la joie d'être prêtre

Citation :

La joie d’être prêtre.



J'écris cet Editorial dans le cadre de l’année sacerdotale et articulé autour de la rencontre du vendredi 22 janvier avec les cinq curés de Béziers à l’Eglise du Curé d’Ars (à 20h30).

Il y a beaucoup de questions sur le prêtre et souvent des questions inutiles, oiseuses, dialectiques.

Me permettez-vous d’aborder avec vous la question du bonheur d’être prêtre.

Je suis prêtre depuis plus de trente ans (pardonnez-moi de vous parler de moi).

Voulez vous me croire si je vous affirme que pas une seconde je n’ai regretté de l’être… Et voudriez vous me croire encore si j’affirme trouver dans mon sacerdoce un réel bonheur, un bonheur profond et durable, un vrai bonheur.

Il y a d’abord la certitude de réaliser ce que Dieu a voulu. Il y a l’émerveillement parce qu’en moi il y a la rencontre de la Puissance du créateur et l’infirmité de la créature que je suis. En moi, il y tellement de faiblesses mais il y a aussi un tel pouvoir reçu du Christ par les mains de l’Eglise. Cela donne un « vertige d’amour ».

Quelles choses merveilleuses :

de partager rires et chagrins,

d’être le confident de choses quelquefois très belles,

de cheminer avec vous tous,

de transmettre la vie du baptême,

de lever la main pour pardonner,

d’élever l’hostie pour vos regards,

de la donner mille et une fois, en lisant dans vos yeux l’espérance mais surtout en y lisant votre foi : "le corps du Christ" : "Amen".

Oui le prêtre est grand – de la grandeur que Dieu lui donne – aucun autre pouvoir n’égale son pouvoir sacré, ce n’est pas un pouvoir de puissance ni de domination ; c’est le pouvoir de donner sans cesse le Christ comme un serviteur et cela suffit à pleinement combler ma vie.

Pour chaque prêtre il en est ainsi même si chacun a « son chemin d’amour » avec son Seigneur.

Comme mes frères dans le sacerdoce, je ne voudrais pas être un prêtre médiocre. J’ai toujours là dessus une crainte … mais la grâce du Seigneur est là et Il me comble.

Un beau jour, le plus beau de ma vie, je partirai vers mon Père. Je serai un pauvre ouvrier, peut-être sali, certainement accablé de fatigue mais je suis certain de la parole qui me sera dite et qui me fait vivre : « tu es mon prêtre pour l’éternité »…« entre dans la joie de ton maître ».

La Vierge Marie que j’aime tellement posera peut-être sur moi le même regard que celui donné à son fils : Unique et Souverain Prêtre.

Si vous saviez comme cela est beau d’être prêtre.

Priez pour la sainteté de vos prêtres. Merci.

Père Gérard Philip. Timon David. Font-Neuve.

Je "craque" devant ce témoignage.

La Vierge Marie ne "posera pas ce même regard que celui donné à son fils", Elle a déjà posé et pose son regard sur son prêtre bien-aimé, sur ce petit Père Gérard Philip et sur tous ses prêtres qui donnent le Corps de son Fils bien-aimé et nous donnent SA Vie dans les Sacrements de notre Mère l'Eglise.

Merci Jacques.