Lettre de "PAIX LITURGIQUE".
Que faut-il penser, selon vous, de cette association "PAIX LITURGIQUE" ?
Voici le document de paix liturgique.
Ma question. Ne sème-t-il pas la guerre ?
- Citation :
- A 70 jours de la visite de Benoît XVI à Paris, pourquoi Mgr Vingt-Trois renouvelle-t-il ses provocations à propos du Motu Proprio Summorum Pontificum ?
En cette première décade de juillet, la stratégie suicidaire de la Conférence des Evêques de France s'amplifie... comme s'il fallait que le désir de dialogue et de réconciliation qui monte au sein de l'Eglise de France soit muselé
avant la venue du Saint Père en France, dans 70 jours.
Nous ne comprenons pas la politique de provocation qui s'est développée
cette semaine avec la publication d'un article surréaliste de Nicolas
Senèze dans La Croix à l'occasion du premier anniversaire de la
promulgation par Benoît XVI du Motu Proprio Summorum Pontificum.
Pourquoi nier à ce point la réalité ? Pourquoi continuer à refuser de voir qu'au moins 15 % des catholiques français veulent vivre leur foi, en pleine
communion avec l'Eglise, au rythme de la forme extraordinaire du rite
romain (et encore ces chiffres sont-ils le fruit d'études réalisées par
des organismes indépendants à une époque où de nombreux fidèles
croyaient les mensonges consistant à prétendre que la messe
traditionnelle était interdite... que donnerait une telle enquête un an
après la réhabilitation de la liturgie traditionnelle...)?
Certes, nous n'incriminons pas personnellement le pauvre Nicolas Senèze qui
dans cette pénible affaire, n'est que le bras de la Conférence des
Evêques de France et de son Président le Cardinal Vingt-Trois. De fait,
ce sont eux les vrais "patrons" de La Croix, organe officieux pour ne
pas dire officiel du Conseil permanent de l'épiscopat, et donc les
vrais instigateurs de cette campagne incompréhensible. Heureusement,
cette cabale n'est pas souhaitée par tous nos pasteurs évêques et curés
: les signes nombreux de paix dont nous vous informons chaque semaine
et aujourd'hui encore le démontrent.
Mais c'est bien une campagne de grande envergure qui est lancée par les tenants du refus de la paix et depuis une semaine ce sont des dizaines de personnes qui nous interpellent : "Arrêtez, même si vous n'avez pas tort, il faut aimer l'Eglise... Soyez patients, il faut donner du temps au temps et
ne pas être trop pressé pour appliquer le motu proprio…il faut
docilement suivre vos pasteurs, vous soumettre..."
- Citation :
- Mais qui sont donc ces interlocuteurs qui feignent aujourd'hui de tout ignorer de nous ?
20
années ont passé depuis le Motu Proprio de 1988, vingt années durant
lesquelles des milliers de fidèles ont adressé - en vain - avec douceur
et charité des demandes à nos pasteur pour les implorer d'être généreux
et bienveillants. Nous avons eu hélas un bel aperçu de la largesse et
de la générosité vues au travers du prisme de l'épiscopat français.
Oui,
nous aimons l'Eglise et ne cherchons pas le scandale mais le temps de
la langue de buis et du non-dialogue est définitivement terminé. Nous
ne pourrons plus continuer à supporter de nos pères la désinformation
et le mépris. C'est pourquoi nous allons amplifier dès lundi prochain
notre campagne de sensibilisation pour qu'enfin le dialogue s'instaure
et que progresse la paix liturgique. En effet, nous allons profiter du
long été qui commence pour publier les textes et documents que
l'association Oremus à édité et commenté depuis 1990 afin que nos
pasteurs et les hommes de bonne volonté constatent que cela fait vingt
ans que les ennemis de la paix utilisent les mêmes stratagèmes, voient
quelle est la véritable situation et constatent à la lecture de tous
ces textes notre profond amour de l'Eglise et de la réconciliation.
N'oublions pas de remercier avec chaleurs tous les évêques et les curés qui avec bonté concourent à la réconciliation.
Qu’ils sachent que nous les aimons et prions pour que le Seigneur les aide.
Christian Marquant
Président d'Orémus
[b] NOTRE DOSSIER ET NOS COMMENTAIRES au sujet de l’article paru dans « La Croix » du 6 juillet 2008 Le motu proprio s’est appliqué en douceurUn an après la publication de «
Summorum Pontificum », par lequel Benoît XVI a libéralisé la liturgie d’avant Vatican II, peu de demandes ont été déposées.
