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 Quel communiant êtes vous ?

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SJA

SJA


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MessageSujet: Quel communiant êtes vous ?   Quel communiant êtes vous ? Empty12/6/2009, 12:07

La communion quotidienne : chemin de sanctification ou pratique excessive ?




Aujourd’hui, certaines communautés dans l’Église vivent le « jeûne eucharistique ». Une pratique qui consiste à se priver, de temps à autre, de l’Eucharistie, remettant en cause le principe de la communion eucharistique quotidienne. Que pense l’Église de la communion quotidienne au Corps du Christ ? Que nous apprend l’histoire de l’Église à ce sujet ? Nous avons posé ces questions au Père François-Marie Léthel, carme, spécialiste de la théologie des saints, secrétaire de l’Académie pontificale de théologie de Rome.



La possibilité de recevoir quotidiennement le corps du Christ est aujourd’hui acquise : nombreux sont les chrétiens, religieux mais aussi laïcs, qui, en 2009, vivent de l’Eucharistie quotidienne. Mais en a-t-il toujours été ainsi ?


Non, la communion quotidienne n’a pas toujours été possible. Au Moyen-Âge, par exemple, les fidèles communient assez rarement. Non que la dévotion à l’Eucharistie ne soit grande, au contraire. Saint François d’Assise, notamment, a écrit de merveilleux textes à ce sujet. Mais si l’adoration tient une place importante, la pratique n’est pas en faveur de la communion quotidienne. Un cas important est cependant celui de sainte Catherine de Sienne. Cette sainte italienne du XIVe siècle, proclamée docteur de l’Église, milite en faveur de la communion quotidienne et fait ainsi scandale. Mais son directeur spirituel, le bienheureux Raymond de Capoue, comprend qu’elle a raison, la défend, et lui donne pratiquement la possibilité de communier tous les jours. Son cas est cependant relativement isolé et elle a sept siècles d’avance : il faudra attendre 1905 pour que l’Église prenne clairement position à ce sujet.
Pourquoi, durant tous ces siècles, rencontre-t-on une telle méfiance ?
Il y a cette idée que la communion eucharistique est une action si grande, que l’on en est si peu digne, qu’elle doit rester exceptionnelle. La communion fréquente, à plus forte raison quotidienne, apparaît presque comme un manque de respect envers l’Eucharistie. On ne communie que pour les grandes fêtes, à Pâques notamment. À partir du XVIIe siècle, le jansénisme va encore aggraver les choses en éloignant les fidèles de la communion fréquente, avec cette idée que seuls les saints, pratiquement, pourraient communier...
N’y a-t-il pas une réaction au XIXe siècle... ?
En effet, à ce moment apparaît un mouvement eucharistique très fort, d’ailleurs en lien avec la dévotion au Sacré Cœur et en réaction contre le jansénisme. Au cœur de ce mouvement, il y a le sens de la confiance, l’amour de Jésus, la miséricorde... Ce mouvement milite en faveur de la communion fréquente, et même quotidienne. Ce désir très fort habite de nombreuses saintes du XIXe siècle. Mais elles se heurtent au refus de leur supérieure ou même des ecclésiastiques. C’est le cas de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, elle aussi docteur de l’Église, qui a une merveilleuse spiritualité eucharistique. Au carmel de Lisieux, à cette époque, on ne communie pas tous les jours. Dans sa prière d’offrande à l’amour miséricordieux, Thérèse dit sa souffrance de ne pouvoir communier aussi souvent qu’elle le voudrait. Par ailleurs, Thérèse encourage sa cousine Marie Guérin à communier fréquemment, malgré ses scrupules. Elle insiste sur le désir de Jésus de se donner à nous et de s’unir à nous.
Cependant, à la fin de ce siècle, Rome prend une première position...
En effet : en 1890, Léon XIII retire aux prieures des communautés religieuses le droit de décider quand telle ou telle religieuse pourra communier. C’est désormais le confesseur qui décidera. Cette prise de position fait scandale, mais elle va commencer à faire « bouger les lignes ». Ainsi, Gemma Galgani, sainte italienne morte en 1903, a la chance de pouvoir communier tous les jours et écrit combien, loin de la routine, ce moment est le plus beau de chacune de ses journées. Mais le grand évènement, c’est le décret de saint Pie X, en 1905. Le pape prend très nettement position en faveur de la communion fréquente et même quotidienne pour tous les fidèles qui sont en état de grâce, aussi bien les laïcs que les religieux et les religieuses.
Que dit ce décret de 1905 ?
Non seulement il autorise la communion quotidienne, mais il l’encourage, comme étant la nourriture quotidienne de l’âme. Le décret est très clair : « l’Église désire que tous les fidèles s’approchent chaque jour de ce banquet céleste et en retire les effets plus abondants de sanctification ». Le pape insiste sur le fait que c’est le désir même de Jésus : en utilisant le pain qui est la nourriture quotidienne de l’homme, Jésus a voulu marquer son désir que cette céleste nourriture soit quotidienne. Le « pain quotidien » qu’il nous a appris à demander dans le Notre Père, c’est son Corps. Le pape demande instamment à tous les prêtres « d’exhorter le peuple chrétien à cette pratique si pieuse et si salutaire ».
Quels ont été les effets de ce décret ?
Vivant à Rome depuis longtemps, j’ai toujours remarqué qu’il y a un lien profond entre le pape et le peuple. La voix du pape, c’est la voix du peuple ! Ce désir de la communion quotidienne habitait en profondeur le peuple de Dieu et finalement, il a trouvé sa confirmation dans ce décret. Mais cette prise de position claire du pape a été déterminante. Elle a tranché la question et on a pu savoir clairement à partir de ce moment là quelle était véritablement la position de l’Église. Il s’en est suivi une véritable libération. Ce décret, qu’il faut considérer comme irréversible, a donc été un évènement de tout premier plan, jamais remis en cause. Sauf aujourd’hui par quelques communautés religieuses, par ailleurs ferventes, qui voient dans la communion quotidienne le danger d’une certaine routine. Dans ces communautés, on insiste, par ailleurs, sur la parole comme nourriture, on dissocie la parole du corps.
En tant que prêtre et théologien « d’après Vatican II », qu’en pensez-vous ?
Jésus est le Verbe incarné, la parole devenue chair. Je pense qu’il ne faut jamais séparer « la parole et la chair ». Il faut se nourrir inséparablement et quotidiennement de l’une et de l’autre, sans les opposer ni les dissocier. C’est là toute la spiritualité du concile. Un catholique ne peut pas se nourrir bien de la parole sans se nourrir du corps de Jésus et ne peut pas se nourrir bien de ce corps sans lire l’écriture sainte. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qui était merveilleusement eucharistique, portait déjà les évangiles sur son cœur... Le serviteur de Dieu Jean-Paul II était très attaché à l’Eucharistie quotidienne. Notre pape Benoît XVI, quant à lui, montre la place centrale de la communion eucharistique dans son encyclique Dieu est amour en parlant de la mystique du sacrement.
Mon ministère me montre également que, pour de nombreux fidèles, la communion quotidienne est le centre de chaque journée, une exigence vitale, et un véritable chemin de sanctification. Je me permettrai de citer à ce sujet l’exemple de ma propre mère, entrée dans la vie il y a quelques années et qui s’était convertie du protestantisme au catholicisme. La plus grande valeur qu’elle avait reçue de son éducation protestante était l’amour de la parole. Ensuite, elle a découvert le réalisme du corps eucharistique de Jésus, qui est le cœur de l’Église catholique. Elle vivait de l’Eucharistie quotidienne et disait que, pour elle, c’était une « transfusion », vitale pour bien vivre sa vocation d’épouse et de mère. Elle a sûrement été l’instrument privilégié de Dieu dans ma vocation sacerdotale...


