécessité d’une Amérique forte pour que la liberté avance sur terre, a été souvent sur la défensive face aux attaques de Mitt Romney, semblait fatigué, et a sans doute perdu tout espoir de l’emporter en Floride et d’être le candidat. On doit souligner que Mitt Romney a dominé sans vraiment convaincre, sans procéder à des explications de fond, et simplement en se montrant agressif contre la personne de Newt Gingrich.

Il ne fait guère de doute, sauf retournement de dernière minute, que Mitt Romney l’emportera mardi soir. Il semble assuré, le cas échéant, qu’il l’emportera ensuite dans le Nevada le 4 février : dans un Etat peuplé à trente pour cent de mormons, un Mormon part avec un avantage très net. Romney devrait ensuite l’emporter dans le Maine et le Colorado.

Il semble assuré, si les choses se passent ainsi, que Mitt Romney sera le candidat républicain face à Barack Obama.

Je dois dire que c’est une perspective qui ne m’enthousiasme pas.

Mitt Romney sera candidat par défaut : parce que ses adversaires potentiels seront tombés les uns après les autres et parce que les tea parties et le mouvement conservateur ne sont pas parvenus à s’accorder sur le choix d’un candidat.

Il sera le candidat qui reste, celui vers lequel ceux qui ne veulent pas d’une réélection d’Obama se tourneront, faute de mieux.

Romney est en campagne depuis 2007, ou peu s’en faut. Il est le candidat présélectionné par l’appareil du parti républicain qui lui a apporté massivement son soutien et s’est employé à balayer tous ceux qui pouvaient lui faire obstacle.

Romney est arrivé où il en est par des débauches d’argent (en Floride, il a, à lui seul, dépensé dix fois plus d’argent que Gingrich, qui n’a pu suivre, faute de moyens, et que Santorum, qui lui aussi souffre d’un cruel manque d’argent) consacrées à des publicités négatives dénigrant ses adversaires (de façon souvent mensongère), par un appui tacite des grands médias qui se sont employés eux-mêmes à balayer ce que l’appareil du parti républicain ne s’était pas encore employé à balayer, par un appui quasiment total des commentateurs conservateurs, à l’exception notable de Thomas Sowell et Rush Limbaugh.

Il a relativement peu attaqué Barack Obama jusqu’à ce jour, réservant l’essentiel de ses coups à d’autres républicains, et lorsqu’il a parlé de Barack Obama, cela a été d’une manière plus tiède que les autres candidats républicains : en disant que c’était un brave homme arrivé à son seuil d’incompétence. Pas vraiment de quoi galvaniser les foules. C’est ce genre d’arguments que John McCain avait utilisé en 2008, avec le succès que l’on sait.

Lorsqu’il a énoncé ses propositions économiques et ses positions en politique étrangère, Mitt Romney a adopté un langage conservateur, mais s’est placé en retrait par rapport à ses concurrents sur divers dossiers essentiels, tels que la fiscalité ou le rôle du gouvernement.

Lorsqu’il lui a été demandé ce qu’il avait fait pour le conservatisme américain, il a cité le fait qu’il était marié, avait des enfants et petits enfants, qu’il avait été entrepreneur, avait connu le succès et avait fait fortune. Il a ajouté qu’il avait été gouverneur du Massachusetts pendant quatre ans, et que ces quatre années l’avaient rapproché des positions conservatrices. Il n’a pas renié la loi sur la santé, dite Romneycare, qu’il a fait promulguer au Massachusetts et qui, c’est établi, a servi de modèle à la loi sur la santé voulue par Barack Obama.

Je préférerais infiniment voir Romney à la Maison Blanche que Barack Obama, cela ne fait aucun doute.

Je doute par contre qu’il soit à même de mener une campagne suffisamment forte et tranchée pour vaincre la machine de guerre qu’Obama est en train de mettre en place avec la complicité de David Axelrod. Ce sera une campagne très dure, et Obama aura les moyens financiers de dépenser beaucoup plus que Romney et de faire bien davantage de publicités négatives que lui.

Je doute que Romney soit à même de présenter une alternative conservatrice cohérente et solide face à Obama, pour la simple raison qu’il n’est pas vraiment conservateur, ce que montrent ses réponses, et qu’il ignore les fondements intellectuels du conservatisme américain, ce que ses réponses montrent aussi. Face à un idéologue formé depuis des années à la guerre des idées tel qu’Obama, je crains que Romney ne fasse pas le poids.

Je pense, qui plus est, qu’Obama a déjà préparé tous les arguments qu’il utilisera contre Romney : le fait que Romney soit le candidat le plus riche se présentant à une élection depuis longtemps, le fait qu’il vienne du capitalisme financier et du leverage buy out (Occupy Wall Street, soutenu par Obama, a tracé une opposition entre les un pour cent et les quatre vingt dix neuf pour cent : Romney incarne les un pour cent), le fait, enfin qu’il soit mormon (et ceux qui pensent que cet argument ne sera pas utilisé par Obama doivent s’attendre à des surprises).

Je pense qu’une fois Romney devenu incontournable, les grands médias qui se sont employés à démolir ses adversaires un par un se tourneront vers Romney, et commenceront un travail de démolition systématique.

La présidence Obama constitue un désastre évident, mais Obama a mis en place des systèmes de dépendance, d’assistance et de redistribution qui lui assureront un électorat captif.

Il recevra les voix des noirs, d’une majorité de latinos, d’une majorité de la communauté juive. Il bénéficiera du soutien de divers grands entrepreneurs dont il a fait ses clients dans le cadre d’une perversion du capitalisme qui est le crony capitalism, le capitalisme d’affinités et d’échanges de bons procédés. Il dispose de tous les leviers de commande et manipule les chiffres (le nombre de postes de travail occupés est plus faible qu’en 2008, mais, miraculeusement, le chômage baisse). Le « retour des troupes au pays » est présenté par lui comme une bonne chose, et une large frange de la population rejoint sa pensée sur ce point, sans avoir conscience des dangers qui s’accumulent sur l’horizon.

Il faudrait pour vaincre Obama un candidat qui puisse s’appuyer pleinement sur le soutien de ceux qui se sont levés dans le mouvement des tea parties. Romney ne pourra pas s’appuyer pleinement sur ce soutien.

Dans un article paru en juillet 2010 dans la revue The American Spectator, Angelo Codevilla disait que les dirigeants républicains constituaient le parti de la Garden Party, une élite modérée, feutrée, et que la seule force susceptible de renverser le crony capitalism qui se mettait en place sous Obama était celle incarné par les tea parties, et il l’appelait le country party.

Le parti de la Garden Party a imposé son candidat, comme en 2008 avec John McCain. Le parti de la Garden Party considère qu’un modéré a de meilleures chances de battre Obama.

J’en doute très fortement.

Les commentateurs conservateurs, sauf Thomas Sowell et Rush Limbaugh, ont raisonné comme le parti de la Garden Party et pensent que Mitt Romney a plus de chances de l’emporter.

J’en doute très fortement.

Je pense que les tea parties et le Country Party vont se sentir floués.

Si Romney est battu, ce que j’appelle le désastre Obama va s’accentuer et devenir bien plus difficilement réversible. Je préfère ne pas imaginer ce que sera alors la réaction de la base conservatrice.

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