Benoît
XVI l’aurait confié à des évêques français de passage à Rome : à ses
yeux, le motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007, redonnant
droit de cité à la liturgie telle qu’elle était célébrée avant Vatican
II, ne concernait qu’un petit nombre de fidèles. De fait, un an
exactement après sa publication, le nombre de lieux de culte où la
liturgie catholique est célébrée selon la «
forme extraordinaire du rite romain »
n’a pas explosé : 172 en France, dont 124 où était déjà appliqué le
motu proprio Ecclesia Dei adflicta publié en 1988 par Jean-Paul II.
À
Paris, les six lieux où la messe dominicale est ainsi célébrée « à
l’ancienne » ne rassemblent pas plus d’un millier de fidèles. «
On dénombre en général cinq ou six personnes par paroisse qui demandent une célébration selon la forme extraordinaire, explique Mgr Patrick Chauvet, vicaire général, chargé de ce dossier par le cardinal André Vingt-Trois.
Du coup, nous les rassemblons par arrondissement ».
Selon lui, les curés accueillent avec bienveillance les demandes, du
moment qu’elles ne sont pas instrumentalisées par des groupes qui, à
l’instar de La Paix liturgique, tentent de fédérer l’opposition aux
évêques sur ce sujet.
«
Mais avec quelques conditions, souligne le P. Chauvet :
qu’il n’y ait pas d’agressivité, et qu’il n’y ait pas de communautés les unes à côté des autres ». C’est le principal souci des évêques de France : éviter toute « ghettoïsation » des fidèles attachés à l’ancien rite. «
Dans le 16e arrondissement, ceux qui viennent à Sainte-Jeanne-de-Chantal s’intègrent bien dans la vie paroissiale »,
relève-t-il. Un an après Summorum Pontificum, seuls douze diocèses de
France métropolitaine n’ont pas mis le motu proprio en application.
Faute de demandesEt c’est davantage faute de demandes que par mauvaise volonté. Ainsi, à
Blois, Mgr Maurice de Germiny constatait en septembre dernier qu’«
il
n’existe pas dans le diocèse de groupe stable de fidèles désireux de
reprendre l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de
1970 ». Depuis, une «
demande courtoise de mise en œuvre » du motu proprio a été adressée pour Vendôme, et l’évêque cherche «
un prêtre “ad hoc” » dans son diocèse, plutôt que de faire appel à un institut relevant de la Commission pontificale Ecclesia Dei.
C’est
aussi ce choix qu’a fait le cardinal Vingt-Trois à Paris, déclinant
l’offre de l’Institut du Bon-Pasteur qui dispose d’un local et d’une
chapelle dans le 2e arrondissement. « Ils ne célèbrent que la messe
tridentine, ce qui est contraire au motu proprio », souligne Mgr
Chauvet. Pas non plus de paroisse personnelle : «
Le cardinal ne
souhaite pas que les traditionalistes soient traités comme des
chrétiens à part : l’objectif du motu proprio est justement de
réunifier l’ensemble des catholiques », explique encore le vicaire général.
À Fréjus-Toulon, c’est au contraire cette dernière solution qu’avait retenue Mgr Dominique Rey dès 2005. Résultat : «
Il
y a eu peu de demandes. Sauf dans le golfe de Saint-Tropez, mais il
semble s’agir plus de demandes d’estivants, pour lesquels nous allons
trouver une solution », explique le P. Marc Aillet, vicaire général du diocèse.
"Insérer les fidèles dans la vie paroissiale"«
L’important est d’insérer les fidèles dans la vie paroissiale »,
insiste-t-il, soulignant par exemple que les séminaristes relevant de
la paroisse personnelle reçoivent la même formation que les autres au
séminaire diocésain – où ils célèbrent chaque jour dans la forme
ordinaire –, et que des couples de la paroisse personnelle participent
aux équipes de préparation au mariage sur le doyenné de Toulon.
«
Mais,
si cela se passe bien, cela tient aussi à la personnalité des prêtres
qui desservent la paroisse : autant ils sont attachés à la forme
extraordinaire du rite romain, autant ils sont ouverts à Vatican II », conclut le P. Aillet.
Reste
la question de la réconciliation avec les intégristes, toujours en
rupture avec Rome, qui formait l’un des buts avoués de ce motu proprio.
Sans doute Benoît XVI n’espérait-il pas grand-chose des responsables de
la Fraternité Saint-Pie -X qui, fin juin, ont refusé une énième main
tendue ( La Croix du 2 juillet). Rome garde toutefois l’espoir que
certains fidèles et prêtres intégristes sauteront cette fois le pas.
À
Paris, quelques fidèles de Saint-Nicolas du Chardonnet fréquentent
aujourd’hui régulièrement les messes du diocèse selon l’ancien Missel.
Et on a recensé l’un ou l’autre prêtre de la Fraternité qui ont demandé
à rejoindre des diocèses français. Mais pas non plus, pour l’instant,
de raz de marée sur ce plan-là.
Nicolas Senèze