Élisabeth de Baudoüin
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petero

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MessageSujet: Re: Quel communiant êtes vous ?   Quel communiant êtes vous ? Empty12/6/2009, 13:53

SJA a écrit:
Mon ministère me montre également que, pour de nombreux fidèles, la communion quotidienne est le centre de chaque journée, une exigence vitale, et un véritable chemin de sanctification.

Cher SJA,

Tout le monde ne peut pas recevoir la communion chaque jour. Ste Thérèse de l'Enfant Jésus elle-même ne la recevait pas chaque jour et dans son acte d'offrande voilà ce qu'elle dit : [i]"ah je ne puis recevoir la Sainte communion aussi souvent que je le désire ; n'êtes vous pas tout puissant ô mon Dieu ; restez en moi comme au tabernacle ; ne vous éloigner pas de votre petite ostie." [/quote]

Cette petite ostie c'est elle. Pour moi il est plus important de ne pas s'éloigner de Jésus qui vit en nous comme au tabernacle, que de le recevoir tous les jours. Tant mieux pour ceux qui peuvent recevoir la communion tous les jours, mais ce que je veux dire c'est qu'il n'est pas nécessaire de communier tous les jours pour que Jésus vive en nous. L'important c'est d'entrenir cette communion ou relation avec Jésus vivant en nous, par l'oraison, le coeur à coeur qui n'est pas obligatoirement un temps de recueillement dans sa chambre, seul avec Jésus. On peut faire oraison dès que notre esprit n'est pas occupé, par exemple dans un train, dans ma voiture lorsque je conduit. On est en coeur à coeur avec Jésus dès qu'on pense à Lui, qu'on lui parle, qu'on lui dit qu'on l'aime. Bien évidement qu'il faut prendre du temps pour être vraiment seul avec Lui, mais le plus important c'est de réussir à tout faire avec Lui ; à vivre en permanence sous son regard.

Cordialement

Petero
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SJA

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MessageSujet: Re: Quel communiant êtes vous ?   Quel communiant êtes vous ? Empty12/6/2009, 18:04

Bien d'accord
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Invité
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MessageSujet: Re: Quel communiant êtes vous ?   Quel communiant êtes vous ? Empty12/6/2009, 20:44

A titre indicatif, vous devriez lire: Bourdeau.La route du pardon. Cerf. 1982.
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MessageSujet: Re: Quel communiant êtes vous ?   Quel communiant êtes vous ? Empty

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