La Grâce de l'Immaculée

Lourdes : l’association Enfance et Sainteté organise son 5e colloque

Sur le thème « La grâce de l'Immaculée »


ROME, Mardi 8 Septembre 2009 (ZENIT.org) - L'Association « Enfance et Sainteté » organise son 5e colloque à Lourdes, du 28 octobre au 1er novembre 2009, sur le thème « la Grâce de l'Immaculée ». Le colloque est destiné aux familles, aux parents, grands-parents, à tous les éducateurs, aux religieux et aux prêtres.

Pour le père Guilmard, moine de Solesmes et vice-président de l'association « Enfance et Sainteté », ce congrès a pour but « d'enseigner les éducateurs, de telle sorte qu'ils puissent conduire les enfants à la sainteté ».

A Lourdes, les participants se mettront à l'école de Marie « canal de la grâce » (saint Bernard) et « éducatrice à la sainteté ».

Durant ce colloque, « l'accent sera mis sur la grâce de Dieu, qui est toujours première dans la vie du chrétien ; c'est elle qui fonde la sainteté et c'est elle qui en est l'achèvement avant l'entrée dans la gloire », souligne encore le père Guilmard.

« Puisque, à notre époque, la grâce a largement disparu des prédications, il est indispensable d'en parler de manière approfondie. En outre, il faut demander la grâce à Dieu pour soi et pour les enfants, si l'on veut que les enfants soient saints - et nous avec », a-t-il ajouté.

« La grâce de l'Immaculée est un extraordinaire condensé en Marie de l'amour de Dieu créateur et sauveur des hommes à la louange de sa gloire. Elle est à la fois le reflet de la gloire de son Fils et la lumière pour l'Église », a expliqué le P. Guilmard.

« La grâce de l'Immaculée Conception est un don de l'amour divin, mais c'est aussi une vocation et tout ce qu'il faut pour l'accomplir ; la mission de Marie se termine dans le ciel. Cette grâce est donc toujours actuelle tant que le dernier élu n'est pas entré au ciel. Son rayonnement nous éclaire. L'adhésion que nous lui donnons par la foi est une manière de nous approprier le mystère, et de lui faire porter tous ses fruits. Elle est la cause, aujourd'hui et pour l'éternité, de notre joie et de notre action de grâces, car la surabondance d'amour de Dieu envers Marie dès sa conception, marque profondément toute l'économie du salut qui s'accomplit aujourd'hui. Dieu a donné sans mesure à Marie les marques de son amour, et sa joie a été complète. Notre salut n'aurait pas été si parfait, si Dieu n'avait aimé Marie dès le premier instant », a-t-il ajouté.

Parmi les intervenants figure entre autres le P. Labaky qui parlera de « La guérison des corps et des âmes par l'Immaculée ».

« Les enfants s'approchent spontanément de la Vierge pour être soignés et consolés. Le Père Labaky donnera un témoignage vécu, au Liban et ailleurs, de nombreux cas où les blessures des enfants ont été guéries par celle dont l'intégrité de l'âme et du corps a pour mission de chasser toutes les suites du péchés et de la mort. La Beauté de Marie convertit les cœurs, les guérit, les réchauffe, les éduque à la pureté », a expliqué le P. Guilmard.

« Le Père Daniel-Ange nous dira que l'Immaculée ne blesse pas, elle ne rejette pas le pécheur, mais elle lui fait détester le mal. Elle le purifie, en lui faisant aimer la beauté. Voilà le secret éducatif de Marie. Comme une mère, elle s'adapte aux enfants et leur apprend la mesure et le don de soi indispensables pour être pur. L'Immaculée Conception a préparé Marie elle-même à accueillir puis à donner le Corps très pur de Jésus, et donc l'Eucharistie », a-t-il ajouté.

Au programme également, « La beauté de l'Immaculée », « Marcel Van, un saint de poche » (Père Guilmard ) ou encore « Les nouvelles religiosités à la lumière de l'Immaculée » (Père Verlinde), « La grâce des époux Martin », « Le curé d'Ars », etc.

Inscription et renseignements : Mme Bacot : 01 42 67 07 11, colloque2009@enfanceetsaintete.org

Marie et le péché originel (I)
On objectera peut-être : comment cela nous autorise-t-il à dire qu'elle fût conçue sans le péché originel ?

Si les anglicans savaient ce que nous entendons par péché originel, ils ne poseraient pas cette question. Notre doctrine du péché originel n'est pas la même que celle des protestants. Le « péché originel » tel que nous l'entendons, ne peut être appelé péché dans le sens ordinaire, étroit, du mot « péché ». Il s'agit d'une expression signifiant le péché d'Adam en tant qu'il nous est transmis, ou l'état auquel le péché d'Adam réduit ses enfants.

Les protestants en revanche semblent entendre ce terme au sens de péché, ce dernier mot étant pris au sens de péché actuel. Nous, avec les Pères, le considérons comme quelque chose de positif. Les protestants pensent qu'il est une maladie, un changement radical de la nature, un poison actif, corrompant l'âme de l'intérieur, infectant ses éléments essentiels et la désorganisant. Ils s'imaginent que nous attribuons à la Sainte Vierge une nature différente de la notre, différente de celle de ses parents et de celle d'Adam tombé.

Or, nous ne prétendons rien de pareil. Nous pensons qu'elle mourut en Adam comme les autres ; qu'elle fut incluse, ensemble avec toute la race humaine, dans la sentence qui frappa Adam ; qu'elle encourut sa dette, tout comme nous ; excepté que à cause de Celui qui devait racheter sur la Croix à la fois elle et nous autres, sa dette fut remise par anticipation, et que la sentence ne fut pas exécutée.


John Henri Newman
Lettre à Pusey, 1866
(Lettre à un frère séparé sur la dévotion mariale des catholiques)

Marie et le péché originel (II)
Par péché originel nous entendons, comme je l'ai déjà dit, quelque chose de négatif, à savoir seulement ceci : la privation de cette grâce surnaturelle accordée gratuitement à Adam et à Ève au moment de leur création, la privation et les conséquences du fait d'être privé.

Pas plus qu'eux, Marie ne pouvait mériter la restauration de cette grâce ; celle-ci fut restaurée en elle par la libre bonté de Dieu, dès le premier instant de son existence. Elle ne se trouve donc jamais, en fait, sous le coup de la malédiction originelle, qui consistait dans la perte de cette grâce.

Ce privilège lui fut accordé dans un but spécial : pour la disposer à devenir la Mère de son Rédempteur à elle et du nôtre, l'y disposer au point de vue mental et spirituel, afin qu'à l'aide de cette première grâce elle pût croitre tellement en grâce qu'à la venue de l'Ange et du Seigneur, elle fût « pleine de grâces », préparée autant qu'une créature peut l'être, à le recevoir en son sein.


John Henri Newman
Lettre à Pusey, 1866
(Lettre à un frère séparé sur la dévotion mariale des catholiques)

Merci Arnaud.
Que notre Mère, bénisse ses enfants, en ce jour que notre Seigneur fait.