Evangile du dimanche du Christ-Roi
Lc 23, 36-43
Ils le crucifièrent (…) et le peuple était là à regarder.
Les chefs se moquaient, disant :
"Il a sauvé les autres, qu'il se sauve lui-même, si c'est lui le Messie de Dieu, l'Elu."
Se moquaient de lui aussi les soldats, qui s'avançaient en lui apportant du vinaigre et en disant :
"Si c'est toi le roi des Juifs, sauve-toi toi-même".
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
"Celui-ci est le roi des Juifs".
L'un des malfaiteurs suspendus le blasphémait :
"N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous aussi"
L'autre lui répondit en lui faisant des reproches :
"Tu ne crains même pas Dieu, alors que tu es dans la même condamnation ! Et nous c'est avec justice, car nous recevons un traitement digne de ce que nous avons fait. Mais lui, il n'a rien fait de mal".
Et il dit :
"Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras vers ton royaume [ou : ta royauté]".
Et il lui dit :
"Amen je te dis, aujourd'hui avec moi tu seras dans le paradis". (traduction personnelle)
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Jésus est sur la croix.
Parmi tous ceux qui l'environnent, quelle est ma place ?
Suis-je dans la foule des badauds, attirés là comme des mouches par le spectacle du malheur, qui fascine ceux qui sont bien contents de ne pas être à la place de celui qui souffre ?
Dans cette foule, il y a aussi les femmes de Jérusalem compatissantes, les passants de bonne volonté, les amis et les disciples épouvantés qui voudraient bien secourir le condamné mais n'osent rien dire par peur de se retrouver exécutés avec lui.
Suis-je avec les chefs, ceux qui sont fiers de tout savoir et se moquent de celui qui a essayé de sortir des sentiers battus, celui qui a ridiculisé leurs certitudes ?
Ou avec les soldats, simples exécutants qui n'ont pas compris grand chose mais profitent d'une occasion de se distraire ?
Suis-je de ceux qui interpellent Dieu, qui lui reprochent le mal qui règne dans le monde, y compris celui qu'ils ont fait eux-mêmes, et qui exigent qu'il intervienne à leur convenance ?
Je suis peut-être un peu tous ces personnages. Mais je préfère être ce pauvre pécheur repentant, humble et plein de confiance, qui sait reconnaître la vérité et voir l'invisible.
Mais, ô Seigneur, est-il indispensable d'être sur la croix pour te connaître vraiment ?
Je lis ce texte. En haut de la page, un gros titre : "Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc".
En fait de "bonne nouvelle": Jésus est crucifié, les chefs et les soldats se moquent, un malfaiteur l'injurie, l'autre réprimande le premier… Et Jésus ne dit rien… Il n'y a (comme dans le monde que nous voyons tous les jours) que violence, méchanceté, voyeurisme, injures, disputes, agitation, et silence de Dieu. Où est-elle, la bonne nouvelle ?
Mais à celui qui lui parle avec confiance, Jésus fait la plus belle des promesses. Le paradis, c'est d'être avec lui.
(écrit par Dominique, approuvé par Eric, Jean et Paul)