« Pourquoi je reste dans l'Eglise ? » (Cardinal Ratzinger)

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« Pourquoi je reste dans l'Eglise ? » (Cardinal Ratzinger)

« Je reste dans l’Eglise parce que je crois qu’aujourd’hui comme hier, derrière NOTRE Eglise, vit, intangible, SON Eglise, parce que je crois que je ne puis être avec Lui qu’en étant avec et dans Son Eglise. Je suis dans l’Eglise parce qu’en dépit de tout, je crois qu’elle n’est pas essentiellement NOTRE Eglise mais SON Eglise. Concrètement : c’est l’Eglise qui, bien qu’assujettie aux infirmités humaines, nous donne Jésus-Christ et ce n’est qu’à travers elle que nous pouvons l’accueillir comme une réalité vivante et puissante, qui nous interpelle et nous comble hic et nunc. Comme l’écriait Henri de Lubac : "Savent-ils ceux-là qui acceptent encore Jésus, tout en rejetant l’Eglise, que c’est à elle en définitive qu’ils le doivent : Jésus est pour nous vivant, mais sous quels sables mouvants seraient enfouis, non pas tant son nom et sa mémoire, mais sa vivante influence, l’effet de l’Evangile et la foi en sa personne divine, sans la continuité visible de l’Eglise ? Sans l’Eglise, le Christ se volatiliserait, s’effacerait, s’éteindrait. Et que serait l’Eglise si on lui avait pris le Christ ?". Cette constatation élémentaire ne doit pas nous quitter : quelle que soit la somme d’infidélités que l’Eglise contienne et puisse contenir, de même qu’il est vrai qu’elle doit constamment s’étalonner au Christ, de même qu’il n’y a pas d’antinomie entre l’Eglise et le Christ, c’est par l’Eglise, qu’au-delà de la distance de l’histoire, il demeure vivant, il nous parle, il est auprès de nous, en tant que maître et Seigneur. Et pendant que l’Eglise, et elle seule, nous donne Jésus-Christ, et assure sa présence vivante au monde, qu’elle ne cesse de l’enfanter dans la foi et la prière des hommes, elle donne à l’humanité une lumière, un garant, une norme, sans lesquels elle ne serait plus concevable. Quiconque veut la présence de Jésus-Christ dans l’humanité ne peut la trouver contre l’Eglise, mais seulement en elle. La foi est ecclésiale ou elle n’est pas ».

Son Eminence le Cardinal Joseph Ratzinger

http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-12541703.html

Moi aussi, je reste dans l'Église, malgré les souillures que lui font certains de ses membres et la haine du monde sans Dieu, qui veut la détruire.

Je participe à l'idée de Kénose de l'Eglise invoquée par Arnaud.

L'Eglise vit comme une cruxifiction pour sa purification et renaître sous une autre forme, meilleure, plus adaptée.

La trinité est éternelle, vivante, immuable.

IL ne faut pas quitter l'Eglise, il faut renaître avec elle.

Ce n'est ni bien ni beau de "hurler avec les loups" (pardon à Hugues, que je ne compte pas parmi ces loups-là, qui sont déviants).

Je dois à l'Eglise d'avoir été là, d'exister, quand le Ciel m'a fait signe; sans Elle, vers qui serais-je allé? ("vers qui irions-nous Seigneur?")
Quitter l'Eglise quant elle vacille sous les coups, c'est abandonner le Christ pendant sa montée au Golgotha.

Puissions-nous être des Simon de Cyrène...

Avec la Mere des Douleurs...

Merci de ce beau texte, Paul !